Petites Villes de France, « 30 ans de décentralisation »

201209151536_w350.jpgCastelnaudary, capitale mondiale du cassoulet accueillait les 15 eme assises de l’Association des Petites Villes de France (APVF), avec pour thématique 2012  un retour sur  « 30 ans de décentralisation » !

Un rendez vous annuel auquel je suis fidèle tant ces journées sont enrichissantes … Les tables rondes, ateliers, rencontres organisés durant ces journées apportent des informations importantes sur les tendances qui se profilent, notamment budgétaires, les signaux faibles ou quelquefois lourds à surveiller, des idées d’initiatives à engager, et au regard de la qualité des intervenants, les débats de fond, qu’ils soient budgétaires, juridiques ou sociologiques, des plus instructifs. Il y a de la matière et c’est bien ainsi !
Ce temps d’échange permet en outre de sortir  la tête du guidon, histoire de mieux voir la route et le cap à suivre,  et  d’échanger entre élus de toutes latitudes, qu’elles soient géographiques ou politiques, et ce sans stratégie préméditée ou calcul à la petite semaine.

Il y a incontestablement, et c’est une caractéristique identitaire forte de notre pays, un fait « petites villes ».  La France comme le souligne Jean Viard dans son dernier ouvrage  «se partage presqu’en deux entre ceux qui vivent dans des communes de plus de 10 000 habitants et ceux qui vivent dans des villes de moins de 10 000 habitants», elles représentent même, au regard des dernières  tendances démographiques, non seulement le présent du  notre pays mais également une partie de son avenir, « small is beautiful » !

Si entre villages, petites métropoles , communes de la périphérie de grande ville intégrées à une communauté urbaine ou d’agglomération (rurbaine ou suburbaine), les réalités sont très différentes, toutes ces collectivités ont la même volonté d’exister, notamment autour d’un projet de territoire ayant du sens et dans lequel leurs administrés puissent se retrouver pleinement, sans esprit de rélégation. Il s’agit ni plus, ni moins de développer proximité, efficacité, complémntarité et surtout, humanité, nous y reviendrons.
En marge de ces assises, j’ai été interviewé avec d’autres Maires par un journaliste du Monde sur les conséquences de la crise sociale. Il y a des signaux faibles (ils le sont de moins en moins) qu’il faut savoir percevoir,  révèlant des fractures sociétales profondes et des détresses humaines réelles. Plus que jamais notre société a besoin de repères, de liens mais aussi et surtout de sens, la commune est trés souvent la seule porte accessible …

Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique, et Anne-Marie Escoffier, ministre déléguée , chargée de la Décentralisation ont participé à ces deux journées de travaux, et fait preuve à l’occasion  d’une qualité d’écoute remarquées de tous, tranchant singulièrement avec l’attitude des Ministres ayant assisté aux assises des années précédentes, l’alternance est aussi passée par là !

Les élus ont la « gueule de bois » face aux conséquences des ravages de la RGPP (révision générale des politiques publiques) et de la crise sociale : disparition de commissariats, tribunaux, hôpitaux, de classes scolaires,  déliquescence des services de l’Etat (Équipement notamment), baisse des ressources budgétaires, augmentation du poids des normes à respecter (accessibilité,  sobriété énergétique, encadrement de personnel …), diminution des aides et de l’action du département et de la Région, comptes à rendre …
Ce triste panorama témoigne combien « les territoires sont en souffrance » aprés le  « retrait de l’Etat dans les territoires ». Trop souvent les élus des petites villes se retrouvent seuls, en première ligne, (mais y a t’il d’autres lignes dans cette bataille ?) pour faire vivre leur commune, appliquer tant bien que mal l’Etat de droit, rendre des comptes sur des décisions inapplicables sur le terrain faute de moyens, soutenir  leurs administrés …
Ils se sentent isolés, voir abandonnés, pire quelquefois même pris en otage, parfait bouc émissaire d’une société qui va de l’avant et refuse obstinément de voir la vérité en face. Pourtant face au mauvais temps, ils sont encore vent debout et ne lachent pas l’affaire !

Lors de ces 15 eme assises, les sujets de discussion ou de débats concernant l’organisation territoriale et le contexte de l’action municipale n’ont pas manqué, certaines perspectives apparaissent enfin, comme une lueur infime et fragile au fond d’un tunnel, jusque là des plus sombres …

Jugez en plutôt …

 

 

 

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Les Maires connaissent la gravité de la situation économique dans laquelle le pays est plongé, du fait des déficits qui s’accumulent (budget et commerce extérieur), de la récession qui apparait, de la recrudescence forte du chômage de la désinsdustrialisation qui perdure, conséquences d’une gestion calamiteuse dont il nous faut bien aujourd’hui régler la facture !
Ils ne demandent pas à l’Etat, la lune,  juste un peu de considération et une stabilité budgétaire leur permettant de cadrer et calibrer  leur action dans le temps. Participant  à l’effort national de redressement, plus que tout autre étant en première ligne, ils veulent être considérés comme des partenaires à part entière, responsables, et non des empêcheurs de tourner en rond, inutiles et dépensiers, il faut arrêter la démagogie du gouvernement précédent, la France n’est pas à l’image de Neuilly sur Seine !

