L’intermodalité vu du Musée quai Branly

d63237c6bca0b2a6f00ae7c29ba1c45d.jpg

J’ai participé mercredi dernier dans le cadre prestigieux du musée Branly à une manifestation organisée par la SNCF, à l’occasion du lancement de l’opération : « La nouvelle dynamique des Proximités ». Un programme d’actions destiné à améliorer la qualité des liaisons de proximités SNCF, avec des objectifs précis  …

On ne peut que louer cette initiative destinée à accompagner les efforts considérables des Autorités Organisatrices de Transport (en fait les collectivités territoriales) et du STIF (pour l’Ile de France) mais sans doute également à répondre aux critiques émises par le Premier Ministre concernant les liaisons locales de la SNCF (rappelons à ce sujet que le principal actionnaire de cette entreprise publique est l’Etat).
Il n’est pas sur que les quelques 100 Millions d’euros mobilisés sur 3 ans pour cette initiative et les 1000 emplois nouveaux suffisent à alléger le fardeau des Collectivités, tant les besoins et le retard accumulé sont importants !

Lors de cette journée, une table ronde était consacrée à « l’intermodalité »; terminologie techno s’il en est, qui décrit pourtant un élément clé du transport de proximité et trés approprié à notre situation locale (j’y reviendrais dans une autre note).
Lors d’un discours prononcé dans l’amphithéatre Levy Strauss de ce Musée, merveille architecturale s’il en est, Mme Idrac, Présidente de la SNCF a décliné les objectifs poursuivis par cette initiative : avoir prochainement des voyageurs sereins, autonomes et considérés …

Tout un programme, reconnaissons le …

 

 

3282b928b0b3db3f547ccf2158c056da.jpg

Le transport régional concerne aujourd’hui, plus de trois millions d’usagers / jours, dont 2,5 millions pour la seule Ile de France dont le temps de transport est indissociable de celui du travail. Lorsqu’il se comptabilise en heure de trajet quotidien, comme cela est souvent le cas en grande couronne, notamment à Trilport, autant dire que les conditions d’accueil et de transport importent !

Développer le transport en commun contribue à lutter contre les gaz à effets de serre, chacun en convient. Le transport étant avec le logement le vecteur principal de ces émissions de gaz. Une image simple : un voyageur en train consomme 5 fois moins de gaz à effet de serre qu’un automobiliste.
Les Présidents et Vice Président de Région présents lors de cette journée l’ont souligné et espèrent que le « Grenelle de l’Environnement » débouchera dans ce domaine sur des mesures financières concrètes et significatives (subventions de l’Etat, nouvelles ressources fiscales, rééquilibrage des aides accordés à la route et ses lobbyes …). Un effort indispensable pour inciter nos concitoyens à privilégier l’utilisation des transports publics, vu notre retard en équipement.

La demande existe, puisque même dans les conditions actuelles elle est en constante progression, notamment et surtout en Ile de France (plus de 5% par an). Les usagers d’aujourd’hui sont plus exigeants sur la qualité du service, l’information , le confort et l’agrément du voyage que les précédents.
La SNCF doit répondre à leurs attentes mais également à celles des Autorités Organisatrices (STIF par exemple) désormais dirigés par des élus et qui demandent des comptes sur la qualité du service effectué. Qualité évaluée par divers indicateurs qui s’ils ne sont pas respectés amènent la société publique à verser des pénalités substancielles, et c’est tant mieux pour tous !

Les problèmes vécus aujourd’hui, sont le fruit de l’imprévision des politiques publiques antérieures. Les investissements nécessaires n’ont pas été fait à temps (années 1970 1980) : renouvellement du matériel roulant (et ce n’est pas les usagers de la ligne de La Ferté Milon qui me démentiront), aménagement des gares et des infrastructures plus lourdes.
Les collectivités territoriales, principalement pour l’instant les Régions (se référer à une note précédente) estiment être les seules à mettre la main à la poche et se sentent pour le moins esseulées, l’état et la SNCF répondant jusqu’à présent aux abonnés absents. Jean Claude Gayssot et Philippe Duron Président du Conseil régional de Basse Normandie (mais également Président de l’association TDEI, voir plus bas) ont rappelé lors de cette table ronde que les Régions et le STIF avaient déjà financé l’acquisition de matériels à hauteur de plus de 6 Milliards d’euros depuis 2002.

D’autant que bâtir une offre de transport aujourd’hui passe par la création d’une parfaite intermodalité. Une obligation lourde en conséquences organisationnelles et financières.
D’autant qu’avec les lois de décentralisation et le changement de gouvernance du STIF, en Ile de FRance, beaucoup de choses évoluent dans le domaine du transport public de proximité.

 

Qu’est ce que l’intermodalité ?

