Primaires : le(s) lièvre(s) et la tortue …

 

photo_1273038319277-1-0.jpg« J’ai longuement réfléchi et beaucoup consulté. Le moment est venu d’avancer dans la clarté et la simplicité : ma réponse est la suivante »,

Je ne suis pour l’instant pas candidat aux primaires organisées par le Parti Socialiste.
Plusieurs raisons expliquent une décision, somme toute  assez logique :

J’ai conscience que le moment n’est pas encore venu. Les textes votées par les militants sont clairs sur les échéances, cette question, importante au demeurant, se posera réellement aux uns et aux autres au printemps. L’important pour l’heure est de bien préparer la campagne des cantonales, qui si elles sont bien menées, peuvent amener le Sénat à basculer à gauche, ce qui constituerait une véritable première dans la vie parlementaire française.

L’autre point, central, est de savoir si une éventuelle candidature de ma personne constituerait une réelle opportunité pour le pays et une véritable valeur ajoutée pour les idées et les valeurs que je défend. Je n’en suis pour l’heure pas tout à fait certain, c’est dire  …

Enfin, autre élément à prendre en considération, l’arrivée possible d’une nouvelle candidature, attendue celle là, et que moi même je souhaite, l’ayant défendue par le passé et qui prend aujourd’hui une nouvelle  ampleur dans le pays …

 

Au delà de la plaisanterie de ce propos liminaire, je tiens à rassurer au plus vite les lecteurs réguliers de ce blog,  je suis on ne peut plus conscient de ne pas avoir le niveau du job, tout en pressentant également ne pas être le seul dans ce cas de figure, mais cela est une autre histoire …

Ne nous y trompons pas, l’élection présidentielle de 2012 sera pour la gauche une séquence délicate à mener et risque de se révéler cruciale non seulement pour notre pays mais également pour une Europe dramatiquement en panne aujourd’hui, selon le(la) candidat(e) qui l’emportera.

Chacun connaît l’état actuel du pays, tant budgétaire que social et ses fractures, toujours plus nombreuses …
Après plus d’une décennie de gestion d’une droite qui a eu en main absolument toutes les manettes à sa disposition pour mener sa politique, et qui ne peut contester qu’il s’agit bien de son bilan, beaucoup pressentent que les semaines qui suivront l’élection présidentielle ne seront pas une douce sinécure, loin s’en faut …

Il est nécessaire et vital de rassembler le pays, et de renforcer la cohésion sociale plutôt qu’exacerber les clivages, de stopper la casse délibérée de notre modèle social, qu’il faudra cependant renouveler et regénérer, de rétablir enfin  l’état de droit, de renforcer la décentralisation, de lancer une politique européenne et étrangère audacieuse et innovante, de mettre en place les infrastructures qui permettront à notre économie et à nos concitoyens de connaitre des lendemains meilleurs … Je pense notamment aux mobilités, à l’accessibilité (dont  le Très Haut débit …), à l’économie verte mais également et surtout aux investissements immatériels que sont  l’enseignement, la connaissance, la recherche, la culture et la cohésion sociale, autant de valeur ajoutée pour la vitalité économique, culturelle et sociale du pays.

Il faut absolument redonner de l’espérance et des perspectives, notamment aux plus fragilisés par la crise sociale, il est grand temps de tirer enfin par le haut le débat politique ! Cette élection présidentielle constitue un véritable enjeu de société.

Force est de constater qu’au regard de ce constat brutal, froid, implacable, mais malheureusement proche de la triste réalité, peu de personnes ont le profil et la carrure du job.
Ce n’est faire injure à quiconque ou lui manquer de respect que de le constater … Plus que jamais, nous devons  avoir « the rigt man (or woman) at the rigth place », dont acte …

 

Concernant, cette « course aux primaires », qui fait vibrer les journalistes et tant phantasmer la droite,  quelques remarques aux actuels ou futurs « compétiteurs » …. Il leur faudra :

– éviter la boite à claques et la course aux égos, qui n’a pas lieu d’être au regard de l’attente du pays et de la détresse traversée par trop de nos concitoyens. Le « pourquoi pas moi » peut effectivement donner des résultats assez pittoresques, pour ne pas dire pitoyables,

– Se garder de toute diatribe ou attaque personnelle malvenue, qui aurait pour seule conséquence d’affaiblir son camp, en gardant bien en tête que pour l’emporter nous devrons être non seulement unis mais également réunir autour de nous …

Terminons sur un brin de malice.
Rappelons qu’Esope, qui s’il n ‘était pas beau avait un grand sens du relativisme et de l’humour. Il a inspiré à Jean de La Fontaine de nombreuses fables dont une fameuse qui commence par un vers trés approprié à la situation actuelle  …

 

« Rien ne sert de courir; il faut partir à point … »

 

 

Pour lire les deux fables de Jean de La Fontaine et Esope, cliquez

 

 

 

Le lièvre et la tortue

Jean de la Fontaine

 

Rien ne sert de courir; il faut partir à point :

Le lièvre et la tortue en sont un témoignage.

«Gageons, dit celle-ci, que vous n’atteindrez point

Sitôt que moi ce but. – Sitôt? Êtes-vous sage ?

            Repartit l’animal léger :

            Ma commère, il vous faut purger

            Avec quatre grains d’ellébore.)

