SDRIF, la contribution de Trilport

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L’enquête publique sur le SDRIF s’est achevée le 8 décembre (cf note précédente). Rappelons que les remarques remises au Commissaire Enquêteur seront examinées par une commission d´enquête indépendante qui rendra au printemps prochain ses conclusions au Président du Conseil Régional, des remarques qui peuvent donc influer le texte d’origine !

Vu l’importance du document, il m’a semblé indispensable d’aborder ce sujet au Conseil Municipal; tant pour des considérations locales, notre secteur était à plus d’un titre concerné (déviation, transport en commun), que pour débattre du fond et des grandes orientations du SDRIF  :

– Combattre le déséquilibre territorial entre les zones d’habitat situées globalement à l’Est et les zones d’activités situés à Paris ou à l’Ouest, ce qui a d’importantes conséquences pour les franciliens de l’Est (temps et conditions de transport), pour leurs communes au niveau financier (taxe professionnelle) et plus globalement au niveau environnemental (pollution…).

– Donner la priorité à l’amélioration de l’offre de transport en commun en grande couronne et de banlieue à banlieue, du fait des carences actuelles dues au manque d’investissement des vingt dernières années tant dans l’infrastructure que dans le parc roulant,

– Agir contre la crise du logement due au manque d’offre, notamment en logement aidé à la flambée du prix de l’immobilier (ce qui est rare est cher !). Une situation qui incite beaucoup de franciliens à vivre dans des secteurs éloignés, moins bien desservis en transport en commun, en infrastructures, ce qui a pour autre conséquence une consommation d’espace naturel ou agricole excessive,

– Et plus globalement, lutter contre le réchauffement climatique, ce qui nous impose de remettre en cause un certain mode de développement et des choix antérieurs,

Considérant que le rôle d’une assemblée d’élus au moment de l’enquête publique, ne se limitait pas à être une simple chambre d’enregistrement, nous en avons profité pour émettre certaines demandes, mais qui ne s’adresse pas qu’à la Région, loin s’en faut …

 

Rappelons que le document initial avait beaucoup évolué après certaines modifications apportées par l’exécutif suite à la concertation engagée, suivie d’une vague d’amendements votés par l’assemblée régionale en février 2007 déposés en séance par les Conseillers Régionaux. Ils tenaient compte ainsi des remarques de nombreux élus locaux (Conseils Généraux, Maires). J’étais intervenu moi même sur ce dossier comme beaucoup auprès de l’exécutif régional et d’élus régionaux amis.

Ces amendements ont permis d’enrichir considérablement le texte en lui donnant une dimension plus locale. Si certains élus de droite considèrent aujourd’hui la bouteille comme à moitié vide, il est bon  de se souvenir que jusqu’à l’intervention de Sarkozy en juin dernier, l’ensemble des élus, toute étiquette politique comprise mettaient en avant le sens du dialogue de Jean Paul Huchon et s’estimaient globalement satisfaits du texte amendé.

Notre secteur n’a pas échappé à ces modifications substantielles. Citons les principaux amendements retenus : prise en compte du contournement Nord Est de Meaux (dit déviation de Trilport grâce à un amndement déposé par Brigitte Eude Conseillère Régionale), électrification de la ligne Meaux / la Ferté Milon, prolongement du RER E jusqu’à Meaux, doublement de la RN 36 entre Meaux et Melun … Excusez du peu !

Plus localement, les possibilités « d’extension d’urbanisation préférentielle » allouées à la commune (les fameuses « pastilles oranges ») se sont révélés compatibles avec le Plan d’Aménagement et de Développement Durable du Plan Local d’Urbanisme.

Des grandes orientations validées

Nous soutenons sans équivoque les principales orientations du SDRIF qui favorisent en effet un réel rééquilibrage spatial. Ce dernier permettra à notre région de passer progressivement d’une région parisienne autocentrée à une véritable métropole francilienne multipolaire. Des orientations qui dans le même temps répondent aux problématiques actuels régionales  :

– Offrir un logement à chaque francilien quelque soit ses revenus. Le manque d’offre actuel, comme  la flambée du prix de l’immobilier causent de graves inégalités sur l’ensemble du territoire régional, et plonge de nombreux habitants sinon dans la précarité du moins dans la difficulté. L’objectif d’un rythme annuel de création de 60.000 nouveaux logements pour la Région correspond à celui des études émises sur cette thématique comme assez significatif pour changer la donne.