L’intermodailité associe les divers modes de transport utilisés au cours d’un même déplacement : vélos ou voitures, bus, train ou RER, métro, bus ou tramway … Il importe désormais d’avoir une vue globale du déplacement de l’usager, qui utilise des modes non plus concurrents mais complémentaires. n peut parler dorénavant de « chaîne de transport », chaque mode utilisé constituant le maillon d’une même chaîne.
Si un lieu constitue la véritable plaque tournante de cette approche, c’est bien celui du pôle d’échange ou gare. Un premier rôle qui rappelle tout à la fois le hub des aéroports mais également le portail d’un site internet. C’est la fonction d’une gare aujourd’hui, le concept est encore plus global puisqu’il regroupe également la communication, la billetique et l’environnement de l’offre …

Car permettre qu’un pôle d’échanges soit utilisé de manière optimale, n’est pas une mince affaire. Pour que le succès soit au rendez vous, il faut convaincre l’usager de changer son mode de transport individuel (généralement la voiture). Pour ce faire, pas de secret mais une obligation : obtenir une véritable valeur ajoutée en terme de service, de temps, de performance et de cout (offre tarifaire). Cela ne doit pas être seulement bon pour l’effet de terre et la planète mais également pour chaque usager.
La SNCF veut porter ou accompagner cette ambition, c’est pourquoi elle a regroupé ses diverses branches « Transport Public » et les sociétés du groupe (EFFIA, Kéolis) dans une nouvelle structure dénommée « SNCF ProximitéS ».

C’est la raison de la participation à la table ronde du Président de Kéolis (bus principalement) et d’EFFIA (service, billetique). Le Président de Keolis a fait état d’une enquête réalisé avec l’INSEE sur les futurs besoins des usagers et les défis à relever afin de permettre une intermodalité réussie.
Une enquête riche d’informations et de pistes de réflexions : l’accessibilité avec l’augmentation considérable du nombre de personnes agées dans les prochaines années, l’importance de la billetique et de nouveaux modes de paiement notamment autour du téléphone portable, les problèmes liés à l’information des usagers, du fait de la complexité des liens entre les divers modes de transport, le besoin de sécurité tant pour les usagers que pour leurs véhicules, les problèmes de compréhension (étrangers, illetrés …), une demande de plus en plus éclatée du fait du développemetn du temps partiel et des déplacements liés aux loisirs, tant en petite, qu’en grande couronne.

 

Les objectifs de la SNCF

Revenons un peu sur les trois objectifs déclinés par la Présidente de la SNCF afin d’étudier un peu leur signification … en dehors de l’effet de Com’.

Un voyageur serein : Pour être sereins, les voyageurs doivent être à l’abri des mauvaises surprises : retard, suppression de trains … L’effort de l’entreprise devra donc porter sur la ponctualité et la régularité.Nous ne pouvons que souhaiter bon courage à la SNCF dans cet effort qui dépend étroitement des investissements réalisés dans l’infrastructure et le matériel roulant.

Un voyageur autonome : le développement des technologies de la communication, notamment mobile, permettent de réviser totalement nos schémas dans ce domaine (il n’y a qu’à voir le boom autour des GPS). L’entreprise s’engage à informer l’usager tout au long de l’organisation du voyage (internet notamment) et du trajet (encore faut il que cette information soit intermodale) en donnant la possibilité d’acheter leur titre de transport à distance. Le voyageur autonome est avant tout un voyageur informé, ce qui lui permettra de réagir en cas d’imprévu ou d’aléas afin d’optimiser son temps. Nous entrons dans l’ère du citoyen nomade auquel Jacques Attali notamment avait consacré un ouvrage. Des techniques qui fonctionnent déjà sur beaucoup de quais de gares et internet dont le déploiement est en cours

Un voyageur considéré : il s’agit ici de mettre à disposition du voyageur toute une gamme de services associés et complémentaires au transport, innover afin de faciliter les déplacements et de renforcer la relation de proximité avec la clientèle des trains du quotidien. Un axe d’action privilégié celui de la billetique avec l’objectif d’arriver au billet unique, qu’il soit matérialisé ou dématérialisé utilisable sur les réseaux ferroviaires et urbains d’une même région et associant plusieurs titres de transport. En pleine expérimentation, l’abonnement sur téléphone portable (NFC) : pour les clients, c’est la possibilité d’acheter et de recevoir à distance sur leur téléphone mobile, sans contact, un titre de transport.

 

Le menu annoncé est désormais entre nos mains, à consommer sans modération. Espérons seulement que les plats arriveront jusque dans nos assiettes … 

 

 

 

Notes précédentes sur cette thématique

Attention, un train peut en cacher beaucoup d’autres 

En attendant le train du futur

Gare de Trilport : aprés les réponses de la SNCF

Le train a deux vitesses

Gare SNCF de Trilport : Trop c’est trop

SNCF, la mise en danger d’autrui peut elle constituer un paramètre de gestion pertinent ?

A quand une gare « humanisée » à Trilport

 Le Transilien n’est pas encore arrivé à Trilport 

Bras de fer gagnant pour Huchon

Transilien : les résultats ne sont franchement pas au rendez vous

La grande messe transilienne

 

Liens Thématiques

 TDIE (transport développement intermodalité environnement) est une association pluraliste représentant l’ensemble des acteurs des différents modes de transports (professionnels, élus nationaux et territoriaux, experts et universitaires). Son objectif est la promotion, auprès des pouvoirs publics et du Parlement, de réflexions et de propositions au service d’une politique globale des transports et des déplacements.

