Numérique, Trilport point d’étape

Trilport pour la 6eme année consécutive a obtenu les 5 arobases du palmarès 2024 du label national de Ville Internet, la ville est également une des 5 collectivités françaises distinguée pour son engagement dans la transition écologique appliquée au numérique. Ce qui, vu la taille d’une commune d’un peu plus de 5 000 habitants sans grands moyens financiers constitue une réelle performance.
Si cette reconnaissance officielle provoque de nombreuses questions d’élus d’autres villes sur l’action menée localement, nous n’avons surtout aucune prétention à une quelconque exemplarité tant je mesure chaque jour nos limites et manques en ce domaine.
Notre expérience peut cependant se révéler utile, c’est pourquoi il m’a paru intéressant de dresser un point d’étape sur la démarche initiée, avec ses forces et faiblesses, évoquer les perspectives de notre feuille de route.


Ce billet aborde les différents axes de la politique déployée, les solutions choisies et revient également sur certaines de nos interrogations.

Quelques mots sur la méthode suivie sur Trilport, son ADN repose sur cinq piliers principaux :
Contextualiser nos approches, s’il est essentiel de tenir compte des besoins et urgences à satisfaire, il convient cependant de bien appréhender en amont les ressources nécessaires pour y répondre. Dans une ville sans grands moyens financiers et humains il est impératif de prioriser les actions, d’anticiper leurs conditions et calendrier de déploiement, des prérequis qui imposent cohérence et constance dans l’action initiée et de lisser l’effort parfois sur plusieurs années. En matière numérique, la gadgétisation peutse révèler très onéreuse, aussi mieux vaut travailler la vague que l’écume ;
Privilégier la dimension humaine c’est ce qui explique pourquoi nous bous focalisons tant sur l’accès aux usages et à leur maitrise plutôt que sur les outils. Aussi perfectionné soit un outil, s’il n’est pas utilisé à sa juste mesure, il ne sert à rien. C’est pourquoi l’inclusion, la médiation et l’accompagnement constituent autant de priorités absolues ;
Préférer la robustesse, l’adaptabilité et l’agilité des solutions à la seule performance technologique. Dans ce cadre, il apparait essentiel de distinguer l’innovation incrémentale de celle de rupture ;
Développer une démarche à 360 degrés. Il faut souligner tout l’intérêt d’un label comme celui de villes Internet . Son référentiel permet de situer chaque action engagée dans une perspective globale, réfléchie, documentée, bâtie à partir de cas d’usages ; il devient alors possible d’auto évaluer la politique déployée et de fixer à ses équipes des axes de progression balisés et périmètrées ;
Défendre et porter les valeurs d’un numérique inclusif, émancipateur, éthique, citoyen qui n’oublie pas d’être souverain sur l’essentiel. SI les GAFAM ne sont pas le Satan que certains décrivent, ils ne sont pas non plus le paradis qu’ils prétendent être. Il est vital de permettre à des choix alternatifs d’exister, de se poser des questions de fond sur les conséquences à moyen et long terme de choix technologiques destinés à accroitre la dépendance des utilisateurs ;

Le numérique concerne désormais tous les domaines d’action des collectivités : éducation, inclusion, objets connectés, déploiement de services aux habitants qui se doivent d’être utiles, évolutifs, fiables et robustes … Les cinq arobases obtenus par Trilport, par exemple, font suite à plus de 70 actions répertoriées destinés à différents publics et plusieurs domaines, d’actions.
Cependant il est essentiel selon moi de dépasser la seule dimension « utilitaire » et de promouvoir un numérique solidaire, innovant, porteur et créateur de liens sociaux.
Cette ambition nécessite inévitablement d’accompagner la montée en compétence des usagers afin qu’ils soient en capacité de devenir un jour acteurs de leur destin et de développer leur libre arbitre plutôt que de se limiter au rôle de consommateurs passifs, voir addicts, que les GAFAM leur préparent et leur destinent.
Nous devons être conscients de toute la valeur de nos données personnelles et ne jamais oublier qu’en matière de numérique une partie de notre liberté future peut être potentiellement le prix à payer d’une gratuité apparente ou d’une facilité d’usage trés « envoutante ».