C’est dire qu’ils ont écouté avec beaucoup d’intérêt les deux ministres prôné « une autre méthode de gouvernement, celle de l’écoute et du dialogue » et souligner que  « les élus de terrain, c’est la force des territoires». Connaissant Marilyse Lebranchu, je sais que ses paroles ne sont pas des effets de tribune, mais des mots ayant un sens, mieux une intention et qu’ils vont d’ici peu recevoir une traduction concrète bienvenue.
Les deux ministres ont rappelé également, devoir de réalité oblige, la réalité d’un contexte budgétaire pour le moins trés « tendu ».

 «Aujourd’hui, les élus ne demandent pas le Pérou. Ils savent la situation dans laquelle la France se trouve mais ils veulent savoir jusqu’où ils peuvent aller dans les années qui viennent. On peut leur faire confiance. Ils ne sont pas les élus irresponsables et dépensiers que certains grands titres veulent laisser penser», a résumé le président du Sénat Jean-Pierre Bel dans son discours, dans l’attente des prochains  Etats généraux de la démocratie territoriale qui se tiendront les 4 et 5 octobre au Sénat.

Outre la disparition du Conseiller Territoiral, à priori pleuré par aucun élu présent, tant cette décision absurde démontrait une méconnaissance totale des besoins de cohésion du terrain et de l’action quotidienne de ces deux collectivités, l’urgence  pour beaucoup d’élus présents est celle d’être en capacité de trouver de l’argent à emprunter, et devant l’état atone du marché financier, l’intérêt d’une banque publique d’investissement, permettant de limiter les conséquences négatives de « Bâle 3 » apparait comme une évidence …

 

Les 10 propositions de l’APVF

A l’issue de ces 2 journées, les élus réunis ont votéà l’unanimité  une résolution finale, qui regroupe 10 propositions pour réussir une nouvelle phase de la décentralisation, contractuelle, sereine et respectueuse de chacun …

  • Clarifier la répartition des compétences au sein d’une « Conférence Territoriale » qui regrouperait les représentants des différentes collectivités. Une des missions de cette instance serait d’aboutir à un Schéma régional d’intervention public, afin de déterminer le qui faitquoi, comment, où et combien …
  • Inscrire l’évolution des concours financiers de l’etat dans un cadre stable et juste, intégrant notamment une clause de bonne fortune (inflation, reprise de la croissance)
  • Créer un Haut Conseil des Territoires. Aucune réelle instance de dialogue n’existe à l’heure actuelle entre l’Etat et les collectivités. La Conférence Nationale des exécutifs, si peu utilisés par l’ancien gouvernement, a vécu. Il faut désormais mettre en place une structure pérenne, avec des règles formelles de fonctionnement.
  • Réduire le poids des normes dans les budgets. Soit l’Etat assure la compensation financière des conséquences des normes qu’il exige, soit il tient compte dans les calendriers imposés des ressources budgétaires déclinantes des collectivités  et de la faisabilité d’appliquer concrètement ces normes
  • Mettre en place des outils de concertation sur l’avenir des services publics. Les restructurations engagées ont été faites jusqu’à présent sans l’ombre d’une concertation avec les élus relatives aux conséquences de ces décisions.
  • Boucler dans la concertation, la réforme de la carte intercommunale (Schéma Départementaux de Coopération Intercommunale), dans certains départements la transparence n’a pas été de mise et laisse certains élus amers devant de petits calculs politiciens, y compris en Seine et Marne où cette carte ne fait pas l’unanimité
  • Accroitre l’autonomie fiscale des départements et des régions qui n’en disposent plus
  • Améliorer la réforme de la péréquation. La mise en place du Fonds de péréquation des ressources intercommunales et communales monte en puissance, le système actuel a révélé des anomalies qui remettent en cause le bien fondé de cette décision (communes pauvres membres d’une communauté riche devant s’acquitter de ce prélèvement, des communes riches d’agglomérations pauvres se voyant dotés de nouvelles enveloppes financières …)
  • Moderniser les conditions d’exercice des mandats locaux. La prochaine limitation de cumul des mandats, attendu par beaucoup de citoyens, doit s’accompagner d’une réforme sur le statut de l’élu local, notamment des petites villes.
  • Défendre une politique européenne de cohésion en simplifiant les procédures d’accés aux fonds européens …

Notre contribution à la démarche « éco quartier »

ancre-de-lune.jpgCe blog suit la progression de l’éco quartier de l’Ancre de lune (voir note précédente) dont nous vous rendons régulièrement compte. Nous en sommes désormais à l’analyse des propositions des quatre sociétés d’aménagement qui ont postulé et d’ici quelques semaines le nom de l’aménageur sélectionné sera connu, nous aurons l’occasion d’y revenir d’ici là …

Pour nous, un éco quartier se doit de respecter une exigence absolue : limiter les émissions de Gaz à Effet de Serre, tant au niveau du bâti, des mobilités, que des usages de ses habitants ou usagers, mais doit également apporter des réponses concrètes aux besoins sociaux du territoire.
Il faut souligner que tout quartier est par nature multidimensionnel : espace géographique connecté à des proximités territoriales, espace social, culturel, historique ou économique, mais qu’il constitue surtout un espace vécu, la dimension des usages revêt donc une importance essentielle !