 

Agro carburant plutôt que Bio carburant

163af129e2b66f9a0e01013699caaddc.jpgLe monde des céréaliers s’est converti au Développement Durable, ce qui tient du miracle. Aucun mysticisme cependant derrière cet engouement soudain, mais une explication très cartésienne : le développement du carburant vert. Enthousiasme partagé par l’industrie automobile espérant ainsi tirer les marrons du feu et poursuivre son bonhomme de chemin avec le moteur à explosion .

Des céréaliers influents à Paris comme à Bruxelles, ou leur lobbying efficace a conduit l’Union européenne a fixé l’objectif de faire passer la part des «biocarburants» dans la consommation énergétique à 5,75% d’ici 2010 et à 10% d’ici à 2020 !

Une décision prise contre l’avis de la grande majorité des ONG environnementales trés réservées sur les risques d’une telle décision  : la distillation de l’éthanol consommant de l’énergie fossile en quantité (charbon ou hydrocarbure) et provoquant  d’importantes émissions de CO2.
D’autres risques existent également : développement de l’agriculture intensive (utilisation d’engrais et pesticides) et de la mono culture, utilisation sans précaution d’OGM, et rapport qualité / prix discutable du fait des subventions agricoles considérables adressées aux céréaliers des pays riches…

Pourtant un constat s’impose : la planète a de plus en plus de bouches à nourrir. L’heure n’est donc plus à l’abondance ou la surproduction de céréales, mais à la pénurie ! Du coup les cours s’envolent  et touchent la production de lait et de viande …

 

 

 

6aeea5be911f969e8e7b966d67607c85.jpg

 

 Simple application de la loi de l’offre et la demande, le développement du biocarburant diminue d’autant l’offre de céréales et fait monter les cours.  Conséquence, la balance commerciale devient de plus en plus déséquilibrée entre pays autosuffisants (pays riches) et les autres nations, les céréales étant trés utilsées en élevage, cette augmentation de couts touchent quasimment tous les secteurs de l’alimentaire.

Un désastre écologique et social se profile également, surtout pour les pays du tiers monde. Car l’irruption de la mono culture intensive (canne à sucre, maïs, soja , huile de palme …) provoque des conséquences sociales et alimentaires considérables : disparition des petites exploitations, exode rural, fin de l’auto suffisance agricole,  gestion de la ressource en eau (ou plus exactement de sa pénurie), appauvrissement des sols, atteintes à la bio diversité …

Dans le même temps et plus globalement au niveau planétaire, le succès du carburant vert s’accompagne en parallèle d’une déforestation massive qui remet en cause la lutte contre l’effet de serre ! Dans trop de pays, que ce soit en Asie, Afrique ou Amérique Latine, les  conséquences sociales sont multiples : exode des populations indigènes habitant les forêts détruites, dépendance accrue des économies locales liées aux variations des  cours mondiaux …

Une situation qui explique pourquoi, une trentaine d’ONG internationales appellent à un moratoire sur les objectifs fixés par l’Europe en matière d’essence végétale.

Pourtant, un autre chemin est possible …

L’agriculture biologique représente à peine 2 % des surfaces agricoles utiles dans notre pays, un potentiel considérable encore inexploité ! Il serait important de réorienter les subventions de la Politique agricole commune vers la filière bio, rappelons que les subventions actuellement  « arrosent » essentiellement les cultures intensives (l’hectare de maïs est subventionné 350 euros, contre 20 euros à l’hectare d’herbe ). La filière bio est une piste d’avenir, et devrait beaucoup se développer dans les prochains mois dans les collectivités territoriales pour leur restauration collective .

Face à la demande, la Commission européenne a décidé de supprimer cette année la jachère obligatoire. La jachère il est bon de le rappeler s’adresse aux céréaliers européens afin de les aider à soutenir les cours (toujours la loi de l’offre et la demande) elle constitue à geler 10 % de leurs terres cultivables moyennant des subventions conséquentes. Car aujourd’hui, les prix s’envolent …Une augmentation qui touche les consommateurs et va s’étendre à tous les prix agricoles, agriculture et élevage …

La disparition prochaine des jachères risquent d’appauvrir les sols, de porter des atteintes à la bio diversité (un combat qui réunit chasseurs et défenseurs des oiseaux) et à la gestion de la ressource eau.

En matière agricole, notre pays a des arguments à faire valoir, la France bénéficie d’un potentiel exceptionnel et dans ce domaine  il n’y a ni débat, ni suspens, chacun sait qu’il faudra bien nourrir les 9 milliards d’habitants que va bientôt compter la planète. La France (2eme ou 3eme puissance agricole mondiale) aura un rôle important à jouer !