            – Sage ou non, je parie encore. »

            Ainsi fut fait; et de tous deux

            On mit près du but les enjeux :

            Savoir quoi, ce n’est pas l’affaire,

            Ni de quel juge l’on convint.

Notre lièvre n’avait que quatre pas à faire,

J’entends de ceux qu’il fait lorsque, prêt d’être atteint,

Il s’éloigne des chiens, les renvoie aux calendes,

            Et leur fait arpenter les landes.

Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,

            Pour dormir et pour écouter

        D’où vient le vent, il laisse la tortue

            Aller son train de sénateur.

            Elle part, elle s’évertue,

            Elle se hâte avec lenteur.

Lui cependant méprise une telle victoire,

            Tient la gageure à peu de gloire,

            Croit qu’il y a de son honneur

        De partir tard. Il broute, il se repose,

            Il s’amuse à toute autre chose

        Qu’à la gageure. A la fin, quand il vit

Que l’autre touchait presque au bout de la carrière,

Il partit comme un trait; mais les élans qu’il fit

Furent vains : la tortue arriva la première.

« Eh bien! lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?

            De quoi vous sert votre vitesse ?

            Moi l’emporter! et que serait-ce

            Si vous portiez une maison ? »

 

 

La tortue et le lièvre

Esope


Le lièvre et la tortue allaient pour leur profit :

Qui croirait que le lièvre eût demeuré derrière ?

Cependant je ne sais comment cela ce fit ;

Mais enfin, la tortue arriva la première.

 

Le lièvre raillait un jour la tortue, et lui reprochait son extrême lenteur. Parions, lui dit celle-ci, que j’arriverai plutôt (i) que toi à cet arbre que tu vois planté au bout de ce champ. Une tortue défier un lièvre à la course ! reprit l’autre : allez, ma mie, la tête vous tourne. Avant que de me faire un défi si extravagant, il fallait considérer que je puis faire en quatre sauts plus de chemin que vous n’en feriez, vous, en quatre semaines. N’importe, reprit la tortue ; et cela dit, elle partit sans perde le moindre instant. Le lièvre, sans s’en mettre en peine, lui laissa prendre le devant, badine, s’amuse à broutter (ii) l’herbe, bien sûr, disait-il en lui-même, de regagner le temps qu’il perdait. Cependant la tortue avançait toujours. Comme l’autre la voit à deux doigts du terme, il s’élance et part comme un éclair ; mais il n’était plus temps, la tortue touchait au but. Quelque effort que fît le lièvre, il ne put arriver que le dernier, et perdit ainsi la gageure.

 

 

Deficits publics : faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages

 

1273752431.jpegCe n’est plus un scoop, le déficit public a explosé ces dernières années. Eric Woerth a beau occuper l’espace médiatique en se donnant l’image d’un gestionnaire sérieux et avisé, son action s’apparente plus à celle du pompier pyromane, qu’à celle d’un père la vertu.
C’est peu de dire que depuis qu’il est aux manettes, la dette publique a augmenté, les recettes de l’Etat ne représentant plus que 2/3 de ses dépenses (234 milliards sur 364 pour 2009).

La situation devient réellement problématique.

Quoiqu’en dise Nicolas Sarkozy, la crise n’explique et n’excuse pas tout concernant le poids des déficits successifs de ce gouvernement. Depuis 2002, chaque année notre stock de dettes augmente, régulièrement et singulièrement …

Pas la peine de sortir de l’ENA pour savoir que pour combler un déficit, deux actions sont possibles : réduire les dépenses, ou augmenter les recettes. Il est d’ailleurs préférable d’agir sur ces deux leviers à la fois; autre piste à ne pas négliger, la relance de l’économie,elle favorise l’augmentation des recettes comme la diminution des dépenses sociales.

Paradoxalement ce gouvernement a décidé de n’agir que sur la seule réduction des dépenses. Plus encore, dans un contexte budgétaire dégradé il a été jusqu’à réduire les recettes fiscales tout en augmentant ses déficits !

Position idéologique ? Certainement mais pas uniquement; rappelons, cela ne se dit pas assez, que ce cher M Woerth est également trésorier de l’UMP et grand argentier des campagnes présidentielles passé et future de Nicolas Sarkozy. Les divers cadeaux fiscaux accordées de manière très ciblées, ont été très bien accueillies par les « généreux donateurs » que le Ministre et le Président  reçoivent fréquemment dans l’optique du grand rendez vous de 2012, ceci explique peut être cela.
A  l’analyse, les mesures du gouvernement Fillon se révèlent non seulement injustes pour les français, préjudiciables au budget du pays mais risquent fort à moyen terme d’aggraver la reprise de la croissance du pays, nous y reviendrons.

Le bouclier fiscal est symptomatique de cette démarche. Selon le rapport du député UMP Gilles Carrez, il représente un manque à gagner pour l’Etat de 600 millions d’euros. «5% du total des foyers fiscaux qui ont fait jouer le bouclier ont reçu 74% des sommes reversées par le fisc», écrit il dans son rapport 2009, rappelons que 100 de ces privilégiés (patrimoine supérieur à 15 800 000 euros) ont touché un chèque moyen de 1,15 million d’euros (au total 1/3 du bouclier).