Ce serait une grave erreur de considérer un éco quartier comme un « objet » figé ou duplicable à l’infini. Pour privilégier la voie de la sobriété énergétique (tant au niveau du bâti, des mobilités que des usages), il se doit d’intégrer le contexte environnant, les contraintes ou potentialités locales, le besoin d’adaptabilité de la ville, sa capacité à respirer, évoluer, fonctionner et se régénérer (métabolisme urbain), ce qui impose de ne pas le réduire à une simple opération urbaine et à ne pas faire abstraction de sa dimension sociale qui en constitue par nature le socle incontournable.

Une des finalités assigné à  l’Ancre de lune depuis son origine, est de « rétro agir» sur son territoire, si ce projet  constitue un lieu de diffusion et d’innovation, tant sociale qu’environnementale, il n’est surtout pas un périmètre d’exception.
L’Ancre de lune Notre éco doit essaimer les ferments de la Ville Durable, tant ce morceau de ville ne peut être isolé ou déconnecté du territoire dans lequel il se développe. C’est avec cette volonté que le site internet de l’Ancre de lune inauguré en juillet dernier a été conçu : cette « vitrine » présentant les particularités de la démarche initiée, joue le rôle également d’une « boite noire » informant acteurs ou habitants de l’évolution de cette aventure collective et constitue une banque de ressources qui permet de partager les avancées ou innovations expérimentées.

Le travail réalisé depuis le lancement de l’initiative, l’originalité de la démarche initiée qui repose sur  une expertise plurielle et pluri disciplinaire, grâce au réseau de partenariats constitué, et intégre acteurs  et habitants, a non seulement intéressé la Région, mais également le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie.
Trilport est un des 14 sites nationaux sélectionnés pour tester le futur label Eco Quartier,  et le Bureau de l’aménagement opérationnel durable (AD4) du Ministère, pilote national de la démarche éco quartier  lui a consacré sa dernière lettre mensuelle !

Il nous a semblé important que l’énergie dépensée, le travail capitalisé, les innovations expérimentées et progrès réalisés essaiment, tant ils constituent des pratiques urbaines dignes d’intérêt, innovantes, respectueuses des hommes, de la biodiversité et de l’environnement.
C’est une des raisons qui nous a mené avec des partenaires tel le CAUE 77 ou le CETE Ile de France a mené une réflexion collective qui a aboutit à l’élaboration du « référentiel durable » de l’Ancre de lune (disponible sur le site en téléchargement), réflexion intégrant la nécessité de se positionner sur différentes temporalités, dont celle du temps long, ce qui passe nécessairement par une pérennisation des usages, tant cette démarche particulière se doit de proposer aux habitants ou usagers des perspectives afin de leur permettre de se projeter dans un futur proche, est de devenir ainsi un véritable espace de projet. 

Mais un référentiel durable, pourquoi faire ?

 

 

 
 
Pour mener à bon port ce projet il est indispensable que chaque acteur impliqué soit en capacité de se situer dans la démarche initiée (temps, espace, domaines d’action), intègre ses spécificités ou particularités et dispose des informations et éléments pertinents lui permettant d’agir en cohérence avec le projet politique initié.
 
Vu le mode de gouvernance mis en place, collaboratif et dynamique, la nécessité de dégager les fondamentaux et invariants de la démarche (son « ADN »), d’assimiler principes fondateurs, méthode de travail engagées, ou logiques de fonctionnement s’est rapidement imposée.
La mise en œuvre d’un outil, méthodologique et pédagogique, est apparue essentielle pour mener une démarche collective « partagée », respectant les ambitions poursuivies, les niveaux d’exigence attendus, tout en menant un processus itératif favorisant le pilotage et la gouvernance de l’éco quartier. 
 
La mise en place et le pilotage d’un éco quartier, nécessitent réactivité, adaptabilité, et sens de l’anticipation. Il est indispensable pour ce faire, que ce « morceau de ville et de vie » s’intègre dans une stratégie globale qui aille au delà de ses simples limites, afin de pouvoir être en cohérence et en résonance avec le développement du territoire et que l’évaluation en continue soit un impératif absolu de la gouvernance.
Autant d’impératifs qui ont incité les décideurs à privilégier l’élaboration d’un référentiel, plutôt que celui d’un livret de « bonnes pratiques» ou d’une « charte de l’éco quartier ». Notre volonté étant de placer au cœur du projet, les logiques de «process» et de gouvernance. Afin de faciliter l’appropriation de la démarche, l’appréhension des exigences et des objectifs poursuivis, et permettre à chaque acteur de se repérer en toute connaissance de cause dans la stratégie globale engagée, le référentiel a été bâti selon des principes clairs : aller du général au particulier, du conceptuel au concret.
 
