6 années en 44 pages, Bilan d’un mandat

bilan1p.jpgNous avons distribué ce week end le Bilan du mandat. 6 ans de travail acharné résumé en 44 pages dont une double représentant la carte des réalisations.
Curieuse impression, résumer tant d’énergie, de passion en quelques pages semble réducteur pour les acteurs et peut être, ce que je n’espère pas, longuet pour le lecteur.
Ce document bienvenu arrive à point nommé pour rappeler la réalité des choses, à ceux qu’on a pas du tout vu ou guère rencontré sur le terrain toutes ces années et pour qui rien n’a été fait, ficelle un peu grosse tout de même !
Quelques uns ressortent même comme le coucou de ma grand mère tous les six ans, c’est dire leur attachement  à cette ville et ses habitants, sans parler de quelques uns qui n’y habitent pas et déclarent toute leur flamme à cette ville, cherchez l’erreur !

Pour moi, un bilan est un document de campagne et à ce titre, le Maire que je suis, n’en a jamais financé sur les deniers publics,  il est normal que la loi n’autorise aucune publication de ce type l’année de l’élection … Autant dire que le publier avant, ne sert pas à grand chose.
Inutile de chercher la photo du Maire à chaque page du livret, ce n’est pas le genre de la maison, pas du tout ma conception de l’action publique  et certainement pas le but de ce document, qui est avant tout le fruit d’un travail collectif, on ne parle pas d’équipe municipale pour rien.

Je le rappelle dans mon édito, promettre est facile (encore faut il être crédible) c’est la grande période des « Y’a qu’à faut qu’ont », pourtant force est de constater que faire concrètement l’est beaucoup moins.
Ce bilan résume fidèlement lmd semble t’il ’action municipale engagée toutes ces années, sur tous les fronts, et l’implication des élus, qui ont rempli avec passion, implication leur tâche.

Nous avons réussi dans une conjoncture plus que morose  à développer un service public de proximité efficient, envié par beaucoup de communes malgré des contraintes financières fortes et de nombreux aléas, de ce coté, nous avons été plus que gâté  !
Malgré tout nous avons été du genre actifs : création de nouveaux équipements (complexe sportif, réfectoire scolaire … ), réalisation de nombreux aménagements et mise en place des services utiles aux familles : relais d’Assistantes maternelles, service accueil, structure péri scolaire ouverte de  de 7 heures à 19 heures accueillant désormais les enfants de maternelle, favorisant ainsi l’activité professionnelle des parents …

Le tout, en préservant une fiscalité modérée et un rapport qualité / prix record par rapport à la taille de notre commune et inégalé sur l’agglomération. Nous avons même fait plus et préparé l’avenir en désendettant la commune, grâce à la recherche active de subventions ( » That’s my job »), qui  financeront les investissements des prochaines années, c’est ce qui s’appelle assurer le Service Après Mandat.

Une ambition commune nous a animé durant 6 ans : faire de Trilport une ville dynamique, innovante, « bien dans ses baskets », et qui garde  au centre de ses priorités la dimension humaine.  Un credo : Agir pour changer la vie au quotidien, ne serait ce qu’un petit peu chaque jour, avec pour seule ligne directrice, l’intérêt général.

Tout n’a pas été réussi très certainement, nous avons commis des erreurs qui nous servirons de leçons, mais nous avons, dans un contexte particulièrement difficile effectué ou mis en oeuvre plus de 80% de nos engagements de 2008 …

Voici quelques repères financiers, histoire de décrire la ligne de crête étroite qu’il a fallu suivre …

 

 

 

 

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Carte des réalisations – conception : Michel Delon / Bilan de mandat d’une équipe : »Un contrat de confiance » Trilport

 

« Ne pas dépenser plus que ce que l’on gagne »  a été le leitmotiv de ce mandat, mieux de ce que l’on gagne et de ce qu’il faut rembourser, règle d’or s’il en est de l’orthodoxie budgétaire que nous avons suivi, à la lettre.

Malgré la baisse des recettes (dotations, droits de mutation), l’augmentation des charges (coût de la vie), un paradigme qui a constitué le véritable enjeu du mandat. Quatre principes ont guidé notre action : désendetter la ville, préserver une imposition modérée, rechercher activement des subventions et garantir un service public efficient et de qualité.

Ce que nous avons fait grâce à l’implication des services et à la grande qualité de nos collaborateurs (triches), il n’y a de richesses que d’hommes (et de femmes) écrivait au Moyen Age l’économiste Jean Bodin, j’en suis convaincu c’est la réalité.

 

Quelques ratios, pour le reste consulter le document qui est téléchargeable

 

Endettement (feu au vert)

Dette par habitant 

Trilport  : 727  € (villes de 3500 à 5000 h : 800 €, de 5000 à 10000 hab : 881 €)

Annuités d’emprunt par habitant (Capital + intérêt) 

Trilport : 83 euros € (ratios : villes de 3500 à 5000 hab :  105 €, de 5000 à 10000 hab : 112 €)

 

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Recettes (feu à l’orange, malgré nous !)

