A quand une gare humanisée à Trilport ?

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Faute de ne pas avoir eu encore de réponse des responsables de la SNCF depuis fin octobre (cf note « Le Transilien n’est pas encore arrivé à Trilport »), je me suis rendu mercredi dernier lors du dernier Congrès des Maires à l’invitation de Mme Idrac, numéro un de la SNCF, histoire de faire le point …

La nouvelle dirigeante de la SNCF, qui a succédé à Louis Gallois il y a peu, avait convié à un pot de l’amitié, les Maires des communes ayant participé à l’opération « Une idée, Une commune, Une gare », le cas de Trilport. Initiative consistant à réaliser un aménagement relatif à une gare cofinancé à la fois par la SNCF et la commune.
Pour la gare de Trilport : la réfection globale des clôtures donnant sur une rue (le chemin d’Armentières) ainsi que la création d’une entrée à proximité d’un Parking de Stationnement Régional, que nous avions demandé à la SNCF de créer.

J’ai profité de ce moment de convivialité, pour la rencontrer (style « rencontre furtive », cependant nous avons pu dialoguer), ainsi que des hauts responsables de cette entreprise avec lesquels j’ai discuté beaucoup plus longuement afin de me faire l’écho des problèmes rencontrés à Trilport.

J’ai beaucoup insisté sur l’attachement des usagers et des élus à la présence physique d’agents de la SNCF dans les gares, paraphrasant notamment le célèbre mot de Jean Bodin , philosophe médiéval : « Il n’y a de richesse que d’homme … » … Comme quoi déjà au Moyen Age, les ressources humaines étaient placées par certains sages au premier plan,

 

car le noeud du problème est bien là, jugez en plutôt …

 

 

 

 

Est il normal qu’une gare qui accueille plus de 3000 passagers / jours (aller / retour), dont prés de 1 500 sur une période de deux heures, n’ait en tout et pour tout, qu’un seul agent, et encore lorsque celui ci n’est pas absent, ce qui a souvent été le cas depuis aout !

 

Si je n’ai toujours pas eu de réponse officielle à mon courrier (je devrais en avoir une avant le prochain Conseil Municipal), j’ai eu l’occasion de recevoir lors d’une permanence, une délégation de la CGT Cheminots, autant dire que cette délégation ne m’a pas tranquilisé, bien au contraire.
Non seulement l’administration de la SNCF ne devrait pas répondre positivement à ma demande de doubler les effectifs et la présence humaine en gare (afin simplement de pouvoir pallier à l’absence d’un agent), mais elle envisagerait de confier cette mission à des agents de la filière commerciale exclusivement.
Particularité, ces derniers ne possédent pas la compétence technique leur permettant d’intervenir sur les voies en cas de problème ! Autre sujet d’inquiétude, le maintien même de l’ouverture de la gare le dimanche serait remis en cause !

 

Si ces informations s’avèraient exactes, la question de la sécurité des usagers serait clairement posé, ce qui est à mes yeux inacceptable !

En fait, les seules avancées de mon intervention parisienne (« au plus haut niveau ») auraient été d’accélérer le lancement des travaux de clôture et le remplacement de la machine automatique à billets qui acceptera désormais monnaie et cartes bleus ! Autant dire que ce résultat ne saurait me satisfaire !

Lors du Congrès des Maires, Mme Idrac, voulant montrer l’attachement de « l’entreprise SNCF » à son glorieux passé mais également aux villes de France, a proposé aux Maires d’associer le logo ou le blason de leur commune à une « locomotive », afin de renouer avec une vielle tradition; du temps où les locos à vapeur (puis ensuite électrrique) portaient sur leur flanc, le nom de communes françaises … Le rail fédérant les territoires; belle image en effet qui ne doit cependant pas faire oublier que pour des raison relatives aux lois physiques les plus élémentaires, que l’usager ne prend pas le train au vol et que la gare est une interface indispensable et doit faire partie du tableau …
Plus important que le blason ou le logo, bien évidemment je ne m’opposerais pas à Mme Idrac si celle ci appose sur une motrice celui de Trilport, il est essentiel de revenir avant tout aux fondamentaux traditionnels de la SNCF, avec à la base la présence physique de cheminots dans les gares : afin d’entretenir ces dernières, d’effectuer les réparations de maintenance de base (marches ou lumière des escaliers souterrains par exemple …), d’informer les voyageurs des retards ou incidents éventuels et enfin d’assurer la sécurité des usagers sur les quais et les voies.

