Gare SNCF de Trilport : trop, c’est trop !

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Avis aux usagers d’une gare que nous évoquons trop souvent dans ce blog !

Les perturbations depuis les fêtes du réveillon ne cessent de s’aggraver , et cela risque de durer jusqu’au 23 janvier, dixit la SNCF …
Le distributeur automatique (vous savez celui qui ne pouvait traiter que les cartes Monéo) est en panne ! Toujours pas de réponse officielle de la SNCF à mon dernier courrier ou à la motion votée en Conseil Municipal.

La coupe étant pleine, nous avons décidé de demander aux usagers de nous aider dans nos démarches,  en signant, dans un premier temps, une pétition dénonçant l’aggravation des conditions de sécurité et d’accueil de la gare !

Pour se la procurer, la faire signer et la renvoyer à la Mairie de Trilport, rendez vous sur le site de la commune 

 

Précédentes notes sur cette thématique

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Transilien : les résultats ne sont franchement pas au rendez vous

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SNCF : la mise en danger d’autrui peut elle constituer un paramètre de gestion pertinent ?

medium_gare_de_trilport.jpgLa réponse officielle de la SNCF à mes courriers et à mon intervention lors du Congrés des Maires, auprés de Mme Idrac est enfin arrivée en Mairie signée du responsable Transilien de Paris Est (aprés plus de deux mois d’attente !).

Elle a malheureusement confirmé les rumeurs inquiétantes qui circulaient officieusement depuis quelques jours sur la réorganisation en cours devant s’appliquer dés janvier 2007 :

– aucune certitude sur le nombre d’agents SNCF présents physiquement en gare de Trilport lors des heures de pointe du matin et du soir (l’indicateur actuel est trop souvent : zéro présence d’agent !)
– changement de nature des postes des agents nommés, désormais exclusivement issus de la filière commerciale,
– fermeture de la gare du samedi 14 heures au lundi 5h30,
– rien sur l’amélioration du suivi des travaux de maintenance, ni sur celle des conditions d’accueil et d’accessibilité de la gare, indignes des standards les plus élémentaires (quand au label Transilien …)

Autant dire que ces « non propositions », constituent une dégradation évidente des conditions d’accueil et de sécurité des nombreux usagers (plus de 3 000 tout de même) fréquentant quotidiennement cette gare; nous n’abordons même pas la question de l’information minimale à apporter sur les quais ou en gare aux voyageurs !
L’ensemble de ces raisons m’a amené à proposer au Conseil Municipal le vote d’une motion de protestation, votée à l’unanimité, et la demande d’une entrevue aux responsables SNCF; gageons que si rien ne bouge, nous n’en resterons pas là !
Nous sommes au demeurant trés inquiets des risques que les absences fréquentes et répétées de toute présence humaine font courir aux usagers (plus de 100 absences de services constatées à prioiri depuis janvier !).

 

Ci aprés le texte de la motion votée par le Conseil Municipal de Trilport, jeudi 14 décembre 2006 …

 

 

Les élus du Conseil Municipal s’élèvent contre la dégradation inacceptable des conditions de sécurité et de d’accueil en gare de Trilport

 

Concernant la dégradation des conditions de sécurité envers les usagers

Les élus demandent :

– la présence minimum de deux agents sur le site, notamment aux heures de pointe du matin et du soir. Un nombre d’agents plus conforme à la sécurité minimale admissible, au regard du nombre d’usagers croissant fréquentant la gare tous les jours du lundi au dimanche. Il rappelle à la SNCF que depuis janvier, du fait de l’absence du seul agent affecté, c’est prés de 100 fermeture totale qu’a connu la gare de Trilport, une situation inadmissible qui remet en cause gravement la sécurité des usagers, tant sur les quais que sur les voies, interdisant de plus, toute communication ou information sur les incidents se service, particulièrement fréquents sur les deux lignes, dont notamment celle de La Ferté Milon

– La certitude qu’au moins un des deux agents présents ait la compétence technique pour intervenir en cas d’urgence sur les voies afin d’effectuer les gestes appropriés. Il rappelle le nombre considérable de trains passant par Trilport, certains circulant à grande vitesse,

– Le suivi élémentaire des travaux de maintenance de la gare (notamment les escaliers du souterrain) comme l’amélioration de ses conditions d’accès afin de rendre les deux voies accessibles à tout public, ce qui devrait constituer une norme minimale en 2006

Les élus s’élèvent :

– Contre la fermeture programmée de la gare de Trilport le week end, dés le samedi à 14 heures. Une telle mesure constituerait une dégradation intolérable des conditions d’accueil. Ils rappellent que la gare de Trilport accueille chaque dimanche de nombreux usagers qui s’y rendent soit pour prendre le train, soit pour acheter leur coupons de cartes oranges ou des billets pour toute les destinations ou s’informer.