Autre utilité de cette réflexion : constituer au  moment du choix de partenaires clés, tel l’aménageur de la ZAC support de l’éco quartier, un outil utile favorisant l’analyse des candidatures grâce à une grille de lecture innovante et sélective, respectant pleinement les objectifs transversaux et globaux de la ville durable.
 
 

Présentation du référentiel durable

 
Pour plus de commodités et de cohérence, le référentiel a été divisé en trois volets complémentaires, correspondant chacun à une phase clé : 
 
Le document cadre
Véritable « ADN » de la réflexion, il rappelle fondamentaux du projet, origines, développement … Il présente les particularités de la gouvernance choisie et les priorités qui ont guidé la démarche. De portée générale, il situe l’importance et la priorité des enjeux auxquels doit  répondre l’éco quartier, qu’ils soient globaux et d’ordre environnemental ou sociétal, ou simplement locaux.
 
Le document stratégique
Prolongement naturel du document cadre, il aborde concrètement chaque thématique, rappelle contexte et enjeux, souligne les ambitions poursuivies et le niveau d’exigence attendu. Il fixe les grandes lignes de la stratégie et du plan d’action à mettre en place, souligne les moyens mis en œuvre ou engagés, aborde le mode opératoire des procédures d’évaluation favorisant le pilotage de la démarche : indicateurs de suivi, d’évaluation, modalités d’inter action ou de rétroaction …
 
Le document opérationnel
Déclinaison localisée du plan d’action mis en œuvre, sera enrichi du dialogue constructif établi entre les équipes des différents acteurs impliqués (aménageur de la ZAC, bailleurs, association en responsabilité des jardins familiaux …).
 
 
Nous partageons cet outil méthodologiqueéférentiel, car il peut inspirer d’autres démarches sous d’autres cieux ou latitudes. Cependant il convient de distinguer les éléments qui peuvent être considéré comme des invariants, et à ce titre susceptibles sinon d’être reproductibles, du moins transposables de ceux liés à l’histoire particulière du projet ou au contexte local, que l’on peut considérer comme des «variables », et qu’il serait problématique de transposer sans précaution.
 
Un impératif absolu demeure cependant, chacun des acteurs qui fait le territoire doit garder en tête que la ville se doit d’être avant tout, désirable et désirée pour être acceptée et durable.
 
C’est ce que nous recherchons avec l’Ancre de lune, c’est dire l’ambition du projet.
 
 

14 juillet 2012, sous le signe de l’unité nationale


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Une célébration marquée de ce coté ci du pays, son coté « nord », par une météo capricieuse. Notons avec plaisir cependant que la pluie a respecté une trêve bienvenue à Paris (pas d’effet « rain man » ce coup ci) et Trilport durant les cérémonies, ce qu’ont apprécié tous les participants à ces festivités.

Un 14 juillet particulier intervenant après une année électorale marquée de deux élections nationales majeures qui ont divisé les français, arrivant à point nommé pour permettre à chacun de se réunir autour de valeurs communes dépassant les clivages politiques.

Signalons que la volonté d’unité nationale est à l’origine de cette célébration républicaine, puisque la toute première cérémonie remonte à 1790, année durant laquelle la Commune de Paris, sous l’impulsion de Lafayette (illustration), invite les représentants des fédérations venant de toutes les provinces du pays, un 14 juillet pour célébrer la prise de la Bastille un an auparavant, et de défiler sur le Champ de Mars devant le roi. L’intention à l’époque de « refonder l’unité nationale » et de réconcilier les français paraît louable, mais chacun sait ce qu’il advint par la suite.

Le désordre tumultueux que va connaître ensuite le pays fait rapidement tomber dans l’oubli cette célébration, qui n’est reprise qu’en 1880, sous la IIIe République. Là encore, il s’agit de réconcilier le pays avec lui même, après les terribles ravages de la Commune et ses 30 000 morts, véritable et dramatique guerre civile. Du coup, on ne lésine pas sur les symboles républicains : La Marseillaise devient hymne officiel et le 14 juillet fête nationale, mais en fait c’est 1790 que l’on célèbre, la fête de la Fédération, et non la prise de la Bastille de 1789, du fait du sang versé lors de cette journée plus sanglante qu’il n’y semble.

 

Mais pourquoi un tel souci d’unité nationale aujourd’hui ?


 

 

 

Si la France et les Français ont besoin aujourd’hui de se retrouver, c’est bien pour relever ensemble, les défis qui s’annoncent et s’amoncèlent, la France étant plus forte rassemblée que divisée.

Cette célébration du 14 juillet arrive à point nommé, comme un moment de respiration citoyenne, précieux et intemporel, témoin de l’attachement commun de générations successives de français aux valeurs qui, au fil de l’histoire, ont forgé non seulement notre République, mais essaimé partout sur la planète, des graines de France, patrie des lumières et  de la liberté et des droits de l’homme, qui depuis ont fleurit sur tous les continents.

Ce que représente ce pays dépasse effectivement la seule question de la nationalité, car au delà d’une carte d’identité, il y a surtout une citoyenneté, faite de droits mais aussi de devoirs.