 

C’est  je pense le sens du nouveau courrier que je vais adresser rapidement, non seulement aux responsables transiliens, mais également au président du STIF, afin qu’effectivement les efforts remarquables engagées depuis quelques mois par ce Syndicat et la Région Ile de France ne soit pas remis en cause à Trilport …

Un combat qui j’en suis persuadé, fédérera beaucoup d’usagers. Nous devons tendre concrètement vers une amélioration concrète des services rendus à la clientèle, comme le demande le STIF à la SNCF, pas le contraire.

Mon souhait et que Trilport rejoigne au plus vite le club trop fermé des gares transiliennes humanisées !

 

Précédentes notes sur ce thème

 Le Transilien n’est pas encore arrivé à Trilport 

Bras de fer gagnant pour Huchon

Transilien : les résultats ne sont franchement pas au rendez vous

La grande messe transilienne

 

Le Transilien n’est toujours pas arrivé à Trilport

medium_gare-sncf-trilport.jpgDepuis aout, nous recevons régulièrement en Mairie des courriers de la SNCF, nous signalant : « qu’en raison de l’absence inopinée d’un agent la vente au guichet en Gare de Trilport est interrompue ». La multiplication de ce type de courrier depuis deux mois pérennise un état de fait  inadmissible et ce pour plusieurs raisons.

Mais avant d’aller plus loin, pardon d’évoquer un souvenir personnel : un matin d’octobre, devant me rendre à la Région, je vais en Gare de Trilport pour acheter un billet, mais impossible d’entrer, cette dernière étant fermée du fait de « l’absence inopinée d’un agent « .
Disposant d’une carte bleue et désirant utiliser le distributeur automatique situé à l’extérieur, je me retrouve alors devant une difficulté majeure : ce dernier n’accepte que les cartes MONDEO ! Me voilà devenu fraudeur malgré moi; une situation désagréable mais finalement sans préjudice, car arrivé au guichet de la Gare de l’Est, le préposé devant la situation m’a laissé passer me permettant du coup d’économiser le prix d’un aller !

Cet illustration est malheureusement représentative d’un contexte local devenu inadmissible qui provoque ma colère. Il est intolérable qu’au moment où la Région et le STIF entreprennent un effort sans précédent afin d’améliorer la qualité des transports des franciliens, la SNCF, qui devrait être la figure de proue de cette ambition collective, se comporte comme elle le fait en Gare de Trilport …

 

Car il ne s’agit pas ici de ne parler des « absences inopinées et répétitives  d’un agent » mais d’un malaise local plus  général.

 

 

Il y a un an devant la dégradation continue des conditions d’accueil constatées en gare de Trilport et de transport du réseau ferré de Paris Est, j’avais fait voté en Conseil Municipal une motion dénonçant cette situation.
Cette délibération faisait suite à mes différents courriers et prises de positions lors des différentes réunions des Comité Intergares (instance de concertation créée en 1999 dans le cadre du programme Transilien réunissant élus d’une même ligne, responsables de la SNCF et associations d’usagers).
Il est bon de signaler que nombre de Trilportais passent deux à trois heures chaque jour dans les transports communs (dont prés de deux heures dans le train)  pour se rendre au travail, à la Fac ou tout simplement pour des raisons privées. L’amélioration des conditions de transport est donc loin de constituer un objectif anecdotique ou secondaire !

