A l’ére des mobilités numériques

 

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Assises de la mobilité #4

 

La vague de fond numérique n’en finit pas de bousculer nos repères et fait entrer le petit monde des mobilités dans l’ère de l’internet des objets, de l’intelligence artificielle, de la Data, des assistants virtuels, de la réalité augmentée … Autant de signaux faibles au départ qui sont devenus de véritables tendances sociétales et alimentent la révolution numérique, composant un bouquet des futurs possibles aux nuances quasi infinies.

 Deux innovations technologiques liées aux mobilités ont grandement contribué à amplifier l’ampleur du tsunami numérique : l’informatique mobile et la géo localisation.

Aucun internaute n’imagine plus aujourd’hui se déplacer dans les transports en commun sans être en capacité de surfer, consulter ses messages ou recevoir des notifications personnalisées. Le temps passé n’est plus perdu mais « enrichi » ou « augmenté » d’informations glanées et émises à partir de nos appareils mobiles le temps d’un transport.

La magie du digital permet aujourd’hui d’être « présent » simultanément à plusieurs endroits et d’atteindre de fait une véritable ubiquité numérique. Si auparavant internet était associé à des ordinateurs assignés à résidence, désormais il est partout : montres, téléphones, vêtements, mobiliers, dans les nuages … quasi évanescent.

Une certitude cependant, s’il existe un domaine qui sera toujours plus numérique, c’est bien celui des mobilités, tant l’homme est (re)devenu un nomade.

Le réseau mondial pour répondre aux attentes d’utilisateurs de plus en plus consommateurs et accros de bande passante (cloud, streaming, vidéo, objets connectés …) poursuit sa montée en puissance et occupe une place centrale dans notre société, telle la Matrice des frères Wachowski.

Le moindre bug dans les rouages hyper sophistiqués  des services mis en place peut déclencher des conséquences désastreuses et des effets dominos inattendus. Ces situations « perturbées » nous sont insupportables, tant elles révèlent la fragilité d’un réseau qui demeure ténu et fragile et in fine sa (notre) faillibilité.

Paradoxalement les opérateurs ne semblent toujours pas avoir saisi la portée des évolutions de fond d’une société devenue « communicante ». L’usager n’est plus le « mouton » d’antan qui subissait sans réagir les difficultés du réseau comme des coups du sort, connecté aux réseaux sociaux il baigne dans un univers dans lequel l’information lui parvient en temps réel et par plusieurs canaux, et exige légitimement des comptes, dont celui d’être informer un minimum, ce que les entreprises de transports de notre pays semblent toujours ignorer.

Il est inconcevable qu’en 2017 la problématique de la communication aux usagers ne constitue pas une priorité. Ce n’est plus une question accessoire mais une question de fond, qui en situation de crise peut avoir des conséquences regrettables.

Proposition 1 : Développer l’accès à l’internet dans tous les segments de la chaîne de mobilités et tous les territoires.

Faut-il souligner que l’attente sur le quai ou en gare fait partie intégrante du temps de transport et que le mobilier comme les gares peuvent contribuer à améliorer le confort d’usage des usagers ayant besoin de surfer.

Proposition  2 : Privilégier une organisation « agile », qui soit en capacité effective de réagir face à des aléas en apportant les réponses les plus adaptées.

Il faut considérer les opérations liées aux politiques de maintenance et de sécurité des différents systèmes et infrastructures comme un enjeu absolument prioritaire, tant il est déterminant de sa robustesse et de son efficience.

Proposition 3 : Mener une véritable révolution culturelle en ce qui concerne la communication opérateur / usagers : formation des personnels, mise en place d’outils et de dispositifs d’information en temps réel efficients, lancement de stratégies omnicanales (affichages, humanisation, applications mobiles, réseaux sociaux, site internet …)

Informer les usagers en temps réel et en transparence afin de leur permettre de prendre les dispositions nécessaires en cas de situation perturbée devient de fait une obligation absolue. Cette démarche doit également concerner la communication interne d’entreprise ou de structure qui se doivent désormais de travailler en transversalité afin d’être plus efficace et agile.