Les recettes d’une commune proviennent des dotations de l’Etat, de l’imposition locale et de ressources diverses dont les taxes immobilières (droits de mutation).

Dotations de l’Etat (Dotation Globale de Fonctionnement)

Elles n’ont cessé de diminuer depuis 2009, passant de 761 000 euros à 737 000 euros (2013), soit une baisse de 24 000 euros (plus de 3%) alors que la hausse des prix dans le même temps était de  l’ordre de 2% an et que nous avons une DGF beaucoup plus faible que celle de la moyenne des communes, qui s’élève à 192 € alors qu’elle n’atteint péniblement que 150 euros / habitant pour Trilport (2013).
Malgré nos demandes répétées aucune justification n’explique concrètement les raisons de tels écarts dans le calcul de cette dotation.

Et pour nos voisins : Meaux : 433  € Nanteuil : 166 €Crégy : 230 €Villenoy : 100 €

Les impôts locaux (feu au vert)

Ils sont issus de la taxe d’habitation et des deux Taxes Foncières Bâtie et non bâtie. Chaque impôt résulte de l’application d’un taux à une valeur locative théorique (base), qui évolue généralement selon l’inflation. C’est le Conseil Municipal qui détermine ce taux. Attention nous ne traitons ici que de la part communale et non de celle de l’Etat, la Région ou la CAPM.

Trilport : 381 € / hab (Taxe Habitation + Taxe foncière bâti)

Et pour nos voisins ?

Meaux : 390 € / hab / Nanteuil : 489 € / hab / Crégy : 542 € / hab / Villenoy :333 € / hab

 

La dépense publique (feu au vert)

Principalement les salaires des personnels et les charges des équipements mis à la disposition des habitants. Ils dépendent de la qualité du service proposé. Le résultat est véritablement une performance, lorsque l’on constate la diversité des services proposés sur Trilport, la plus importante de l’agglomération si l’on excepte la ville de Meaux et très rare pour une commune de notre taille

Elles représentent pour Trilport : 836 € (2013)

(ratios : villes de 3500 à 5000 :  851 €, de 5000 à 10000 : 1015 €)

Et chez nos voisins ?

Meaux :  1 426 €   Nanteuil : 868 €    Crégy : 1055 €     Villenoy : 838 €

 

 

 

2014 année engagée et positive !

voeux0.jpgJ’avais placé cette cérémonie des vœux sous le signe de l’engagement. Vu la proximité de l’échéance municipale de mars, mon intervention, a été de portée générale,  centrée sur le sens à donner à l’action publique et surtout à celle de l’engagement citoyen.
Je remercie les nombreuses personnes présentes, la Salle des Fêtes était bondée, dont Nicole Bricq Ministre du Commerce Extérieur, le Sous Préfet ainsi que de nombreux collègues des villes voisines. La dynamique d’un territoire n’est elle pas également le fruit de la qualité des liens tissés entre les différents acteurs de terrain et leur volonté de travailler ensemble ?

J’ai tenu à rappeler le rôle des communes dans la cohésion du pays, en première ligne pour mener les politiques publiques de proximité elles permettent à beaucoup de nos concitoyens en difficulté, non seulement de ne pas sombrer, mais surtout de rebondir. Les portes de leurs mairies sont pour eux, trop souvent, les seules réellement accessibles. Incontestablement, les communes permettent de mettre de l’huile dans des rouages trop souvent grippés ou bloqués et de renouer les liens distendus ou quelquefois même brisés.

Chacun sait que le contexte social actuel est très délicat. Plus qu’une crise dont nous devons trouver la sortie, c’est bien une véritable mutation qui est en cours; nous entrons dans un nouveau monde, dans lequel il est essentiel de défendre et de préserver, tout en l’adaptant, notre modèle de société et la cohésion du pays, quelle soit sociale ou territoriale.

La France est à un moment crucial de son histoire, comme nos territoires … Nous sommes, véritablement, à une croisée des chemins …

Faut il se lamenter, subir, nous recroqueviller, écouter ceux qui dénigrent plutôt que faire, nous font douter ou jouent sur nos peurs, et donc, in fine, lâcher l’affaire et se résoudre, abandonner ! C’est la solution de la facilité apparente, mais n’oublions jamais que la facture viendra ensuite, plus que douloureuse, dramatique et sans aucune garantie de service après vente,

ou bien au contraire redresser la tête, affronter l’adversité et y aller, mais ensemble ?

J’ai fait mon choix …

Car nous avons matière à agir, à avoir la pêche, à défaut d’avoir la banane  …

 

 

 

 

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Les difficultés financières rencontrées par beaucoup de nos collectivités sont réelles et les prochains mois promettent d’être encore plus difficiles, alors que nous devrons faire encore plus !

