Attention ! un train peut en cacher beaucoup d’autres

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C’est vrai qu’il est beau, je peux en parler je l’ai pris il y a quelques semaines et encore en première classe (comme quoi, tout arrive !), juste histoire d’aller faire un aller retour à Reims un lundi après midi de mai, afin de déguster un produit du terroir local en compagnie de quelques élus, de représentants des usagers et de responsables de la SNCF.

Autant dire que nous avons été quelques uns a profité de l’occasion pour aborder en long en large et en travers la situation inacceptable des trains moins prestigieux qui chaque jour desservent péniblement la grande couronne, j’y reviendrais .
Ce contexte est connu des responsables SNCF rencontrés avec lesquels nous avons discuté, qui conscients de la situation dramatique du réseau francilien se démenent pour tenter d’améliorer une situation  amplifiée par les travaux du TGV Est : retards, pannes, manque de confort …

Bien évidemment ce n’est pas la première fois que j’utilise le TGV,; mais dans ces conditions, oui …Aborder à 300 km / heure, en première classe,  dans un train flambant neuf, les contingences quotidiennes qui empoisonnent la vie de millions d’usagers franciliens, est une situation pour le moins paradoxale, qui permet de toucher du doigt une autre réalité, plus euphorisante, celle des « happy few » des transports. Sans faire de basisme primaire, il existe bien deux perceptions de la mobilité et du transport en commun, deux mondes, deux France …

Un constat qui dépasse le symbole, même si certains lecteurs n’ont pas apprécié ma remarque sur un train à deux vitesses, il s’agit pourtant bien de cela …

 

 

babe70af14f3a6b2b19f911a5148b5ea.jpgLe TGV Est constitue à la fois une performance technique remarquable et une réussite en terme d’aménagement du territoire et d’infrastructure. Il prouve l’intérêt du modèle de développement français basé sur l’implication des collectivités et de la puissance publique rendue possible il est toujours bon de le souligner par les impôts des uns et des autres. Ce modèle peut être générateur d’avantages comparatif déterminants pour le dynamisme de nos territoires !
Sans investissement public, le TGV n’existerait sans doute pas. Est il utile de préciser que la SNCF table sur un déficit d’exploitation prévisionnel annuel supérieur à 100 millions d’euros jusqu’en 2010, malgré une fréquentation qui devrait doubler en 5 ans et un investissement supporté en partie par les collectivités territoriales ?

Rappelons dans le même temps que si bâtir un réseau de ce type est important (il représentera à terme prés de 4000 km), son entretien et sa maintenance sont une nécessité absolue. C’est ce qui a manqué cruellement au réseau francilien depuis une vingtaine d’années, car le renouvellement du parc roulant en est un paramètre essentiel. La qualité de ce suivi est cruciale pour les prochaines années, que ce soit au niveau du confort, de la qualité du service, de la sécurité des usagers et des riverains. Il représente un coût de gestion important, qu’il faut rappeler aux tenants d’un libéralisme pur et dur rejetant toute idée d’intervention de la puissance publique car la jugeant incompatible avec la rentabilité à court terme. C’est également la qualité des infrastructures d’un territoire qui génère des avantages concurrentiels, pas seulement le cout du travail.
La mobilité a toujours constitué un droit créateur de « capacités » pour les citoyens. Elle donne accès au travail, au loisir, à la culture, à la liberté également. Peut il y avoir d’ailleurs de liberté sans mobilité ? (sujet intéressant pour l’épreuve de philo, non ?). Plus le temps de déplacement se raccourcit, plus le nombre de personnes détenteurs de nouvelles capacités à agir augmentent, ainsi que leurs besoins, leur demandes et le nouveau potentiel de développement, de rayonnement et de dynamisme qu’ils représentent pour nos territoires …

Le concurrent direct du TGV est désormais l’avion. Dans cette confrontation, la voie ferrée présente de réels avantages : plus écologique (bilan carbone excellent), permettant les liaisons Centre Ville / Centre Ville, prix des billets moins chers  …  La clientèle visée par la SNCF est désormais celle qui fréquente les aéroports, une clientèle plus aisée avec des exigences différentes. Pour la séduire et la capter, une vraie révolution culturelle est en cours dans l’entreprise SNCF, plus proche des « mille fleurs » d’ailleurs que de la « Longue Marche », concernant autant l’aménagement des gares avec une prolifération remarquée des enseignes commerciales, que le personnel et les modes de vente des titres de transport. La réservation devient la règle et internet un facteur d’amélioration essentiel du taux de remplissage des trains grâce à des politiques tarifaires incitatrices.

Autre changement perceptible, les « chefs de bord » ont remplacé les contrôleurs, un changement non seulement de look mais de profil et de formation, inspirée de celle des stewards des compagnies aériennes. Car aprés la barrière du temps et des kilomètres, les Lignes Grandes Vitesse s’affranchissent désormais des frontières.
Européen, le TGV l’est assurément, après l’Angleterre ; il relie désormais à la France l’Allemagne, la Suisse, le Luxembourg. La collaboration avec l’ICE allemand, concurrent développé par Siemens, est totale sur ce projet puisque ce sont les deux compagnies gèrent cette ligne : Paris-Francfort pour la Deutsche Bahn; Paris-Munich, celui de la SNCF. Les chefs de bord parlent donc le français, l’anglais et l’allemand !

 

Lors de ce court voyage certaines évidences se sont imposées … Désormais un voyageur met autant de temps pour se rendre à Reims que pour faire Paris / Trilport ! Le TGV bouscule nos repères temporels et bouleverse la géographie sur laquelle se sont bâties depuis des décennies nos régions et nos villes … Une remise à plat totale, cet « accélérateur de particules » accentuant  les inégalités entre territoires et soulignant certains contrastes qui ne peuvent que laisser perplexe l’usager francilien … Reims à 45 minutes, Strasbourg à 2 h 20 de Paris (bientôt à moins de 2 heures !), Marseille à 3 heures, Francfort à 3 h 45 et ne parlons pas des conditions de confort, incomparables entre TER (train « express » régional) et TGV ! 

C’est cette fracture entre TER et TGV qui a alimenté l’essentiel de nos discussions avec les responsables SNCF d’autant que le taux d’insatisaction des usagers a augmenté sensiblement ces derniers mois, face à l’accumulation des problèmes rencontrés (ponctualité, pannes …) dont beaucoup causés indirectement ou directement par le chantier du TGV Est … 

Certaines pistes ont été proposés par les responsables SNCF, mises en place d’ailleurs le 10 juin, jour de lancement du TGV Est, nous y reviendrons dans une prochaine note …

 

Notes précédentes sur cette thématique

En attendant le train du futur

Gare de Trilport : aprés les réponses de la SNCF

Le train a deux vitesses

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La grande messe transilienne

 

 

6eme république ou Web 3.0 ?