Le bouclier fiscal n’est cependant que la partie immergé d’une démarche plus globale : réforme de 2007 sur les droits de succession (3 % des plus riches), impôt de solidarité sur la fortune (ISF), baisse de la TVA sur la restauration, niches fiscales, loi Tepa (Travail, emploi, pouvoir d’achat) instaurant des exonérations coûteuses sur les heures supplémentaires.
Nombre de ces niches ou exonérations fiscales coutent non seulement extrèmement chers au pays, mais augmentent considérablement les injustices, se révèlant de plus souvent sans efficacité en terme d’emploi ou de croissance. Les choix politiques de l’actuelle majorité posent désormais un sacré problème à nos finances publiques, après le déficit budgétaire de 138 milliards d’euros en 2009, c’est un déficit supérieur (149 milliards ?) qui attend l’Etat cette année.

Plus grave encore, le gouvernement, avec la RGPP (révision générale des politiques publiques) a discrédité toute idée de réforme. Le simple fait de vouloir réformer est  assimilé désormais à une dégradation du service rendu, du fait d’une application strictement comptable, technocratique et qui vise à sacrifier le moyen et le long terme (éducation, infrastructures ) au court terme. Autre « mesure phare » de Nicolas Sarkozy, qui risque fort de déstabiliser la cohésion sociale et territoriale, le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux (« économie » de 500 millions d’euros par  année), appliquée sans discernement et sans aucune vision prospective (notamment au niveau de l’Education), elle dégrade une situation sociale déjà difficile et compromet l’avenir.

Pourtant, contrairement à ce que s’évertue à  argumenter Nicolas Sarkozy et Eric Woerth, une autre voie est possible.

Certes, il y a des économies à réaliser et qui le nierait, mais des recettes sont également à retrouver. L’addition des différentes niches,  pour certaines à l’efficacité toute relative, représente un montant quasi équivalent au déficit budgétaire, l’Etat se prive ainsi chaque année de milliards d’euros qui pourraient se révéler fort utile aujourd’hui …

Je vous propose un petit tour d’horizon de certaines niches  …

 

 

En premier lieu, il me paraît indispensable de faire tomber une idée reçue : le déficit public est statistiquement plutôt une vérité de droite (voir graphique) que de gauche, les chiffres parlent d’eux même …

 

 

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Rappelons que si de 1981 à 1993, le déficit était « anecdotique », il a augmenté considérablement sous Balladur (1993/1995) et Juppé (1995/1997), diminue sous  Jospin ( 1997-2002) puis s’est envolé sous Raffarin (2002-2004),  Villepin (2005-2007) et surtout Sarkozy-Fillon (2007- 2010) avec lesquels il atteint des montants inégalés. Conséquence, le poids de la dette devient un poste des dépenses de l’Etat, équivalent au budget de la Défense !

Cet état de fait, n’est pas le fruit du hasard, mais répond à une stratégie politique et à à une position idéologique : réduire la place de la puissance publique et privilégier les hauts revenus.

L’action menée actuellement  par le gouvernement « contre » le déficit présente trois caractéristiques négatives :

  • Une cohésion sociale mise à mal.  L’Insee a publié  une étude démontrant l’accroissement des inégalités par le haut, le constat est simple, voir brutal : plus on est riche, plus on s’enrichit. Si le revenu moyen des Français a augmenté de 9% entre 2004 et 2007, la hausse a été de 20% pour les 1%les plus aisés, et de 39% pour la toute petite frange des grandes fortunes. A l’autre extrême, la France compte 8 millions de pauvres, et  fonctionne comme « un élastique : les inégalités se tendent aux extrêmes »
  • L’investissement public démantelé. C’est nier le rôle et l’importance de l’investissement public, notamment des collectivités locales, qui représentent 75% de l’investissement public civil.
  • met en difficulté  la croissance. Prendre aux classes moyennes ou aux plus pauvres pour donner aux plus aisés, limiter les moyens financiers des collectivités, ne va pas encourager la croissance. L’efficacité économique de telles mesures et leur impacts négatifs à moyen terme est dénoncées par beaucoup d’économistes dont Joseph Stiglitz.

Quand est il des niches fiscales ?

Pour la Cour des Comptes, elles représentent une somme de  140 milliards ! Si certaines peuvent se justifier, toutes ne sont pas indispensables et peuvent même à l’usage se révéler inutiles, inefficaces, injustes et pénalisantes. En voici quelques unes …

Les exonérations générales de cotisations sociales sur les salaires : créés en 1993 pour protéger l’emploi peu qualifié (notamment des bas salaires des pays étrangers), elles sont accordés à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité. Pour la Cour des comptes, l’efficacité sur l’emploi de ces allégements est «trop incertain pour ne pas amener à reconsidérer leur ampleur, voire leur pérennité». D’autant que «ces allégements bénéficient surtout à  la grande distribution, non soumises directement à la concurrence internationale, pour lesquelles ils constituent un effet d’aubaine». Cout pour la collectivité : 21,4 milliards