L’agriculture aujourd’hui créé 10 milliards d’euros d’excédent, phénomène assez rare pour être souligné. Mais avant de se lancer à tombeau ouvert sur la production d’Agro carburant, les agriculteurs , de plus en plus higt tech doivent prendre le temps de réfléchir et de se positionner sur d’autres problématiques OGM bien évidemment mais aussi sur l’agro carburant et l’agriculture Bio (ici le terme de « bio »n’est pas usurpé) ….

Tout un programme …

 

 

s sur cette thématique :

 

Les Bio carburants sont ils écolos ? 

Le site officiel du Grenelle de l’environnement

2 397,67 euros

7ec06ddc812a2fe7314a36ab3887e5d3.jpg

 Vendredi 29 septembre 2007, Palais de justice de Paris,  11eme chambre de la Cour d’appel, 13h40 l’audience sur l’explosion de l’usine des Radiateurs de Meaux débute. Une séance marathon qui va durer prés de quatre heures.
Cette audience arrive cinq ans, presque jour pour jour, après l’explosion et un an après le premier jugement rendu par le Tribunal de Grande Instance de Meaux (cf note), ce délai qui semble interminable est pourtant le rythme habituel de la justice française  !

Ce malaise de la justice, institution majeure s’il en est a déjà été signalée ici (cf note) mais il est  encore plus visible en ce lieu, pourtant symbolique. Le manque d’entretien du bâtiment, le nombre de dossiers volumineux entassés à la va vite dans les couloirs voisins, la mine fatigué des magistrats, manifestement débordés, témoignent en effet d’un malaise évident qui apparait en ces lieux encore plus fort …

Je m’efforce de défendre les  2 397,67 euros de dédommagement demandés par la commune; si certains s’étonnent d’un tel montant (cf note), vu l’ampleur de la catastrophe et ses conséquences pour ma ville, rappelons simplement que le plafond de remboursement des assurances souscrites par les accusés est de trés loin inférieur au montant des dédommagements demandés par les victimes. Informés trés tôt de cette situation, nous étions placés devant un dilemne :
– soit évaluer les dommages réels subis par la commune que ce soit en terme d’image (Trilport  ayant fait la une des médias nationaux après l’explosion ), en dépenses de personnel (temps passé en intervention auprés des sinistrés, accueil, nettoyage du site, élaboration des multiples dossiers …), l’incidence financière du retard de commercialisation de la zone d’activités … Autant de paramètres dont la simple estimation aurait demandé des expertises poussées et onéreuses
– Soit demander un dédommagement quasi symbolique, ne nécessitant pas de recourir à des experts. Nous avons opté pour cette dernière solution, avec un montant correspondant au simple remboursement d’heures supplémentaires et à l’utilisation d’un bureau durant une semaine par la cellule de crise estimé à 2 397,92 euros.  

Dédommagement que j’ai défendu en appel, dans une audience qui s’est révélée au final fort instructive.

 

0e3d0f4a8cecb0d0fed1f8fadb255046.jpg

A la lecture des parties civiles présentes, malaise, une des sociétés du chef d’entreprise condamné en première instance s’est également constituée partie civile, pas à dire il y en a qui manque pas d’air !

L’ambiance de cette cour d’appel est différente de celle du Tribubal de Meaux, nous sommes entre spécialistes, un monde rempli de robes noires et blanches, de « cotes » (classement des pièces de l’instruction) plus ou moins bien taillées et de réthorique !
Le Conseiller lit sa synthese du dossier d’une voix atone, au delà des mots on a du mal à imaginer  la réalité brutale des faits, l’ampleur de la catastrophe, l’onde de choc qui a secoué la région, les flammes, la panique, les explosions de voiture, les toitures arrachés, et le paysage dévasté de la zone le lendemain matin. Au fil du rappel des évènements des blessures réapparaissent …
Lorsque le rapporteur arrive aux conclusions des trois expertises consécutives, des zones d’incertitude subsistent …
S’il est incontestable que l’explosion est due au propane et que deux heures ont suffi pour atteindre le seuil d’explosivité, aucun expert ne peut indiquer avec certitude la cause de l’étincelle qui a déclenché l’explosion. les experts priviégient toutefois une cause accidentelle …

Pourtant, chacun semble avoir son explication …

Pour le Chef d’entreprise, il a agit comme il le fallait. La « première » fuite de gaz constatée (un mois avant l’explosion), il a fait appel à un professionnel pour intervenir, le plombier de référence de l’entreprise, celui qui a en théorie les compétences … Ensuite ‘l’affaire était entre les mains du professionnel dont il n’a eu aucune nouvelle jusqu’au jour de l’explosion, un mois aprés …

Pour le plombier, la réalité est tout autre …
Constatant l’état de corrosion des canalisations, il a dans un premier temps hésité, avant d’effectuer une intervention de fortune. Une fois sa tâche terminée (mais l’était elle réellement ?), il a conseillé au responsable présent de changer l’installation en spécifiant que tous les soirs il fallait bien veiller à fermer la vanne de gaz …