 

 

Concernant la dégradation des conditions d’accueil des usagers

 

Les élus exigent :

– Le remplacement de l’automate actuellement en place, totalement vétuste et inadapté, transformant nombre d’usagers, lorsque la gare est fermée (ce qui est arrivé trop fréquemment ces derniers mois) en fraudeurs involontaires. Il demande l’installation conjointe d’une machine à composter,

– Le lancement des opérations de rénovation de la gare, prévus initialement en 2006. Il souligne l’urgence de ces travaux afin d’améliorer l’accessibilité plus que discutable de la gare, comme les conditions d’accueil actuelles qui sont loin du confort minimal, actuellement préconisé par le STIF.

 

 

Comme chacun peut s’en rendre compte aisément, ces demandes ne semblent pas insurmontables et devraient correspondre aux normes minimales encadrant une gare comme celle de Trilport, fréquentée par plus de 3000 voyageurs / jours, située sur deux lignes connaissant de multiples difficultés (surtout celle de La Ferté Milon) avec quelquefois des informations urgentes à faire passer aux usagers (pannes, incidents, retards), le passage de trains sans arrêt (marchandises ou voyageurs) roulant quelquefois à 160 km sur les voies …

 

précédetnes notes sur cette thématique

A quand une gare « humanisée » à Trilport

 Le Transilien n’est pas encore arrivé à Trilport 

Bras de fer gagnant pour Huchon

Transilien : les résultats ne sont franchement pas au rendez vous

La grande messe transilienne

A quand une gare humanisée à Trilport ?

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Faute de ne pas avoir eu encore de réponse des responsables de la SNCF depuis fin octobre (cf note « Le Transilien n’est pas encore arrivé à Trilport »), je me suis rendu mercredi dernier lors du dernier Congrès des Maires à l’invitation de Mme Idrac, numéro un de la SNCF, histoire de faire le point …

La nouvelle dirigeante de la SNCF, qui a succédé à Louis Gallois il y a peu, avait convié à un pot de l’amitié, les Maires des communes ayant participé à l’opération « Une idée, Une commune, Une gare », le cas de Trilport. Initiative consistant à réaliser un aménagement relatif à une gare cofinancé à la fois par la SNCF et la commune.
Pour la gare de Trilport : la réfection globale des clôtures donnant sur une rue (le chemin d’Armentières) ainsi que la création d’une entrée à proximité d’un Parking de Stationnement Régional, que nous avions demandé à la SNCF de créer.

J’ai profité de ce moment de convivialité, pour la rencontrer (style « rencontre furtive », cependant nous avons pu dialoguer), ainsi que des hauts responsables de cette entreprise avec lesquels j’ai discuté beaucoup plus longuement afin de me faire l’écho des problèmes rencontrés à Trilport.

J’ai beaucoup insisté sur l’attachement des usagers et des élus à la présence physique d’agents de la SNCF dans les gares, paraphrasant notamment le célèbre mot de Jean Bodin , philosophe médiéval : « Il n’y a de richesse que d’homme … » … Comme quoi déjà au Moyen Age, les ressources humaines étaient placées par certains sages au premier plan,

 

car le noeud du problème est bien là, jugez en plutôt …

 

 

 

 

Est il normal qu’une gare qui accueille plus de 3000 passagers / jours (aller / retour), dont prés de 1 500 sur une période de deux heures, n’ait en tout et pour tout, qu’un seul agent, et encore lorsque celui ci n’est pas absent, ce qui a souvent été le cas depuis aout !

 

Si je n’ai toujours pas eu de réponse officielle à mon courrier (je devrais en avoir une avant le prochain Conseil Municipal), j’ai eu l’occasion de recevoir lors d’une permanence, une délégation de la CGT Cheminots, autant dire que cette délégation ne m’a pas tranquilisé, bien au contraire.
Non seulement l’administration de la SNCF ne devrait pas répondre positivement à ma demande de doubler les effectifs et la présence humaine en gare (afin simplement de pouvoir pallier à l’absence d’un agent), mais elle envisagerait de confier cette mission à des agents de la filière commerciale exclusivement.
Particularité, ces derniers ne possédent pas la compétence technique leur permettant d’intervenir sur les voies en cas de problème ! Autre sujet d’inquiétude, le maintien même de l’ouverture de la gare le dimanche serait remis en cause !

