En organisant aujourd’hui la 1ere consultation citoyenne ouverte de l’histoire politique française, le PS entre certainement dans l’inconnu, mais n’en déplaise aux thuriféraires de droite, après son initiative, rien désormais ne sera plus comme avant dans la politique française.
Avant d’expliquer en quelques mots, pourquoi je soutiens la candidature de François Hollande, je vous propose un retour rapide sur l’irruption des primaires citoyennes dans notre vie politique.
Permettez moi en premier lieu d’avoir une pensée « émue » pour certains leaders politiques de l’UMP, qui vont attendre avec beaucoup d’inquiétude les taux de participation de ce soir. Il est vrai, qu’ils n’ont guère au préalable dans leurs interventions médiatiques, brillé par leur ouverture d’esprit, démontrant tout le conservatisme qui les caractérise et faisant preuve d’une mauvaise foi avérée, malheureusement habituelle de leur part.
Reconnaissons cependant en toute objectivité, que d’autres élus de droite ont réagit plus intelligemment devant le réel succès, médiatique et populaire, de la campagne des primaires auprès des français. Ils en ont même tiré des enseignements pour de prochains scrutins, dont acte.
Ce n’est pas seulement faire preuve de fair play, mais bien reconnaitre la légitimité d’un nouveau mode de désignation citoyen, apportant un bol d’air bienvenu et une réelle valeur ajoutée à la politique nationale. Il est évident que les professionnels des arrière boutiques politiciennes ou officines, tant à gauche qu’à droite, verrouillant à tour de bras, ont tout à perdre de ce style d’initiative; ceci explique peut être cela … Comment sinon expliquer la frilosité et l’hositilité manifeste constatée devant cette innovation politique majeure.
Pour ma part, je pense que rien désormais, ne sera plus comme avant.
Nous sommes en effet, à des années lumière du fichage et de l’encartage dénoncés par les « éléments de langage » en provenance directe de la rue de Boëtie, QG de l’UMP qui n’ont abusé personne, surtout pas les français.
Rappelons à toutes fin utiles que le PS avait, au prélable, consulté le Conseil constitutionnel, la Commission nationale des comptes de campagne, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), tenues compte de leurs remarques, pour aboutir au final à des procédures, lourdes mais trés sécurisées et permettant une parfaite transparence.
Si le succès est au rendez vous, il faut en premier lieu en féliciter les 6 candidats, sans exclusive. Ils ont su résisté aux affres de la division, au règne des petites phrases assassines, et nous ont proposé des débats de haute tenue, où chacun malgré un respect mutuel à pu montrer sa différence.
Nous sommes à des années lumière du caporalisme trés « voix de son maître » de certains mouvements politiques, dont l’UMP.
Pourquoi soutenir la candidature de François Hollande ?
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J’ai aujourd’hui la conviction que François Hollande est le candidat le mieux placé pour battre Nicolas Sarkozy, et qu’il propose l’alternative la plus cohérente dans le contexte économique et surtout budgétaire actuel, grâce au projet politique mobilisateur et crédible qu’il porte.
Ce dernier est basé sur des fondamentaux économiques solides, dont notamment une politique fiscale audacieuse et juste, menée au service de la lutte contre les inégalités et en faveur de l’emploi.
Je pense effectivement que la question fiscale doit être au centre de l’action à mener, elle en est la clé de voute, et conditionne toutes les autres politiques publiques. Il faut à la fois :
- placer la question de l’égalité réelle au premier rang de nos priorités, afin de renforcer la cohésion sociale mais surtout d’éviter le déclassement de trop de nos concitoyens et effectuer une véritable redistribution, que ce soit au niveau des français, ou celui des collectivités,
- répondre à l’impératif absolu du désendettement, qui induit de facto, un choix trés clair des priorités à privilégier, choisir c’est également éliminer, seule cette discipline permettant de glaner de vraies marges de manœuvre, qui seront sans doute malheureusement très minces, vu l’état dans lequel 5 ans de « Sarkozysme » ont plongé le pays. Je ne parle malheureusement pas que de la question budgétaire ou économique.
La priorité très claire donnée à la jeunesse et l’éducation, investissement incontournable s’il en est indispensable pour l’avenir du pays, et la volonté affirmée, d’inverser la tendance actuelle, tant au niveau des moyens humains, que des résultats enregistrés au niveau de l’échec scolaire, est un gage de sérieux et de crédibilité. Le contrat de génération est une idée neuve qui me semble intéressante surtout dans le contexte de chômage actuel et de ces caractéristiques essentiellement françaises, il cocnerne surtout les seniors et les jeunes, une situation en totale contradiction avec la nouvelle donne de la réforme des retraites voulue par la droite et qui a du échappé à l’UMP.
L’engagement écologique qu’il porte, reposant sur une transition énergétique crédible, volontaire mais non démagogique renforce également à mes yeux la crédibilité de ses propositions.
Enfin, en tant qu’élu local, notamment de petite ville, je fais confiance à son soutien aux collectivités territoriales et à sa volonté d’instaurer un nouveau climat de relation entre Etat et territoire, afin de revenir à une gouvernance démocratique responsable, collective, cohérente et respectueuse des territoires comme de leurs élus.
La pugnacité dont il fait preuve depuis de longs mois, pour porter sa candidature, son sens du rassemblement également, me renforce dans ma conviction. Il est il le mieux placé pour battre Nicolas Sarkozy, et c’est là lun argument essentiel pour le futur scrutin des présidentielles !
Mais tout commence, aujourd’hui, avec les primaires citoyennes.
Ces dernières se sont imposées d’elle même; et la résultante de la confluence de plusieurs origines :
- d’Italie, après le succès en octobre 2007, d’une primaire qui a réunit trois millions et demi d’électeurs pour désigner Walter Veltroni, le maire de Rome, comme leader de la gauche italienne,
- des USA, avec le triomphe d’Obama, et de ses 35 millions de votants aus primaires qui l’ont coonsacré,
- de France, malgré l’hostilité des éléphants actuels ou transfuges tel Mélenchon, : « c’est un vote citoyen, qui instrumentalise la désignation du candidat socialiste. », qui il est vrai dans sa carrière n’a guère affronté le suffrage de ses concitoyens,
- d’un « Think Thank » ou cercle de pensée, Terra Nova,qui avec son étude trés fournie « Pour une primaire à la française » et le voyage d’études effectué aux USA, a apporté des éléments décisifs
- et sans doute, de la tonalité du congrés de Reims, et de son ambiance, détestable, durant lequel le besoin d’air c’est fait sentir …
Les jours qui viennent seront sans nul doute riches en enseignements, tant pour les français que pour les candidats, les analystes de la chose politique, et les formations politiques, tout simplement.
La suite, ce soir …