De la solitude à la multitude

Pour reprendre une métaphore de Pierre Radanne, notre système de mobilités mute, il passe d’un modèle « pastèque » à un modèle « groseille ». Le temps des transports de masse, à la logique descendante, « top down », dans lequel la demande devait s’adapter comme elle le pouvait à une offre limitée (en qualité et quantité) est révolu. L’heure est désormais à un modèle quasi individualisé, de type « bottom up » à la logique ascendante. C’est à l’offre de tenir compte de la demande.

 Elément déclencheur d’une telle révolution ? De simples traces, y compris éphémères, collectées par une multitude de capteurs (bornes de validation, portillons des gares ou de parking …) disséminés ici ou là, parmi lesquels nos téléphones portables.

Ces miettes d’informations éparpillées telles des poussières d’étoile grâce au progrès technologique prennent consistance et sens. La puissance effective du Big data permet de créer des occurrences entre points de données de nature différente, sans lien de causalité apparent, afin de « profiler» des parcours usagers et orienter nos trajets, à l’image de la voie lactée dirigeant les premiers navigateurs.

 Elles alimentent en continu des applications qui en extraient et exploitent toute la richesse contextuelle (comportements, habitudes, modes de vie …).

Leur volume croit exponentiellement, ainsi que les performances des réseaux de communication et infrastructures de stockage. Jusqu’à l’arrivée de l’Intelligence Artificielle, les informaticiens ne pouvaient en traiter qu’une partie infime. Chaque avancée dans le domaine du Big Data élargie d’autant le champ des possibles et ouvre de nouvelles perspectives.

La remontée du terrain de données « locales» y contribue, elle permet d’augmenter la chaine de valeurs, d’obtenir des gains d’opportunité d’autant plus significatifs que les nouveaux services potentiels sont quasi individualisés, la chaine de transports étant considérée dans toute sa globalité, de porte à porte.
Grâce à ses capacités prédictives et malgré d’évidentes zones d’ombre, un côté obscur qui inquiète à juste titre, des fragilités et faiblesses qu’il faut souligner., le Big Data devient l’oracle de notre époque. Il est à l’origine d’une nouvelle économie, véritable terreau pour les jeunes pousses qui s’y développent et partent à la conquête de nouveaux marchés tel celui des mobilités.

Créer c’est souvent connecter des choses » (Steve Jobs)

Les transports suscitent l’intérêt d’acteurs néophytes mais experts dans le domaine de la Data. Ils proposent des services inédits et de nouvelles briques à plugger dans des éco système de mobilités en élaboration : auto partage, covoiturage, transport à la demande, services personnalisés aux usagers …

Ils ont d’autant plus d’impact auprès des utilisateurs qu’ils substituent à l’approche silo et mono canal, les compétences d’équipes pluridisciplinaires dont le but est de faire vivre à leurs clients « la meilleure expérience utilisateur possible ».

La logique « Think différent, Think Design » prédomine désormais, en phase avec des mobilités qui, pour être inclusives, se doivent de répondre avant tout aux besoins et attentes des voyageurs.  

L’économie digitale bouleverse nos repères. Le service est lié intimement au produit tant c’est lui qui mène directement à l’utilisateur et se révèle être un véritable sésame. Le savoir-faire des entreprises numériques consiste à proposer des services suffisamment attractifs (efficience, plaisir d’utilisation, rapport qualité / prix, utilité …) pour être utilisés fréquemment par leurs usagers. En multipliant les points de contacts, leur fréquence et en diversifiant les typologies de traces utilisateurs ils alimentent de gigantesques bases de données. La localisation à un moment donné d’un usager, par exemple, constitue une trace à fort potentiel et a représenté une vraie valeur ajoutée.