 

Si ces informations s’avèraient exactes, la question de la sécurité des usagers serait clairement posé, ce qui est à mes yeux inacceptable !

En fait, les seules avancées de mon intervention parisienne (« au plus haut niveau ») auraient été d’accélérer le lancement des travaux de clôture et le remplacement de la machine automatique à billets qui acceptera désormais monnaie et cartes bleus ! Autant dire que ce résultat ne saurait me satisfaire !

Lors du Congrès des Maires, Mme Idrac, voulant montrer l’attachement de « l’entreprise SNCF » à son glorieux passé mais également aux villes de France, a proposé aux Maires d’associer le logo ou le blason de leur commune à une « locomotive », afin de renouer avec une vielle tradition; du temps où les locos à vapeur (puis ensuite électrrique) portaient sur leur flanc, le nom de communes françaises … Le rail fédérant les territoires; belle image en effet qui ne doit cependant pas faire oublier que pour des raison relatives aux lois physiques les plus élémentaires, que l’usager ne prend pas le train au vol et que la gare est une interface indispensable et doit faire partie du tableau …
Plus important que le blason ou le logo, bien évidemment je ne m’opposerais pas à Mme Idrac si celle ci appose sur une motrice celui de Trilport, il est essentiel de revenir avant tout aux fondamentaux traditionnels de la SNCF, avec à la base la présence physique de cheminots dans les gares : afin d’entretenir ces dernières, d’effectuer les réparations de maintenance de base (marches ou lumière des escaliers souterrains par exemple …), d’informer les voyageurs des retards ou incidents éventuels et enfin d’assurer la sécurité des usagers sur les quais et les voies.

 

C’est  je pense le sens du nouveau courrier que je vais adresser rapidement, non seulement aux responsables transiliens, mais également au président du STIF, afin qu’effectivement les efforts remarquables engagées depuis quelques mois par ce Syndicat et la Région Ile de France ne soit pas remis en cause à Trilport …

Un combat qui j’en suis persuadé, fédérera beaucoup d’usagers. Nous devons tendre concrètement vers une amélioration concrète des services rendus à la clientèle, comme le demande le STIF à la SNCF, pas le contraire.

Mon souhait et que Trilport rejoigne au plus vite le club trop fermé des gares transiliennes humanisées !

 

Précédentes notes sur ce thème

 Le Transilien n’est pas encore arrivé à Trilport 

Bras de fer gagnant pour Huchon

Transilien : les résultats ne sont franchement pas au rendez vous

La grande messe transilienne

 

Le Transilien n’est toujours pas arrivé à Trilport

medium_gare-sncf-trilport.jpgDepuis aout, nous recevons régulièrement en Mairie des courriers de la SNCF, nous signalant : « qu’en raison de l’absence inopinée d’un agent la vente au guichet en Gare de Trilport est interrompue ». La multiplication de ce type de courrier depuis deux mois pérennise un état de fait  inadmissible et ce pour plusieurs raisons.

Mais avant d’aller plus loin, pardon d’évoquer un souvenir personnel : un matin d’octobre, devant me rendre à la Région, je vais en Gare de Trilport pour acheter un billet, mais impossible d’entrer, cette dernière étant fermée du fait de « l’absence inopinée d’un agent « .
Disposant d’une carte bleue et désirant utiliser le distributeur automatique situé à l’extérieur, je me retrouve alors devant une difficulté majeure : ce dernier n’accepte que les cartes MONDEO ! Me voilà devenu fraudeur malgré moi; une situation désagréable mais finalement sans préjudice, car arrivé au guichet de la Gare de l’Est, le préposé devant la situation m’a laissé passer me permettant du coup d’économiser le prix d’un aller !

Cet illustration est malheureusement représentative d’un contexte local devenu inadmissible qui provoque ma colère. Il est intolérable qu’au moment où la Région et le STIF entreprennent un effort sans précédent afin d’améliorer la qualité des transports des franciliens, la SNCF, qui devrait être la figure de proue de cette ambition collective, se comporte comme elle le fait en Gare de Trilport …

 

Car il ne s’agit pas ici de ne parler des « absences inopinées et répétitives  d’un agent » mais d’un malaise local plus  général.