Au delà de toute considération pratico-pratique, il est essentiel d’avoir bien conscience des enjeux à court, moyen et long terme du numérique comme de son formidable potentiel.
« Il n’est pas nécessaire d’aimer le monde qui vient pour le voir venir » nous rappelle Chateaubriand, aussi autant agir afin de prévenir, anticiper ce qui peut l’être, sinon le pire est effectivement à craindre et l’aliénation menace. C’est une responsabilité politique et sociétale que le politique se doit d’assumer, d’autant que le plus paradoxal est que le numérique peut contribuer à libérer plus qu’à soumettre encore faut il faire lien et faire sens …
A bien des égards effectivement mieux vaut l’émancipation que l’aliénation, cette volonté fera l’objet d’un prochain billet car nous nous engagerons bientôt dans un tel challenge

Mais focus sur l’action déployée depuis plus d’une dizaine d’années à Trilport dans le domaine du numérique, si incontestablement l’IA fait la une de l’actualité , il convient de ne surtout pas oublier le quotidien et ses urgences qui sont autant de défis immédiats à relever.

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Projet Suez « Valorpole » : faire appel à l’intelligence collective

Le site remarquable du Grand Voyeux, réserve naturelle régionale, joyau écologique


Le Préfet de Seine et Marne vient de prendre l’arrête d’exploitation autorisant la société Suez à lancer son projet de développement d’activités sur le site d’Isle les Meldeuses (Valorpole).
Cette décision, lourde de conséquences, marque une nouvelle étape dans ce dossier (voir note précédente) et nous amène à interpeller désormais l’état, y compris s’il nous semble essentiel de privilégier un dialogue républicain constructif et responsable en faisant appel au bon sens et au dialogue, d’autant que la position que nous défendons depuis le début est équilibrée.
Si nous ne nous positionnons pas, pour ou contre ce projet industriel, il nous semble cependant de notre responsabilité d’élu local d’exiger une totale transparence sur ses conséquences éventuelles. C’est le moins que nous devons à nos habitants, actuels et à venir. Sera t’il source de nuisances potentielles pour nos concitoyens, de nouvelles contraintes sur les mobilités quotidiennes de nos habitants et de nos entreprises, menace t’il l’intégrité de sites naturels qui constituent non seulement des atouts essentiels de notre territoire, mais un patrimoine naturel précieux et fragile auquel nous tenons pour le présent et le futur ?

Je me refuse à signer un chèque en blanc pour un projet auquel nous n’avons été ni associés, ni concertés, et sur lequel subsiste trop de zones d’ombres et de non réponses aux observations argumentées émises lors de l’enquête publique, alors qu’il concerne directement nos communes et risque de menacer l’intégrité même de sites écologiques et environnementaux majeurs.
Nous dénonçons l’absence des études d’impact préalables indispensables. Aux yeux des élus locaux, il y a, à priori deux poids, deux mesures entre ce que l’état exige de nos collectivités pour tout aménagement urbain d’ampleur et ce qu’il ne demande pas aux industriels pour un projet d’une telle dimension, c’est absolument inacceptable.
A titre plus personnel, j’estime qu’il y a également deux poids, deux mesures entre le nord de la Seine et Marne et les territoires dits du Grand Paris. Je rappelle que l’essentiel des déchets « traités » à Isles les meldeuses, avant d’être « déversés » sur le site, traverseront toute l’Ile de France, bonjour les émissions de Co2. La vocation de la Seine-et-Marne n’est pas de devenir la décharge du Grand Paris, notre département a bien d’autres atouts à faire valoir et il me semble que la loi impose à chaque territoire de s’occuper de ses déchets
Plus inquiétant encore, la durée d’exploitation étant d’une trentaine d’années le projet « Valorpôle » de Suez impactera durablement notre région, sans compter toutes les années qui seront nécessaires à une éventuelle « remise en état » du site, qui au regard du dimensionnement actuel du projet m’apparait pour le moins hypothétique.

Voilà en substance ce que j’ai indiqué au Préfet de Seine et Marne lors du long entretien qu’il a eu l’amabilité de m’accorder en décembre dernier.