Les techniques de Big data atteignent des niveaux de personnalisation de plus en plus fins, elles permettent de définir des typologies de profils utilisateurs, d’établir corrélations, prévisions à court, moyen ou long terme, de détecter des signaux faible révélateurs de tendances en devenir ou déjà émergentes. Un des enjeux est bien d’obtenir les informations les plus fiables possibles ce qui évite un long travail d’annotation, de validation et de certification de l’information traitée. C’est aussi pour cela que les capteurs liés aux mobilités sont appréciées, les données qui y sont collectées sont objectives, renseignées et déjà corrélées.

Satisfaire coute que coute le client peut cependant devenir source de problèmes. L’intérêt collectif n’a jamais été égal à la somme des intérêts particuliers. Tout nouveau service pour être utilisé et adopté par ses utilisateurs doit leur apporter une valeur ajoutée directe, au détriment parfois d’une approche plus collective. Si les GPS, applications de mobilités orientent vers les trajets les plus efficients, c’est bien leur fonction, ils n’ont que faire, à priori, de l’intérêt public ou de la tranquillité de riverains éventuels. Voilà pourquoi il est nécessaire de mettre en place des gardes fous afin de réguler et organiser la meilleure cohabitation entre intérêt collectif et individuel. C’est aussi pour cela que le rôle des instances de régulation est fondamental.

 Rappelons que l’ADN des jeunes pousses est basé sinon sur la perturbation, du moins la disruption des usages, habitudes, marchés ou règles communes. C’est leur marque de fabrique même ! Elles répondent ainsi à l’attente d’utilisateurs potentiels attirés par les chemins de traverse proposés. Il intégrer et prendre en considération également une autre dimension de la problématique des start-ups, leur priorité est de croitre le plus rapidement possible en préemptant le plus large panel d’utilisateurs, il s’agit d’une nécessité vitale tant elles n’ont qu’une alternative : grossir ou disparaitre.

Soyons extrêmement vigilant, définir l’innovation à la seule logique, somme toute court-termiste, des jeunes pousses serait faire fausse route, y compris si cela parait tendance. Puissance publique, au sens le plus large (état, collectivités, autorités organisatrices ou régulatrices … ) comme opérateurs traditionnels se doivent de monter en puissance et compétence sur de telles problématiques afin de développer en leur sein culture de l’innovation et émergence d’approches disruptives comme celles traitant du numérique. Cela constitue un élément stratégique essentiel des nouveaux modèles industriels qui englobe autant l’IA, la gestion des données, les relations sociales, la communication…

Une réalité qui doit s’imposer à tous, et vite, tant il y a urgence. Elle impose de privilégier un état d’esprit bienveillant à l’émergence de nouvelles approches, idées, process et de développer une véritable résilience.

Proposition 4 : Organiser un « open data public », à partir des données collectées des usagers afin de favoriser l’émergence de nouvelles solutions, issues de jeunes pousses, d’opérateurs traditionnels ou de collectivités et d’alimenter des éco systèmes locaux de mobilités.

L’intérêt des plateformes est-il soluble dans l’intérêt collectif ?

Bienvenue dans l’univers impitoyable des GAFA, monde de la démesure s’il en est, dans lequel les jeunes pousses, y compris les plus prometteuses, deviennent de simples mises en bouche, absorbés par des prédateurs vigilants surveillant comme le lait sur le feu leurs avancées.

Le développement technologique nécessite effectivement des besoins en capitaux et logistiques considérables pour répondre à la demande de marchés planétaires. Contexte qui impose une taille critique minimum et explique les mouvements d’absorption, de concentration et de regroupement en cours, de l’ordre actuellement du mouvement perpétuel.

Le secteur des mobilités n’y échappe pas, cible désormais de plateformes mondiales comme Uber ou Amazon pratiquant à dessein une désintermédiation trés déstabilisatrice pour les acteurs en place.