 

 

Il y a un an devant la dégradation continue des conditions d’accueil constatées en gare de Trilport et de transport du réseau ferré de Paris Est, j’avais fait voté en Conseil Municipal une motion dénonçant cette situation.
Cette délibération faisait suite à mes différents courriers et prises de positions lors des différentes réunions des Comité Intergares (instance de concertation créée en 1999 dans le cadre du programme Transilien réunissant élus d’une même ligne, responsables de la SNCF et associations d’usagers).
Il est bon de signaler que nombre de Trilportais passent deux à trois heures chaque jour dans les transports communs (dont prés de deux heures dans le train)  pour se rendre au travail, à la Fac ou tout simplement pour des raisons privées. L’amélioration des conditions de transport est donc loin de constituer un objectif anecdotique ou secondaire !

Ces initiatives m’avaient permis de rencontrer finalement les responsables régionaux de la SNCF, dont le Directeur Régional d’Etablissement, ces derniers me promettant de changer peu à peu la donne sur le terrain.
Nous dénoncions à l’époque pour la gare : le manque de présence humaine, les conditions d’accueil, d’accessibilité et d’entretien indignes du label de qualité du programme Transilien, également l’état de l’Avenue de la Gare (appartenant à Réseau Ferré de France) … Remarques apparemment entendues même si les améliorations concrètes sur le terrain tardaient quelque peu …

Des démarches poursuivies également auprés des élus régionaux et de Jean Paul Huchon que j’avais rencontré personnellement sur ce sujet avant sa nomination comme Président du Syndicat des Transport d’Ile de France (STIF) en lui signalant la nécessité absolue d’ameliorer les conditions de transport des deux lignes de la Ferté sous Jouarre et lde a Ferté Milon (nombre et qualité des wagons, fréquences, confort, régularité …), d’avoir plus d’amplitude en soirée, d’améliorer la desserte vers Roissy et Marne la Vallée et d’agir surtout pour trouver une solution perenne à l’état déplorable de la ligne de La Ferté Milon …

 

Force est de constater un an aprés, que la réalité a évolué d’un coté et pas de l’autre. Car il est toujours utile pour un élu local d’évaluer l’action entreprise et les progrés réalisées concrètement sur le terrain afin de faire évoluer éventuellement son mode d’intervention. Je reviendrais dans une prochaine note sur les progrés réalisés grâce aux efforts du STIF et de la Région, mais à contrario, je ne peux que constater qu’au sujet de la SNCF, les résultats sont loin d’être à la hauteur des espérances suscitées, bien au contraire …

 

La raison principale de la fermeture répétée de la Gare de Trilport est due aux absences d’un agent, consécutives au choc causé par un braquage au mois d’aout dernier. Une agression intolérable qui a considérablement marqué cet agent, unique personne présente alors sur le site, chargé tout à la fois de la commercialisation des billets et de la sécurité des départs et des arrivées des trains en Gare !
Je rappelle que la motion votée en Conseil Municipal l’an dernier exigeait  pour des raison évidentes de sécurité et de qualité d’accueil la présence de deux agents.  Aujourd’hui, les arrêts de cet agent n’étant pas remplacé, finalement il n’y a plus personne en gare ! Que penser des conditions de sécurité désormais ?

Concernant l’entretien, les réparations et le suivi général de la Gare, tout est à l’avenant :  les marches du souterrain attendent toujours par exemple d’être réparées et je ne parle même pas du projet de rénovation pourtant inidspensable de la Gare qui devait débuter en 2006, avec de substancielles subventions et de la région et du STIF, aucune information malgré mes demandes réitérés sur un calendrier prévisionnel.
Enfin, cerise sur le gateau, l’action de communication « Une idée, une Gare », pourtant proposée par la SNCF en mai dernier et à laquelle le Conseil Municipal avait accepté de participer financièrement visant à installer un nouveau portail du coté Parking à la fin de l’été, n’a toujours pas commencé…

Trop c’est trop ! Je me demande l’utilité de participer aux prochaines réunions de Comité d’Axe, si ces réunions ne donnent aucun résultat concret ! Les usagers de la gare de Trilport sont également en droit de se demander pourquoi les efforts du STIF et des élus régionaux ne sont pas accompagnés plus localement par l’entreprise SNCF, comme elle aime désormais qu’on la désigne, et si celle ci a toujours au coeur de son projet le service public !