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2024, année paralympique

La séquence des vœux touche à sa fin. Constat évident, le contexte général (réchauffement climatique, guerre d’Ukraine, conflit israélo palestinien, situation politique nationale) pèse incontestablement sur l’état d’esprit de nos concitoyens et ne prête pas à un optimisme béat, loin s’en faut.
Cependant le rôle d’un élu de ces territoires trop souvent oubliés et laisser pour compte, loin des démagogies de tout ordre, est d’ouvrir des perspectives afin d’élargir le champ des possibles et faire que demain soit mieux qu’hier. C’est tout le sens de notre action, elle nécessite d’être à la fois mobilisé, constructif et positif
Le #aquabonisme ou le «#YaKaFautKon sont de fait des non réponses face aux défis que nous devons surmonter. Des attitudes qui ne datent pas d’hier si l’on en croit ce célèbre dramaturge anglais : « le sage ne s’afflige jamais des maux présents, mais emploie le présent pour les régler et en prévenir d’autres. » … Plutôt que se limiter au constat ou au commentaire et subir, mieux vaut agir sur les causes et se confronter directement aux problèmes rencontrés en tentant d’y apporter les réponses les plus adaptées.

Notre feuille de route 2023 était simple : retrouver les marges de manœuvre perdues afin d’être, de nouveau, en capacité d’agir pour nos concitoyens. Tenir le cap avait été effectivement très difficile en 2022 et mis nos budgets à rude épreuve. C’est pourquoi nous avons abordé 2023 avec la plus grande vigilance. Heureusement les nuages se sont dissipés au fil de l’année et les objectifs tenus.
Non seulement la feuille de route initiale a été respecté mais nous avons amélioré concrètement le quotidien des trilportais. J’en veux pour illustration, deux nouveaux services plébiscités par les habitants :
– L’instruction des demandes de passeports et cartes nationales d’identité. Nos concitoyens pour obtenir ces documents essentiels à la vie quotidienne n’ont plus à accomplir le parcours du combattant d’auparavant …
– La création de l’Action Seniors, un service d’animation dédié à nos ainés.

Rappelons que la dimension humaine, au cœur de tout projet politique est essentielle et dans toute sa plénitude. « Si les maisons font la ville, les citoyens font la cité ». Faire société nécessite de produire du commun et du partagé.
Nous pourrons cependant dans les prochaines années considérer 2023 comme une année déterminante pour ce territoire, du fait de deux avancées essentielles pour son devenir :

  • L ‘inscription de la déviation de Trilport au prochain Schéma Directeur de la Région Ile de France. J’avais proposé au Président du département, Jean-François Parigi, d’étudier la réalisation d’un contournement destiné à dérouter les poids lourds du centre-ville tout en améliorant la fluidité du trafic traversant la commune. Le département a fait de notre proposition une de ses priorités auprès du Conseil régional ;
  • La signature du Contrat de plan Etat région 2023-2027 inclut l’électrification de la ligne Trilport / la ferté Milon. C’est une magnifique victoire pour les usagers du Pays de Meaux et du Pays de l’Ourcq qui concrétise à titre personnel 20 ans de mobilisation avec les collectifs d’usagers (association AOUT, Collectif de La Ferté Milon de la Ligne P, Collectif Paris Château Thierry) et le soutien d’un nombre croissant d’élus nous rejoignant au fil des ans.

Rappelons à celles et ceux qui font la fine bouche aujourd’hui et n’ont jamais brillé dans le passé par leur mobilisation sur ces deux sujets, que ces formidables nouvelles démontrent que les seuls combats perdus sont ceux que l’on ne mène pas et que rien ne vaut l’alliance des acteurs du terrain pour défendre des territoires trop souvent oubliés.

Quelles perspectives pour 2024 ?

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Electrification de Trilport / La Ferté Milon, #gameisover …

Le message de Jean François Parigi, Président du Conseil Départemental de Seine et Marne confirmant l’adoption dans le cadre du protocole d’accord entre l’Etat et la Région Ile de France de l’électrification de la ligne Trilport / La Ferté Milon est une belle annonce et une magnifique victoire pour nos territoires.
C’est la démonstration par l’exemple que les seuls combats perdus, sont ceux que l’on ne mène pas et que rien ne vaut le travail collectif et la coalition des énergies.
A titre plus personnel, c’est la concrétisation de plus de 20 ans d’engagements sur ce dossier mené notamment avec les différents Collectifs d’usagers et le soutien de plus en plus d’élus au fil des années.
Je tiens à saluer le travail de Jean François Parigi, celui de Valérie Pécresse et remercier le ministre des transports Clément Beaune pour son écoute bienveillante.