Les exonérations sur les plus-values de cessions de filiales : le hit du moment. Elle permet d’exonérer d’impôt sur les sociétés (33,3 %) les plus-values encaissées par les entreprises lorsqu’elles vendent leurs filiales ou participations détenues pendant au moins deux ans. Plusieurs problèmes ont été signalé par Didier Migaud : le cout de cette exonération qui devait couter au départ 1 milliard d’euros par an à l’Etat au lieu de 3,4 milliards d’euros en 2007, 12,5 milliards en 2008 et 6,1 milliards en 2009, soit un total de 22 milliards d’euros sur trois ans (étrangement, le gouvernement s’est abstenu d’estimer son coût en 2010). Parmi les heureux les bénéficiaires, une dizaine ont ainsi économisé plusieurs milliards d’euros d’impôts (ex : Danone économiqant un demi-milliard d’impôt , Suez qui lors de sa fusion avec GDF, a économisé près de 1 milliard d’euros d’impôts …) dont des fonds d’investissement qui ont bénéficié également de cette mesure (PAI Partners, aurait économisé 670 millions d’euros d’impôts) malgré leur activité spéculative. Estimation du cout pour la collectivité :  20 milliards d’euros en 2 ans (soit le montant du grand emprunt),

Les exonérations ciblées de cotisations sociales : concentrés sur des publics particuliers (contrat d’alternance, jeunes, aides à domicile, arbitres sportifs, marins, vendangeurs…) ou sur des territoires (zones franches urbaines, zones de revitalisation rurale, DOM-TOM…). En 2008, l’ensemble de ces allégements ciblés a représenté 6,38 milliards d’euros. Selon un rapport parlementaire de juin 2008, «elles ont des effets dans les secteurs ou les zones concernés» mais «leur incidence sur l’emploi, par construction, est plus limitée, sinon inexistante». Des dispositifs qui contribueraient «dans le meilleur des cas à « changer l’ordre de la file », sous entendu à opérer une substitution d’un emploi aidé à un autre, et au pire à «des effets d’aubaine». Cout pour la collectivité : 6,4 milliards

Le crédit impôt-recherche : créé en 1983 afin de réduire le coût des investissements en recherche et développement des entreprises, le rapporteur du budget, l’UMP Gilles Carrez, note que ce n’est pas l’industrie mais le secteur de … la banque-assurance, qui en a le plus bénéficié en 2007. Cout pour la collectivité : 5 milliards

Les aides à domicile : cette mesure accorde une réduction d’impôts à ceux qui emploient une personne à domicile. Si le plafond initial (3 800 euros) s’adressait aux classes moyennes, ses modifications d’attribution du fait des gouvernements de droite  (plafond de 15 000 euros) se révèlent un vrai cadeau fiscal pour ménages les plus aisés, un véritable effet d’aubaine . Cout pour la collectivité : 3 milliards

l’exonération fiscale et sociale sur les heures supplémentaires : une des mesures marqueurs de Sarkozy ( «travailler plus pour gagner plus») avec le bouclier fiscal. Outre les doutes sur son efficacité, elle se révèle dans le contexte actuel, totalement contre cyclique : cela revient à subventionner les heures supplémentaires en période de chômage. Cout pour la collectivité : 3 milliards

La TVA à 5,5% dans la restauration : octroyée en contrepartie d’un «contrat d’avenir» signé par les organisations d’employeurs. Bilan : pas ou peu de baisse des prix, ou de créations d’emplois, seul le volet social a donné  lieu à quelques avancées. Cout pour la collectivité : 2,4  milliards

 

Lendemain de Régionales

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Que penser de ces élections régionales ? Tout d’abord acter le résultat des urnes, en se félicitant de ce beau succès, national et local. Deux réalités sont cependant à prendre en compte : le niveau de l’abstention, considérable, et la victoire probante de la gauche.

Dans ma commune, Trilport, la victoire de Jean Paul Huchon est sans appel : 37,1 % au premier tour, ce qui représente un des plus beaux scores de Seine et Marne (il avait réuni 32% de suffrages en 2004 en faisant  liste commune avec les verts) et plus de 60% au second. Le travail de terrain accompli ici ces dernières années a été reconnu et j’en suis satisfait.
L’action menée grâce à l’aide de la Région est  utile aux Trilportais de toutes les générations chaque jour, que ce soit dans le cadre des équipements utilisés (gymnase, école grâce au Contrat régional), l’amélioration des transports publics (bus et train) ou par l’aide apportée à nos efforts dans le domaine de l’environnement et du logement, comme quoi et c’est rassurant pour un élu local, le travail paye quelquefois …

Ces élections revêtaient une importance toute particulière pour le devenir de nos collectivités et de l’action menée au service de leurs habitants et de leurs territoires, surtout dans le contexte actuel. Nous y reviendrons prochainement en évoquant les difficultés autour des budgets 2010. Il était essentiel que non seulement la région ne change pas de main,  mais que le message des électeurs soit sans équivoque (ce qui a été incontestablement le cas !), afin que l’expression du mécontentement général monte jusqu’à l’Elysée !
Devant la brutalité des chiffres, les commentaires des responsables politiques, dimanche soir, en attestait, enfin aurais je tendance à dire : plus de déni mais le constat d’une lourde défaite pour l’UMP, et absence de triomphalisme du coté de la gauche, ce qui au regard du niveau de l’abstention s’imposait …

Car le message laissé par les électeurs est complexe, voir douloureux. Notre pays va mal, très mal, nos concitoyens manquent aujourd’hui cruellement de perspective, une conséquence directe de la politique menée par ce gouvernement, certes, mais pas seulement. Durant cette campagne, j’ai beaucoup discuté, argumenté, débattu, avec quelques futurs abstentionnistes d’ailleurs, dont pas mal de jeunes … Quelque chose est cassé dans leur perception du politique, la défiance s’est installée.