C’est le sens du courrier que j’ai envoyé et au Directeur régional d’etablissement et au Directeur des lignes du Transilien … Dans l’attente de leur réponse et surtout de résultats concrets sur le terrain …

 

 Précédentes notes sur ce thème

Bras de fer gagnant pour Huchon

Transilien : les résultats ne sont franchement pas au rendez vous

La grande messe transilienne

STIF : Tel est pris qui croyait prendre …

Jean Paul Huchon, Président du Conseil Régional, également nouveau Président du STIF (Syndicat des Transports d’Ile de France) c’est une des conséquences attendues des élections régionales de 2004. La majorité veut remettre à niveau les transports en communs en Ile de France et aborde ce dossier avec la même détermination que celui des Lycées lors du précédent mandat. Une situation apparemment insupportable pour la Droite régionale, y compris aprés la fin de l’invraisemblable bras de fer imposé par l’Etat à la Région sur le montant des dotations financières destinées à compenser les nouvelles compétences transférées au titre du STIF (voir note précédente) et qui s’est terminé par un succés total de Jean Paul Huchon.

Chacun pouvait alors penser que devant l’urgence de la situation et le retard pris, les élus auraient enfin toute latitude pour se mettre avec sérénité au travail. C’était sans compter sur l’esprit revanchard de certains, le résultat des urnes leur étant défavorable, ils ont décidé de changer les règles du jeu …

 

Pour preuve la manoeuvre de Patrick Devedjian à l’Assemblée Nationale : le député des Hauts-de-Seine, avec la bénédiction de Nicolas Sarkozy, a fait passer à la hussarde un amendement (à 2 heures du matin !) imposant que les investissement du STIF soient désormais votés à la majorité des 2/3. Cette décision donne de fait un droit de veto aux départements de droite (dont les Hauts de Seine) sur la gestion du STIF et risque de mener trés vite à la paralysie du Syndicat.

La majorité régionale, à l’initiative de Jean Paul Huchon a trouvé pour sortir de cette situation de blocage une parade inattendue et redoutable : Changer l’article du Règlement Intérieur du STIF relatif au mode de désignation des représentants de la Région afin de le faire passer de la proportionnelle au système majoritaire !

L’exécutif régional se donnant ainsi la possibilité d’exclure les élus de droite des postes de délégués au STIF et annulant du coup les effets de l’amendement Devedjian. Jean-Paul Huchon a voulu cependant offir une porte de sortie honorable à la Droite. Privilégiant le dialogue, plutôt qu’un changement de désignation définitif, il a préféré faire adopter une modification « light » : laisser la possibilité au Président du Conseil Régional, du choix du mode de désignation des représentants régionaux au Stif : proportionnel ou majoritaire.

La balle est désormais dans le camp du Gouvernement qui peut annuler son amendement, une décision attendue de nombreux élus régionaux de droite et qui pourrait intervenir, ironie du sort, lors d’un projet de loi proposé par Nicilas Sarkozy au titre de la Police des Transports dés les prochains jours !

 

C’est ce qu’on appelle un renversement de situation.

 

Devant la situation des transports en commun en Ile de France, l’importance du retard en équipement lourd et les besoins pressants du terrain, réalité quotidienne vérifiée et subie tous les jours sur les quais de nos gares par des millions d’usagers (12 millions), on ne peut que s’élever contre l’attitude de certains élus (dont Monsieur Devidjan notamment) préférant se livrer à des manoeuvres politiciennes « minables » plutôt qu’agir concrètement, ou laisser agir la majorité issue des urnes en bon démocrate, afin d’améliorer une situation inacceptable; chacun ses priorités !

 

Pourtant agir est urgent. Rappelons qu’entre la prise de décision, le vote des budgets, le respect des obligations de la commande publique et la livraison du matériel, de nombreux mois et années vont passer et le Conseil d’Administration du STIF ne s’est toujours pas réunit depuis juin 2005 !

 

Le but recherché par Monsieur Devidjian qui, lui, ne prend pas le train tous les jours pour se rendre au travail, ne serait il pas celui là ? Empêcher par tous les moyens une amélioration de la situation afin que lors du prochain scrutin régional les habitants de l’Ile de France ne puissent constater les résultats d’une politique publique volontariste et les progrés réalisés sur la mandature …

 

Ce serait Minable, non ?