– Stimuler l’emploi et l’activité économique sur l’Est de l’Ile de France afin de rapprocher l’habitat de l’emploi, et de rééquilibrer l’égalité emploi / habitat /offre en formation supérieure. On peut comparer quand on veut entre l’Est, Paris et l’Ouest !

– Promouvoir une politique ambitieuse de transport, soucieuse des impératifs environnementaux, donnant  une réelle priorité donnée au transport en commun notamment en grande couronne, grâce à un meilleur maillage territorial de l’offre de transport.

Les demandes des élus de Trilport

C’est justement sur ce dernier point que porte nos demandes, sujet sur lequel, je suis il est vrai très impliqué.

Le Grenelle de l’Environnement a clairement démontré l’importance et l’urgence de développer l’offre sur le territoire national, notamment en Ile de France. Tous les participants à cette table ronde ont admis que pour permettre aux collectivités de relever ce défi majeur pour notre société, il était  indispensable de les doter des moyens financiers nécessaires !

Au regard de ce nouveau contexte, il nous semble légitime de demander la création des infrastructures permettant d’améliorer de manière significative la situation actuelle, en prenant en compte les tendances démographiques régionales afin d’obtenir un service de transport régulier, performant et cohérent sur l’ensemble de la région, et notamment à Trilport. Nous pensons que chaque francilien qu’il réside à Paris ou en grande couronne doit bénéficier d’une mobilité réelle et de l’égalité d’accès au travail, à la formation, aux loisirs et à la culture.

Si le projet de SDRIF a retenu localement, l’électrification de la ligne Meaux / La Ferté Milon et le prolongement du RER E vers Meaux, il est regrettable que la programmation de ces infrastructures soient repoussés à 2013, surtout après les conclusions du Grenelle de l’Environnement admises de tous, notamment du Gouvernement qui devra en tirer toutes les conclusions financières qui s’imposent s’il veut concrètement agir et ne pas limiter son action à une opération de Communication de grande envergure.

Dans le même cadre, nous soulignons l’intérêt d’obtenir le prolongement du RER A, non retenu dans le SDRIFl, afin de faciliter l’accès au bassin de vie, d’emploi et de formation (notamment supérieure) de Marne la Vallée, confortée dans le SDRIF comme secteur porteur de pôles de compétitivités (« Ville et Mobilité durable » et « Image, multimédia et Vie numérique ») …

Gare SNCF … Ce sera bientôt moins pire !

b0051710ec41ba0c80430ddb7417c396.jpgJ’avais vivement réagi l’an dernier sur ce blog devant les problèmes rencontrés à la gare de Trilport : fermeture partielle le week end envisagées par la SNCF, mesures de restriction de personnel, dégradation des conditions d’accueil  (réparations ou aménagements non réalisés notamment …cf note précédente ).
Nous avions mené alors plusieurs initiatives afin de combattre cette dégradation manifeste du service public : classiques (courriers, motion en Conseil, pétition, rencontres avec  divers responsables de l’entreprise, intervention auprés des médias …) ou plus personnelles (entrevue avec Mme Idrac, Directrice Générale de la SNCF au Salon des Maires et interventions auprés de Jean Paul Huchon, Président du Syndicat des Transport Franciliens) …
Cette mobilisation nous avait permis d’obtenir des mesures minimum et de revenir à une situation « standard », grandement insatisfaisante par ailleurs (cf note précédente).
Nos efforts semblent cependant porter leurs fruits (aprés une période de gestation et de maturation comme pour tout bon fruit qui se respecte), avec les mesures annoncées cpar l’entreprise de transport, le STIF et la Région. J’avais préféré ne pas trop en parler auparavant vu la situation compliquée des transports des dernières semaines.

Trois vagues de mesures concernent  directement les usagers de la gare : augmentation de la fréquence des trains (dés la semaine prochaine), programme d’aménagements de la gare et des quais pour 2008 .