Les parties civiles rappellent les conditions de travail de l’usine, dénoncées par les ouvriers et l’Inspection du travail : absence de mesures de prévention et de règle de sécurité, délégations de responsabilités plus que floues, fuites fréquentes, stratégies pour échapper au seuil du nombre de salariés imposant des structures comme le Comité d’Hygiène et de Santé …
Elles reprochent au plombier la nature de son intervention, non adaptée à l’urgence de la situation (choix du type  de soudure notamment mais pas seulement, il aurait du selon eux remplacer la canalisation) et sa non réactivité par la suite, au regard du coté précaire de la réparation. Un avocat a pris l’exemple d’un garagiste qui ferait une réparation de fortune sur un véhicule et laisserait partir son client … Une situation selon lui inamiginable …

La parole est ensuite donnée aux avocats de la défense qui déplorent le recours à une procédure pénale (notamment les peines d’emprisonnement avec sursis) dans cette affaire, rejettent les décisions de première instance du Tribunal de Meaux et les chefs d’accusation retenus en réfutant tout lien de causalité générateur de la catastrophe …

Pour l’avocat du chef d’entreprise, un tel procés est une dérive de la société à qui il faut absolument des responsables et qui a désormais tendance à tout pénaliser, même lorsque les éléments sont insuffisants pour caractériser la faute !

Les avocats du plombier eux vont beaucoup plus loin …

Soit l’explosion est accidentelle et rien n’indique que c’est la soudure qui a lâché … Si leur client avait refusé d’intervenir que n’aurait on dit ?
Soit l’explosion est criminelle, ce qu’aucune expertise n’écarte formellement… Ils rappellent la situation financière pour le moins délicate de ce chef d’entreprise très particulier, notyamment et surtout au moment de la catastrophe, la noria de sociétés en redressement judiciaire dont il était le gérant, les poursuites pour détournement d’actifs le concernant,  et le fait que l’explosion a détruit certains documents comptables peut être fort à propos eu égard aux controles qu’ils devaient subir tout juste quelques jours aprés l’explosion …

Pour ma part, j’ai rappelé l’ampleur de la catastrophe, sa violence, les deux morts causés par l’explosion, les usines dévastés, les cinq ans qu’il a fallut pour que la zone de la Halotte renaisse de ses cendres, ce que ce drame a pu couter à certains entrepreneurs voyant l’oeuvre de leur vie partir en fumée, un bilan qui aurait pu être bien pire !
J’ai indiqué la portée symbolique de notre demande de dédommagement devant un préjudice inestimable, notre volonté dans ce dossier de ne pas gagner de l’argent, ou de demander des têtes, mais bien de cerner les responsabilités de chacun afin qu’il les assume.
J’estime scandaleux qu’un professionnel fasse fi des règles de sécurité les plus élémentaires, oubliant que son outil de travail peut devenir une bombe potentielle mettant en jeu non seulement sa vie mais également celle de son personnel et des riverains.
Il est dans l’ordre naturel des choses que la société demande des comptes devant les conséquences dramatiques d’une explosion qui n’aurait jamais du avoir lieu et logique que le ou les responsable(s),en assume pleinement les conséquences au civil comme au pénal si la faute est caractérisée.

 

 Le jugement a été mis en référé pour le 9 novembre 2007 …

 

 

Notes précédentes sur le sujet :

En attendant l’appel

Une fuite de trop

L’explosion de la Halotte (1)

Lendemain d’explosion

Bip au pays du silence

a191646285f1880f12927e0f1dee0dfd.jpg
 
 

Il faut commencer par éprouver ce qu’on veut exprimer.

Vincent Van Gogh

 

6f8e120fc7672abc566ef91ba478ac84.jpgA Marcel Mangel

ou Marcel Marceau

dit Bip …

 

  

de Jacques Prévert

 

 

  

Pour faire le portrait d’un oiseau

 

Peindre d’abord une cage

avec  une porte ouverte

peindre  ensuite

quelque chose de joli

quelque chose de simple

quelque chose de beau

quelque chose d’utile

pour l’oiseau

 

placer ensuite la toile contre un arbre

dans un jardin

dans un bois

ou dans une forêt

 

se cacher derrière l’arbre

sans rien dire

sans bouger …

 

Parfois l’oiseau arrive vite

mais il peut aussi bien mettre de longues années

avant de se décider

 

Ne pas se décourager

Attendre

attendre s’il le faut pendant des années

la vitesse ou la lenteur de l’arrivée de l’oiseau

n’ayant  aucun rapport

avec  la réussite du tableau

 

  

Quand l’oiseau arrive

s’il arrive

observer le plus profond silence

attendre que l’oiseau entre dans la cage

et quand il est entré

fermer doucement la porte avec le pinceau

 

puis

effacer un à un tous les barreaux

en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l’oiseau

Faire ensuite le portrait de l’arbre

en choisissant la plus belle de ses branches

pour l’oiseau

 

peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent

la poussière du soleil

et le bruit des bêtes de l’herbe dans la chaleur de l’été

et puis attendre que l’oiseau se décide à chanter

Si l’oiseau ne chante pas

c’est mauvais signe

 

signe que le tableau est mauvais

mais s’il chante c’est bon signe

signe que vous pouvez signer

Alors vous arrachez tout doucement

une des plumes de l’oiseau

et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.