Ces initiatives m’avaient permis de rencontrer finalement les responsables régionaux de la SNCF, dont le Directeur Régional d’Etablissement, ces derniers me promettant de changer peu à peu la donne sur le terrain.
Nous dénoncions à l’époque pour la gare : le manque de présence humaine, les conditions d’accueil, d’accessibilité et d’entretien indignes du label de qualité du programme Transilien, également l’état de l’Avenue de la Gare (appartenant à Réseau Ferré de France) … Remarques apparemment entendues même si les améliorations concrètes sur le terrain tardaient quelque peu …

Des démarches poursuivies également auprés des élus régionaux et de Jean Paul Huchon que j’avais rencontré personnellement sur ce sujet avant sa nomination comme Président du Syndicat des Transport d’Ile de France (STIF) en lui signalant la nécessité absolue d’ameliorer les conditions de transport des deux lignes de la Ferté sous Jouarre et lde a Ferté Milon (nombre et qualité des wagons, fréquences, confort, régularité …), d’avoir plus d’amplitude en soirée, d’améliorer la desserte vers Roissy et Marne la Vallée et d’agir surtout pour trouver une solution perenne à l’état déplorable de la ligne de La Ferté Milon …

 

Force est de constater un an aprés, que la réalité a évolué d’un coté et pas de l’autre. Car il est toujours utile pour un élu local d’évaluer l’action entreprise et les progrés réalisées concrètement sur le terrain afin de faire évoluer éventuellement son mode d’intervention. Je reviendrais dans une prochaine note sur les progrés réalisés grâce aux efforts du STIF et de la Région, mais à contrario, je ne peux que constater qu’au sujet de la SNCF, les résultats sont loin d’être à la hauteur des espérances suscitées, bien au contraire …

 

La raison principale de la fermeture répétée de la Gare de Trilport est due aux absences d’un agent, consécutives au choc causé par un braquage au mois d’aout dernier. Une agression intolérable qui a considérablement marqué cet agent, unique personne présente alors sur le site, chargé tout à la fois de la commercialisation des billets et de la sécurité des départs et des arrivées des trains en Gare !
Je rappelle que la motion votée en Conseil Municipal l’an dernier exigeait  pour des raison évidentes de sécurité et de qualité d’accueil la présence de deux agents.  Aujourd’hui, les arrêts de cet agent n’étant pas remplacé, finalement il n’y a plus personne en gare ! Que penser des conditions de sécurité désormais ?

Concernant l’entretien, les réparations et le suivi général de la Gare, tout est à l’avenant :  les marches du souterrain attendent toujours par exemple d’être réparées et je ne parle même pas du projet de rénovation pourtant inidspensable de la Gare qui devait débuter en 2006, avec de substancielles subventions et de la région et du STIF, aucune information malgré mes demandes réitérés sur un calendrier prévisionnel.
Enfin, cerise sur le gateau, l’action de communication « Une idée, une Gare », pourtant proposée par la SNCF en mai dernier et à laquelle le Conseil Municipal avait accepté de participer financièrement visant à installer un nouveau portail du coté Parking à la fin de l’été, n’a toujours pas commencé…

Trop c’est trop ! Je me demande l’utilité de participer aux prochaines réunions de Comité d’Axe, si ces réunions ne donnent aucun résultat concret ! Les usagers de la gare de Trilport sont également en droit de se demander pourquoi les efforts du STIF et des élus régionaux ne sont pas accompagnés plus localement par l’entreprise SNCF, comme elle aime désormais qu’on la désigne, et si celle ci a toujours au coeur de son projet le service public !