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Google, Wikipédia ou You Tube ont transformé la vague  « Web 2.00 » (cf note précédente), en déferlante  … L’heure de la rupture a donc sonné dans le monde du Net et risque fort de se transformer d’ici peu en un vrai Tsunami qui bouleversera la vie de tous, internautes ou non (et qui ne le sera pas d’ailleurs ?) …
50 ans après l’apparition du 1er disque dur, « le RAMAC » (ou Random Access Method of Accounting and Control), et de ses 50 disques rotatifs pouvant stocker (et à quel prix !) 5 Mo d’information, tout juste quelques chansons pour un iPod, la planète Internet mue et s’affranchit allègrement de contraintes « terre à terre » qu’elles soient géographiques, temporelles, techniques ou juridiques, et qui concerne désormais la société dans sa globalité.

Cette révolution en marche ne peut laisser indifférents le monde politique, remettant en cause nos repères traditionnels jusqu’à ébranler certaines des fondations de notre organisation de vie; d’autant que l’essor de technologies apparu avec le Web 2.0 : applications en lignes, géo localisation, vidéo sur internet, blogs, Wiki  s’affranchit de contingences matérielles, administratives ou politiques essentielles.
Une globalisation qui avec ses avancées comme ses dommages collatéraux (délocalisation …) change la donne et amene les politiques à envisager de rénover en profondeur leur projet politique, à « changer de logiciel » comme ils disent de plus en plus fréquemment, une remarque à prendre désormais au propre comme au figuré.

 

Cette situation explique les nombreuses études et propositions faites aux différents candidats au moment des élections présidentielles, elles ont le mérite d’ouvrir le débat sur un sujet on ne peut plus d’actualité et à moyen terme réellement explosif …

 

 

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L’économie de l’immatériel est bien réelle désormais

Un nouveau modèle économique émerge,  avec ses règles, ses rites, ses fondamentaux et ses légendes, comme celle de Google (cf note précédente), qui en seulement huit ans, à partir d’un service gratuit, est devenue la marque mondiale la plus puissante, devant Microsoft et Coca-Cola.
Les nombreux services qu’elle propose à l’internaute, une vraie galaxie (Google Maps, Picassa,Gmail, Google talk, Blogger, Google desktop, You Tube …) reçoivent plus de 528 millions de visiteurs uniques par mois, audience en plein essor, surtout aprés l’acquisition de You Tube.
Goggle est désormais une puissance financière de tout premier plan, achetant les start up les plus prometteuses à prix d’or; son action est passée de 85 $ fin 2004 à plus de 500 $ aujourd’hui. Google contrôle, excusez du peu,  47 % de la recherche sur Internet aux USA, 70 % en Europe et chaque clic effectuée sur la planète dans une de ses pages, lui rapporte 11 cents.
Un rouleau compresseur qui n’est pas prêt de s’arrêter puisque après l’absorption de You Tube, Google s’est attaqué à la société Double Click, leader de la publicité en ligne. Un appétit qui inquiète internautes comme pouvoir politique …
Car la moindre recherche effectuée sur un de ses sites, lui permet de stocker des informations trés personnelles sur l’internaute (adresse IP de votre ordinateur, pages (URL) et sites visités, date et heure de connexion) durant prés de 2 ans et de tisser avec lui, à son insu mais de son plein gré, des liens invisibles mais réels qui lui permette de mieux le connaître (un vrai profilage) …
Derrière les « contenus personnalisés » proposés se cache en fait une technique dénommée « Behavioral targeting » dont le fleuron est … la société DoubleClick, leader de la publicité sur le Web, grâce à une technologie maison nommée DART (Dynamic Advertising Reporting and Targeting),  c’est dire tout l’intérêt pour Google que représente une telle acquisition ! 
 « Big Brother is watching you » … Certains régimes totalitaires en rêvaient, Google l’a fait !

Autre business plan envisageable pour un entrepreneur (le modèle You Tube) :  revendre son entreprise au plus vite en laissant à des sociétés telles Google, Microsoft le soin de la développer. Car dans ce monde cruel, une sélection naturelle s’opère sans merci parmi les start ups, au gré des mouvements de la vague et de ses tendances …
Mais les leçons du passé ont été bien retenues, les investisseurs diversifient désormais leurs placements et placent moins de capitaux qu’au moment de l’éclatement de la « bulle internet ».
Ce nouvel équilibre s’est stabilisé, avec des sources de revenus enfin diversifiées ne reposant plus sur la seule pub : services intermédiaires (Pay Pal, eBay …) destinés à sécuriser chaque transaction, apparition de sites payants (abonnements, transactions …), explosion du commerce par Internet (Amazon, FNAC …).

Le développement de la convergence (téléphone, internet et télé) démultiplie la puissance des entreprises du Web 2.0  qui s’affranchissent de toutes barrières traditionnelles et institutionnelles et suivent où qu’il aille le cyber citoyen …
Ce sont pourtant des colosses au pied d’argile qui dépendent des résultats des sociétés de mesure d’auditoire du Web, dont les constats font loi auprés des annonceurs, mais plus encore leur succés dépend de leur audience auprés des internautes (quantité et qualité). C’est dire l’importance essentielle que représente et la qualité du tuyau (haut puis très haut débit, notamment en DSL) et la confiance des internautes !

 

Et la France dans tout ça ?

Notre pays n’est pas dans ce domaine un pays d’excellence, loin s’en faut …
Si fin 2006, seulement 54,9 % des foyers français étaient équipés d’un micro-ordinateur et 44,3 % avaient accès à Internet ce taux atteint 70 % chez nos voisins les plus directs  …. Concernant le nombre de connexions à Internet, nous sommes en dessous de la moyenne européenne (51 %) derrière des pays comme la Slovénie, l’Autriche ou l’Estonie, mais à contrario bien positionné sur la couverture du territoire en haut débit puisque 98 % de la population nationale est couverte.
Là encore,a ttention, d’énormes disparités existent entre catégories socioprofessionnelles et territoires … Seulement 61 % des ouvriers, 35 % des personnes au foyer et 24 % des retraités disposent d’un ordinateur à la maison ; et dans 7 régions sur 22, moins de 40 % des foyers disposent d’un accès Internet à domicile.

Situation qui a suscité au moins deux études adressées aux candidats à l’élection présidentielle 

 Dans le rapport (« République 2.0 ») adressé à Ségolène Royal, Michel Rocard formule 94 propositions destinées à favoriser l’émergence d’une société de la connaissance ouverte (rapport disponible sur ce blog).
Citant Amartya Sen, il insiste sur le fait que l’extraordinaire espace de liberté qu’est Internet est surtout générateur par essence de capacités multiples qui sont autant de puissances d’agir. Il faut donc envisager internet comme une chance et non comme une menace.

L’ancien Premier Ministre préconise de transformer l’État en animateur stratégique, non seulement dans l’innovation et la recherche » mais également dans le soutien aux PME afin de créer les conditions « d’un écosystème favorable » : Business Angels, adaptation des dispositifs de type Small Business Investment Companies en France (SBIC sociétés investissant dans le capital de la start-up, et offrant un cofinancement sous forme d’obligations garanties par l’Etat) fonds de soutien spécifiques destinés aux jeunes pousses prometteuses, commandes publiques (notamment avec les logiciel libre), avantages fiscaux les encourageant à investir leurs bénéfices … C’est tout un panel de mesures qui est proposé afin de créer les Google de demain ou tout simplement des start ups nichées dans des niches bénéficiant des effets bénéfiques de la « longue traîne » décrit par Chris Anderson ..

