Rapide retour sur la réunion publique consacrée à l’éco quartier « Cœur de ville » qui s’est déroulée la semaine dernière.
Avant de revenir sur une thématique passionnante qui va nous servir de fil rouge quelque temps, il y a de quoi faire, je vous propose un résumé trés synthétique des épisodes précédents, histoire de comprendre comment nous en sommes arrivés à un tel projet … Ou chronique du développement d’un petit bourg seine et marnais au fil des siècles …
Trilport s’est développée depuis son origine, le long de la route royale numéro 3 (dénommée depuis D603) et de routes transversales qui la traversent avant de se rejoindre au niveau du gué, puis du pont de la commune qui en font depuis un nœud de communication incontournable sur la route d’Allemagne et depuis quelques années un goulot d’étanglement qui attend impatiemment la réalisation d’une déviation.
Une zone d’activité s’y est implantée, avec des hauts et des bas, certaines entreprises au moment des « années crises » fermant leurs portes en laissant derrière elles des friches industrielles en déshérence, situées non loin du centre ville et de la gare.
Ces dernières décennies, la ville s’est étendue, surtout en périphérie, du fait de l’implantation de plusieurs lotissements construits sur les terres agricoles, illustration concrète de l’étalement urbain si caractéristique de notre région. Aucune évolution urbaine notable par contre, n’a concerné le vieux bourg, qui a gardé ses caractéristiques traditionnelles : habitat vétuste, rues étroites, cours communes, impasse, enclavement, absence de liaisons douces, trottoirs quasi inexistants, manque d’espaces publics … Des vestiges d’une organisation urbaine n’étant plus adaptée aux nécessités et aux besoins (liaison douces, accessibilité, stationnement) de notre temps.
Nous avions prévu de profiter des travaux du Plan Local d’Urbanisme pour étudier la destinée de la friche industrielle lorsqu’une série d’occupations successives de gens du voyage a provoqué des nuisances considérables aux riverains. Devant une certaine « passivité » du propriétaire et refusant de laisser la situation se dégrader, j’ai lancé une étude sur ce secteur afin d’explorer différentes pistes d’aménagement.
Quelques faits nouveaux sont également à prendre en compte :
l’obligation de respecter l’article 55 de la loi SRU et l’objectif fixé par l’Etat et le Plan Local d’Urbanisme de l’agglo de construire 17 logements aidés par an sur 20 années, afin d’aboutir aux 20% de logements sociaux.Nous voulons répondre à cette demande légitime, en privilégiant la qualité du bâti et la taille humaine des opérations lancées.
Le projet de transformer la gare de Trilport en pôle d’échange intermodal (bus / train), mutation qui permettra de favoriser l’utilisation des transports en commun, de désenclaver la gare et de limiter les problèmes de stationnement sur le secteur. Nous travaillons sur ce dossier avec la Région, le STIF, la SNCF et la commun auté d’agglomération.
L’engagement de Trilport pour le Développement Durable depuis 2002, date du lancement du projet de développement de territoire mené avec le Département et la Région. Certains jalons témoingent de cette volonté : 2005, Trilport est la première commune francilienne de moins de 5 000 habitants à se lancer dans un Agenda 21, suscitant d’ailleurs à l’époque quelques railleries aux alentours, 2006 : inauguration de notre première réalisation H.Q.E … Un effort qui ne s’est pas interrompu, loin s’en faut, les fidèles lecteurs de ce blog le savent !
Autant d’initiatives, de réflexions, d’échanges avec des acteurs du territoire, d’objectifs poursuivis, d’expériences passées, qui en s’entrecroisant prennent du sens et nous incitent à privilégier une réflexion durable, globale et transversale avec le Développement Durable au centre des arbitrages et des priorités …
Ce projet d’éco quartier est le fruit de cette réflexion, mais pas seulement car …