C’est le sens du courrier que j’ai envoyé et au Directeur régional d’etablissement et au Directeur des lignes du Transilien … Dans l’attente de leur réponse et surtout de résultats concrets sur le terrain …

 

 Précédentes notes sur ce thème

Bras de fer gagnant pour Huchon

Transilien : les résultats ne sont franchement pas au rendez vous

La grande messe transilienne

STIF : Tel est pris qui croyait prendre …

Jean Paul Huchon, Président du Conseil Régional, également nouveau Président du STIF (Syndicat des Transports d’Ile de France) c’est une des conséquences attendues des élections régionales de 2004. La majorité veut remettre à niveau les transports en communs en Ile de France et aborde ce dossier avec la même détermination que celui des Lycées lors du précédent mandat. Une situation apparemment insupportable pour la Droite régionale, y compris aprés la fin de l’invraisemblable bras de fer imposé par l’Etat à la Région sur le montant des dotations financières destinées à compenser les nouvelles compétences transférées au titre du STIF (voir note précédente) et qui s’est terminé par un succés total de Jean Paul Huchon.

Chacun pouvait alors penser que devant l’urgence de la situation et le retard pris, les élus auraient enfin toute latitude pour se mettre avec sérénité au travail. C’était sans compter sur l’esprit revanchard de certains, le résultat des urnes leur étant défavorable, ils ont décidé de changer les règles du jeu …

 

Pour preuve la manoeuvre de Patrick Devedjian à l’Assemblée Nationale : le député des Hauts-de-Seine, avec la bénédiction de Nicolas Sarkozy, a fait passer à la hussarde un amendement (à 2 heures du matin !) imposant que les investissement du STIF soient désormais votés à la majorité des 2/3. Cette décision donne de fait un droit de veto aux départements de droite (dont les Hauts de Seine) sur la gestion du STIF et risque de mener trés vite à la paralysie du Syndicat.

La majorité régionale, à l’initiative de Jean Paul Huchon a trouvé pour sortir de cette situation de blocage une parade inattendue et redoutable : Changer l’article du Règlement Intérieur du STIF relatif au mode de désignation des représentants de la Région afin de le faire passer de la proportionnelle au système majoritaire !

L’exécutif régional se donnant ainsi la possibilité d’exclure les élus de droite des postes de délégués au STIF et annulant du coup les effets de l’amendement Devedjian. Jean-Paul Huchon a voulu cependant offir une porte de sortie honorable à la Droite. Privilégiant le dialogue, plutôt qu’un changement de désignation définitif, il a préféré faire adopter une modification « light » : laisser la possibilité au Président du Conseil Régional, du choix du mode de désignation des représentants régionaux au Stif : proportionnel ou majoritaire.

La balle est désormais dans le camp du Gouvernement qui peut annuler son amendement, une décision attendue de nombreux élus régionaux de droite et qui pourrait intervenir, ironie du sort, lors d’un projet de loi proposé par Nicilas Sarkozy au titre de la Police des Transports dés les prochains jours !

 

C’est ce qu’on appelle un renversement de situation.

 

Devant la situation des transports en commun en Ile de France, l’importance du retard en équipement lourd et les besoins pressants du terrain, réalité quotidienne vérifiée et subie tous les jours sur les quais de nos gares par des millions d’usagers (12 millions), on ne peut que s’élever contre l’attitude de certains élus (dont Monsieur Devidjan notamment) préférant se livrer à des manoeuvres politiciennes « minables » plutôt qu’agir concrètement, ou laisser agir la majorité issue des urnes en bon démocrate, afin d’améliorer une situation inacceptable; chacun ses priorités !

 

Pourtant agir est urgent. Rappelons qu’entre la prise de décision, le vote des budgets, le respect des obligations de la commande publique et la livraison du matériel, de nombreux mois et années vont passer et le Conseil d’Administration du STIF ne s’est toujours pas réunit depuis juin 2005 !

 

Le but recherché par Monsieur Devidjian qui, lui, ne prend pas le train tous les jours pour se rendre au travail, ne serait il pas celui là ? Empêcher par tous les moyens une amélioration de la situation afin que lors du prochain scrutin régional les habitants de l’Ile de France ne puissent constater les résultats d’une politique publique volontariste et les progrés réalisés sur la mandature …

 

Ce serait Minable, non ?