La responsabilité de Sarkozy, dans ce désamour est écrasante (cf note), mais la gauche a également sa part de responsabilité, du fait des querelles d’égos qui ont empoisonné ces derniers mois, et pollué le dernier congrés de Reims pour le PS. Face aux difficultés de la vie quotidienne que rencontrent trop de français, elles sont apparus indécentes. Je pense, contrairement à l’analyse de nombre de spécialistes de la « chose politique » que les abstentionnistes avant que d’être des déçus du Sarkozisme, sont surtout des déçus du politique tout court, constat difficile à avaler pour un élu local comme moi …

Je crois viscéralement en l’utilité de l’action politique menée sur le terrain au quotidien. C’est aussi pour cela que j’ai défendu la candidature de Jean Paul Huchon, et non seulement par conviction. Depuis son arrivée, les choses ont réellement changé : Lycées, transport (alors qu’il ne préside le STIF que depuis 2006), environnement …

Une action qui dans le temps, prend tout son sens, bouleversant les lignes et inversant des tendances lourdes. Elle apporte un peu d’air aux collectivités locales, qu’elles soient de gauche ou de droite il faut le souligner, contrairement à  l’action gouvernementale initiée depuis le début de ce quinquennat qui a pour objectif de les asphyxier …

 

 

Je veux témoigner de l’efficacité de l’action menée par l’exécutif régional depuis 2004.  Jean Paul Huchon mérite sa victoire, contrairement à ce qu’en dit la candidate de droite. Je me suis pincé d’ailleurs en écoutant Valérie Pécresse, Conseillère régionale jusque là pas du tout impliquée dans la vie de la région et dans l’exécution de son mandat se « féliciter d’un score en progression » !
Remarque que le candidat malheureux de 2004, Jean François Copé, a du apprécier à sa juste valeur. Mme Pécresse oublie au passage qu’elle n’a pas eu à affronter de triangulaire, sinon son résultat aurait été tout autre, certainement plus proche de celui de Xavier Darcos que de 40%, ce qui pour l’Ile de France est lourd de signification ! N’oublions pas les projets strastosphériques du gouvernement autour du Grand Paris, contre l’avis de la majorité des élus locaux, toutes tendances confondues. Je souligne dans le même temps, un évènement politique quasi historique qui a du faire mal jusqu’à l’Elysée, pour la première fois la gauche est majoritaire dans les Hauts de Seine !
Rappelons à Mme Pécresse qu’en 2004, Jean-Paul Huchon était élu sans majorité absolue, 49,16% des voix au second tour. Son adversaire UMP, Jean-François Copé, récoltait 40,72% des suffrages et le Front national de Marine Le Pen 10,11%. Chacun comprend désormais pourquoi les militants UMP locaux ont beaucoup et surtout collé pour la liste présentée par le candidat «  souverainiste ».
Le visage de Nicolas Dupont d’Aignan a fleuri les murs de nos villes ces dernières semaines, le score de sa liste  permettant de cantonner le FN a moins de 10% et l’empêchant ainsi d’accéder au second tour …

 

Paradoxalement et malgré ce que pensent les abstentionnistes, notre pays a surtout besoin de politique, de politique publique, durable et solidaire, sinon notre  société, du fait de l’action menée par la majorité gouvernementale risque de devenir de plus en plus fragmentée et individualiste et sans perspective collective.
La crise que nous traversons, n’est pas seulement économique, elle est également morale. Aujourd’hui nombre de nos concitoyens ont du mal à se projeter dans l’avenir et vers autrui, notre cohésion sociale est ébranlée du fait du développement du chômage mais plus encore, du démantèlement des services publics de proximité, particulièrement sensible dans l’Education Nationale, de la Justice, des Hôpitaux, qui fragilisent surtout les plus faibles ou les plus démunis qui ont grand besoin de ce bouclier social.

Les français sont  désorientés par les paradoxes d’une société à plusieurs vitesses, telle que la promeut notre Président. Le contraste devient brutal entre la majorité de nos concitoyens touchés par la faiblesse  des minimas sociaux (à l’exemple du minimum vieillesse), le non remboursement croissant des médicaments, l’augmentation du forfait hospitalier, la multiplication du nombre de demandeurs d’emplois en fin de droit et les « happy few » (privilégiés) avec pour épiphénomène, le scandale de l’EPAD, le double salaire indécent de Monsieur Proglio, le maintien des niches et du bouclier fiscal pour faire simple voir simpliste et basiste, mais quand même …

Incontestablement, ces deux mondes n’ont pas les mêmes fins de mois et le  gouffre se creuse entre les amis du pouvoir et la majorité de nos concitoyens. Plus le temps passe, plus les mots, les promesses et les slogans de  2007 se dissipent, laissant place à une réalité de plus en plus difficile à avaler. Le scrutin des régionales en a été l’écho, avec trois échecs « politiques » majeurs pour Nicolas Sarkozy :

  • Il promettait de rétablir la confiance entre citoyens et action politique : l’abstention atteint un sommet.
  • Il devait éliminer le Front national, grâce notamment au débat lancé par Eric Besson. L’extrême droite s’est relevée, talonnant même l’UMP dans certaines régions,
  • L’UMP allait devenir le premier parti de France et creuser un écart décisif au premier tour avec le PS en annexant toutes les composantes de la Droite et du Centre Droit dans  une coalition allant de De Villiers à Bockel. C’est la base théorique de la nouvelle loi en préparation sur le mode d’élection du Conseiller Territorial. La droite réalise historiquement un de ses plus mauvais scores, sinon le plus mauvais  …

 

La balle est désormais dans le camp de la gauche .. A elle de relever le défi sur le fond et la forme …

 

Vaste programme, non ?