Notre rôle en tant qu’acteur de territoire oubliés, loin des démagogies de tout ordre, est d’agir, travailler, y compris dans l’ombre, afin d’apporter des solutions et faire avancer nos dossiers pas à pas. C’est ainsi que nous ouvrirons de nouvelles perspectives, élargirons le champ des possibles de nos concitoyens. Nous ne pouvons le faire qu’ensemble car rien ne vaut le travail d’équipe.

C’est ainsi que nous améliorerons le présent, tout en préparant l’avenir. C’est la seule méthode pour réconcilier nos concitoyens avec la Politique …  Là est l’essentiel, là est bien l’urgence.

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Ligne P, travaux : la question de l’acceptabilité sociale est posée

De janvier à juin 2024, le quotidien des usagers de la ligne P en soirée : bus de substitution

Quoi de neuf sur la ligne P ? Rien de très enthousiasmant, les conditions de transport quotidiennes des usagers sont toujours aussi dégradées et tristes que la météo pluvieuse de novembre et décembre : retards, annulations, travaux, bus de substitution …

Pour ce qui concerne l’électrification, le travail de fond se poursuit, inlassablement, à bas bruit. Il nous faut encore et toujours argumenter pour faire évoluer les positions des uns et des autres dans le bon sens. Travail partagé désormais avec le département et la Région, tant la réussite de la mobilisation de Trilport du 14 octobre dernier a souligné la dimension emblématique et symbolique de l’électrification Trilport / La Ferté Milon.
Le rôle d’un élu, c’est aussi et surtout cela, contrairement à ce que beaucoup pensent. Rien ne tombe tout seul du ciel, aucun ruissellement. ici. Il faut simplement ne jamais rien lâcher, multiplier prises de contacts et rencontres, repérer les obstacles à lever un à un, rechercher les partenariats, alliances ou subventions éventuels, argumenter et convaincre, toujours et encore convaincre, en privilégiant une logique, « gagnant / gagnant », voilà le job …
Des dernières semaines riches en échanges de tout ordre et au plus haut niveau (jusqu’à la Première Ministre) … J’ai le sentiment qu’enfin les lignes bougent. Le projet d’électrification de la ligne Trilport / La Ferté Milon a avancé comme jamais en 2023, y compris si les planètes ne sont pas encore tout à fait alignées …

C’est ce que je crois lire en creux dans la réponse de Clément Beaune suite aux échanges que nous avons eu ces derniers mois (voir plus loin). J’avais rencontré le ministre des Transports lors de sa venue à Meaux en février dernier, puis quelques semaines après, dans le cadre d’une audience accordée à une délégation de l’Association des Petites Villes de France à laquelle je participais en qualité de Vice-Président. J’y avais évoqué les relations « difficiles » entre collectivités et SNCF Réseau et l’absence totale de concertation sur l’échéancier, la priorisation et l’intensité des travaux décidés par le gestionnaire d’infrastructure ferroviaire français.
L’ampleur des contraintes liées à ces multiples travaux provoque l’exaspération croissante et légitime d’usagers confrontés à une dégradation continue de leurs conditions de transport, notamment en Ile de France. Contexte qui altère durement et en profondeur la vie sociale, professionnelle et familiale de chaque famille, surtout de celles vivant dans la grande couronne.

En matière de travaux en Ile-de-France (70 % de la circulation nationale de la SNCF) 2023 constitue une véritable « annus horribilis » : jamais autant de travaux en si peu de temps n’avaient été lancé.
Si le déraillement mortel de Brétigny-sur-Orge, il y a un peu plus de dix ans, a provoqué un électro choc salutaire, il a fallu cependant patienter plusieurs années avant la montée en puissance d’une rénovation du réseau que nous attendions depuis longtemps et dont personne ne conteste l’urgence après plus de 30 ans de sous-investissement sur les trains du quotidien au profit des lignes à grande vitesse.
A ces travaux de rénovation indispensables à la sécurité des voyageurs et l’efficience de nos mobilités, s’ajoutent toute une succession de chantiers impactant directement l’ensemble du réseau francilien : Grand Paris Express (4 nouvelles lignes, 68 gares, 200 km de voies, CDG express (8 km de voies nouvelles), prolongement du RER E à l’ouest (55 km de voies nouvelles et rénovées), infrastructures liées aux JO et JOP d’été de Paris 2024 …