 

STIF : bras de fer gagnant pour Huchon …

La Commission Consultative des Charges (CCEC) de l’Assemblée nationale, présidé par Alain Fourcade, député UMP est composée de 11 élus de toutes tendances politiques et de 11 fonctionnaires a donné raison à Jean Paul Huchon dans le bras de fer l’opposant au gouvernement à propos du STIF (Syndicat des transports d’Ile-de-France).

 

Il devait prendre la présidence de ce Syndicat au 1er juillet 2005 selon la loi du 13 août 2004 transférant la responsabilité de l’organisation du réseau des transports publics en Ile de France aux collectivités territoriales.

 

L’ avis de la CCEC nous intéresse au premier chef (cf notes précédentes sur Transilien) car cette décision conditionne la qualité de nos transports pour les années à venir. Rappelons que jusque-là, les représentants du Conseil Régional et de cinq départements franciliens (ceux de gauche) dont Paris, ont refusé de siéger afin de protester contre les dotations très largement insuffisantes octroyées par l’Etat. Un bras de fer entamé il y a presque six mois et qui va pouvoir se terminer avec pour seuls vainqueurs les douze millions franciliens qui se déplacent chaque jour dans les Transports en commun (SNCF, RATP …).

Les conclusions de la CCEC démontrent bien que sur ce dossier, Jean Paul Huchon avait raison sur toute la ligne et que sa détermination et sa fermeté ont obligé l’Etat à assumer ses responsabilités financières.

 

Raisons d’un réel « désamour » entre Région et Gouvernement …

Devant prendre la responsabilité du STIF au 1er juillet 2005, la Région attendait les propositions du gouvernement; en l’absence d’un audit, des évaluations ont été effectué par les services de la Région, évaluations non remises en cause depuis. A la fin juin, l’Etat a révélé le montant des garanties financières accordées pour cette nouvelle responsabilité. Elle se sont révélés très largement sous estimées et insuffisantes aux besoins en fonctionnement et en investissement. Il est bon de souligner que selon la SNCF, plus de 50 % de son matériel circule exclusivement en Ile de France pour transporter 60% de son trafic voyageurs…

Les dotations prévues pour l’Ile de France étaient de loi inférieures à celles des autres régions !

 

Décisions de la CCEC … Un, deux, trois zéros !

Concernant le renouvellement du matériel roulant

Le gouvernement octroie 400 millions d’euros, pour le renouvellement du matériel roulant de la SNCF dont la moitié pourra être utilisée au cours des exercices 2005, 2006 et 2007. Un montant qui devrait permettre d’assurer 20 % du financement nécessaire au renouvellement des wagons et locomotives des RER et des trains de banlieue. Auquel s’ajoute 140 millions d’euros versés chaque année à la SNCF pour l’entretien de son matériel en Ile-de-France à la région constitue un apport supplémentaire, l’intégralité de la somme étant désormais dédié à notre Région.

 

Concernant le montant de la compensation pour le fonctionnement du STIF.

L’Etat avait accordé la somme de 529 millions d’euros ; une somme qui ne permettait pas de financer des engagements pris par le gouvernement en matière de baisse de certaines tarifications et d’amélioration du service avant le transfert de responsabilité : instauration du demi-tarif pour les bénéficiaires de la CMU, allongement d’une heure du service pendant les week-ends pour les métros et le RER (2H15), compensation de la perte de l’abattement fiscal des conducteurs du réseau privé Optile, compensation du lundi de Pentecôte travaillé…

La CCEC a estimé le coût de ces mesures à 88 millions d’euros.

 

Levée des inquiétudes sur les retraites RATP

L’Etat a garanti une «étanchéité totale» des retraites RATP par rapport au Stif qui n’aura donc pas à payer les pensions des agents du métro.