 

 

Soif d’europe …

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Une réalité. Au regard de l’ampleur de la crise et des remises en cause qu’inévitablement elle va induire, nos pays n’ont jamais eu autant besoin d’Europe pour peser sur leur avenir commun. Paradoxalement, la campagne nationale des élections européennes n’a pas reflété cette nécessité absolue, conséquence, de nombreux concitoyens risquent de ne pas vraiment choisir, soit en s’abstenant, soit en se réfugiant dans un vote protestataire, éparpillant le sens et le poids politique de leur bulleton.

Il est essentiel de rappeler les vrais enjeux de ce scrutin : déterminer quelle majorité siègera à partir de lundi prochain à Bruxelles, quelle ligne politique sera aplliquée et quelles personnalités animeront le Parlement et la Commission européenne ?

Car au bout du bout, les seules questions qui importent concrètement sont bien celles ci  !

Les bulletins des 375 millions de votants (ce qui fait se ce scrutin la plus grande élection transnationale de l’histoire), désigneront les 785 représentants du nouveau Parlement européen. Le hic, est que dimanche les abstentionnistes risquent d’être nombreux, ce qui est à la fois dommageable et dramatique au regard des enjeux qui portent sur les cinq années à venir.

Rappelons s’il en est que lors de ce dernier mandat, le Parlement européen et la Commission européenne ont été dominés par les conservateurs dont J.S Barroso. Autant dire que l’Europe, n’a pas apporté de réponse efficace à la crise, loin s’en faut et que la « laisser faire » a démontrer ses limites.
Certains leaders conservateurs ont communiqué énormément, trouver beaucoup de bouc émissaires pour expliquer les non résultats obtenus, mais seuls importent le concret. Au de la de l’éciume , lorsque l’on analyse un tant soit peut l’impact des décisions sur le monde réel, nous sommes à des années lumière du monde médiatique. Dernier exemple en date, les propositions faites au G20 sur les fonds spéculatifs et les paradis fiscaux … Du vent, car rien n’a réellement changé !

Concernant la crise elle même, pas de réponse commune. La croissance verte, les grands chantiers, le développement du numérique et des hautes technologies de communication, auraient pourtant pu être des éléments de réponse collective pertinents, surtout à l’échelle européenne et préparer le rebond de nos économies … Rien de tel ne s’est produit, la montagne a accouché d’une souris !

La crise globale que nous subissons démontre s’il en est le besoin absolu de régulation, de protection sociale et la nécessite de définir un autre modèle de croissance plus vertueux, régulé et durable. Cette crise est une rupture, un nouveau monde émerge. Il serait dommageable de réduire à la seule sphère financière les problèmes rencontrés.
Nous affrontons de plein fouet, une crise économique, sociale et environnementale. L’heure d’un nouvel ordre mondial a sonné, et l’Europe doit y trouver toute sa part. Pour cela elle ne doit plus être un nain politique à la remorque de l’Amérique, non plus de Bush mais d’Obama.

Le choix qui s’offre dimanche à chacun est  clair : bâtir une alternative collective, ou ne pas décider, s’éparpiller et maintenir un statu co qui serait dramatique et reproduirait demain, ce que nous subissons aujourd’hui en laissant Baroso et les siens en responsabilité, ou en irresponsabilité.

L’Europe ne doit pas laisser la seule Amérique d’Obama, incarner seule le mouvement et l’engagement. Elle a ses valeurs à défendre et de formidables atouts. un impératif cependant, être en capacité de constituer une alternative, pour cela nous devons « jouer collectif » en travaillant, malgré nos contrastes, nos différences, travailler dans le même sens et la même direction.

C’est ce que propose les 27 partis de gauche, notamment sociaux démocrates dans le « Manifesto », plate forme commune de propositions avec comme candidat à la succession de José Manuel Barroso, l’ex-premier ministre danois Poul Nyrup Rasmussen. Simple rappel, leur tête de liste en Ile de France est Harlem Désir …

Plus que jamais nous devons avoir envie d’Europe !

 

Où siègent les députés français ?

Les 78 députés européens français se répartissaient dans six des sept groupes du Parlement européen:
– Les 18 députés UMP siègent au Parti populaire européen-démocrates européens (PPE-DE), premier groupe du Parlement (droite)
– Les 31 socialistes appartiennent au groupe du Parti socialiste européen (PSE), deuxième formation du Parlement (gauche)
– Les dix élus en 2004 sous l’étiquette UDF siègent au sein de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ADLE), groupe charnière constitué avec les libéraux-démocrates britanniques, les démocrates italiens ou les libéraux allemands
– Les six Verts sont membres du groupe des Verts européens
– les trois communistes appartiennent à la Gauche unitaire/Gauche verte nordique, avec d’autres partis communistes européens mais aussi le Sinn Féin irlandais
– les trois députés du Mouvement pour la France (MPF) siègent au groupe souverainiste Indépendance et démocratie, dominé par l’Independence Party britannique
– les sept élus Front national sont non-inscrits