Pour les usagers de la grande couronne, aujourd’hui c’est triple peine :
– Dégradation continue et croissante de conditions de transport pourtant déjà pas fameuses initialement, loin s’en faut ;
– Les améliorations porteront principalement sur la petite couronne. Aucune perspective d’amélioration ne concernant la desserte de la Grande couronne, pourtant la plus sinistrée. Deux exemples, la priorité donnée au CDG Express (35 000 passagers / jour) vis-à-vis du million d’usagers du RER B ou l’absence de réponse officielle du gouvernement sur l’électrification Trilport / la Ferté Milon …
– L’impact sur la vie sociale devient de plus en plus prégnant et intolérable avec la disparition des trains en soirée remplacée par des bus de substitution. La situation dégradée est désormais la norme ;

La question de l’acceptabilité sociale se pose et se doit d’être considérée désormais comme un enjeu majeur, sinon un préalable. Elle est de plus en plus présente face à l’absence de perspective d’amélioration proche, à la dégradation continue des conditions de transports du quotidien, et à l’impact sur la vie sociale notamment des jeunes générations ne pouvant plus se rendre sur Paris en soirée …
Je l’ai rappelé aux représentants de SNCF Réseau, d’Ile de France Mobilités et du Transilien lors de notre dernière réunion, soutenu par les associations d’usagers et les autres élus participants à cette réunion.

Ces contraintes influent directement sur le moral des habitants de nos territoires qui se sentent oubliés et relégués. N’oublions jamais les conséquences de tel ressentis dans les urnes.
Un sondage d’Odoxa publié le 12 novembre souligne cette dégradation. En Ile de France près d’un habitant sur deux (44 %) considère que l’accueil des Jeux Olympiques est une mauvaise chose (ils n’étaient que 22 % à exprimer cette opinion en septembre 2021), l’essentiel de l’inquiétude (81%) provenant principalement de la problématique «mobilités » ; or la feuille de route des travaux planifiés par SNCF Réseau jusqu’à l’été risque fort d’amplifier ce désamour croissant.
Il devient urgent d’aborder, frontalement si nécessaire, avec SNCF Réseau la séquence qui suivra les Jeux Olympiques et Paralympiques, qui se doivent être une belle fête populaire, afin d’alléger le poids et la pression des contraintes quotidiennes subies par les usagers.

Les arbitrages effectués ne peuvent plus se limiter aux seuls critères et priorités techniques mais tenir compte des conséquences sociales plus que déstabilisatrices qui y sont liées.
Les élus des territoires exigent d’être entendus sur ce point : la question de l’acceptabilité sociale doit être au cœur d’une véritable concertation entre SNCF Réseau, opérateurs et territoires.

Eléments de réponse du ministre des Transports, Clément Beaune aux demandes exprimées par le Maire de Trilport

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La flamme paralympique s’arrêtera à Trilport

Trilport est une des deux villes Seine et Marnaises sélectionnées, avec Fontainebleau, parmi une cinquantaine de l’hexagone pour accueillir la Flamme Paralympique en aout prochain.
Cette désignation eu égard à la taille de notre commune constitue une belle reconnaissance du travail collectif mené depuis plusieurs années en faveur d’une pratique sportive populaire, ouverte à toutes les générations qui n’oublie pas d’être inclusive.
Je suis d’autant plus heureux que l’esprit des jeux paralympiques est totalement en phase avec les valeurs que les bénévoles de nos associations sportives, les enseignants des écoles et du collège, les élus et services municipaux portent et défendent au quotidien.
Aucune gloriole cependant, nous savons évidemment que nous avons encore ’énormément à faire pour rendre notre ville plus inclusive, y compris si cette dimension est déjà très présente dans les équipements publics municipaux.