Avant de les détailler, si ces améliorations ne changent pas radicalement la donne, elles vont incontestablement dans le bon sens ! Je tiens à préciser que pour moi, elles ne constituent qu’un premier pas, je ne peux m’en satisfaire …
Même si cela peut surprendre, j’en conviens, je me garderais de tout triomphalisme au regard de ce qui reste à obtenir !

Car la route est encore longue et le chemin parsemé d’embuches avant que nous ayons des liaisons quotidiennes dignes de ce nom. Encore faut il arrêter toute démagogie en ce domaine (Y’a qu’à, faut qu’on …), et ne pas avoir la mémoire courte; la situation actuelle n’est que la conséquence de l’absence d’investissements des 20 dernières années, autant ‘en souvenir, afin de ne pas faire deux fois la même erreur ! 

Donnons nous les moyens de changer réellement la donne, en assumant notamment le cout du changement et son financement. C’est ce que fait pour l’instant le STIF, depuis que Jean Paul Huchon en est Président, et tant mieux au regard du retard que nous avons à combler !

Car rappelons une bonne fois pour toute que des infrastructures de transport en commun performantes sont un avantage économique comparé et font du bien à la planète !

C’est une des conclusions du Grenelle de l’Environnement, non ?

 

 

 

 

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De nouveaux trains

Après des négociations poussées de plus de six mois, entre branche fret de la SNCF, STIF et élus, autour du sort des « sillons » libérés grâce à l’ouverture du TGV Est, nous avons obtenu 8 nouvelles liaisons quotidiennes entre Paris et Trilport (4 dans chaque sens). Elles  entreront en service dés la semaine prochaine.

Evidemment la situation progresse, mais elle reste toujours difficile pour les usagers qui attendent avec impatience  des liaisons plus fréquentes, des trains plus spacieux (aux heures de pointe) et confortables. Les investissements réalisés par le STIF autour du train du futur, permettront d’améliorer progressivement le confort des rames dans les prochains mois.
Attention, encore faut il agir sur la fréquence (notamment aux heures de pointe), l’amplitude (en soirée), le stationnement (nous y reviendrons bientôt, des choses progressent), et dans le même temps rétablir des liaisons fiables sur des lignes délaissées, je pense notamment à celle de la Ferté Milon, afin d’éviter que ces voyageurs ne viennent renforce le flot des usagers d’une gare surchargée (nombre de voyageurs< nombre de places assises) comme celle de Trilport !

Long is the road !

 

Bientôt une gare Transilienne à Trilport ?

 

La SNCF, ce n’est pas que des hommes et des trains c’est aussi des gares et des quais.
Lieux où les usagers attendent  également avec impatience des améliorations qui leur permettront d’affronter la pluie, le froid, dans de meilleures conditions et d’être informé en temps réels sur les retards ou annulations éventuels …

Trilport est concernée par la mise aux normes « Transilien ». Un label dont le cahier des charges a pour objectif d’améliorer l’information des usagers sur des « quais propres et conviviaux » : réparations, nettoyage des voies, installation de poubelles, remises en peinture, installation d’abris semi-fermés, décorations florales dans le bâtiments voyageur et ambiance sonore diffusée sur le quai principal !

Innovation « importante » semble t’il, l’ancien logo SNCF sera remplacé par celui de la marque «Transilien » (attention c’est aussi à double tranchant si le label ne suit pas une amélioration qualitative) sur les façades, les quais et les panneaux.

Ces aménagements d’un montant approximatif de 300 000 eurossont  co financée par le STIF et la Région.

 

 

Et la SNCF investit également dans la gare

 L’opération  de « relooking » menée autour de “Transilien Plus” sera suivie d’une rénovation plus lourde et importante du bâtiment voyageur et des locaux d’exploitation financées par l’entreprise SNCF, elle même.

Ces travaux d’aménagements bienvenus, porteront  sur le bâtiment gare : locaux professionnels, accueil du public, guichet, accessibilité totale jusqu’au quai principal, sécurisation du bâtiment …

Une opération pilotée par la seule SNCF qui investira sur cette rénovation prés de 500 000 euros

 

Des retombées plus significatives que les précédentes,  reconnaissons le …
Cela faisait pas mal d’années que la SNCF n’avait pas investi de telles sommes (800 000 euros) sur ce site.