Leur puissance est d’autant plus considérable que ces sociétés maitrisent les sciences des donnés, constituent les principaux acteurs de leurs développements technologiques futurs, s’affranchissent allègrement des règles du jeu établies par des états pour l’instant dépassés. Elles bénéficient également de l’apport de bases de données renseignées et très étendues, d’un savoir-faire reconnu, d’une présence effective sur des marchés et segments connexes permettant de valoriser d’autant leur action grâce aux interactions potentielles.

Ces multinationales, le plus souvent apatrides au niveau fiscal et social, possèdent dans leur ADN même les concepts clés de la nouvelle économie, absentes pour l’instant de la culture d’entreprise et des modes de gouvernance des opérateurs traditionnels privilégiant toujours le vertical à l’horizontal : réactivité, agilité, souplesse, inter opérabilité, convergence et surtout transversalité.

Leur approche globale et transversale risque d’éloigner tout « intermédiaire » devenu « inutile », dont beaucoup d’acteurs de terrain actuellement en place. L’objectif de ces plate-formes est de garder dans leurs zones d’influence directes leurs clients, en multipliant les points de contact, générateurs de traces multiples. Stratégie privilégiée : les retenir dans une bulle, certes filtrante mais surtout captive grâce à un service efficient, de qualité, profilé pour l’utilisateur ciblé.

Si un optimum est nécessairement atteint, ne soyons pas dupe c’est le but poursuivi, il bénéficie avant tout à la plateforme, plutôt qu’à l’utilisateur lambda. Il suffit d’analyser pour s’en convaincre leur croissance exponentielle, leur niveau de capitalisation et les bénéfices réels (en tenant compte des stratégies d’optimisation fiscale) atteints.

Ces perspectives doivent nous inciter à demeurer vigilant et garder un esprit critique. La loyauté des services ou des recommandations mis à notre disposition par ces grandes entreprises de l’internet doit être sinon soumise à doute, du moins à une réelle distanciation.

Que dissimule leurs algorithmes et quel est le véritable objectif recherché ? Les épisodes récents sur la neutralité du net, l’utilisation abusive de données personnelles, l’opacité des algorithmes de recommandations doivent nous amener à la plus grande prudence.

Le Big Data est devenu une nouvelle forme de capital, non financier car reposant sur les données, mais il confère aux entreprises qui détiennent ces plateformes des pouvoirs plus étendu que celui de beaucoup d’Etats. Depuis les révélations d’Edward Snowden, nous savons que ces technologies menacent nos vies privées, les dernières élections présidentielles aux USA et le rôle direct et indirect des réseaux sociaux ont démontré que cette menace concerne également la sphère publique. Notre société a donc besoin de mettre en place des contre-pouvoirs ayant de véritables capacités d’action, c’est le rôle des instances de régulation dans la protection des données et le contrôle des algorithmes. Faut-il rappeler qu’à une certaine époque ce sont les USA même qui devant le pouvoir d’entreprises multinationales ont mis au point des lois anti trusts qui ont prouvé leur efficacité. La différence aujourd’hui est que ces multinationales n’occupent pas que la sphère économique.

D’autant que les aides à la mobilité à venir seront toujours plus poussées, individualisées, profilées. Nos mobilités agiles déjà éveillées (aide-mémoire, géo localisation, assistance mobilité multimodale en temps réel) deviendront bientôt immersives, proposant de nouveaux services grâce à l’apport des techniques de réalité augmentée …

C’est l’enjeu actuel de la concurrence féroce autour des assistants personnels à commande vocale. Derrière un gadget technologique apparent se dissimule en fait une véritable porte d’entrée qui mène à une nouvelle génération de services, véritable révolution en devenir, qui accompagneront les utilisateurs bien au-delà du temps passé dans les transports …

Ils peuvent nous inciter à adopter des comportements toujours plus optimaux. Derrière l’acclimatation croissante aux artefacts numériques, qu’ils soient logiciels ou matériels, se profile également la menace d’une addiction de masse, qu’il convient de ne pas sous-estimer.