Frein rencontré à cette émergence, le droit d’auteur. Michel Rocard recommande que la DADVSI soit réexaminée afin de concilier liberté des usages et rémunération de la création. Le numérique est devenu la clé de voûte indispensable de la création culturelle. ulture, et sonest générateur de profits grâce à l’existence de modes de financement croisés et complémentaires, garantissant la sécurité juridique des échanges et permettant de « fluidifier la gestion des droits ».
Il propose également de lutter contre une fracture numérique qui exclut de fait toujours plus certains publics fragilisés (chômeurs, personnes handicapées …) qui pour des raisons sociales, culturelles ou géographiques, ne peuvent accéder au haut débit ou s’approprier les nouvelles technologies.
L’objectif est de porter de 44% à 75% la part de foyers équipés d’un ordinateur et connectés à Internet. Certaines mesures sont proposées : création d’un tarif social de l’accès très haut débit à 5 euros par mois, instauration d’une fiscalité spécifique pour favoriser la donation d’ordinateurs … Devant les risques touchant à la personnalité et à l’individu (de type Big Brother) il préconise le renforcement des moyens de la CNIL et de son indépendance, afin d’instaurer un contrôle strict des fichiers de police et de sécurité et de remettre à plat le projet de carte d’identité biométrique. Dans le même ordre d’idées il défend l’idée d’un moratoire sur le vote électronique pour les élections politiques.

Le club de réflexion « Renaissance Numérique » composé d’experts du monde de l’entreprise et de l’université a également adressé aux candidats un livre blanc baptisé « 2010, l’Internet pour tous : 15 mesures pour réduire la fracture numérique en France »  avec l’objectif de réfléchir sur « les grandes évolutions de la société liées au développement du web. » pour changer la donne d’ici 2010 afin que 80 % des français soient équipés, formés et connectés à Internet (soit 9 millions d’internautes supplémentaires d’ici 3 ans),

Il préconise 5 axes d’actions prioritaires :

– Développer le taux d’équipement des foyers en ordinateur (donation d’ordinateurs usagés par les entreprises à leurs salariés, acquisition de PC recyclé à 99 euros, location d’ordinateurs neufs …)
– Mieux former les français en difficulté, lycéens, étudiants, TPE (très petites entreprises) en développant le passeport Internet, ou des formations aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) dans les entreprises lors de certaines périodes de RTT,
– Développer l’accès à des offres haut débit dans des territoires isolés ou pour certains publics,
– Combattre les freins psychologiques qui éloignent certains Français de l’informatique en entamant une large « campagne de communication et de sensibilisation ».
– Développer un modèle économique de société numérique, considérant la maîtrise de l’informatique et d’Internet, comme un besoin vital …

 

Au delà de la vague d’autres rivages à venir …

Quelques impressions personnelles pour compléter ces analyses de spécialiste tant du politique que du net, sur la nécessaire adéquation entre mode d’organisation politique de la société et mutation d’Internet  …  Car l’un peut également influer sur l’autre et réciproquement. Il faut : 

– Placer l’humain au coeur du système d’échange, la culture du libre choix (et non du monopole) est une des meilleures garanties pour que l’homme ne devienne un simple élément de la Matrice. Elle nécessite cependant la présence de contre pouvoirs influents (puissance publique notamment), l’affirmation de valueurs sociales et humanistes,

– Mettre Internet et sa formidable infrastructure au service de tous, quelque soit l’origine sociale, culturelle ou géographique du cyber citoyen … La typologie du réseau traduit sa finalité : est il outil d’exclusion de domination et d’asservissement ou outil d’épanouissement mutuel ? Pour paraphraser Jean Bodin, (« Il n’est de richesse que d’homme ») imaginons le potentiel d’une société dans laquelle chaque abonné est en capacité d’échanger avec le réseau et non seulement un consommateur asservi^,

– Prendre en compte le développement de mobilité des internautes, le Web 2.0 consacre un certain nomadisme, le réseau devant désormais s’adapter aux besoins de l’individu en mouvement, sans artefact, lui offrant même une certaine ubiquité …

 – Coopérer plutôt que se combattre, le Web 2.0 grâce aux standards ouverts et aux échanges collaboratifs le permet mais tout en restant vigilant; l’expérience de WIkipédia démontre  que si l’expertise peut être collective, chacun n’est pas par définition un expert (sinon la demagogie n’est pas loin …), rappeler que l’absence de contrôle donne lieu à des abus, des confusions et des erreurs, ce qui est gênant pour une encyclopédie ! Une des réponses apportée par un des fondateurs de Wikipedia dans son nouveau projet est de sécuriser les contenus en créant deux statuts de contributeurs : les « auteurs », et les « éditeurs », qui jouent le rôle de modérateur avec la capacité de modifier les articles ou les invalider.

Certaines valeurs essentielles  sont à défendre dans ce nouveau paradigme :

– L’équité afin que chacun ait la capacité d’accéder aux fruits des «arbres de la connaissance » en fonction de ses besoins, quitte à les enrichir selon la typologie rencontrée (peer to peer, wikis, réseau asymétrique …) …
– Le lien social (« social network ») et l’émergence de communautés,
– L’intégrité du réseau …

Au moment ou une nécessaire refondation politique est en cours afin de tenir compte de la réalité d’un nouveau monde, le politique ne doit pas oublier que son projet et sa grille de lecture de la société doit être globale et non parcellaire que ce soit pour le Développement Durable ou pour les outils de communication et de diffusion de la culture supportés par le Net …
Il faut tenir compte également des risques gravitant autour du Web 2.0, abordés dans cette note, du besoin de contre pouvoirs ayant la capacité d’action, de valeurs citoyennes forte, d’une réelle éthique et de la nécessaire vigilance face à l’omniprésence et la puissance de certaines entreprises désormais tentaculaires, enfin de la chance que représente pour notre pays la présence de ses infrastructures comme de son potentiel de formation, de création et culturel hors norme … 

La prochaine mutation pour le Web, pressenti par beaucoup de spécialistes sera celle du Web 3D, reposant sur un espace virtuel modélisé dont certains internautes ont déjà fait leur quotidien … Menant une double vie, au propre comme au figuré, avec leur avatars …

Mais cela est encore une autre histoire …

 

 

Notes précédentes sur cette thématique

Web 2.0, buzz, révélation ou révolution …

Big Google is watching you :
http://jmorer.hautetfort.com/archive/2005/11/12/google-to…

Google, No limit :
http://jmorer.hautetfort.com/archive/2005/11/01/googl…
Google, puissance 80 :
http://jmorer.hautetfort.com/archive/2005/09/21/googl…

En attendant le train du futur …

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L’action engagée pour améliorer les conditions de transport des lignes SNCF à Trilport, ne va certainement pas s’arrêter après les quelques avancées obtenues concernant la gare, certes réelles (ouverture le week end et en semaine, présence humaine, rénovation des escaliers entamée, aménagements planifiés …) mais nettement insuffisantes.
La situation actuelle est telle, que l’obligation de poursuivre nos efforts pour obtenir de nouvelles améliorations, notamment sur la qualité de services sur ces lignes s’impose d’elle même !

