L’histoire de cette contribution est amusante. Elle provient d’un squelette de note que j’avais élaboré pour un candidat à la Présidence de la Région Ile de France, lors des dernières régionales afin de le sensibiliser lui et son équipe, sur l’état de dégradation avancé des transports franciliens en Grande Couronne.
L’élection est passée, le candidat a été battu, mais il m’a semblé important d’étayer cette note de nouveaux éléments, pour beaucoup repris d’une étude de la Cour des Comptes, de la compléter par une série de propositions et d’envoyer le résultat de cette réflexion toute personnelle à divers responsables politiques de droite, de gauche ou verts, qu’ils soient parlementaires, élus régionaux ou Maires des villes abritant des gares desservies par la ligne P, comme aux décideurs de la SNCF et du STIF (ancien nom d’Ile de France Mobilités).
Soulignons pour être juste, que beaucoup de mesures mises en place par Jean Paul Huchon, notamment le cadencement, ont apporté une incontestable valeur ajoutée sociale à nos territoires. De nouveaux usages en mobilités sont apparus contribuant à changer la vie au quotidien de milliers d’habitants et ouvert de nouvelles perspectives pour des territoires qui en manquaient cruellement jusque là. Manifestement, l’effort demeure insuffisant et ne permet pas de rattraper le retard accumulé durant plus de trente ans.
L’inquiétude des élus locaux de voir l’essentiel des moyens financiers régionaux se concentrer au le seul réseau du Grand Paris Express explique ma démarche ; d’autant que certaines zones d’ombre sur ce projet apparaissent : sous-estimation du cout des infrastructures souterraines, pas ou peu de prévision sérieuse sur le financement des reports modaux et charges liées à la multi modalité́ notamment, depuis cette note, un autre rapport de la Cour des Comptes est encore plus accablant.
Les propositions de cette note ne se limitent pas aux seuls investissements lourds exigés par l’état actuel du réseau, incontournables, mais regroupent des actions liées aux spécificités de nos territoires, dont la dimension péri urbaine nécessite une lecture pro active, transversale et prospective des enjeux, potentialités et contraintes de bassins de vie dans lesquels les mobilités vont du transport de masse au « sur mesure » quasiment individualisé.