Chacun sait que réduire la dette publique est impératif, mais ce déficit n’est pas celui des collectivités, rappelons le. Il est paradoxal sur ce sujet, et quelque peu déplacé d’entendre ceux qui ont contribué à accroire la dette du pays, considérablement d’ailleurs critiquer les mesures d’économies budgétaires ou fiscales prises aujourd’hui, pour certaines, mais le ridicule ne tue pas, de leur fait. Nous sommes dans la nasse, il nous faut réagir et en sortir au plus vite, notre pays n’a plus le choix, sinon le pire est à craindre, une simple montée des taux suffira !

Pour les collectivités qui ont les moyens, et il y en a, de simples mesures d’ajustement suffiront, pour les autres, moins bien loties, ce n’est plus dans le gras qu’il faudra tailler, mais bien dans le muscle de l’action locale de proximité.

Deux mesures me semblent indispensable pour répondre à ce qui ressemble fort à une quadrature du cercle :

répartir les efforts demandés avec clairvoyance, équité, en tenant compte des marges de manœuvre réelles et effectives de chaque collectivité comme des besoins prioritaires de leurs habitants, il est  impératif que les dotations de l’état intègrent ces disparités et corrigent les injustices budgétaires flagrantes

mettre en place des mécanismes de péréquation efficaces afin que les plus riches soulagent les plus pauvres : à certains les sièges sociaux, les recettes et les leçons de bonne gestion, aux autres les habitants, les charges qui y sont liées et trop souvent la pression fiscale… En période de crise, ces écarts ne sont plus acceptables sinon la fracture territoriale s’élargira grave !

 

Voilà pour le coté obscur de la force, mais entrons dans celui de l’énergie positive … en 2014, plus que jamais l’heure doit être à l’engagement !

Notre société a le plus grand besoin de citoyens actifs et moteurs, comme elle est en recherche de sens, de souffle, de projets fédérateurs et de perspectives à atteindre …

Chacun d’entre nous, ou qu’il soit, à quelque niveau qu’il se trouve, association, entreprise, citoyen, élu constitue un maillon de la chaine qui fait de nos communes, la cellule de base, l’élément clé, la véritable matrice de la vie démocratique, citoyenne, économique et sociale du pays, comme du dynamisme de nos territoires.
Cela commence au niveau de la plus petite association, entreprise ou collectivité. Il suffit d’avoir un but, de se donner les moyens de l’atteindre et d’y parvenir ! La taille importe peu, ce sont l’ambition et la qualité du projet poursuivi, comme celles des actions initiées pour l’atteindre qui seules comptent !

Plus que jamais, nous devons, individuellement et collectivement, agir, agir passionnément, afin d’innover, irriguer, réveiller, faire vivre nos communes et ce territoire que nous chérissons tant.

Plus que jamais, nous devons favoriser l’épanouissement de nos concitoyens de la grande couronne, de ce monde péri urbain qualifié par certains de « France périphérique » ou pire « invisible » !
Rejetons tout esprit de fatalité, nous ne sommes pas une terre de relégation mais bien une terre de projets en devenir  … à nous de semer les graines et les ferments qui feront les futures récoltes et la prospérité de demain…

Si j’ai bien acquis une certitude toutes ces années, c’est que ce territoire au patrimoine naturel exceptionnel encore préservé, recèle de vrais talents, des plus divers et dans tous les domaines et d’autant d’énergie à revendre. Ce potentiel, il nous appartient de le développer, chacun à notre place, tant il constitue une belle opportunité et une perspective, pleine de promesses …

J’en suis absolument persuadé, c’est affaire de volonté, mais aussi de cohésion entre nous, d’esprit d’équipe, de choix collectifs partagés.
Il faut en finir avec le « french bashing » ou pire l’auto dénigrement. Nos anciens savent que notre pays a surmonté des épreuves bien plus difficiles et dramatiques, soyons persuadé que la France dispose de talents, potentiel, énergie pour relever le challenge, autant de richesses qui prennent leur source dans nos communes, y compris les plus petites.

Nous comptons lorsque nous nous engageons et que nous croyons en nous, la dynamique que nous sommes en capacité de déployer constitue une véritable force d’entrainement. Les techno l’appellent « effet bottom up », d’autres « pyramide inversé », pour moi c’est tout simplement, la force du monde réel.