S’il y a un domaine ou il ne saurait y avoir de fatalité, c’est bien celui des transport en commun, particulièremet ceux de la grande couronne, car on ne peut admettre que les usagers franciliens ne soient condamnés à subir à perpétuité la situation qu’ils affrontent tous les jours !
Un élu se doit de réfuter tout sentiment de fatalité, car ce sentiment est paralysant et inhibant par essence. La raison d’être d’un élu est par définition simple : agir utilement pour que demain soit meilleur qu’aujourd’hui, ce qui n’exclut pas pour autant d’être réaliste et concret.

Une certitude, le retard accumulé dans le domaine des transports ferroviaires de banlieue est la conséquence directe du manque d’investissement total (matériel roulant, infrastructures, gares) qui a caractérisé l’Ile de France depuis des décennies. Ce retard est tel, qu’arriver, ne serait ce qu’à une situation normale demandera des années et des efforts financiers considérables  !

Encore faut il ne pas attendre pour intervenir, d’autant que la donne a changé. Nous devons nous montrer extrêmement vigilant et mobilisé chacun à notre niveau (élu, usager) afin d’obtenir au plus vite des améliorations concrètes. Une action qui doit être menée à chaque échelon :  que ce soit de l’ordre temporel (court, moyen et long terme), ou de la nature des acteurs impliqués : collectivités, STIF ou SNCF !

 

Alors comment agir ?

 

Avec la réforme du STIF (cf note précédente) nous nous situons à une croisée des chemins …

Si le réseau de transport francilien peut toujours être considéré aujourd’hui comme l’un des plus efficaces au monde, ce constat doit être nuancé du fait des disparités existant entre Capitale, Petite couronne et Grande Couronne.
Les franciliens de la Grande banlieue sont en effet les parents pauvres d’un service qu’ils paient toujours plus chers que les autres. Le point de rupture est tel, qu’il suffit d’un grain de sable pour qu’apparaisse toute la fragilité du système (l’incident de la gare de l’Est en est une illustration). La responsabilité en incombe à l’absence d’investissement qui a marqué les transports en commun en Ile de France depuis des années, phénomène amplifié par une restructuration mal digérée ayant profondément ébranlé la SNCF (partition SNCF / RFF, création des établissements …).
La SNCF ce n’est pas que des trains et des rails, c’est aussi des gares et les hommes et femmes qui permettent aux trains de circuler et de s’arrêter en toute sécurité et qui constituent autant de liens humains avec les usagers.

 

Que dire du « train du futur »

Actuellement beaucoup des trains qui circulent en Ile-de-France ont un âge supérieur à 35, voire 40 ans ; c’est peu de dire qu’ils sont vétustes, de moins en moins fiables, peu confortables, non accessibles à tous, et difficiles à réparer. Lorsque l’on aborde l’état de certaines lignes (je pense à celle de La Ferté Milon), la situation est catastrophique !

La Région et le STIF ont lancé un effort de renouvellement sans précédent puisque d’ici 2015, c’est prés de 20% su parc qui sera renouvelé grâce à la commande de 172 rames de la Nouvelle Automotrice Transilienne (ou NAT). Ce qui représente prés de 30 nouvelles par an.
Ce train articulé fabriqué par la société Bombardier, en France, pourvu de voitures extra-larges proposera un volume intérieur particulièrement important, de larges sièges ainsi qu’une grande porte par voiture afin d’augmenter la facilité et la rapidité des entrées/sorties des voyageurs. Chaque train sera composé de sept ou huit voitures en unité simple, et permettra d’accueillir de 800 à 1000 passagers selon le nombre de voitures et la configuration d’aménagement dans des conditions maximales de confort, de sûreté et de sécurité.
Un contrat évalué à 2 milliards d’euros pour la livraison des 172 nouvelles rames avec une extension possible de 200 rames supplémentaire dés 2016, ce qui pourrait porter l’investissement à 4 milliards d’euros, permettre de remplacer 30 % du parc et de faire disparaître totalement, les trains « inox », plus connus sous l’appellation « petit gris »

Parallèlement, à partir de 2007, 24 nouvelles rames viendront remplacer les vieux matériels de la ligne Paris-Provins et Paris La Ferté Milon dont 5 dés cette année (théoriquement 1 pour la ligne de La Ferté Milon).

Deux alternatives, complémentaires, permettent également d’obtenir un renouvellement du  parc :

– Le réaménagement des trains, possible après 20 ans d’utilisation afin d’obtenir un meilleur confort des usagers : insonorisation, éclairage, ventilation, assise …
– la collaboration avec d’autres régions, n’ayant pas le retard que l’Ile de France connaît avec ses T.E.R : commande à partir de leur catalogue, utilisation de certaines de leurs rames …

 

Agir localement et régionalement dés aujourd’hui

Il n’échappera à personne, que malgré l’effort sans précédent consenti par la Région et le STIF, le changement sera trés progressif, il faut donc envisager d’autres mesures et mode d’action pour améliorer les conditions de transport en commun au quotidien.

au niveau local
Le succès rencontré sur la gare de Trilport démontre que la mobilisation paye. Il est nécessaire de poursuivre cette action, sur plusieurs champs et notamment en surveillant avec vigilance l’application par la SNCF du cahier des charges signé avec le STIF : respect de ses obligations de transporteur sur la qualité de service, que ce soit en direction de la prestation « transport » (ponctualité, régularité, sécurité et confort des trains), que de celle des conditions d’accueil (accessibilité des gares, présence humaine, confort des usagers sur les quais  …).
Quitte à intervenir auprès du STIF ou de la Région pour faire évoluer ce cahier des charges, si nécessaire  et apporter à l’entreprise les moyens financiers nécessaires.

Il serait trés utile que les usagers se structurent (création de Comité d’usagers) afin de pouvoir compléter l’action des élus municipaux; chacun devant agir à son niveau.

Intercommunal
Un des gros problèmes rencontré à Trilport est l’asphyxie des rues de la commune par le nombre croissant de véhicules d’usagers stationnant dans ses rues.
Il faut impérativement développer la desserte de la gare par les bus (intermodalité et articulation train /bus) afin de relancer une politique dynamique de transport en commun sur l’agglomération et convaincre ainsi un maximum d’usagers d’utiliser le bus plutôt que la voiture particulière pour se rendre en gare.
Sinon, il faudra se résoudre à construire toujours plus de nouvelles places de parking coûtant cher au contribuable francilien, demandant du foncier aux riverains et néfaste pour la limitation des gaz à effets de serre … Spirale sans fin !

C’est l’objectif prioritaire de la restructuration du secteur de la Gare de Trilport, dossier piloté par la Communauté d’Agglomération, en concertation avec le STIF, le Conseil Régional, le Conseil Général, Marne-et-Morin, la SNCF, Réseau Ferré de France et les communes de Meaux et Trilport, qui devrait après plus de quatre années d’études entré dans une phase décisive.