Cette désignation ne doit rien au hasard et repose sur trois facteurs principaux :

Un équipement adapté à la pratique sportive inclusive. Les officiels du département et du Comité Olympique et Paralympique l’avaient constaté lors de la semaine paralympique à Trilport où nous avions réunit plus de 300 élèves des classes ULIS de 24 collèges du département. Jean François Parigi Président du Département et son équipe avaient été impressionnés par la qualité des installations mises à disposition, leur adaptabilité et l’organisation proposée.
La réalisation du complexe sportif est le fruit d’un travail collectif et collaboratif mené par les élus et initié durant des années avec les différentes catégories d’utilisateurs : responsables associatifs, enseignants (collège et écoles) ou agents de la ville en charge de l’entretien et de la maintenance du site.
Chaque année nous avons veiller à améliorer progressivement l’expérience utilisateur afin de concevoir une structure mutualisant ses différents plateaux sportifs, favorisant une pratique inclusive ouverte à toutes les générations : de la maternelle aux seniors. Le tout en tenant compte des moyens financiers très limités de notre commune.
Le site constitue désormais un véritable poumon vert qui permet à toutes les générations d’habitants du territoire, bien au delà de Trilport,, de s’épanouir dans la pratique sportive, de compétition ou de loisir.
Il convient d’associer à cette réussite toutes les énergies positives qui ont oeuvré depuis une vingtaine d’années : bénévoles, élus et services municipaux … Rien ne vaut l’intelligence collective

Une histoire humaine et d’amitié. Je n’oublie pas que l’attention particulière que nous apportons à cette dimension inclusive nous la devons en grande partie à l’action de Michel Boudon comme sportif et élu.
Amputé des deux jambes après un accident de moto, Michel s’est lancé à fond dans la pratique du handbike, créant l’association « Traces » afin de partager cette passion, et s’était fixé un pari fou qu’il a tenu : rallier avec des cyclistes valides notre ville jumelée d’Engen pour fêter les 10 ans du jumelage, soit 450 km tout de même ! Puis Il s’est lancé dans un nouveau challenge, devenir le premier français en fauteuil roulant à décrocher une ceinture noire en 2009, là encore bingo ! Réussite à laquelle il convient d’associer l’US Trilport Judo qui l’a accompagné avec enthousiasme dans cette aventure.
Impliqué dans la vie de la commune, occupant des responsabilités d’adjoint à mes cotés dans l’équipe municipale, il a changé notre perception du handicap, organisant avec succès durant de nombreuses années et la participation de nombreux internationaux handis un rendez vous annuel de sport adapté. Michel a ouvert la voie …

Promouvoir le sport scolaire ouvert au handicap. Voie reprise depuis par les enseignants des écoles et du collège. Trilport s’honore de soutenir la pratique du sport scolaire et met à la disposition des équipes pédagogiques ce magnifique outil qu’est le complexe de la Noyerie. Objectif complémentaire : promouvoir et développer l’inclusion par le sport, dans le cadre notamment des classes ULIS (Unités localisées pour l’inclusion scolaire) présentes dans nos écoles et au collège.
Le collège a ouvert en 2021 la première section de sport partagé de Seine-et-Marne et de France, et rafle régulièrement depuis des années, et ce dans plusieurs catégories, de nombreux titres de champion de France UNSS.
Au delà des titres, il faut saluer les valeurs apportés par la pratique du sport partagé : des rencontres entre des équipes composées d’élèves valides et d’élèves en situation de handicap, partageant le même objectif et les mêmes émotions.

Le Relais de la Flamme Paralympique constitue un véritable évènement et promet d’être un moment d’une intensité exceptionnelle. Nous le préparerons avec nos moyens, sans démesure, mais avec coeur, enthousiasme et énergie.
Le plus important est de fairede ce moment une fête populaire, en harmonie avec les valeurs promues par le sport paralympique : engagement, excellence, égalité, respect, amitié, inclusion et partagé …
Comment ne pas être fier pour sa ville d’un tel honneur ? J’apprécie à sa juste mesure cette reconnaissance du travail collectif que nous menons depuis tant d’années en direction de toutes les générations et des scolaires afin de promouvoir des pratiques sportives qui n’oublient pas d’être inclusives et de permettre à chacun quelque soit son êge ou ses difficultés d’utiliser et partager les équipements déployés dans ce lieu de vie diffuseur de bien être et de lien social.