C’est par ce que ce pays est une terre d’accueil qu’il est devenue la France, mais c’est également parce que nos compatriotes respectent des valeurs communes, quelque soit leur race, leur couleur de peau, leur origine, leur statut social, leur confession, ou leurs idées politiques qu’ils sont des citoyens français d’abord et avant tout. La question n’est pas celle de la nationalité, mais bien de la citoyenneté et du respect : d’autrui, du pays, du maillot pour les sportifs, des valeurs surtout, car c’est bien la France de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité que nous célébrons chaque 14 juillet, depuis 1790.

Sur le fronton de chaque Mairie, trois simples mots nous rappellent d’ou nous venons, qui nous sommes et où nous allons … Liberté, égalité, fraternité … Des valeurs qui prennent encore plus de sens lorsque les temps sont durs; à défaut d’être absolument frère, restons du moins solidaires devant l’adversité.

Certes, l’état de la planète inspire inquiétude, le temps est à l’orage sinon à la pluie,  les infos à la télé font plus grimacer que sourire, l’époque est rude, surtout lorsque l’on pense à des pays subissant des conflits ou aux ouvriers d’Aulnaye sous Bois ! Nous attendons tous le retour de lendemains qui chantent …

Chacun à notre place, nous pouvons et devons contribuer, à ce que ce pays, pour qui des générations de nos parents et grands parents, toutes couleurs de peaux et origines confondues, ont versé leur sueur, quelque fois leur sang ou même sacrifié leur vie, sorte d’une crise qui ne constitue en fait qu’une épreuve de plus, excusez ce relativisme mais depuis 1790, ce pays, on peut dire qu’il en a vu, combien de guerres, de catastrophes naturelles, d’épidémies, de famines a t’il surmonté ? 

Pour se sortir d’une telle situation, le pays doit revêtir de nouveau le bleu de chauffe (le bleu France ?) et conquérir de nouvelles Bastilles, histoire de remettre les pendules à l’heure et la France dans les rails… Encore faut il que les français se réconcilient avec eux mêmes afin de redonner à leurs enfants foi dans l’avenir.

Nous devons impérativement retrouver des perspectives de monde meilleur et un projet de société pour avancer de nouveau mais nous n’y arriverons que rassemblés …

Décidemment, ce 14 juillet est un moment d’unité nationale, rare, à savourer sans modération.

 

L’Ancre de lune lève l’ancre …

mini-pres-referentiel-4-j2m.jpgL’éco quartier de l’Ancre de lune lève l’ancre, ou du moins il commence à se dévoiler avec le lancement de son site internet : www.lancredelune.fr.

Nous avons organisé à l’occasion du lancement du site internet de l’éco quartier, un moment de convivialité afin de remercier les partenaires qui nous accompagnent depuis le début de notre projet, dans ce que nous pouvons désormais appeler une véritable aventure.
Nous avons également profité de l’occasion pour présenter dans le même temps le «référentiel durable » élaboré avec la collaboration étroite du CAUE 77 et du CETE Ile de France, sur lequel nous aurons l’occasion de revenir tant ce travail mérite qu’on s’y intéresse. Etait également convié à cette manifestation, 
les quatre aménageurs ayant postulé à l’appel d’offres afin de leur présenter en avant première l’ambition d’un projet, quelque peu hors norme.

Avant d’être un simple projet d’aménagement urbain, l’Ancre de lune est une aventure humaine au service du lien social de proximité, qui témoigne d’une prise de conscience collective de la responsabilité de l’homme envers son environnement mais aussi envers son territoire et les besoins qu’il abrite. Notre volonté est de faire de ce morceau de ville et de vie, non un territoire d’exception, mais une terre de diffusion et de partage, ayant la capacité non seulement de rétroagir sur la ville, mais qui soit « en résonnance » avec son, ou plutôt ses territoires.

Remarque préalable, cette aventure ne peut être que collective et partagée, tant la réalité du terrain impose toute sa complexité. Une ville ne peut être considérée comme un objet fini, mais résulte d’une alchimie mêlant histoire, géographie, morphologie urbaine, environnement naturel ou culturel,  politique (grande ou petite), habitudes et usages … Tout s’entremêle et interagit …

Par essence, un quartier est un condensé de vie, collective et sociale, qui respire, se développe, évolue, mute, se régénère, et obéit aux règles complexes d’un véritable  «métabolisme urbain». Un quartier est également par nature multidimensionnel : espace géographique, culturel, historique, économique, mais surtout, espace vécu et lié ou relié (connecté ?) à des réseaux de proximité, qu’elles soient sociales ou spatiales.*
Il doit pour exister encore demain, proposer de véritables perspectives à ses habitants afin de leur permettre de se projeter dans un futur proche et de devenir ainsi un véritable espace de projet.

Par définition, un éco quartier ne peut être considéré comme un objet figé, s’il privilégie la voie de la sobriété énergétique, que ce soit  au niveau du bâti, des mobilités ou de ses usages, il doit également intégrer le besoin d’adaptabilité de la ville et faciliter ainsi sa capacité à « respirer », fonctionner ou se régénérer; ce qui impose de ne pas faire abstraction de ses dimensions humaine et sociale qui en constituent par nature le socle incontournable.