Rappelons les fameux mots d’Albert Camus  : « La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent … »

Alors en 2014, n’hésitez pas … P.O.S.I.T.I.V.E.Z …

 

Lâchez vous, croyez en vous,

soyez généreux, donner tout au présent,

vous préparerez ainsi au mieux les années à venir pour vous, les vôtres, la commune et notre pays …

 

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Nicole Bricq, Ministre du Commerce Extérieur, à la tribune 

 

 

Deux cent ans après …

grognards4.jpgCe samedi, les grognards de l’empereur étaient de retour à Trilport : prise d’arme devant la Mairie (Place Albert Camus), défilé au son des fifres et tambours dans les rues de la ville. Ils y ont effectué une étape bienvenue avant de grimper jusqu’à Montceaux les Meaux et de redescendre ensuite, dans le même après midi, au village de Saint Jean Les deux Jumeaux.
Soulignons l’exigence et le soin apportée par les participants de cette reconstitution grandeur nature, que ce soit dans les costumes, l’exécution toute militaire des défilés, les attitudes, jusqu’aux chants accompagnant leur marche …  Ils nous ont offert un saut dans le temps pour le moins déroutant.
Ayons une pensée émue pour tous les fantassins qui, arborant de splendides bottes de sept lieux, risquent fort de se voir gratifier d’ici demain de magnifiques ampoules illuminées aux pieds.

Cette initiative originale, a été initié pour commémorer un épisode peu connu de la geste napoléonienne, celui de la bataille de la Marne de mars 1814, qui a été l’un des derniers combats de l’empereur. Cette idée invraisemblable, tout était à construire, François La Burthe, avocat passionné d’histoire Napoléonienne a su la faire partager au travers de l’association qu’il a créé « les Grognards de la Marne ». Avec son bâton de pèlerin, véritable bâton de maréchal, il a convaincu les différentes villes et villages de participer à l’événement, d’y contribuer même, en prenant le plus grand soin de préserver son coté populaire, fédérant autour de ce projet des compétences multiples et variées, allant de l’universitaire reconnu, au cavalier émérite et à la cantinière anonyme.
Nous avons soutenu cette initiative hors norme dés l’origine, contribuant comme tant d’autres, à la magnifique réussite de ce week end. Merci à toutes les chevilles ouvrières locales qui ont oeuvré avec beaucoup de coeur et de passion, avec une dédicace tout particulière à Geneviéve Leguay.

Cette commémoration a généré localement toute une série d’animations : conférences, dont une passionnante à Trilport il y a quelques mois, marche entre Trilport et Saint-Jean, bivouac à Montceaux-lès-Meaux, marché paysan, bal des officiers, expositions de peinture, pièces de théâtre et in fine une reconstitution grandeur nature de la fameuse bataille. Une initiative bienvenue qui aura eu également le mérite de préserver 5 emplois d’insertion (réalisation des costumes historiques) grâce à  l’activité de l’association Germinal.

Si c’est 2013 qui a été choisie plutôt que 2014, c’est afin d’éviter toute collision avec deux évènements qui nous attendent dans les prochains mois : les élections municipales mais aussi et surtout les cérémonies de commémoration de la grande guerre, qui a durement marqué notre territoire.

Je remercie les Grognards de la Marne d’avoir choisi Trilport comme ville étape. C’est effectivement ici, sur cette terre de Brie, qu’avec l’énergie du désespoir, les gardes nationaux, armée du peuple s’il en est, ont affronté et résisté longuement aux forces de la 6eme coalition, avant de plier …

Il y a quasiment deux cent ans.

 

 

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La  Marne a depuis son origine bercée l’histoire de notre ville qui s’est développée à son contact. Tout d’abord grâce à l’aménagement d’un gué, puis d’un bac, et enfin de ponts reliant deux territoires voisins, hier opposés : les terres de Champagne et les terres de Brie.
C’est dire que Trilport a été durant des siècles un site hautement stratégique, du fait de son pont située directement sur la route d’Allemagne. La ville une des clés maitresses qui mènent a Paris a  vu passer durant les siècles, bien des armées étrangères en provenance de l’Est, qu’elles soient prussiennes ou allemandes.
Si la bataille  de la Marne reste associée à la Grande Guerre de 1914-1918, elle a été précédée, peu s’en souviennent, un siècle auparavant d’un épisode marquant les derniers jours du Premier Empire et qui ont constitué un véritable point de non retour pour Napoléon 1er, lors de la campagne de France qui s’est déroulée de janvier à avril 1814, elle a été capitale pour Napoléon Ier qui a tenté d’arrêter l’invasion du pays et de conserver son trône.

En février et mars 1814 des centaines de millier de soldats russes et prussiens font leur jonction à Saint-Jean-les-Deux-Jumeaux et Trilport avec l’objectif de franchir la Marne pour arriver jusqu’à Paris. Durant cette bataille, le Maréchal d’Empire MacDonald fait sauter le pont de Trilport dans la nuit du 9 au 10 février pour ralentir l’avance des assaillants, le pont de pierre étant remplacé par un pont de 8 bateaux. Malgré cette initiative, et contrairement aux terribles combats de la bataille de la Marne qui marqueront durablement et durement un siècle plus tard ce territoire, « les digues lâcheront », l’ennemi passera, franchira la Marne et atteindra Paris.

La poignée d’hommes, renforcée de la Garde Nationale locale composée des habitants des villes et villages locaux qui tente d’arrêter depuis le plateau de Saint Jean jusqu’à Trilport les troupes ennemies est de loin bien inférieure en nombre aux forces ennemies, diminuée vu les pertes humaines subies lors de la campagne de Russie et surtout trés inexpérimentée, principalement composé de jeunes conscrits, les fameux  « Marie-Louise ». Elle n’a pas malheureusement fait long feu et a du plié.