 Mais chacun d’entre vous connait la suite du refrain  …  « Ce n’est qu’un début continuons le … ».

Car en matière de transport en commun, au regard de la situation actuelle en grande couronne, rien ne vaut la révolution permanente … 

 

 

Notes précédentes sur cette thématique

Attention, un train peut en cacher un autre 

En attendant le train du futur

Gare de Trilport : aprés les réponses de la SNCF

Le train a deux vitesses

Gare SNCF de Trilport : Trop c’est trop

SNCF, la mise en danger d’autrui peut elle constituer un paramètre de gestion pertinent ?

A quand une gare « humanisée » à Trilport

 Le Transilien n’est pas encore arrivé à Trilport 

Bras de fer gagnant pour Huchon

Transilien : les résultats ne sont franchement pas au rendez vous

La grande messe transilienne

Trilport, témoin de l’histoire

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La réédition du livre de Michele Bardon  « Trilport, témoin de l’histoire », a donné lieu à une belle cérémonie. Particulier, ce livre l’est par bien des aspects; il n’est pas si banal pour une petite ville comme la notre de posséder une telle mine d’informations sur son passé.
Avec son ouvrage, Michele Bardon (cf note précédente ) poursuit l’oeuvre entamée par son père. Il faut beacuoup d’énergie pour collecter cette somme d’informations éparses, éparpillées dans le grand maelstrom du temps et les labyrinthes des archives. Son travail, son talent et sa plume alerte permettent aux Trilportais d’aujourd’hui, de découvrir le passé de leur ville, de ses grands comme de ses petits évènements.

Je suis heureux d’avoir contribué à ce que les travaux de cette grande dame de la « petite histoire » soient connus du plus grand nombre et ne reste pas lettre morte, ce qui pour un livre, reconnaissons le, est plus que dommageable. Les bonnes volontés rassemblées (notamment avec les sociétés historiques locales de Meaux et Provins) ont permis de constituer le tour de table financier qui explique qu’un ouvrage de prés de 800 pages, avec des photos et une couverture quadri soit vendu seulement 15 euros.

Il est essentiel à l’heure d’Internet, du zapping et de l’instantané, de saisir tout le poids du passé, et de prendre le temps de la réflexion. Un élu qui aime son territoire et dispose de la dose d’humilité minimale, le sait … Les leçons de l’histoire se conjuguent au présent, souvent au futur et quelquefois au conditionnel .
C’est le sens de l’engagement de Christian de Bartillat, à qui je veux rendre hommage et sans qui nous aurions eu beaucoup plus de mal à boucler ce projet.  Cet homme de passion, de valeurs et de fidélité, a choisi il y a 25 ans d’implanter dans un village voisin, Etrépilly, une société d’édition dénommée « Les Presses du Village ».  Le choix de cet érudit, dirigeant de grandes maisons d’édition ( le Seuil, les Presses de la cité) loin des canapés et des petits fours des milieux intellectuels parisiens en a surpris plus d’un. C’était un choix du cœur,  qui s’est révélé au fil du temps précurseur … Le Développement Durable c’est aussi cela !

Avec sa société d’édition, il a contribué plus que quiconque à faire revivre l’histoire de cette région, mais également à permettre à de nombreux historiens animés d’une passion commune à la faire partager. Plus que jamais, je pense qu’il n’y a pas de petite histoire ou de grande histoire, il y a l’histoire … il n’y a pas non plus de petites gens sans importance, mais des hommes et des femmes qui passent , s’épanouissent et marquent parfois leur passage ici bas, d’une empreinte fugitive ou monumentale, qui peut surgir soudain au détour d’un quartier…

C’est également ce qu’écrit avec ses mots, Michelle Bardon :

 « Peut-être faut-il savoir, par delà le temps, retrouver la présence des amis disparus, avoir savouré la douceur qui inonde de sa paix champs et bois aux derniers rayons du soleil vespéral, la joie des matins de Pâques, fleuris d’oiseaux et d’arbres fruitiers, lorsque se répondent dans le ciel d’un bleu très pur, tous les clochers d’alentour,. les murmures bruissant du silence de la forêt, les jeux du vent dans les mais et dans les blés, la sérénité altière de la Marne ou encore, après la pluie, les pleurs des roses des jardins, peut-être faut il avoir goûté la quiétude de ces lieux pour s y attacher profondément et en apprécier la beauté toute simple?