 

75f4fc6bc880c8fe03edd2d4cd557e54.gif

 

 

 

Vous avez dit PADD ?

419183a8cea76cb8f0ba93f88f68e4d6.jpgTout citoyen lambda

désirant suivre les étapes d’une procédure d’urbanisme (et c’est bien son droit !),  a tout intérêt à se munir d’un bréviaire, outil désormais quasi indispensable, pour se retrouver dans le maquis très fourni des terminologies diverses employées, plus ou moins obscures (vous en trouverez à la fin de cette note un rapide florilège ). 

Arretons nous sur l’importance d’un nouveau venu, le PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable) instauré par la loi Solidarité et Renouvellement Urbain (ou SRU, déjà évoqué à de maintes reprises sur ce blog, sous l’angle du logement social, cf dernière note sur le sujet ).
Certains élus cantonne le PADD à un exercice de style imposé, passage obligé avant  de passer au zonage du PLU, à mon sens ils ont bien tort car le rôle de ce document est de définir les orientations générales d’aménagement et d’urbanisme d’une commune pour les années à venir, ni plus ni moins !
A ce titre il fait l’objet d’une réflexion approfondie sur la globalité et les finalités du projet de développement.

Afin que chacun puisse apporter sa modeste pierre à une réflexion théoriquement avant tout collective et partagée, il faut qu’il soit simple à lire, accessible à tous, non réservé aux seuls spécialistes de la question et enfin exposer clairement la philosophie du Plan Local d’Urbanisme.

Il est essentiel  que le débat public se déroule et que l’élu ne zappe pas la phase « concertation » avec les habitants. Le développement d’une ville est une chose bien trop précieuse pour le laisser entièrement et exclusivement aux mains d’un nombre limité de personnes élus et spécialistes de l’urbain ou d’ailleurs (géomètre, promoteurs immobiliers, aménageurs …).
Ce sujet concerne au premier chef la vie quotidienne des habitants, qui ont leur mot à dire, sur un futur qui les concerne  : logement,  transports, liens sociaux, accessibilité, activité économique, environnement, pollution, risques technologiques …
Encore faut il auparavant leur donner tous les éléments du débat, afin qu’ils puissent s’exprimer en toute connaissance de cause.

C’est dire que le PADD  constitue une étape privilégiée, dans laquelle la concertation joue un rôle central. L’élu doit essayer de tout mettre en œuvre pour susciter cette réflexion collective …

C’est ce que nous essayons de faire, avec les difficultés logistiques inérentes au débat démocratique dans une commune de moins de 5 000 âmes, à Trilport …

 

 

 

9ea1f0d374f99e46213deae729b247a6.jpg

 

 

Balisons tout d’abord les limites de l’exercice.

Il faut tenir compte évidemment de la réalité du terrain mais aussi du contexte règlementaire et légal et des autres logiques territoriales qui s’entremêlent : Région, Département, Intercommunalité …. Les lois de décentralisation et l’essor de l’intercommunalité,  ont incontestablement influé sur le développement futur de nos communes, remettant en cause certaines orientations notamment sur la place de l’activité économique et de ses contraintes logistiques,  dépendant désormais trés souvent d’une structure intercommunale.
Les enjeux écologiques fort heureusement occupent aujourd’hui une place prépondérante dans les politiques de développement des territoires. La situation de la planète nous oblige à revoir nos fondamentaux … Notamment en urbanisme, le HQE commence bien là …

Il est essentiel, avant d’attaquer le plan de zonage et ses conséquences directes et concrètes, quelquefois irréversibles, de bien avoir en tête ces multiples enjeux.


L’étape du PADD peut être cet espace de respiration permettant aux élus de se « poser » et aux citoyens de s’exprimer. Encore faut il leur en laisser le temps et leur en donner les moyens.

Prenons l’exemple de ma commune. Nous avons organisé la concertation autour de plusieurs canaux : réunions publiques, exposition, pages thématiques sur le Développement Durable et le PLU dans les revues municipales (téléchargeables sur le site), espaces dédiés au PLU et à l’Agenda 21 sur le site internet de la commune, et possibilité de télécharger le document du PADD directement à partir de l’espace PLU ainsi que tous les travaux en cours (powerpoint), une adresse mel ([email protected]) complète le dispositif afin de permettre dune remontée d’informations.
Un panel assez étendu pour une commune de notre taille et qui démontre qu’Internet peut être un outil de vie démocratique d’un excellent rapport Intêret & Qualité / Prix.
Encore faut il que les citoyens se saisissent de toutes ces occasions !

Si un paramètre est loin d’être neutre démographiquement, est bien celui des objectifs de réalisation fixés pour respecter la loi SRU (nombre de logements sociaux à bâtir sur la commune) par le Programme Local de l’Habitat (PLH).
Enfin et surtout, nous devons, plus localement, intégrer toutes les conséquences des priorités te des ambitions environnementales que nous avons pour notre commune, exprimé comme tel dans notre démarche « Agenda 21 ».