Régional
I
l faut sans tarder améliorer l’offre sur la Grande couronne ; l’état des besoins a été dressé sans complaisance par les associations de consommateurs en septembre 2006 : augmentation du nombre et de la fréquence de trains sur le réseau (+ 770 trains) en profitant des nouveaux sillons laissés par la création du TGV Est, en adaptant l’offre aux besoins plus locaux, avec une meilleure information des services proposés par le « Noctilien » (le service de bus nocturne) …

D’autres objectifs existent également : rendre les gares plus sûres, confortables et conviviales, accessibles aux personnes à mobilité réduite, faciliter la « multimodalité » (le passage des usagers d’un mode de transport à un autre), que ce soit en direction du bus, des liaisons douces, répondre au mieux aux exigences environnementales, développer l’information auprés des usagers …

 

 

Chacun peut le constater les champs d’action sont nombreux et demandent pugnacité et implication des élus comme des usagers; car s’il bon ton de protester devant la situation actuelle des transports en commun, il est plus rare de voir les usagers se mobiliser et c’est dommage.
Certaines réactions médiatiques d’élus sur « l’état inadmissible des conditions de transport des franciliens » sont pour le moins surprenantes. Surfer sur la vague de mécontentement compréhensible des usagers, sans reconnaître pour autant que l’origine de cette situation inacceptable est le manque total d’investissement des pouvoirs publics et de la SNCF depuis des décennies n’élève pas le débat public. Rappelons tout le mal qu’a eu Jean Paul Huchon, Président de la Région pour obtenir de l’Etat le minimum auquel il avait droit (cf note )
Comment exiger des infrastructures et un service public qui fonctionne, sans lui donner les  moyens financiers afférents ?  S’il n’y a pas de fatalité, une bonne gouvernance nécessite avant tout des élus certains fondamentaux : volonté politique avec pour support la logistique nécessaire (tant au niveau de l’investissement, que du fonctionnement). Sinon l’élu reste dans le domaine de la comm. (il est vrai qu’il existe de grands spécialistes), et de l’incantation, certainement pas dans celui de l’action.

Nous devons être vigilant et exigeant sur la qualité et le prix du service, mais avoir la responsabilité de mettre à disposition les moyens financiers à la hauteur des ambitions affichées. Il faut arrêter toute démagogie ou effet d’annonce dans un domaine emblématique de l’action publique comme celui des transports en commun.

Le réseau en place constitue un avantage concurrentiel reconnu et déterminant de notre territoire, indispensable au développement économique et à la qualité de vie des franciliens …
Il doit permettre l’égalité d’accés à tous au savoir, aux loisirs et à l’emploi, une situation qui n’est toujours pas celle de la Grande Couronne … 

 

 

Notes précédentes sur cette thématique

Gare de Trilport : aprés les réponses de la SNCF

Le train a deux vitesses

Gare SNCF de Trilport : Trop c’est trop

SNCF, la mise en danger d’autrui peut elle constituer un paramètre de gestion pertinent ?

A quand une gare « humanisée » à Trilport

 Le Transilien n’est pas encore arrivé à Trilport 

Bras de fer gagnant pour Huchon

Transilien : les résultats ne sont franchement pas au rendez vous

La grande messe transilienne

Climat : il n’y a pas de fatalité !

medium_polenord.jpgLes travaux du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), entrent enfin dans le domaine du concret, c’est ce qui ressort de la 3eme réunion 2007 qui s’est tenue le mois dernier à Bangkok.
Un évènement que l’élection présidentielle a quelque peu relégué au second plan.

La thématique à l’ordre du jour, « l’atténuation du changement climatique », constituait le prolongement des sujets évoqués lors des conférences précédentes, en janvier avec l’évaluation scientifique du phénomène et février sur l’impact du réchauffement pour les pays et les écosystèmes.

Les conclusions de Bangkok sont raisonnablement optimistes, indiquant que l’objectif de limiter la hausse des températures à 2 degrés pour 2050 est réalisable ! Encore faut il ne pas tarder car la décennie à venir est déterminante. Autre élément rassurant, le coût estimé pour atteindre cet objectif est à notre portée, les experts du GIEC l’évaluant à 0,12% du PIB mondial, sous certaines conditions cependant dont celle d’agir au plus vite !

Nous sommes entrés depuis quelques années au début d’un réchauffement climatique dont les conséquences sont plus rapides que prévus, du fait d’un phénomène d’accélération du à la « sensibilité climatique » exacerbée de notre planète (conséquence d’une concentration excessive des gaz à effet de serre).
Les efforts à accomplir aujourd’hui n’auront de conséquences positives que dans 20 ans, du fait de l’inertie de Dame Nature. Car dans le domaine des phénomènes naturels, le temps nécessaire pour influer une tendance établie n’est pas mesurable à l’échelle d’homme; nous sommes réellement à la recherche du temps perdu, un constat qui devrait rendre nos dirigeants à la fois beaucoup plus humble et actifs.
Chaque jour compte, avec la certitude que si rien n’est fait, tout peut arriver même le pire avec son cortère de conséquences dramatiques !

Alors comment inverser une tendance qui n’a fait que s’accélérer ces dernières années ? (d’après le rapport, les émissions de gaz à effet ayant augmenté de 70 % entre 1970 et 2004) … « Game is over »

 

 

medium_trou-pole.jpgSi le réchauffement climatique, grâce notamment à l’action entreprise par Nicolas Hulot, a marqué incontestablement le début de campagne présidentielle, force est de constater que par la suite il n’a pas été au coeur du débat électoral, totalement accaparé par des questions strictement hexagonales. Rappelons également que des trois candidats arrivés en tête au soir du premier tour, c’est celui dont les orientations environnementales étaient les moins probantes, et de loin, qui est désormais Président de la République !
Nous avons encore beaucoup de chemin à accomplir pour que l’Environnement soir concrètement une priorité absolue pour nos élus plutôt qu’une affaire de communication et d’audimat !

Lors de la réunion de Bangkok, les experts du G.I.E.C ont discerné trois pistes d’action qui peuvent inspirer utilement nos décideurs, dirigeants ou opposants.

Trois pistes pour agir sans tarder :

Privilégier l’efficacité énergétique
Il est plus économique pour un pays d’investir en vue d’améliorer son efficacité énergétique que d’augmenter sa consommation d’énergie fossile, que ce soit pour conforter sa sécurité énergétique, réduire le déficit de sa balance des paiements, ou plus simplement et globalement diminuer sa production de gaz à effets de serre.
Un objectif concret : réduire les émissions de dioxyde de carbone de 50 à 85% d’ici à 2050.

Changer nos modes de vie et de croissance
Nous sommes au pied du mur au regard de la situation dans laquelle se trouve la planète. Rappelons qu’aujourd’hui sur la planète, c’est toujours le charbon qui constitue la source d’énergie principale alors que c’est celle qui produit le plus de CO2  (le pétrole n’est pas trés loin) ! Il faut avoir le courage de remettre en cause certaines orientations et choix stratégiques : que ce soit pour produire, se déplacer ou habiter !
L’objectif pour 2030 est dans ce dernier domaine de diminuer d’un tiers les émissions de gaz à effet de serre.