 

Point d’étape

Lors d’une séance de l’Assemblée régionale, le 22 juin dernier, Jean Paul Huchon déclarait

« A prendre les rênes du STIF sans une compensation suffisante, le risque serait grand que nos projets ne soient pas réalisés, que nos finances soient asséchées et que les franciliens en fassent les frais !! »

Avec ses conclusions, la CCEC permet désormais à l’exécutif régional de prendre les rênes du Syndicat des transports d’Ile-de-France et de pouvoir enfin réellement se mettre au travail …

 

Il était temps !

 

 

Notes précédentes sur le sujet :

 

http://jmorer.hautetfort.com/archive/2005/09/23/grande-messe-transilienne.html

 

http://jmorer.hautetfort.com/archive/2005/09/29/transilien-les-resultats-de-l-enquete.html

Transilien … les résultats ne sont pas franchement au rendez vous …

Avant d’aborder la question fondamentale de la qualité du Cocktail « déjeunatoire » abordé par Geb dans son commentaire, quelques infos sur les réponses à l’enquête réalisée auprés de l’ensemble des élus franciliens.  Précaution oratoire ou pas, l’animateur a précisé que, statistiquement au regard des résultats du sondage effectué auprés des élus ceux ci avaient la dent plus dure que les voyageurs … Cette remarque n’a pas eu un franc succés dans la salle …
Je ne pense pas que dans mes réponses, mes analyses, ou mes courriers divers et variés à la SNCF j’ai eu réellement la dent plus dure que les usagers (je préfère cette terminologie à celle de « client ») … Au regard des problèmes connus et identifiés sur certaines lignes telle La Ferté Milon, l’élu que je suis n’a fait que réfléter une situation inacceptable avec retenue et modération…

Autre constat, la trés grande divergence d’appréciation entre les questionnaires provenant de la première couronne, de la deuxième, de la troisième et des « franges » (elles doivent commencer à Trilport …) … Ce qui correspond à l’application du fameux Théorème francilien : Le degré de satisfaction est inversement proportionnelle à la distance de l’épicentre et au rapport qualité / prix …

Résultats du questionnaire

L’enquête réalisée lors des mois de mai et juin 2005 a intéressé les élus puisque sur 27187 questionnaires distribués aux élus franciliens (région, départements, communes), le taux de retour  avoisine les 13%.

Plus de 57% des élus ne sont pas satisfaits de la situation des transports collectifs franciliens. Une question du questionnnaire a été développé bien trop longuement par l’animateur,  un habitué manifestement des TGV et aéroports, la question relative à la comparaison de la situation francilienne avec les métropoles mondiales … Une question finalement trés ésotérique dans le contexte, l’interrogation type d’un cadre sup qui passe sa vie à voyager de pays en pays, ce qui ne correspond pas tout à fait à la typlogie et au niveau social moyen des élus franciliens .. Nous ne sommes pas tous, BoBO, ministre, parlementaire ou Maire d’Issy les Moulineaux (je dis cela parceque Santini invité d’une des tables rondes a encore fait un numéro dont il a le secret). Avec Santini, on échange nos budgets, nos contextes et question réalisation, on pourra comparer !

Plus de 60% des élus estiment insuffisantes les attributions de crédit au transport collectif …  La Région va avoir du boulot pour rattraper le retard accumulé et réaliser les investissements nécessaires afin de permettre le développement de l’Ile de France, une mandature n’y suffira pas ! Les réticences d’Huchon avant de signer un chèque en blanc au gouvernement sont compréhensibles; surtout qu’ensuite le Ministre du Budget en titre aura beau jeu de critiquer les collectivités locales qui augmentent la fiscalité … Au regard des décisions prises et de la qualité de l’activité gouvernementale, ils peuvent les diminuer les impôts … Normal, ils confient aux collectivités territoriales le soin d’effectuer le travail … Proximité, complémentarité, efficacité …

Au fait, j’y pense Santini, Copé, Huchon … Ca ne vous rappelle rien ?