Voilà pour les grandes lignes …


Ensuite c’est du classique …
Il faut en partant des données démographiques de base : à ce jour, selon les  données actuelles, (dans l’attente du recensement de 2008) Trilport comprend  1 921 logements (2005) et une population estimée à un peu moins de 5 000 habitants et à partir de ces divers paramètres, dégager les différents scénarios possibles et effectuer le choix politique.

Pour Trilport, trois scénarios de croissance peuvent être retenus; avec pour chacun, une projection de l’évolution de la population jusqu’à 2015, des infrastructures et équipements publics nécessaires et des conséquences à tirer en terme de zonage et de règlement d’urbanisme  …

  * Un premier scénario, dite croissance « au fil de l’eau »,  qui se limite à la construction de logements sociaux prévus par le PLH intercommunal, et aux logements construits dans le diffus estimés sur la base de l’observation des années 1999 à 2005. Le parc de logements nouveaux pourrait être estimé à 203 logements en 2015, soit une population des ménages à 5 163 habitants en 2015, soit une augmentation de moins de 200 personnes. Il semble peu crédible au regard de la tendance enregistrée ces dernières années et des opérations de restructurations s’effectuant sur la commune (d’ordre privé surtout).

    * Le second scénario, croissance « maximale », se base sur le scénario inverse, où tous les espaces prévus au Schéma directeur Local seraient ouverts à l’urbanisation. Le parc de logements total pourrait être estimé à 3 174 logements en 2015, soit une augmentation de plus de 2 700 personnes (7 715 habitants), un développement qui s’il satisfait les aménageurs et les promoteurs transformerait en profondeur la commune,

    * Enfin, last but don’t least, une croissance qualifiée de raisonnée, suivant les orientations d’aménagements communales et limitant les espaces pourtant prévus au Schéma directeur Local ouverts à l’urbanisation. On compterait à Trilport 2 306 résidences principales en 2015, avec une population qui passerait à 5 921 habitants en 2015, soit une augmentation d’environ 900 personnes. Ce qui n’est déjà pas si mal …

Autant dire que c’est ce dernier scénario, que nous avons privilégié …
Bien évidemment les avis peuvent diverger. Encore faut il sur cette question délicate , même si le calendrier ne s’y prète pas (les élections avancent à grands pas) parler vrai, sans démagogie ni mensonge et pendre la peine de s’informer en profondeur sur ces questions …

Je vous invite à visiter l’espace thématique PLU du site de la commune, vous y trouverez, en téléchargement libre, le document du PADD et bien d’autres ressources destinées à éclairer et à nourrir le débat citoyen qui doit se tenir sur cette phase essentielle du PLU qu’est le PADD qui doit nous permettre de répondre à une question trés DD (comme Développement Durable) …

« Quel développement pour notre territoire » dans les années à venir … (vaste débat, non ?)

Et même si vous n’êtes pas Trilportais, cet espace thématique et le document du PADD peuvent vous intéresser !  Bon surf …

 Petit florilège à l’usage du citoyen lambda

PLU (Plan local d’urbanisme), SCOT (schéma de cohérence territoriale), SDRIF (Schéma Directeur de la Région Ile-de-France), PPRI (Plan de Prévention des Risques d’Inondation), PPRT (Plan de Prévention des Risques Technologiques), SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux)PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable), SRU (loi Solidarité et Renouvellement Urbain) … 

une liste loin d’être exhaustive …

Notes relatives à cette thématique

S’il te plait, dessine moi une ville !

 

 

Dean, un ouragan de plus

 

2e83f3862628dd27ceee0360875d7ee8.jpg

Si le périple du cyclone Dean n’est pas passé inaperçu, surtout en Guadeloupe et en Martinique, s’est surtout pour les dégâts sans précédents qu’il a causé, plus de 70% des plantations de canne à sucre et  100% des bananeraies se sont retrouvées totalement détruites aprés son passage  !
Le bilan est encore plus dramatique à Haïti, devenue très vulnérable après la déforestation à outrance menée par ses habitants transformant une île tropicale naguère luxuriante en montagne désertique et érodée …

Cela aurait pu être pire ! Heureusement Dean a épargné les installations pétrolières du golfe du Mexique, nous préservant d’une catastrophe écologique majeure ! Car mine de rien, au plus fort de sa route, l’ouragan a atteint le niveau maximum de 5 à l’échelle de Saffir-Simpson, l’ultime échelon signalant un ouragan « potentiellement catastrophique » (ayant des pointes de vent supérieures à 249 km/h) !

Des ouragans heureusement rares mais qui d’ici peu, pourraient se multiplier, avoir l’âme plus vagabonde et se déplacer  plus au nord du fait du réchauffement climatique …

La boite à Pandore est désormais ouverte et l’homme n’a qu’à s’en mordre les doigts !