C’est tout cela que nous voulons restituer, avec le site lancredelune.Fr et actualisé au fil du temps qui file …


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Pourquoi avoir pris tant de temps depuis 2009 ?

Entre l’idée de créer cet éco quartier (2007), sa formalisation publique (lors des élections municipales de 2008), et le succès à l’appel à projet régional (2009) des « Nouveaux Quartiers Urbains », ce projet a considérablement évolué, notamment au niveau de ses ambitions, qu’elles soient environnementales, sociales mais également méthodologiques.
Cela a pu être possible, grâce au soutien financier de la Régionau titre des «Nouveaux Quartiers Urbains » dont la ville de Trilport est lauréat de l’appel à projets. Cette aide nous a permis de mener une véritable démarche pluridisciplinaire et collaborative, en fédérant des expertises multiples, ce qui nous a permis de bousculer et décloisonner les schémas traditionnels qui jusque là prévalaient.

Conscients de la problématique rencontrée, mais aussi de l’opportunité de conduire sur ce site clé une opération de rénovation urbaine pouvant devenir une référence et être utile à leur territoire, les élus ont décidé d’en faire non le projet d’un aménageur quelconque, mais bien celui d’une ville et d’un territoire, en privilégiant une démarche partagée et collective et en définissant en amont,  un projet social et environnemental ambitieux autour de cet éco quartier.
La place prise dés l’origine par le politique, initiateur et porteur de la démarche, a permis de mettre en place bien avant le choix de l’amenageur des structures de gouvernance, et de fédérer une équipe pluridisciplinaire composée d’acteurs du terrain, de techniciens et de partenaires institutionnels représentatifs du territoire, dont l’apport collectif a permis de faire évoluer en profondeur le projet initial, et ce, bien avant le choix de l’aménageur.

Autre caractéristique forte, l’importance donnée à la problématique de la cohésion sociale et intergénérationnelle comme à la volonté politique de privilégier une approche globale mêlant urbanisme, environnement, lien social. Ce qui a favorisé l’émergence d’une démarche collective et partagée bénéficiant des approches et points de vue de chacun des différents partenaires, et permettant d’obtenir ainsi une vision plus complète des contraintes et potentiels du site, ce qui a permis d’appréhender toute la problématique urbaine du territoire, ses besoins, les fonctions inhérentes au quartier et les potentialités à réveiller.

L’ancre de lune présente la particularité de concentrer sur ses six sites, à peu près l’essentiel des thématiques liées à la limitation des émissions de GES, à la cohésion sociale, au renouvellement urbain, à la ville et son extension, mais aussi paradoxalement et en contrepoint au devenir des espaces ouverts.

C’est dire que les enseignements tirés de l’expérience menée, les innovations méthodologiques, environnementales ou sociales expérimentées, les difficultés et les freins rencontrés ou au contraire les synergies potentielles à créer ou les leviers à activer peuvent intéresser au delà su seul périmètre de cet éco quartier.

Mais l’urbanisme n’est il pas l’art de dépasser sa parcelle ?


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L’énergie des « Djeunes » créateurs …

261154_246556832126513_2694231_n.jpgCe week end à Trilport, les jeunes créateurs étaient à l’honneur, avec la 6eme édition du « JE.T.T » (ou JEunes Talents de Trilport). Une manifestation qui a trouvé sa juste place et suscite beaucoup d’intérêt auprès des créateurs locaux comme de ses visiteurs. Un succès contagieux, cette formule s’étant depuis déclinées en d’autres lieux, ce dont il faut se réjouir, la culture n’ayant pas de frontière.

Le concept initial est des plus simple : offrir un espace d’exposition à de jeunes créateurs et mettre en valeur un parrain, artiste confirmé dans sa pratique et impliqué sur le territoire. Une 6eme édition qui atteint cette année une nouvelle dimension, avec la réalisation d’une grande fresque et l’organisation d’un concert ouvert aux groupes locaux de musique rock.

Le potentiel créatif de ces jeunes talents (graphistes, vidéastes, musiciens) s’est exprimé avec force, quelque soit les techniques employées, ou la démarche artistique initiée.

Le parrain de l’édition 2012 est pour la première fois un dessinateur et auteur de BD, Albert qui rejoint le cortège des parrains des éditions précédentes : Vera DORRER, Caroline PINET, François THION, Yves BELIN, Yann MATTHIAS. La bande dessinée, véritable art majeur, vecteur d‘émotion, d’esthétisme, de chaleur humaine mais aussi de dérision a passionné les nombreux visiteurs, interpellés par les oeuvres présentées.

Si ce territoire est riche de son patrimoine naturel et historique, il l’est aussi et surtout du potentiel créatif de ses nombreux habitants, notamment de ses jeunes, qu’il suffit de dévoiler pour qu’il s’épanouisse ou se révèle, c’est une des grandes qualités de tels évènements …

Et que ce soit en graphisme ou en musique, car il est bon de revenir sur les jeunes talents invités pour cette édition … 

 

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Le groupe CAN … Un régal !!!

 

Deux moteurs animent les jeunes créateurs : une liberté artistique assumée ce qui est visible dans leurs choix, mais également une énergie doublée d’une fraicheur réconfortante.