L’histoire retiendra que si Napoléon parvient à infliger plusieurs revers aux troupes ennemies, il sera submergé par les différentes armées de la 6eme coalition, dont certaines commandées par ses anciens généraux. L’entrée des troupes prussiennes et russes dans Paris, beaucoup ayant passé part Trilport marque sa défaire, il abdique le 6 avril 1814 à Fontainebleau avant de partir en exil.

L’expiation, par Victor Hugo

Lors de la célébration à Montceaux les Meaux, un des participants a déclamé un extrait de ces magnifiques vers. Moment magique, empli d’émotion, on entendait une mouche volé, à savourer sans modération tant la langue française est belle et a du sens lorsqu’elle est écrite ainsi …

Il neigeait. On était vaincu par sa conquête.

Pour la première fois l’aigle baissait la tête.

Sombres jours ! l’empereur revenait lentement,

Laissant derrière lui brûler Moscou fumant.

Il neigeait. L’âpre hiver fondait en avalanche.

Après la plaine blanche une autre plaine blanche.

On ne connaissait plus les chefs ni le drapeau.

Hier la grande armée, et maintenant troupeau.

On ne distinguait plus les ailes ni le centre.

Il neigeait. Les blessés s’abritaient dans le ventre

Des chevaux morts ; au seuil des bivouacs désolés

On voyait des clairons à leur poste gelés,

Restés debout, en selle et muets, blancs de givre,

Collant leur bouche en pierre aux trompettes de cuivre.

Boulets, mitraille, obus, mêlés aux flocons blancs,

Pleuvaient ; les grenadiers, surpris d’être tremblants,

Marchaient pensifs, la glace à leur moustache grise.

Il neigeait, il neigeait toujours ! La froide bise

Sifflait ; sur le verglas, dans des lieux inconnus,

On n’avait pas de pain et l’on allait pieds nus.

Ce n’étaient plus des cœurs vivants, des gens de guerre :

C’était un rêve errant dans la brume, un mystère,

Une procession d’ombres sous le ciel noir.

La solitude vaste, épouvantable à voir,

Partout apparaissait, muette vengeresse.

Le ciel faisait sans bruit avec la neige épaisse

Pour cette immense armée un immense linceul.

Et chacun se sentant mourir, on était seul.

 

– Sortira-t-on jamais de ce funeste empire ?

Deux ennemis! le czar, le nord. Le nord est pire.

On jetait les canons pour brûler les affûts.

Qui se couchait, mourait. Groupe morne et confus,

Ils fuyaient ; le désert dévorait le cortège.

On pouvait, à des plis qui soulevaient la neige,

Voir que des régiments s’étaient endormis là.

Ô chutes d’Annibal ! lendemains d’Attila !

Fuyards, blessés, mourants, caissons, brancards, civières,

On s’écrasait aux ponts pour passer les rivières,

On s’endormait dix mille, on se réveillait cent.

Ney, que suivait naguère une armée, à présent

S’évadait, disputant sa montre à trois cosaques.

Toutes les nuits, qui vive ! alerte, assauts ! attaques !

 

Ces fantômes prenaient leur fusil, et sur eux

Ils voyaient se ruer, effrayants, ténébreux,

Avec des cris pareils aux voix des vautours chauves,

D’horribles escadrons, tourbillons d’hommes fauves.

Toute une armée ainsi dans la nuit se perdait.

L’empereur était là, debout, qui regardait.

Il était comme un arbre en proie à la cognée.

Sur ce géant, grandeur jusqu’alors épargnée,

Le malheur, bûcheron sinistre, était monté ;

Et lui, chêne vivant, par la hache insulté,

Tressaillant sous le spectre aux lugubres revanches,

Il regardait tomber autour de lui ses branches.

Chefs, soldats, tous mouraient. Chacun avait son tour.

Tandis qu’environnant sa tente avec amour,

Voyant son ombre aller et venir sur la toile,

Ceux qui restaient, croyant toujours à son étoile,

Accusaient le destin de lèse-majesté,

Lui se sentit soudain dans l’âme épouvanté.

Stupéfait du désastre et ne sachant que croire,

L’empereur se tourna vers Dieu ; l’homme de gloire

Trembla ; Napoléon comprit qu’il expiait

Quelque chose peut-être, et, livide, inquiet,

Devant ses légions sur la neige semées :

« Est-ce le châtiment, dit-il. Dieu des armées ? »

Alors il s’entendit appeler par son nom

Et quelqu’un qui parlait dans l’ombre lui dit : Non.

 

 

Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! morne plaine !

Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine,

Dans ton cirque de bois, de coteaux, de vallons,

La pâle mort mêlait les sombres bataillons.

D’un côté c’est l’Europe et de l’autre la France.