 

38f61e61ff39a0b4b7dc2e75a8ec11e2.jpgCar Dean n’est pas unique, loin s’en faut, il succède à Katrina, Rita et bien d’autres, le nombre annuel d’ouragans sur l’Atlantique Nord croit de manière inquiétante et 2005 a été une année noire, avec 15 ouragans dont 7 majeurs.
Les experts du GIEC rappellent que lors de la séquence  1905 / 1930, cette moyenne annuelle ne s’élevait qu’à 6 évènements cycloniques dont 4 ouragans; depuis chaque période a vu ce nombre augmenter!
Un phénomène qui ne se limite pas à cette seule région du globe, simultanément à Dean, un typhon dénommé Sepat a dévasté les Philippines, Taïwan et la Chine (typhon et « ouragan » désignant selon la région le même phénomène météorologique de « cyclone tropical »).

Pour les experts du G.I.E.C (voir plus bas) cette recrudescence est directement liée au réchauffement planétaire. Dans le même temps la température de l’océan s’est élevée de 0,8°C augmentant d’autant la masse d’énergie dans le système climatique et par là même  l’activité cyclonique. Même s’il faut tenir compte d’autres paramètres tels les courants maritimes (notamment El Nino) …
L’été 2007 l’a encore mis en évidence, les catastrophes climatiques se sont multipliés au fil des semaines : inondations, canicules avec les conséquences dramatiques que chacun connait pour les habitants, elles touchent désormais plus fréquemment  l’Europe … C’est bien connu; il n’y a plus de saisons !
Il faut plus que jamais tenir compte des caprices de Dame nature dans nos constructions et notre politique d’aménagement !

Une manifestation de plus du phénomène de « l’effet papillon » décrit par Edward Lorenz; météorologue ayant démontré dans les années 1970, qu’une infime variation d’un paramètre, même insignifiant, à un endroit querlconque de la planète, peut avoir des conséquences insoupçonnée, déclencher des bouleversements à grande échelle et influer sur le devenir d’autres secteurs de cette même planète; tout est lié !
La conférence dans lequel Edward N. Lorenz a abordé pour la première fois ce phénomène s’intitulait « Un battement d’aile de papillon au Brésil peut-il déclencher une tornade au Texas ? » … Titre tout à fait évocateur et prémonitoire … qui reprenait en fait l’idée d’un roman de Brabury de 1948 …
Pourtant ce n’est pas un bruissement d’aile et encore moins de papillon qui réchauffe les eaux de l’océan mais bien l’augmentation des gaz à effet de serre due à notre mode de croissance, maintes fois dénoncés sur ce blog.

La boite de Pandore est désormais ouverte, cela se manifeste en divers endroits du globe, y compris le continent européen. Nos pays ne sont désormais plus à l’abri de ces manifestations météorologiques dramatiques; d’autant qu’une nouvelle augmentation de la température des eaux ne ferait pas que multiplier les ouragans et influerait également sur le périple des cyclones qui pourrait rendre visite à notre continent …
Souvenons nous de Pandore, femme de terre et d’eau créé par Vulcain sous l’ordre de Zeus, dotée de multiples charmes (beauté, séduction, intelligence …). Créature de rêve destinée, malgré elle, à faire payer aux hommes, le geste de Prométhée qui déroba le feu aux Dieux … Le soir de son mariage elle ouvrit la boite renfermant tous les maux de l’humanité qui se répandèrent sur le monde … Mythe finalement trés contemporain qu’il serait bon de méditer …

Enfin histoire de nous rassurer (?), certains spécialistes de la théorie du chaos estiment que l’effet papillon n’est qu’une manifestation d’un chaos d’où emergera une nouvelle stabilité et un nouvel ordre … Mais aprés pas mal de désordre et de dégats, sans nul doute !

Voilà qui ne fait que renforcer ce qui pour moi est une évidence, en 2007, tout combat politique doit commencer en priorité par traiter réellement la question du réchauffement climatique … Car sinon comme l’a si bien écrit Aragon …

 « Le temps d’apprendre à vivre, il sera déjà trop tard … »

Notes précédentes sur cette thématique

Climat, il n’y a pas de fatalité

le site du GIEC

Plaidoyer pour la filière bois

Les bio-carburants sont ils vraiment écolos ?

 Le changement climatique devient une affaire d’économistes

Planète, la preuve par 4

Le GIEC selon Wikipieda

Le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat est une organisation qui a été mise en place en 1988, à la demande du G7 (groupe des 7 pays les plus riches : USA, Japon, Allemagne, France, Grande Bretagne, Canada, Italie), par l’Organisation Météorologique Mondiale et par le Programme pour l’Environnement des Nations Unies. Son  rôle est « d’expertiser l’information scientifique, technique et socio-économique qui concerne le risque de changement climatique provoqué par l’homme ».
Comme toutes les institutions onusiennes (l’OMS par exemple), le GIEC n’est pas une association de personnes physiques, mais une association de pays. Cet organisme expertise et synthétise des travaux de recherche menés dans les laboratoires du monde entier, ce qui s’est publié dans la littérature scientifique sur la question de l’influence de l’homme sur le climat (et par voie de conséquence sur le fonctionnement du climat, avec ou sans hommes)