Au visiteur de se faire bousculer, par les sens, les émotions afin de  s’ouvrir à la beauté, à la poésie, au rêve  et quelquefois même à l’éphémère … Signe fort, la création sur le mur d’enceinte de la Villa Bia d’une fresque conçue et réalisée par Jeode, graphiste et taggeur, ancien du JETT, inspirée du monde du Petit Prince mais aussi de l’histoire du lieu …

Si les voies artistiques des uns et des autres diffèrent (dessin, peinture, graphe, photo, sculpture, vidéo) selon leurs parcours, choix, itinéraires ou rencontres, l’énergie créatrice est  au rendez vous et c’est ce qui importe …  C’est elle qui incite les élus à accompagner depuis son origine cette manifestation.

A Trilport, le mot cultures s’écrit au pluriel tant l’art est surtout une formidable main tendue vers l’autre, vers tous les autres … L’expo et le concert constituent une porte ouverte qui invite aux voyages (qui chacun le sait forme toutes les jeunesses), grâce aux différentes pratiques artistiques réunies en ce lieu et convergant vers une confluence commune : partager des émotions … 

Ce territoire a besoin d’engagement, d’énergie positive, de passion, de créativité, afin de créer les nouvelles perspectives dont nous avons tant besoin aujourd’hui et demain.
Le potentiel,est bien présent, à nous d’allumer et entretenir cette flamme créatrice qui illumine les mirettes des créateurs et de leur visiteurs et  constitue une magnifique aventure humaine et culturelle 

 

Ressources 

 Voyage improbable : Site internet de l’évènement

6 ans déjà que l’exposition “Jeune Talents Trilport“ a pris naissance dans la salle Saint-Exupéry; elle qui ne devait être organisée qu’une seule fois en 2007 pour l’action professionnelle d’une étudiante en BTS Tourisme, la voilà 6 ans après accueillant toujours plus d’artistes aux compétences variées (peintres, sculpteurs, photographes, cinéastes…) de 15 à 30 ans et aux univers des plus atypiques, mystérieux, envoûtants et parfaitement mis en valeur grâce à leur scénographie.

 

L’expo

Albert ( Parrain )
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Marion Abadie

Christophe Alzetto ( Invité )
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Roxane Campoy
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Tiffany Chalon

Douche Damien
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Virginie Douine

JEODE
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Juliette Lopes
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Marine Lopes
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Caroline Morain

Tau-Ceti
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Le Concert

Organisé avec le partenariat de l’association  » l’oreille en ballade » pour la partie programmation, son, éclairage, le concert du 23 juin a accueilli 4 groupes :

NORTHERN LIGHTS -Reprise de chansons Pop/Rock

THE JONBORROWS -Créations Blues/Pop/Rock

C.A.N – Créations Pop/Roots/Rock

Mention toute spéciale pour ce groupe composé de Trilportais et de voisins directs qui a une pêche et une fraicheur incroyable servie par un indéniable talent

TWO THE WEST -Créations Pop/Rock

 

 

Lendemain d’élections

libe_2.jpgNe boudons pas notre plaisir, les élections législatives en apportant la majorité dont avait besoin le gouvernement de Jean Marc Ayraud pour poursuivre son aventure, représente une belle victoire pour la gauche qui dispose,c’est une première dans l’histoire du pays, de la majorité dans les deux assemblées.

Sa responsabilité, face aux enjeux que le pays doit relever, est entière désormais. De la qualité des réponses concrètes qu’apportera le gouvernement et de la capacité de François Hollande à proposer de nouvelles perspectives permettant au pays de rebondir dépend le présent de chacun et l’avenir des prochaines générations.
Si la machine France n’est pas cassée après les innombrables coups de boutoir reçus ces dernières années, chacun s’accorde à reconnaitre qu’elle est du moins bien grippée.

Nous reviendrons, au fil des décisions et des mesures prises, sur les différents chantiers lancés par Jean Marc Ayraud. Stratégiques ils exigeront de nos responsables lucidité, sens des responsabilités, courage, esprit d’écoute, d’ouverture et de dialogue, mais également énergie, ténacité et pédagogie. Le contexte économique et social demeure trés préoccupant et le chemin de crête est n’en doutons pas étroit.

Ce scrutin n’a pas été non plus sans enseignement, tant au niveau national que local. La déconvenue rencontrée tant à droite qu’à gauche par des candidats imposés par le sommet à la base, et l’effet «bottom up» qui s’en est suivi, doit faire réfléchir les dirigeants de nos organisations politiques.
Rien ne sera plus comme avant, Guéant, Royal, Mérieux l’ont appris notamment à leurs dépens. Les appareils ne peuvent plus ignorer impunément le vote et l’adhésion des militants ou sympathisants locaux dans un scrutin dont l’issue dépend justement d’un territoire au périmètre précis. L’introduction d’une dose de proportionnelle pourrait éviter la multiplication de ces «petits drames» qui ne laissent personne indemne et grèvent la capacité militante. Trop souvent les états majors privilégient au temps passé, à la passion, au dévouement à la chose publique et à l’implication des hommes et femmes de terrain, des stratégies individuelles d’apparetchik(e)s le plus souvent parisiens. 