 

Intervention  de Mlle Bardon …

Intervention  de  Michelle Bardon

 

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 Voilà donc mon livre Trilport, témoin de l’Histoire réédité. C’était une parution attendue.
Ce nouveau volume reprend l’intégralité du précédent, mais augmenté d’un index des noms de lieux, de personnes et de matières ainsi que d’une liste explicative du contenu des différents chapitres.
Trilport, témoin de l ‘Histoire est un gros volume, qui essaie de faire une synthèse de tous les aspects de la vie d’un village. Les chapitres sont classés plutôt chronologiquement, mais ils sont indépendants les uns des autres, ce qui permet de commencer par n’importe quel sujet et de passer à un autre situé beaucoup plus loin. Mais je reconnais qu’il n’était pas facile de retrouver un lieu ou une personne et que les noms donnés en tète des chapitres n’étaient pas évidents pour savoir à quel sujet ils se rapportaient. C’est pourquoi cette réédition est la bienvenue puisque le livre, paru en 1980, était épuisé depuis plusieurs années.
Vous connaissez ma passion pour l’histoire depuis ma plus tendre enfance. D’autre part, j’ai toujours aimé Trilport, où Maman avait été élevée, où je venais en vacances chez mes grands- parents et où mes parents ont fait construire une maison, où j’habite depuis 1959 dans cette rue du Grand Trou qui, à l’époque n’était qu’un chemin sans habitation.
Mes études terminées, je souhaitais connaître un peu mieux l’histoire de ce village où nous vivions. Il existait bien quelques articles que le curé de Trilport de 1944 à 1958, l’abbé Mercier, avait écrit dans son bulletin paroissial, mais qui ne contenaient aucune référence.
Il est important pour un historien de citer ses sources. Non seulement cela permet aux lecteurs de vérifier la véracité de ce qu’il écrit, mais surtout, cela permet à d’autres chercheurs de trouver éventuellement des pistes pour leurs propres recherches. 
Il y avait peu de choses sur Trilport, alors je me suis dit qu’il fallait que je cherche de la documentation. C’est une de mes habitudes: quand il n’y a rien ou presque sur un sujet, j’arrive à écrire un article ou un livre! Dans ce cas précis, ce fut un volume de 750 pages, avec vingt-quatre illustrations, pour la plupart inédites.
Bien sûr, cela a demandé dix années de recherches de témoignages oraux, de documents en bibliothèques (au pluriel), dans les archives municipales, diocésaines, départementales, nationales. Mais, comme on dit: « Quand on aime, on ne compte pas. »
L’histoire locale est aussi replacée dans l’histoire générale de notre pays. Cela valait la peine de communiquer aux autres le fruit de mon travail. De nouveaux habitants se sont installés à Trilport. Eux aussi peuvent être intéressés par le passé de notre localité.
Vous ne serez pas étonnés que j’ai dédié mon livre à la mémoire du vicomte Gustave de Ponton d’Amécourt, bienfaiteur et maire de Trilport de 1855 à 1876. Il apparaît dans de nombreux chapitres.
Lui aussi aimait l’Histoire, la grande et la petite. N’a-t-il pas écrit cette phrase magnifique pour un chercheur : « Chaque village, chaque hameau, chaque champ, chaque nom d’homme ou de lieu devrait avoir son histoire. Rien n’est mesquin de ce qui touche à l’histoire de la famille humaine,  les plus petits détails grandissent à mesure qu’on les examine ».