Proposition 5 : Créer une plateforme informatique globale dédiée aux mobilités traitant toutes les informations collectées auprès des usagers. Elle doit garantir interopérabilité, convergence, intérêt commun, cohésion sociale et éthique citoyenne. Il est fondamental que sa gouvernance soit assumée par la puissance publique.

 Cette plateforme permettra de maitriser flux et échanges de données générées par les usagers en temps réel : validation des billets de transports (parkings, bus, TAD, train, RER, métros, tramways …), analyse origine / destination … C’est un enjeu essentiel, la clé de voute d’une démarche globale qui seule permettra d’assurer et de garantir une véritable diversité de l’offre, une multi modalité ouverte à de nouveaux acteurs, d’innover au sens large. Elle donnera aux pouvoirs publics des capacités d’analyse et de prédictibilité leur permettant de faire évoluer en profondeur l’offre de transport sur le court, moyen et long terme mais aussi de mieux réagir face aux aléas incontournable avec lesquels doit compter un système de mobilités complexe, transversal et global.

Une des perspectives est de contribuer à diminuer le nombre d’usagers lors des heures de pointe (horaires décalés …) afin de réaliser des économies substantielles en fonctionnement et investissement, tout en garantissant aux usagers de meilleures conditions de transport.

Proposition 6 : Développer la culture de l’innovation autour de nouvelles approches : incubateur, création d’un dédié à dimension transversale, management, formation, création de plate-formes mutualisées entre acteurs, université …

 Attention, il ne s’agit pas ici de permettre uniquement la survie d’acteurs historiques du monde des transports, mais bien d’agir en profondeur afin de préserver un modèle de cohésion sociale face à une dérégulation provoquée par l’irruption de plateformes déstabilisatrices et aux visées hégémoniques. En ce domaine mieux vaut anticiper et agir que subir et réagir.

Et la route?

L’irruption du numérique en matière de mobilités ne se limite pas aux seuls réseaux de transports en commun, qu’ils soient ferrés ou de bus, mais concerne également la voiture individuelle qui est en pleine mutation.

Que ce soit au niveau du concept même, désormais l’usage prédomine la possession avec les solutions d’auto partage, de co-voiturage mais également au niveau technologique avec l’émergence des voitures électriques et prochainement des véhicules autonomes.

La problématique est plus globale que certains ne le pensent, question infrastructures.

Les capteurs installés dans une automobile collectent aujourd’hui à peu près et en moyenne 1 milliard d’octets / jour : état de la chaussée, trafic, signalisation, obstacles et bien évidemment fonctionnement du véhicule (moteur, transmission, énergie …).

Autant d’informations à traiter en temps réel, cette masse considérable de données ne représente cependant pas grand-chose comparée à celles qui permettront aux véhicules de devenir effectivement autonomes.

Ces évolutions ne sont pas sans poser des problématiques aigües sur le dimensionnement des infrastructures en capacité de supporter une telle montée en puissance (énergie, traitement de l’information), mais aussi sur l’évolution des règles et lois à respecter, des standards à déterminer, des diverses normes de sécurité à instaurer …

Autre débat et non des moindres, quel devenir et quelle gouvernance pour les données collectées ? Qui en est, ou en sera propriétaire ? Utilisateurs, constructeurs, plateforme d’exploitation, assurances …

L’heure est au questionnement. En France la CNIL se penche sur cette question, en cherchant à différencier « données machines » et « données personnelles ».

Pour l’autorité régulatrice, les données personnelles doivent d’être considérées et abordées de manière très étendue puisqu’elles concerneraient le déplacement, la consommation d’énergie, l’usure des pièces, dès lors qu’il est possible de les relier à une personne.

Le débat entre constructeurs, géants du Web (Google, Apple, etc.), équipementiers (Valéo) ou compagnies d’assurance, ne fait que débuter. La prochaine étape étant la mise en place, dès mai 2018 de la nouvelle réglementation européenne sur la protection des données (RGPD).

Cette dernière prévoit un droit à la portabilité : tout individu aura ainsi le droit de transmettre les données le concernant à un prestataire de service de son choix.

Game is over …