Le scrutin actuel a vécu, personnellement je ne le regretterais pas. Il n’est ni logique, ni sain pour une démocratie qu’un mouvement politique qui représente plus de 15% des votes soit absent de l’hémicycle, et dans le même ordre d’idée, les  voix de François Bayrou et de Jean Luc Mélenchon manqueront à l’assemblée nationale; j’étais de ces  socialistes qui espérait un geste en leur direction de mon mouvement politique. L’institution d’une dose de proportionnelle permettra de remédier à ces problèmes, le scrutin municipal est sur ce sujet une piste intéressante à suivre.

L’heure est désormais aux grandes manoeuvres que ce soit à Droite, au centre ou à gauche au niveau national et bien évidemment local …

 

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Aprés ces deux scrutins, les héros sont fatigués, la capacité militante a ses limites et le niveau record de l’abstention des législatives démontre la lassitude des citoyens. Les états majors ayant terminé la dernière ligne droite, ils peuvent désormais passer à l’étape suivanten celle des additions et des factures à régler et préparer l’aprés élection.

La droite est placée face à ses responsabilités mais aussi à ses vieux démons. Le « Ni Ni » prôné par les leaders de l’UMP pourrait fort constituer le prélude à un renversement d’alliance qui pour des gaullistes s’apparenterait à une vraie trahison. Le débat entre François Fillon et Jean François Copé, est peut être plus qu’une affaire de leadership et pourrait s’élargir également aux « valeurs » et alliances à privilégier. Les derniers résultats électoraux devraient cependant faire réfléchir les tenants d’une droite extrémiste, tant il y a du rififi avec les électeurs, les dernières législatives l’ont démontré. Une campagne trop à droite, n’est peut être pas si adroite que certains élu(e)s (tels Nadine Morano, Valérie Rosso Debord, ou Claude Guéant …) pouvaient l’escompter, vu les résultats obtenus à l’échelon local.

L’extrême droite est également en réfection. Si le FN change de nom à l’automne, c’est notamment pour mettre en place les conditions qui permettront de rendre possible la coalition dont rêvent les représentants de la droite populaire, courant conservateur s’il en est de l’UMP, mais ce  mouvement politique résisterait il à un tel scénario  ? Ne doutons pas que des passerelles existent cependant …

Pour le centre l’heure de vérité a également sonné, ses responsables auront ils la volonté et le courage de s’affranchir du joug de l’UMP ? Des couleuvres on peut dire qu’ils en ont avalé lors de ce quinquennat, démontrant des facultés de digestion jusque là insoupçonnées. La campagne présidentielle de Sarkozy a été sur ce point édifiante, surtout lors du deuxième tour. Gageons que le changement de scrutin permettra de dégager un nouvel espace pour un courant de pensée, utile au pays, qui depuis 2007 est aux abonnés absents, à part François Bayrou.

Le Front de Gauche attend patiemment les mesures qu’il pressent impopulaires que ne manquera pas de prendre le gouvernement de Jean Marc Ayraud vu la situation du pays. Jean Luc Mélenchon lors des présidentielles a surfé sur cette vague, l’a flatté, l’a encouragé. Le vote protestataire constituait bien un de ces objectifs, le refus des communistes de participer au gouvernement est sur ce point significatif. Le scénario à la grecque fait cependant réfléchir du coté des électeurs de gauche, à ce gouvernement de ne pas les décevoir. 

Car tout dépendra en fait de la qualité du travail de Jean Marc Ayraud et de François Hollande, de leur courage politique, de l’exemplarité et de l’honneteté de leur engagement républicain et de leur sens de l’écoute et du dialogue. Il leur faut gouverner juste mais surtout efficace.

En Seine et Marne, si la Droite a limité considérablement les dégâts, elle le doit surtout au découpage électoral effectué par Alain Marleix, un vrai travail d’orfèvre. Elle détenait jusque là les 9 sièges de députés du département et en compte désormais 7 contre 4 à la gauche.
Sur la base des résultats de ce second tour, on peut estimer à deux sièges le gain pour l’UMP « grâce » au découpage. Il aurait fallu une mobilisation similaire à celle des présidentielles pour bousculer la donne, et espérer 6 sièges pour la gauche.

Quand à Jean François Copé, peu de suspens en fait, malgré une dramatisation médiatique travaillée, tant sa circonscription était taillée sur mesure. L’objectif pour la gauche était double : éviter que le Secrétaire Général de l’UMP ne s’impose au premier tour, figurer au second tour. Objectif atteint, la candidate verte soutenue par le PS comptabilise plus de 40%., dans des conditions de mobilisation difficiles vu les différents épisodes portant sur la désignation de la candidate écologiste ; l’unique incertitude reposait en fait sur le score du Front national.

Voilà … aprés prés de six mois de débats électoraux, les urnes ont enfin rendu leur verdict et le travail de reconstruction peut commencer, un peu partout de gauche à droite, comme chacun a pu le peut voir, mais aussi également au plus haut sommet de l’Etat.