En trente ans, la vie a changé: il y a davantage d’habitants, de circulation, de bruits. Mais cela ne m’empêche pas de continuer à aimer ce que j’écrivais alors …
« Peut-être faut-il savoir, par delà le temps, retrouver la présence des amis disparus, avoir savouré la douceur qui inonde de sa paix champs et bois aux derniers rayons du soleil vespéral, la joie des matins de Pâques, fleuris d’oiseaux et d’arbres fruitiers, lorsque se répondent dans le ciel d’un bleu très pur, tous les clochers d’alentour,. les murmures bruissant du silence de la forêt, les jeux du vent dans les mais et dans les blés, la sérénité altière de la Marne ou encore, après la pluie, les pleurs des roses des jardins, peut-être faut il avoir goûté la quiétude de ces lieux pour s y attacher profondément et en apprécier la beauté toute simple?

Ce paysage qui sourit maintenant reste marqué par tant de souvenances (n’oublions pas que ce fut aussi une terre d’invasions), que nous aimerions que, tel un ami très cher, il nous en fasse aujourd’hui les confidences.
Bien que consacré à un passé révolu, ce livre veut être un hymne à la Vie. Puisse ce bouquet de souvenirs – « âmes de nos habitations terrestres »- apporter au lecteur un peu de cette joie que j’ai eue à les évoquer. »
A l’heure où les gens cherchent leurs racines, où les études généalogiques se multiplient et où l’on aime savoir comment vivaient nos ancêtres, puisse la réédition de cet ouvrage donner l’envie aux Trilportais de connaître l’histoire de la localité où ils demeurent.

 

Michèle Bardon
 

 

e1dbd5542209f6891829b19b97398595.jpgTrilport Témoin de l’histoire

Livre de Michelle Bardon

 

 

 

Presses du Village

15 euros, à l’ordre de l’association Sédamédias 

SDRIF, attention au mélange des genres !

324d98ec22b15c8977a1118dde5bc35d.gifJusqu’au 8 décembre, le Schéma Directeur Régional de l’Ile de France (ou SDRIF) est soumis à l’enquête publique. Celle ci se déroule dans un climat pour le moins passionné,  depuis l’intervention de Nicolas Sarkozy le 26 juin dernier à Roissy …

Rarement texte d’urbanisme aura fait couler autant d’encre … Rappelons que le SDRIF est un document d’urbanisme qui organise le territoire régional d’ici 2030 de façon harmonieuse, durable et solidaire (« s’il te plait dessine moi une belle région « …). Il donne les grandes orientations d’aménagement pour les prochaines années …
Depuis 50 ans, les Schémas Directeurs qui se sont succédés ont incontestablement structuré l’Ile de France d’aujourd’hui : villes nouvelles, RER, autoroutes, La Défense …

Jusqu’en 1994, si c’est l’Etat qui officiait, désormais les lois de décentralisation ont confié cette compétence et lourde responsabilité à la Région. Cette dernière a lancé la procédure, en privilégiant une concertation poussée avec les divers acteurs du territoire.

Mais l’intervention de Nicolas Sarkozy a donné le départ d’une offensive généralisée contre le projet régional … Précisons que l’actuel Président de la République, ancien Maire de Neuilly sur Seine et Président du Conseil Général des Hauts de Seine, possède un point de vue très particulier sur l’Ile de France. Une situation similaire à celle du temps ou Charles Pasqua, à l’époque Président du Conseil général des Hauts de Seine s’était opposé avec succés aux propositions de Michel Rocard sur l’aménagement de notre région (« Touche pas au grisbi ! »).
Une position suivie à l’époque sans l’ombre d’une hésitation par l’ancienne majorité départementale votant comme un seul homme dans la nuit pour l’ordre venue de l’Ouest. Moralité, les déséquilibres entre l’Ouest (emploi, recettes, richesse) et l’Est (habitants, dépenses, charges) se sont accentuées  …

Il est instructif de revenir, sur les critiques des élus de Droite, surtout départementaux afin de les analyser à l’aune de la réalité du contexte régional actuel et des orientations prises lors du « Grenelle de l’Environnement », défendues désormais par Jean Louis Borloo (équilibre transport en commun / routes).

Bien évidemment si certains points du SDRIF sont à améliorer (et pourquoi pas ?), il est important de se positionner en fonction, non de sa couleur politique mais des enjeux et des faiblesses d’un territoire que nous connaissons bien et qui est avant tout une terre de contrastes. Eventuellement, rien n’empêche ces opposants de souligner également les points forts du texte (oui il en a !) et bien évidemment leurs propositions  …

Lorsque je lis certaines critiques émises, notamment par des élus départementaux UMP de Seine et Marne, je suis surpris, à croire que nous ne vivons pas dans le même endroit !