Développer la recherche et l’utilisation des énergies renouvelables
U
ne piste de choix pour diminuer quelques contraintes futures et accélérer la limitation des gaz à effet de serre est celle de développer la recherche dans tous les domaines concernés par cet objectif global : énergie, consommation d’eau, agriculture …
Autre piste de réflexion, les mesures fiscales. Le développement des énergies renouvelables par exemple (recherche, déploiement, utilisation) est freiné actuellement du fait d’un rapport qualité/prix défavorable (par rapport au pétrole). Un argument sans cesse avancé par les lobbies en place. Cependant, rien n’est immuable, cette situation peut évoluer, le prix du marché n’étant pas un indicateur juste lorsqu’il n’intègre pas dans ses composantes le cout des conséquences néfastes de son utilisation (couteuses pour nos sociétés), c’est la logique « cigarette ».
L’adoption par les états de mesures adaptées (par exemple la taxe carbone ou certaines exonérations fiscales) permettrait de rendre compétitif de nouvelles sources d’énergie non polluantes, aujourd’hui peu ou pas assez utilisées. Si d’aventure le cout d’une tonne de CO2 atteignait les 50 dollars (dans le cas d’une taxation carbone), la conséquence directe serait de doubler la part des énergies renouvelables qui d’ici 2030 pourrait passer de 18 % de l’électricité mondiale à 35 % !
Ce potentiel de croissance n’est pas celui de l’énergie nucléaire, dont la part n’augmenterait seulement de 2% pour le même scénario, sans aborder de plus les contraintes majeures de cette source d’énergie (sécurité du fait des risques de prolifération, réserves d’uranium et le problème du traitement des déchets radio actifs) évoquées lors du débat du second tour entre nos deux candidats aux présidentielles.

Notons avec satisfaction que les experts ont écarté les scénarios « Folamour » abordés par certains spécialistes américains désirant ne rien remettre en cause à la situation actuelle, préférant jouer notamment aux apprentis sorciers (augmenter la photosynthèse, ou influer sur les rayons solaires), chercheurs trés certainement subventionnés par quelques magnats du pétrole trés influents outre atlantique !

 

Des réticences nationales et régionales qui s’estompent peu à peu :

La responsabilité des pays développés dans l’accumulation des gaz à effet de serre est scientifiquement avérée, pourtant ces pays désirent paradoxalement limiter la croissance de pays émergents ou défavorisés au nom de la protection de l’Environnement ! Une attitude jugée par beaucoup incohérente voir « colonialiste », surtout que dans le même temps certains de ces pays, et non des moindres, refusent toujours de signer le protocole de Kyoto, comme les USA et la Chine; mais dans ces pays la situation évolue !

Concernant les USA, si l’administration Bush est toujours réticente, le travail réalisé en profondeur par Al Gore commence à porter ses fruits et changer la donne. Une crainte majeure demeure cependant aux yeux de nombre d’américains, la récession économique mais l’évolution de l’opinion en faveur de l’environnement ouvre de nouvelles perspectives dans un pays ou l’électeur est roi !
Rappelons tout de même, que ce pays continent, première puissance économique du monde émet, par habitant, plus du double de gaz à effet de serre que l’Europe, et dix fois plus que la Chine. C’est dire que son implication dans le domaine de la protection de l’Environnement est capitale !

La position de la Chine évolue également peu à peu, plusieurs faits l’expliquent : en 2007, elle deviendra probablement le premier pays émetteur de gaz à effet de serre, alors que dans le même temps, elle se trouve confrontée dans certaines de ses provinces à des catastrophes naturelles dramatiques, dues directement à la dérégulation climatique … Autre constat, économique et géo politique liè à la problématique de sa sécurité énergétique.
C’est pourquoi les dirigeants chinois développent actuellement une attitude shyzophrénique visant à concilier l’inconciliable; un positionnement qui d’ici les jeux olympiques de Pékin devrait évoluer dans le bon sens  !

 

Deux directions pour changer de cap

Pour la planète, l’heure de vérité avance à grands pas. Il est essentiel que la problématique environnementale constitue l’axe central des futurs programmes des uns et des autres et pas seulement du fait de la force médiatique que représente Nicolas Hulot et sa fondation, sinon le point de non retour sera atteint ! Rappelons que l’Europe sur la question de l’Environnement a un rôle essentiel à remplir.

Le prochain gouvernement doit saisir cet enjeu capital, et tout faire pour que nos entreprises et nos territoires soient moteurs et précurseurs dans un domaine vecteur potentiel d’une croissance vertueuse créatrice d’économies, de richesses et d’emplois et agir dans le même sens au niveau européen. Ne reste plus qu’à espérer que le nouveau Président sera plus décisif et concret que Jacques Chirac sur cette problématique car au delà des mots (« la maison brule »), il faut surtout en ce domaine agir !

Aujourd’hui, deux niveaux d’intervention se présentent, complémentaires :  un au niveau des choix politiques, l’autre au niveau de chaque citoyen :

Au niveau des choix collectifs, dont l’acteur principal es le politique, un objectif concret : réduire de 8 % les émissions de CO2. grâce au développement des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, de l’isolation des habitations, du développement des biocarburants de la nouvelle génération, et l’adoption de nouvelles normes (transport automobile,aérien et maritime, concernant habitat, fiscales …).

Au niveau du comportement individuel, il est nécessaire aujoud’hui de revenir sur certains fondamentaux : sens de la vie, définir ce qu’est réellement la richesse, mesurer la fragilité de notre éco système, émergence d’une éco citoyeneté vis à vis de respectueuse de notre environnement naturel et des générations futures …
L’essentiel pour exister ne peut être de consommer pour consommer … Il faut que chacun se fasse violence, si nécessaire, et adopte de nouvelles habitudes plus compatibles avec la survie de la planète !

 

Liens ou notes précédentes sur cette thématique 

le site du GIEC

Plaidoyer pour la filière bois

Les bio-carburants sont ils vraiment écolos ?

 Le changement climatique devient une affaire d’économistes

Planète, la preuve par 4

 

Le GIEC selon Wikipieda

Le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat est une organisation qui a été mise en place en 1988, à la demande du G7 (groupe des 7 pays les plus riches : USA, Japon, Allemagne, France, Grande Bretagne, Canada, Italie), par l’Organisation Météorologique Mondiale et par le Programme pour l’Environnement des Nations Unies. Son  rôle est « d’expertiser l’information scientifique, technique et socio-économique qui concerne le risque de changement climatique provoqué par l’homme ».
Comme toutes les institutions onusiennes (l’OMS par exemple), le GIEC n’est pas une association de personnes physiques, mais une association de pays. Cet organisme expertise et synthétise des travaux de recherche menés dans les laboratoires du monde entier, ce qui s’est publié dans la littérature scientifique sur la question de l’influence de l’homme sur le climat (et par voie de conséquence sur le fonctionnement du climat, avec ou sans hommes)

 

 

 

 

Élections : l’envers du décor

medium_urne_nb.jpg Avant d’analyser les résultats de ce scrutin et ils le méritent, je voudrais revenir sur cette journée, qui a constitué pour le jeune Maire que je suis un baptême du feu électoral quelque peu mouvementé.
L’occasion de rappeler que ce blog est avant tout un journal de bord qui se doit d’aborder les difficultés rencontrées sur le terrain, afin d’apporter un éclairage particulier, peut être décalé, de l’activité d’un élu de terrain et permettant de dévoiler ainsi quelque peu l’envers du décor …

Revenons sur la difficulté technique que représente pour les petites communes l’organisation de toute élection, une seule obligation de résultat, obsessionnel : le « zéro défaut démocratique », afin que chaque citoyen puisse acquitter son devoir électoral.
Une obligation partagée également par les grandes communes, même si a contrario l’obligation de moyens diffère quelque peu …

Et ce n’est pas le vote électronique qui changera quelque chose à ce constat !