L’état de siège médiatique

sarko medias2.jpgUne petite anecdote, révélatrice qui en appelle d’autres, inévitablement, au moment où l’on célèbre, sans tambour ni trompette le 2 eme anniversaire de l’arrivée de Nicolas Sarkozy à l’Elysée  …

Contexte : le jounal de 20 heures de la 2, présenté par Monsieur Pujadas, la semaine dernière … Actualité internationale et nationale : les ministres en action, message sublimal : « le monde tangue, la crise nous guette, mais dormez tranquille le gouvernement travaille  … »

Le même jour, la France fait l’objet d’une remontrance de la Commission Européenne devant l’ampleur de son déficit et le non respect de la parole donnée : A la Une du journal télévisée, une question taboue : faut il augmenter les impôts ?
Reportage sur l’agence : France Trésor (plutôt pathétique), interview du Ministre en charge du dossier ( quoi de plus normal ?) et de son opposition, nous sommes en démocratie, non ? Excepté, qu’en fait d’opposition, n’ont été interviewé que des députés de l’UMP, de dangereux gauchos suggérant à demi mot un assouplissement du bouclier fiscal … Rien d’autres … gonflé non ? Aucun interview d’un député ou d’un sénateur de gauche …  Message sublimal : « Il n’ya plus d’opposition ».
Ne cherchez pas, dans aucun autre sujet de ce journal, la parole n’a été donnée à l’opposition … Celle de gauche du moins …

 

Pas besoin d’être spin doctor pour comprendre la situation …
Lorsqu’est invité un élu socialiste, il n’est interrogé que sur le coté obscur de la force (Martine, Ségolène, Jack et les autres) et non sur ses propositions face au gouvernement. Ce dernier lui irrradie les ondes de force positive : du petit déjeuner (télévision publique : les quatre questions) au coucher, chez Mme Chabot !
Remarquez, cette situation va s’améliorer puisque désormais c’est le Président lui même qui désignera les dirigeants des chaines publiques nationales, rien n’arrêtera plus la marche en avant de la démocratie médiatique !

Aprés avoir abordé le coté aval de l’information, mille pardons j’ai failli écrire vassal, intéressons nous quelque peu à l’amont …
Là aucune crainte, Nicolas Sarkozy et son équipe de communiquants assure et s’occupe de tout, en qualité de fournisseur de contenu maitrisé et de produit fini : à chaque visite du Président c’est l’état de siège, au propre comme au figuré, tout doit être sous contrôle afin d’éviter le bug.
Question spontanéité, visite directe sur le terrain, le concept « je parle directement aux français »  a certes du plomb dans l’aile, mais à la télé cela donne de si belles images positives et consensuelles et les temps sont si durs !
Les rares fois où les caméras de télévision ont surpris des cris, des protestations, des pancartes contestatrices, le Préfet a été déplacé. Autant dire que depuis le pli est pris et à chaque visite annoncée c’est ville morte …
Un contrôle de l’image absolu, le moindre grain de sable est à éviter … Il faut positiver ! Exemple : finale de la Coupe de France, ne cherchez pas le Président au centre du Stade serrant la main aux joueurs des deux équipes, tradition républicaine s’il en est. La peur des applaudissements et des acclamations unanimes de la foule a dissuadé le Président de le faire … Peur certainement que les sages du CSA, garants impartiaux de l’équité politique ne décomptent ce moment du temps de son temps de parole ! la situation est sous contrôle …

 

Certes, tout n’est certainement pas la faute des médias, convenons en …
Cependant, force est de constater que l’état de siège médiatique est une réalité de plus en plus présente sur l’ensemble des médias télévisés. Non seulement sur ceux maitrisés par les amis de qui vous savez (la bande du Fouquet’s), mais désormais également sur les chaines publiques …
La berlusconisation des esprits est en route en mettant au premier plan la problématique suivante : » positiver et magnifier l’action d’un Président  travaillant pour un monde meilleuret le bien de tous et rendre ringard ou pathétique une opposition divisée et non constructive obsédée de querrelles politiciennes ».

Une réalité que l’opposition se doit d’assimiler, et au plus vite. Elle doit plus que jamais consacrer ses trop rares moments d’exposition médiatiques à l’essentiel : ouvrir de nouvelles perspectives politiques positives !

 

La ligne de partage des eaux

dfc6f442ccf17b0e49950f8c9e39f5ce.jpgJe suis candidat aux prochaines municipales. Si pour certains élus, depuis de nombreuses semaines sinon quelques mois, la campagne a commencé, pour la grande majorité des soutiers de la démocratie de proximité dont je suis, ce n’est pas le cas. La vie d’une collectivité est tout, sauf celle d’un long fleuve tranquille et ne peut subir sans préjudice une longue période de campagnes municipales, avec ces inévitables dommages collatéraux : non décision, floue, surenchères …
La dernière présidence de Chirac a été à ce titre exemplaire et hallucinante, une paralysie de notre pays qui a duré des années ! Nos communes ne méritent pas cela et n’en ont surtout pas les moyens !

J’ai jugé préférable de mettre à profit les ultimes semaines de l’année 2007, pour boucler  les derniers dossiers importants, sur lesquels nous travaillons depuis des mois , plutôt que m’éparpiller et battre le pavé, Situation qui explique également le ralentissement de mon activité sur ce blog depuis quelques temps, les journées ne faisant que 24 heures !