Décidemment certains ne sont plus à une contradiction prés !

 

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Rappelons pour mémoire, qu’il y a tout juste un an, le président du groupe UMP à la Région était favorable au projet de SDRIF, comme l’essentiel des maires de droite, surtout aprés la vague d’amendements de février 2007 (cf note précédente). Mais l’intervention du Président de la République, défendant notamment la « grandeur du pôle de La  Défense », a radicalement changé la donne …

Nicolas Sarkozy désirant jouer tous les rôles veut s’affranchir également du vote des élus régionaux et renoué avec un interventionnisme étatique d’ancien régime. Pour les élus locaux UMP,  le règne du « copier coller » a sonné, ou comment critiquer aujourd’hui ce qu’ils avaient accepté hier. Ils utilisent un argumentaire commun en provenance des Hauts de Seine (que de similitudes entre ces deux départements !)

Afin de rester sérieux nous ne reviendrons pas sur les remarques portant sur la forme : mode de concertation (« en trompe l’œil » selon eux « l’idéologie l’emporte sur le pragmatisme «  (sic) ) … L’argument ici sonne pour le moins creux, c’est bon pour le son parait il …

Qu’importe si l’ensemble des acteurs a souligné la concertation sans précédent qui a accompagné cette démarche  entre  octobre 2004 et 2006 … Doit on rappeler la non concertation qui avait marqué le précédent Schéma Directeur, son manque total de dialogue … Aucune réaction, alors …

En contrepoint,soulignons le nombre de réunions et d’acteurs participant depuis juin 2004 à ce schéma. Ils ont permis d’en faire, y compris avec certaines imperfections, un outil stratégique de développement de territoire !
Quelle serait son utilité sinon ? Ce type de doucment ne doit il pas permettre de lutter contre les inégalités sociales et territoriales de notre région ? Contre le réchauffement climatique, enjeu crucial des prochaines années s’il en est ? et ne doit on pas favoriser un rééquilibrage spatial ?

Pour Jean Paul Huchon « Le but est de passer d’une région parisienne à une véritable métropole francilienne » en développant notamment un « véritable polycentrisme » et non pas une région tournée uniquement vers Paris.

Arrêtons nous plutôt aux critiques portant sur le fond du projet  …

Sur l’économique

Fallait il accepter le projet du Conseil Général du 92, voulant créer des milliers de nouveaux m2 de bureaux à la Défense, sans logements, et aller à l’encontre de l’objectif du SDRIF de rééquilibrage des territoires par la consolidation des bassins de vie. Ce projet défendu par l’ancien Maire e Neuilly sur Seine et Président du Conseil Général des Hauts de Seine aura pour conséquence de renforcer les inégalités territoriales existant déjà et amputera le budget de la Région (défiscalisation des bureaux créés à La Défense …) par une décision budgétaire gouvernementale pour le moins discutable (c’est la zone franche à l’envers …). Le SDRIF crée de nouveaux pôles de développement à l’est, dont certains sur notre département.

Sur le transport

Le SDRIF doit avoir une vision et une ambition dans ce domaine afin de corriger les faiblesses considérables du maillage actuel des transports publics, et de tenir compte également des conclusions du « Grenelle de l’Environnement ».

Même si l’on conçoit que la Seine et Marne dans le contexte francilien possède une position particulière aux autres départements sur  la question de la route, l’objectif prioritaire est bien de mettre en exergue la priorité d’un maillage plus dense et efficace des transports en commun, afin d’en encourager l’utilisation ! La multi modalité étant une interface de choix entre voie ferrée et route.