 

STIF : bras de fer gagnant pour Huchon …

La Commission Consultative des Charges (CCEC) de l’Assemblée nationale, présidé par Alain Fourcade, député UMP est composée de 11 élus de toutes tendances politiques et de 11 fonctionnaires a donné raison à Jean Paul Huchon dans le bras de fer l’opposant au gouvernement à propos du STIF (Syndicat des transports d’Ile-de-France).

 

Il devait prendre la présidence de ce Syndicat au 1er juillet 2005 selon la loi du 13 août 2004 transférant la responsabilité de l’organisation du réseau des transports publics en Ile de France aux collectivités territoriales.

 

L’ avis de la CCEC nous intéresse au premier chef (cf notes précédentes sur Transilien) car cette décision conditionne la qualité de nos transports pour les années à venir. Rappelons que jusque-là, les représentants du Conseil Régional et de cinq départements franciliens (ceux de gauche) dont Paris, ont refusé de siéger afin de protester contre les dotations très largement insuffisantes octroyées par l’Etat. Un bras de fer entamé il y a presque six mois et qui va pouvoir se terminer avec pour seuls vainqueurs les douze millions franciliens qui se déplacent chaque jour dans les Transports en commun (SNCF, RATP …).

Les conclusions de la CCEC démontrent bien que sur ce dossier, Jean Paul Huchon avait raison sur toute la ligne et que sa détermination et sa fermeté ont obligé l’Etat à assumer ses responsabilités financières.

 

Raisons d’un réel « désamour » entre Région et Gouvernement …

Devant prendre la responsabilité du STIF au 1er juillet 2005, la Région attendait les propositions du gouvernement; en l’absence d’un audit, des évaluations ont été effectué par les services de la Région, évaluations non remises en cause depuis. A la fin juin, l’Etat a révélé le montant des garanties financières accordées pour cette nouvelle responsabilité. Elle se sont révélés très largement sous estimées et insuffisantes aux besoins en fonctionnement et en investissement. Il est bon de souligner que selon la SNCF, plus de 50 % de son matériel circule exclusivement en Ile de France pour transporter 60% de son trafic voyageurs…

Les dotations prévues pour l’Ile de France étaient de loi inférieures à celles des autres régions !

 

Décisions de la CCEC … Un, deux, trois zéros !

Concernant le renouvellement du matériel roulant

Le gouvernement octroie 400 millions d’euros, pour le renouvellement du matériel roulant de la SNCF dont la moitié pourra être utilisée au cours des exercices 2005, 2006 et 2007. Un montant qui devrait permettre d’assurer 20 % du financement nécessaire au renouvellement des wagons et locomotives des RER et des trains de banlieue. Auquel s’ajoute 140 millions d’euros versés chaque année à la SNCF pour l’entretien de son matériel en Ile-de-France à la région constitue un apport supplémentaire, l’intégralité de la somme étant désormais dédié à notre Région.

 

Concernant le montant de la compensation pour le fonctionnement du STIF.

L’Etat avait accordé la somme de 529 millions d’euros ; une somme qui ne permettait pas de financer des engagements pris par le gouvernement en matière de baisse de certaines tarifications et d’amélioration du service avant le transfert de responsabilité : instauration du demi-tarif pour les bénéficiaires de la CMU, allongement d’une heure du service pendant les week-ends pour les métros et le RER (2H15), compensation de la perte de l’abattement fiscal des conducteurs du réseau privé Optile, compensation du lundi de Pentecôte travaillé…

La CCEC a estimé le coût de ces mesures à 88 millions d’euros.

 

Levée des inquiétudes sur les retraites RATP

L’Etat a garanti une «étanchéité totale» des retraites RATP par rapport au Stif qui n’aura donc pas à payer les pensions des agents du métro.

 

Point d’étape

Lors d’une séance de l’Assemblée régionale, le 22 juin dernier, Jean Paul Huchon déclarait

« A prendre les rênes du STIF sans une compensation suffisante, le risque serait grand que nos projets ne soient pas réalisés, que nos finances soient asséchées et que les franciliens en fassent les frais !! »

Avec ses conclusions, la CCEC permet désormais à l’exécutif régional de prendre les rênes du Syndicat des transports d’Ile-de-France et de pouvoir enfin réellement se mettre au travail …

 

Il était temps !

 

 

Notes précédentes sur le sujet :

 

http://jmorer.hautetfort.com/archive/2005/09/23/grande-messe-transilienne.html

 

http://jmorer.hautetfort.com/archive/2005/09/29/transilien-les-resultats-de-l-enquete.html