Choc sanglant ! des héros Dieu trompait l’espérance ;

Tu désertais, victoire, et le sort était las.

O Waterloo ! je pleure et je m’arrête, hélas !

Car ces derniers soldats de la dernière guerre

Furent grands ; ils avaient vaincu toute la terre,

Chassé vingt rois, passé les Alpes et le Rhin,

Et leur âme chantait dans les clairons d’airain !

 

Le soir tombait ; la lutte était ardente et noire.

Il avait l’offensive et presque la victoire ;

Il tenait Wellington acculé sur un bois.

Sa lunette à la main, il observait parfois

Le centre du combat, point obscur où tressaille

La mêlée, effroyable et vivante broussaille,

Et parfois l’horizon, sombre comme la mer.

Soudain, joyeux, il dit : Grouchy ! – C’était Blücher.

L’espoir changea de camp, le combat changea d’âme,

La mêlée en hurlant grandit comme une flamme.

La batterie anglaise écrasa nos carrés.

La plaine, où frissonnaient les drapeaux déchirés,

Ne fut plus, dans les cris des mourants qu’on égorge,

Qu’un gouffre flamboyant, rouge comme une forge ;

Gouffre où les régiments comme des pans de murs

Tombaient, où se couchaient comme des épis mûrs

Les hauts tambours-majors aux panaches énormes,

Où l’on entrevoyait des blessures difformes !

Carnage affreux! moment fatal ! L’homme inquiet

Sentit que la bataille entre ses mains pliait.

Derrière un mamelon la garde était massée.

La garde, espoir suprême et suprême pensée !

« Allons ! faites donner la garde ! » cria-t-il.

Et, lanciers, grenadiers aux guêtres de coutil,

Dragons que Rome eût pris pour des légionnaires,

Cuirassiers, canonniers qui traînaient des tonnerres,

Portant le noir colback ou le casque poli,

Tous, ceux de Friedland et ceux de Rivoli,

Comprenant qu’ils allaient mourir dans cette fête,

Saluèrent leur dieu, debout dans la tempête.

Leur bouche, d’un seul cri, dit : vive l’empereur !

Puis, à pas lents, musique en tête, sans fureur,

Tranquille, souriant à la mitraille anglaise,

La garde impériale entra dans la fournaise.

Hélas ! Napoléon, sur sa garde penché,

Regardait, et, sitôt qu’ils avaient débouché

Sous les sombres canons crachant des jets de soufre,

Voyait, l’un après l’autre, en cet horrible gouffre,

Fondre ces régiments de granit et d’acier

Comme fond une cire au souffle d’un brasier.

Ils allaient, l’arme au bras, front haut, graves, stoïques.

Pas un ne recula. Dormez, morts héroïques !

Le reste de l’armée hésitait sur leurs corps

Et regardait mourir la garde. – C’est alors

Qu’élevant tout à coup sa voix désespérée,

La Déroute, géante à la face effarée

Qui, pâle, épouvantant les plus fiers bataillons,

Changeant subitement les drapeaux en haillons,

A de certains moments, spectre fait de fumées,

Se lève grandissante au milieu des armées,

La Déroute apparut au soldat qui s’émeut,

Et, se tordant les bras, cria : Sauve qui peut !

Sauve qui peut ! – affront ! horreur ! – toutes les bouches

Criaient ; à travers champs, fous, éperdus, farouches,

Comme si quelque souffle avait passé sur eux.

Parmi les lourds caissons et les fourgons poudreux,

Roulant dans les fossés, se cachant dans les seigles,

Jetant shakos, manteaux, fusils, jetant les aigles,

Sous les sabres prussiens, ces vétérans, ô deuil !

Tremblaient, hurlaient, pleuraient, couraient ! – En un clin d’œil,

Comme s’envole au vent une paille enflammée,

S’évanouit ce bruit qui fut la grande armée,

Et cette plaine, hélas, où l’on rêve aujourd’hui,

Vit fuir ceux devant qui l’univers avait fui !

Quarante ans sont passés, et ce coin de la terre,

Waterloo, ce plateau funèbre et solitaire,

Ce champ sinistre où Dieu mêla tant de néants,

Tremble encor d’avoir vu la fuite des géants !

 

Napoléon les vit s’écouler comme un fleuve ;

Hommes, chevaux, tambours, drapeaux ; – et dans l’épreuve

Sentant confusément revenir son remords,

Levant les mains au ciel, il dit: « Mes soldats morts,

Moi vaincu ! mon empire est brisé comme verre.

Est-ce le châtiment cette fois, Dieu sévère ? »

Alors parmi les cris, les rumeurs, le canon,

Il entendit la voix qui lui répondait : Non !