Mais le pire reste à venir …
L’Etat accuse la région de prévoir des infrastructures qu’il ne sera pas possible de financer.  Il doit penser surtout et notamment à sa participation, non ?
Mais à quel transport en commun veut-il  arriver ? L’objectif n’est il pas d’obtenir un service régulier, performant, cohérent , offrant une mobilité réelle à tous les franciliens qu’ils résident à Paris ou en grande couronne ? Et que cette mobilité puisse se décliner de banlieue à banlieue …

N’oublions pas que le retard du réseau actuel est considérable. Si l’on veut concrètement respecter les orientations définies lors du Grenelle de l’Environnement il va nous falloir mettre les bouchées doubles et sans doute, dans l’état actuel des choses, pallier aux carences d’un Etat qui ne cesse de se désengager et refuse d’en assumer politiquement le prix.

Le projet de SDRIF a retenu localement, l’électrification de la ligne Meaux / La Ferté Milon,  le prolongement du RER E vers Meaux (nous sommes quelques uns à suggérer aussi le RER A), l’élargissement de la A4 et de la 104, le doublement de la RN 36, Meaux / Melun, la fin du contournement de Meaux …

Excusez du peu …

Sur le logement et l’urbanisation

L’Etat récuse la limitation à 15%  sur 30 ans de l’extension des bourgs et des villages. Même si 30 ans, c’est long, supprimer cette règle, risque fort de provoquer un étalement urbain et une multiplication des zones pavillonaires.

Deux objectifs sont poursuivis par le SDRIF :
– promouvoir la construction de logements, 1,5 million de logements en 25 ans, soit un rythme annuel de 60.000 nouveaux logements, avec une proportion de 30% de logements sociaux à l’horizon 2030 (simple application de la loi SRU)
– ëtre économe en consommation de terres afin d’éviter le « mitage » du territoire, notamment de la Seine et Marne et de préserver notre patrimoine agricole et naturel.

Alors que penser de tout ce remue ménage ?

Tout d’abord regretter qu’un document qui est avant tout un outil de développement de territoire, ne devienne en fait une arme politicienne destinée à polémiquer afin d’arriver à un statu co regrettable.
Où sont les propositions alternatives ? Où est l’autre vision générale d’aménagement de l’Ile de France ?

Il y a un vrai problème de responsabilité politique sur ce sujet, un élu local, doit il changer d’opinion au gré des pressions politiques venus généralement d’en haut ou de l’Ouest ?
A contrario, je rappelle que bien évidemment ce projet n´est ni parfait, ni définitif et que chaque Francilien qui le souhaite peut le faire évoluer, grâce à ses remarques, le tout est de les remettre au Commissaire Enquêteur.

Mais attention, il faut faire vite car l’enquête publique s’achèvera le 8 décembre prochain !

Les observations écrites seront analysées alors par une commission d´enquête indépendante qui rendra  au printemps 2008 un rapport et un avis au président du Conseil régional.

Selon ses conclusions, le Conseil régional pourra éventuellement modifier le projet avant de l’adopter, en vue d´une approbation définitive par l´Etat.

 Mais ceci est une autre histoire !

La Halotte, la fin … au prochain épisode !

cb3c2a8447b5f2cc2a41af19180f3017.jpgLe 9 novembre dernier la Cour d’appel de Paris a rendu son verdict sur le dossier de la Halotte (cf notes précédentes). Un arrêt qui modifie singulièrement la donne sur cette affaire.

 Aucune charge n’a été retenu contre le plombier, la cour d’appel revenant ainsi sur le jugement rendu en première instance. A contrario, l’entrepreneur est jugé seul et unique responsable de l’explosion,au niveau de la juridiction civile (à lui le remboursement intégral des dommages et intérêts) et pénal car il écope d’une peine d’emprisonnement de deux ans avec sursis.

 Bien évidemment, ne commentant pas la chose jugée, je m’abstiendrais de tout commentaire sur ce dossier. Fin de partie pour autant ?

Non, le feuilleton judiciaire se poursuit … Nous venons de recevoir un courrier de l’avocat de l’entrepreneur qui nous informe que ce dernier a inscrit au Greffe de la Cour d’Appel de Paris, un pourvoi en cassation …

Autrement dit, ce n’est pas encore demain que la Mairie sera remboursée des 2 397,67 euros qu’elle a demandé pour remboursement du préjudice subit (pretium doloris)  !

Rappelons au passage que cette explosion s’est déroulée il y a déjà plus de 5 ans …

 Aucun commentaire avons nous dit ?