 

medium_elections3.jpgCe scrutin constituant pour moi une première, je n’avais pas voulu prendre le risque de changer quoique ce soit à une organisation déjà rodée et efficace (déroulement, lieu, personnel, logistique …) au regard de l’importance de l’élection; la prudence me conduisant à respecter un sacro saint principe de management : observer, anlyser, maitriser avant de vouloir innover !

Pourtant deux paramètres ont compliqué quelque peu la donne de départ :

– le premier, dont nous devons nous réjouir, est la mobilisation exceptionnelle et historique qui a caractérisé cette journée, un sursaut démographique bien venu, puisque c’est plus de 82% de votants (soit 2797 exprimés sur 3392 inscrits) qui ont voté à Trilport, avec certainement la volonté d’effacer la tache d’infamie pour notre pays et ses électeurs que constitue le scrutin du 21 avril 2002,

– l’autre plus inattendu, carrément inédit et nettement moins positif, est consécutif à une erreur informatique des services (impression de listes d’émargements « désordoonnées ») qui nous a pas mal compliqué la tâche toute la journée, comme celle de tous les citoyens accomplissant leur devoir électoral … 
Une seule erreur, mais payée cash, heureusement sans conséquence si ce n’est l’attente supplémentaire des nombreux électeurs, déjà longue du fait de l’importance de chaque bureau.

Un évènement qui me donne l’occasion de revenir sur l’organisation et la logistique à déployer afin de permettre à notre vie démocratique de s’épanouir en toute sérénité, 

Avec pour perspective une innovation technologique introduite cette année, celle du vote électronique. Peut elle être une solution à ces problèmes d’organisation ?

Un point de vue que je ne partage pas et ce pour plusieurs raisons …

 

 Le prix de la démocratie

Avant d’aborder la question du vote électronique, il est bon de camper quelque peu le décor. Petit rappel des différentes tâches à accomplr à destination de chaque citoyen électeur …

 

Avant le scrutin :
– Préparation administrative : constitution des listes d’émargement, mise à jour suite aux réunions de la Commission Electorale (radiation, inscription de nouveaux électeurs), impression des listes (c’est là que c’est situé le bug qui nous a pas mal perturbé dimanche) puis des cartes d’électeurs, envoi des cartes et traitement des retours …
– Déploiement des panneaux électoraux, en nombre règlementaire s’il vous plait, répartis sur l’ensemble du territoire de la commune,
– installation des isoloirs et des urnes.

Durant le scrutin :
Le responsable de bureau, accompagné de l’agent territorial, (en liaison téléphonique avec les services de la Préfecture, sur le qui vive …) et de « petites mains » se relayant afin de distribuer les enveloppes, de reconditionner les isoloirs, assurent le bon déroulement, la légitimité du scrutin et le respect des textes, jusqu’à 18 heures théorique, heure de fermeture des portes du lieu de vote. Les citoyens encore présents dans le lieu de vote avant la fermeture des portes, peuvent voter.

Au regard des files d’attentes considérables de ce dimanche, un constat s’impose : pour les prochaines élections de 2008, nous devrons certainement refondre les listes afin de créer de nouveaux bureaux et d’alléger les temps d’attente de chaque électeur … le devoir citoyen ne doit pas constituer une corvée !
Ceci étant, remarque particulière en direction des électeurs de Trilport. Aprés prise de contact avec plusieurs de mes collègues, les files d’attente ont été partout d’une longueur  totalement inhabituelle. 

Aprés le scrutin :
Il doit être méthodique et serein, consitutant une réelle vitrine démocratique. Un maître mot, transparence … Chaque électeur peut y assister du début à la fin.
Déroulement immuable : recompter la liste d’émargement, vider l’urne sur la table,  compter les bulletins, les classer et les ranger en paquets de cent, puis c’est le mement du dépouillement proprement dit avec l’ouverture des enveloppes, la lecture des bulletins et leur pointage … Le tout sous l’oeil avisé des scrutateurs et des citoyens présents. Enfin, il ne reste plus qu’à reporter les résultats, les communiquer par fax à la préfecture, et porter au Commissariat les différents procès-verbaux et listes d’émargement de chaque bureau …

Le vote électronique peut il constituer une solution utile permettant d’alléger cette logistique  ?

 

Machines à voter : victoire ou défaite démocatique ?

medium_vote_electronique.jpgA priori, ces machines possèdent quelques arguments à faire valoir : plus besoin de bulletins et d’enveloppes à imprimer, suppression du dépouillement et du décompte des bulletins, tout est dit en un tour de main … Economie de moyens, de temps, de consommation de papier, cette solution ne présente à priori que des avantages …

Pourtant, telle n’est pas mon opinion …

Pour plusieurs raisons : déshumanisation du vote, abandon du coté public, citoyen et transparent de cet espace de respiration de vie démocratique que constitue un dépouillement de scrutin …  sans parler du coté émotionnel et parfois théatral des minutes durant lesquelles  chacun croit voir les résultats se dessiner malgré les retournements de situation ou de tendance toujours possible …

Mais là n’est pas l’essentiel, le risque est ailleurs.

Avec de telle machines, tout est caché, vote et dépouillement. Aucune vérification possible, contrairement au système manuel, ou l’unique moment non public et privé est le choix individuel de l’électeur effectué dans l’isoloir …
alors « Tout devient possible » , et ce, sans tomber dans la paranoïa … Imaginons une seconde, un Etat qui ne serait pas impartial, ou la collision des moyens et des pouvoirs ferait que la démocratie ne pourrait devenir qu’une apparence ? Où les instances de contrôle et de régulation seraient nommées par le Pouvoir …

 

L’intérêt de ce choix n’est de plus pas évident …

Sans aborder le cout d’acquisition de ces machines, élevé, le problème est qu’il existe un risque potentiel pour la démocratie de détournement politique d’un vote. L’exemple américain de la première élection de Bush est à ce sujet édifiant (élu alors qu’il avait perdu les élections à la suite d’une « défaillance technique » des machines à voter dans un état dont le gouverneur était un de ses soutiens). Il me semble également dommageable d’abandonner cet exercice de vie démocratique, somme toute salutaire, qu’est le dépouillement des bulletins.

Autre constat, les files d’attente dans les communes utilisant le vote électronique n’ont pas été moins importantes !  

Dans ce domaine, je préfère décidemment le traditionnel et la méthode manuelle, artisanale, rien ne vaut la « filière courte », ce qui pour un écolo dans l’âme comme moi va de soi, allons directement du producteur au décompteur ou de l’électeur au scrutateur …

 

Résultats de Trilport (document PDF)

 

Gare de Trilport : aprés les reponses de la SNCF

medium_aiguillage.jpgLa mobilisation des élus a porté ses fruits, la SNCF a enfin répondu à nos interrogations, aprés de longs mois de silence radio. Il est vrai que nous n’avons pas ménagé nos efforts pour nous faire entendre (voir les notes précédentes) !