 

Victor Hugo

Les Châtiments – Livre cinquième – L’autorité est sacrée

 

 

Une place Albert Camus à Trilport

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Nous avons tenu à honorer pour le centenaire de sa naissance, l’une des plus grandes figures de la littérature et de la philosophie française du XXe siècle, qui a inspiré tant d’entre nous. Philosophe, journaliste, homme de lettres, de théâtre, et surtout homme de cœur et de passion, Albert Camus, aurait effectivement soufflé ses 100 bougies, le 7 novembre 2013.

A cette occasion, la Place de la Mairie a été baptisé Place Albert Camus.

 

Rappelons les paroles prémonitoires qu’il avaient prononcé dans son discours lors de la réception du Prix Nobel de littérature qu’il avait obtenu en 1957, et qui résonnent singulièrement aujourd’hui.

 

« Chaque génération sans doute, se croit vouée à refaire le monde.

La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. 

Mais sa tâche est peut-être plus grande.

Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. »

 

Albert Camus
Discours de réception du Prix Nobel de littérature, prononcé à Oslo, le 10 décembre 1957

 

 

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Nicole Bricq, Ministre du Commerce Extérieur et Nicole Klein, Préfète de Seine et Marne

 

 

Trilport : Inauguration des travaux de la mairie

inauguration-mairie.jpgNous avons inauguré, en présence de Nicole Bricq, Ministre du Commerce Extérieur et de Nicole Klein, Préfète de Seine et Marne, les travaux de rénovation de la Maison commune et l’aménagement de sa place, baptisé pour l’occasion. Véritable évènement pour notre ville, les travaux inaugurés ce jour étant les plus importants qu’a connu la Maison Commune depuis sa réalisation.

Je veux souligner la grande disponibilité de Nicole Bricq, vu son agenda et les missions innombrables qui l’amènent au quatre coins de la planète … Elle revenait le matin même tout juste de Guyane et avait tenu à être parmi nous. C’est devant une belle assemblée composée d’élus municipaux et des villes voisines, de représentants des corps institutionnels et du monde associatif, des entreprises et artisans ayant travaillé sur ce chantier, que s’est déroulée cette manifestation conviviale.

Si nous avions prévu au départ de construire une nouvelle Mairie, et dans cette optique l’avions inclus dans les réalisations inscrites au Contrat Régional signé en 2006, la municipalité avait donné la priorité aux autres équipements lancés : centre de loisirs, école et gymnase. Au regard du résultat des appels d’offres et du montant de l’addition totale, il est apparu plus raisonnable de rénover les locaux existants de la Maison commune, d’autant que nous devions intervenir sur le bâtiment, le toit de la Mairie prenant l’eau lors des orages.

Présentation des aménagements inaugurés aujourd’hui …

 

 

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Commençons par un léger voyage dans le temps …

C’est en 1880 que le Conseil Municipal d’alors décide d’édifier un bâtiment réunissant groupe scolaire et Mairie. La volonté des élus, comme celle de l’état est de s’affranchir de l’enseignement catholique en rassemblant les écoles dans des locaux municipaux, et surtout républicains et laics. Nous étions en pleine période des hussards noirs de la république chers à Charles Peguy et « l’instruction publique » constituait un enjeu de société crucial, creuset de citoyenneté et de laïcité s’il en est. Question qui reste toujours d’actualité aujourd’hui.

Depuis la ville a bien grandit, l’école devenant trop petite pour accueillir les élèves de la commune. Ce qui a conduit les élus à construire dans les années 1980 les deux autres groupes scolaires de la ville (Jacques-Prévert et la  Charmoye).

Dans le même temps les compétences des communes se sont étoffées après les lois de décentralisation et les nouvelles missions assignées aux communes multipliées, exigeant compétences, personnel qualifié et locaux d’accueil et de travail accueillants, rationnels et accessibles.

 

Cette rénovation a été mené sur trois tranches :

Une Première intervention concernant le toit : Rénovation totale de la toiture, aménagement des combles, isolation BBC, Trilport a innové en étant la 1er collectivité du département à utiliser du chanvre produit en Seine et Marne. Bilan de ces travaux, qui ont bénéficié je le rappelle d’une subvention de l’Etat et d’une dotation parlementaire obtenue par la Sénatrice de Seine et Marne Nicole Bricq : une toiture refaite à neuf, un bâtiment isolé, plus de 150 mètres carrés de nouveaux bureaux et de salle de réunion. Excellent rapport qualité / prix s’il en est, de plus la mairie ne prend plus l’eau !

La seconde tranche inaugurée aujourd’hui est relative à la rénovation totale du rez de chaussée afin de rendre les services plus accessibles : accueil, aménagement du service jeunesse et de la salle des mariages. Ces aménagements constituent une réponse concrète aux attentes et aux demandes des habitants recueillies lors de l’enquête et des questionnaires diffusés en 2011.C’est une nouvelle conception de l’accueil qui est proposée, les services municipaux doivent être le plus possible, en capacité, dans un cadre agréable et convival, d’apporter des réponses efficientes aux habitants, et d’être également réactifs grâce au développement des téléservices, du télé paiement via le site internet de la commune.