Désormais le Maire de plein exercice va laisser peu à peu la place au candidat, l’heure de la schizophrénie institutionnelle est arrivée ! Autre métaphore appropriée, celle de la « ligne de partage des eaux »…  Ce qui pour ma commune (riveraine de la Marne) est en plus tout à fait indiqué.Pourquoi une telle métaphore se demandent certains ?
Parceque d’un coup tout bascule pour un élu, il se doit d’être vigilant et de travailler dans la nuance : l’action menée n’est plus une action d’intérêt général mais peut être considérée comme initiative politique, ainsi que la moindre communicatrion faite à ses concitoyens, le sourire quotidien aux autres ou la poignée de main, perçue non plus comme un geste de civilité, d’écoute et de respect mais comme une invitation sinon au voyage, du moins au suffrage …
Sur cette thématique, la mue qui a métamorphosé certains citoyens-candidats est sur ce point éloquente … Une ville pour laquelle jusque là ils ne s’impliquaient guère devient brusquement l’objet unique de leur désir, ils découvrent même l’intérêt et la saveur de certaines valeurs humaines (altruisme, écoute …) qu’ils avaient trés certainement, mais jusque là enfouis au plus profond d’eux mêmes, miracles de la politique … 

 

Constat sans concession, la période n’engendre guère à l’optimisme. Mes permanences d’élu depuis des mois reflètent ce climat. La société est inquiète, anxiogène, éparpillée, divisée, fragilisée, fracturée … Ce n’est pas seulement de pouvoir d’achat dont il est question, mais de protection sociale, du travail qui se précarise, de repères qui se désagrègent, de sens de la vie et de confiance en demain  …Les politiques nationaux doivent le comprendre, derrière le strass et les paillettes de certains, se cachent le stress et les problèmes du plus grand nombre.

Les soucis de nos concitoyens sont à des années lumières des sujets proposés par les télénovelas quotidienne du 20 heures , ils appellent cela « journal d’informations », qui limite l’horizon et l’histoire quotidienne de notre pays, aux petites histoires de dirigeants n’ayant surtout en tête que leur égo.  Lorsque l’homme politique singe la rock star, c’est le monde à l’envers ! Gesticulations  secouant quasiment toutes les formations politiques: petites phrases, chamailleries, croc en jambe …La politique nationale n’élève plus, mais donne plutôt l’impression de réduire, de rabaisser !

 

Alors, pourquoi partir pour un nouveau mandat ?

 

 

666a3697ccaeaf8cebed03034375782a.jpgParce que justement, pour moi, l’heure est à l’engagement …

Plus que jamais …

Plus que jamais, notre société a besoin de sens, de souffle et d’un projet politique qui l’élève ! Je suis persuadé que celui-ci peut exister à l’échelle d’un territoire même limité comme celui d’une commune.
S’engager c’est surtout concilier deux qualités, qui doivent être complémentaires,ambition et humilité, et les mettre au service de son territoire et de ses concitoyens.

 

Plus que jamais, il faut tendre la main … absolument …pour protéger, aider et développer les solidarités. Non pour faire de la France, un pays d’assistés, sans esprit d’initiatives comme le  proclament certains (qui s’assistent d’ailleurs beaucoup), mais en faire un pays plus fort, car solidaire, serein, ouvert, confiant en son avenir, en ses habitants qu’ils soient jeunes, âgées, handicapées ou d’origine étrangère !

Plus que jamais, il faut agir … passionnément  …Pour innover, irriguer, réveiller, faire vivre nos territoires, les animer eten favorisant l’épanouissement de nos concitoyens, en rejetant toute fatalité. Un impératif absolu cependant,  gérer avec efficacité et pragmatisme et ne pas oublier le long terme

Plus que jamais, il faut sauver la planète …  tout simplement … Chacun à son niveau, localement mais avec l’ambition d’agir pour toute la planète, village mondial s’il en est. Nous devons prendre conscience de la fragilité de ce monde, des dangers qui menacent la bio diversité , de la rapidité et des ravages d’un réchauffement climatique qui n’est plus réversible …

 

En 2008, l’heure est à l’engagement, sans reniement …
Non par intérêt personnel, mais pour contribuer à changer la vie un peu, mais obstinément et chaque jour; c’est ce que j’appelle la révolution perpétuelle. Plus que jamais il faut agir « concret » , pour réconcilier les français avec la chose publique !

C’est aussi pour cela que je suis candidat aux prochaines municipales, avec la volonté de poursuivre le travail entamé comme Maire de Trilport, avec une équipe compétente, plurielle, dynamique, renouvellée et totalement impliquée dans sa ville ….

S’engager en 2008, c’est vivre une aventure collective comme il en existe encore à notre époque …

 

 

 

 
Le blog « Entre Marne et Forêt » restera actif durant toute cette période ; avec le même esprit éditorial. Il ne se transformera pas en blog de campagne … D’autres pages s’écriront sur le net, ailleurs, pour restituer ces futures actions collectives …

 
La ligne de partage des eaux désigne une limite géographique qui divise un territoire en un ou plusieurs bassins versants. Plus précisément, de chaque côté de cette ligne, les eaux s’écoulent in fine dans des directions différentes.

 

 

Déclaration de candidature (lettre aux Trilportais )

Vous pouvez télécharger ce document:candidature_j2m.pdf