Bref, j’ai reçu un courrier de Mme Idrac (herself !), Présidente de la SNCF, relatif à la situation de la Gare de Trilport, dans lequel elle prend des engagements précis.
Ce courrier a précédé de peu une entrevue avec M Testu, Directeur des lignes Transilien de Paris-Est et M Lagay Directeur de l’Etablissement Exploitation Est Ile de France venus jusqu’à mon bureau pour m’informer précisemment de la teneur des  réponses apportées à nos demandes …

Cette initiative certes tardive constitue un réel progrés. Lors de cet entretien (plus de deux heures) mené sans langue de bois, tous les sujets ont été évoquées, dont certains relatifs à l’état du parc roulant …

Une certitude en tout cas pour l’élu local que je suis. Bien que les avancées obtenues soient réelles, elles ne suffiront pas à doter les usagers des moyens de transport qu’ils sont en droit d’attendre en 2007 …
Une responsabilité qui n’engage pas que la SNCF d’ailleurs, au regard de l’état actuel du parc roulant et des infrastructures. La rénovation du réseau va demander beaucoup de moyens humains et financiers et la mobilisation de tous les acteurs. Autant dire qu’il ne faut surtout pas relacher la pression, et que nous devons rester vigilant sur cette question … 

Heureusement, nous ne sommes plus seuls et les élus ont désormais leur mot à dire, comme les usagers d’ailleurs …

 

De réelles avancées sur la Gare de Trilport  

Commençons par les mesures concernant la gare de Trilport; le retour à la normale est enfin amorcé  :

– fermeture de la gare : Les fermetures à répétition de la gare de Trilport ne sont théoriquement plus aujourd’hui d’actualité : le nombre d’agents présents sur le site a été revu à la hausse et la réorganisation interne des services SNCF est désormais menée à terme. Nous avons obtenu l’abandon de la fermeture de la gare durant le week end par la direction de l’entreprise, la gare sera donc toujours ouverte 7 jours sur 7.

– présence humaine : elle est désormais assurée par deux agents commerciaux et un responsable de site coordonnant également d’autres gares de la ligne. Je l’ai rencontré cette semaine, il m’a confirmé que les personnels en place (filière commerciale ) assurent toute la gestion du site : accueil, vente de billets et sécurité des usagers.

– maintenance et aménagement de la Gare : les travaux de rénovation des escaliers du souterrain, que je demandais avec insistance depuis ma nomination (mai 2004) devraient débuter dés mai. L’installation du nouvel automate ne devrait plus tarder; pour la petite histoire il devrait d’ailleurs déjà être installé; il facilitera les achats de billets et le rechargement du Pass Navigo en accceptant indifféremment les espèces ou les cartes bancaires.
Le programme d’amélioration de la Gare et de ses quais (accessibilité et confort des usagers) est planifié pour l’échéance 2008 / 2009, une annonce qui satisfaira certains de mes lecteurs,  pour un montant prévisionnel de 250 000 euros à 280 000 euros. Si la rénovation totale du bâtiment Gare est annoncée, elle n’est pas encore programmé !

Soyons franc, l’ensemble de ces mesures prouve le souci de la SNCF de revenir à une situation normale. L’expérience nous a montré néanmoins qu’il faudra suivre sur le terrain et au quotidien l’application de ces décisions avant d’y voir plus clair …

 

Un nouveau contexte qui change tout  … 

Il est vrai que la SNCF doit tenir compte désormais en Ile de France d’un acteur incontournable : le Syndicat des Trannsports d’Ile de France (STIF) surtout aprés sa réforme ( loi du 13 août 2004) qui marque une étape décisive dans la modernisation des transports en commun de notre Région.

Le STIF est dorénavant dirigé par ses financeurs, les élus, notamment la Région (celle ci n’y siège que depuis 2001). Le Conseil d’Administration est désormais composé de 15 délégués pour la région (sur les 29), 5 pour la ville de Paris, 7 pour les autres départements franciliens, 1 pour la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie et les Etablissements Publics de Coopération Intercommunale.
Ses compétences sont étendues, il a le droit de plus d’en déléguer certaines aux collectivités locales ou groupements de collectivités locales afin de créer les fameuses « A.O.T » (ou Autorité organisatrice de transports). Cette mesure à terme va révolutionner en profondeur la donne et renforcer le rôle des structures intercommunales (comme la Communauté d’Agglomération du pays de Meaux) pour le plus grand intérêt des usagers.

Les défis à relever sont multiples : amélioration de la desserte de la grande couronne, de la régularité et du confort des trains, renouvellement du matériel roulant, transport collectif des personnes à mobilité réduite (notamment avec la loi du 11 février 2005 sur le handicap qui confère au STIF un rôle majeur dans ce domaine), environnement et protection de la planète …

Rappelons tout de même que malgré l’urgence des problèmes à résoudre, l’action du STIF a été considérablement perturbé et ralentie par les « petites manoeuvres » du gouvernement concernant le montant des financements et la gouvernance du syndicat … Ces deux bras de fer ont certes été remportés par Jean Paul Huchon, le nouveau Président du STIF mais ils lui ont fait perdre presqu’une année, puisqu’il n’est entré en fonction qu’en mars 2006 !

C’est ce qui explique que le premier budget réllement décisif est celui de 2007 (et non 2006 !), avec un apport des collectivités qui dépasse le milliard d’euros (contre 849 millions en 2205), un record sans précédent pour la région ! Le Conseil Régional en apportant la moitié.
Soulignons que Jean Paul Huchon a décidé que la moitié des crédits du STIF destinés à l’offre devait être dirigée vers la Grande Couronne (qualité d’accueil, ponctualité, liaison multi modales …). Axe d’action essentiel, la rénovation du matériel roulant transilien est désormais sur les rails avec le lancement du « train du futur » (un investissement supérieur à 3,5 milliards d’euros, la rénovation des trains Z2N (600 millions d’euros) et la livraison dés la fin 2007 de 24 nouvelles rames qui remplaceront progressivement les vieux matériels de la ligne Paris-Provins et Paris-La Ferté Milon (une nouvelle théoriquement dés 2007).

Les besoins sont tels que c’est le quart du budget régional qui est réservé aux transports en commun (+11 par rapport à 2006).

 

Lorsque l’on sait qu’entre la décision, l’appel d’offres, le choix, la commande et la livraison , le délai est souvent de l’ordre de 18 à 36 mois, on mesure le temps perdu (qui par définition ne se rattrape jamais …), surtout pour les usagers qui galèrent ! Une consolation cependant, l’effort financier sans précédent consenti, qui prouve la priorité absolue que constitue désormais pour les élus, l’amélioration des transports collectifs.

Il reste cependant encore pas mal de pain sur la planche, car au delà des moyens financiers considérable mis en oeuvre, il faut agir également sur les comportements individuels afin d’inciter nos concitoyens à utiliser toute  la palette des transports collectifs mis à leur disposition, notamment les liaisons multimodales (bus et train) et abandonner progressivement la voiture particulière, histoire de sauver un peu plus notre bonne vieille Terre !

 

 

 

Précédentes notes sur cette thématique

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