La Troisième, inaugurée également ce jour, correspond à l’aménagement du parvis, transformé en petite place. Il répond à plusieurs objectifs : créer un espace forum et piétonnier favorisant les échanges entre habitants, permettre l’organisation d’animation en Centre Ville, aménager un parking sécurisé dont certaines places seront proposées aux commerçants et développer une offre de stationnement vélos au Centre ville, à proximité des commerces.

 

inauguration-mairie2.jpgLes aménagements successifs initiés ont été l’occasion de mener une véritable introspection dans l’histoire de la commune et de son patrimoine …
Avec le coté obscur de la force, qu’il faut rappeler, des tonnes d’archives à soulever, dépoussiérer, trier et déplacer qui nous ont permis également de faire de belles découvertes …

Il faut remercier les entreprises et artisans locaux qui ont participé à ces chantiers, en y apportant compétence, esprit d’initiative, touche de créativité … Ils ont un vrai savoir faire, que nous nous devons de soutenir.

C’est dire l’importance de l’action des collectivités lorsqu’elles investissent, notamment dans des périodes «compliquées »
Il est  vital que nos communes gardent capacité d’action et marges de manœuvre pour contribuer à préserver dans nos territoires, l’économique et le lien social.

Il faut souligner également l’implication active de tous les services. Cette rénovation a été partagée, et portée par les agents municipaux qui dans le même temps ont fait également évoluer leur savoir faire et leur pratique professionnelle  …

Une belle émulation générale et un retour à des racines républicaines rafraichissant …

A Jeannot

a-jeannot.jpgLa vie d’un élu est ainsi faite, qu’il croise chaque jour beaucoup de personnes sur sa route. Cependant, lorsqu’il a grandit dans sa ville, certaines de ces rencontres humaines font également partie de ses souvenirs intimes et prennent alors plus d’importance, car liés à son enfance.
C’est le tamis de la vie, aussi lorsque ces personnes nous quittent, souvent avec élégance, sur la pointe des pieds, c’est un peu notre histoire qui se fait la malle …

Jeannot, à l’image de tant d’autres visages, a été un de ses acteurs, qui de par leur passion pour cette ville, leur énergie contagieuse, leur sens du dévouement et de la relation humaine ont tant apporté à notre commune, et fait que vivre ici, est une aventure singulière par bien des aspects.

Il était construit de bois brut, quelquefois même, un peu abrupt, ce qui donnait lieu à des discussions animées mais toujours respectueuses et passionnées.
Mais plus que tout, ce bénévole, Président associatif actif,  était attaché viscéralement à la fête populaire, dans tout ce qu’à de remarquable et noble ce si beau mot …

 

 

Comment ne pas évoquer toutes ces générations d’enfants, d’hier ou d’avant hier, qui avec tant de plaisir et de joie ont défilé au son des fanfares dans les rues de la ville, que ce soit sur des chars fleuris un dimanche après midi ou à la lumière des lampions un samedi soir, avant ensuite de s’éclater à la fête foraine ?
Bonheurs simples, certainement quelque peu désuets pour certains, mais constitutifs de valeurs communes et de moments heureux partagés …
Le plus drôle de l’affaire, est qu’ils le font de nouveau aujourd’hui, certes avec quelques années de plus, en tant que parents ou papy et mamy, en se remémorant souvenirs et émotions d’antan avant de les  évoquer à leurs enfants et petits enfants.
Comment ne pas évoquer également les éclats des feux d’artifice du bord de Marne, signal intangible marquant l’arrivée de l’été et des vacances toutes proches, appréciés de tant de spectateurs réunis et respirant à l’unisson au rythme des fusées multicolores.

Saluons la sueur des bénévoles grâce à qui ces instants de bonheur, fugaces, éphémères, trop rares certainement, mais au combien importants ont été et sont possibles. Il est salutaire pour éclairer, au propre comme au figuré, des vies quotidiennes quelquefois difficiles que chacun puisse oublier ne serait ce que l’espace d’un instant, les idées noires, mauvaises nouvelles, drames familiaux ou petits pépins de vie courante pour passer simplement mais réellement un bon moment !

C’est pour rendre hommage à la valeur de cet engagement peu commun, pompier volontaire, commerçant, élu, responsable associatif, et l’implication concrète et durable De jean Loiseau dans l’art si délicat de la fête populaire que nous l’avions désigné Citoyen d’Honneur en janvier dernier, au moment de la célébration des voeux …

Ce n’était à nos yeux que lui rendre justice. Une communauté se grandit  lorsqu’elle sait remercier et reconnaître la valeur et l’importance d’un engagement personnel ou collectif au service des autres, de la ville …
La richesse de Trilport, outre son patrimoine naturel exceptionnel, ce sont surtout les femmes et les hommes qui y vivent et privilégient avant tout la relation à l’autre et le respect de cette ville si attachante.

Non seulement ils habitent cette commune mais sont aussi habitée par elle.