Principaux sujets d’insatisfaction : La propreté dans les trains, le confort dans les gares, la fréquence des trains le week end, l’information dans les gares, les aménagements aux abords des gares (trés critiqués dans la première couronne …)

Les sujets de profond mécontentement : le rapport qualité prix, la ponctualité des trains, leur fréquence, la lutte contre les incivilités et les dégradations, les moyens de transport de substitution si problème sur la ligne, l’information dans les gares, l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite (PMR), l’information dans les trains …

Le manque d’information des élus est proche de l’unanimité : répartition des compétences entre RFF et SNCF (75%), l’organisation des responsabilités entre STIF et Transilien (76%) et sur Transilien, prés de 80% … De quoi apprendre l’humilité …

Quels sont les priorités proposées par les élus ?

Lutte contre la délinquance & incivilités (gare et trains) : 42%
Ponctualité des trains : 41%
Rapport Qualité/ Prix : 22%
Accessibilité pour PMR : 21%
Couverture géographique : 20%
Aménagement des infrastructures aux abords des gares : 15%

 

Une conclusion qui se veut provisoire (un point d’étape, en fait)

Enquête trés intéressante, les élus de la première couronne et les responsables de l’entreprise Transilien ont pu ainsi découvrir la gravité d’une situation qu’ils ne pressentaient peut être pas entièrement dans sa gravité …
L’évaluation a eu lieu … Sans être un expert en didactique, et bien que la culture de l’évaluation ne soit pas forcemment celle des résultats, l’évaluation a eu lieu, attendons la suite pour voir les résultats. »Long is the road …  »
Tout ne se fera pas en un jour, certes, et les changements prévus au STIF, arrivent fort à propos … Au regard du décalage entre les attentes et le terrain, le montant du delta financier pour arriver à une situation seulement moyenne, les finances régionales seules ne suffiront pas. L’entreprise SNCF et son actionnaire principal (qui doit être encore l’Etat) ne doivent plus être aux abonnés absents … Je rappelle que les motrices qui relient Paris Gare de l’Est / La Ferté Milon, ne sont toujours pas commandées. Et que le délai entre la commande et la livraison, le délai est supérieur à 36 mois … Comme quoi va falloir faire un effort, en attendons l’électrification des voies avec cette fois ci RFF comme partenaire privilégié…

Enfin, une lueur d’espoir est apparu avec LOuis Gallois, et c’est la bonne nouvelle de la matinée, la teneur de son discours a été dans cette tonalité … Attendons pour voir …

Concernant la qualité du « Cocktail déjeunatoire » , cher à Geb, il était digne de l’Orient Express … Manque de chance pour mes papilles, un rendez vous important sur Meaux, relatif aux ordures ménagères m’a imposé de raccourcir une dégustation qui pourtant promettait …

Précédente note sur ce sujet  : http://jmorer.hautetfort.com/archive/2005/09/23/grande-messe-transilienne.html

 

 

La grande messe transilienne

La Défense, vendredi 23 septembre,

 

J’ai assisté aux « Premières rencontres Transilien » qui se sont déroulées au Palais du CNIT. Thierry MIGNAUW, directeur de Transilien SNCF,  a recu lors d’une véritable « grande messe » un panel de 5OO élus ayant participé à la consultation lancée auprés de l’ensemble des élus franciliens afin de présenter, en avant première, les résultats de cette enquête confiée par SNCF à Qualimage et CSA.
La participation à ce sondage, plus de 13% de retour (pour presque 30 000 élus), souligne l’intérêt grandissant des élus pour les questions relatives au transport. Au regard du mécontentement ressenti à Trilport par les mauvaises conditions d’accueuil (gare) et de transport (lignes Ferté Milon et Ferté Sous Jouarre) , je me devais de répondre aux questions de l’enquête et d’être présent à cette réunion …

Rappelons au passage que Transilien est depuis 6 ans la marque du service public de la SNCF en Ile de France et participe avec le soutien de la Région Île-de-France et du Syndicat des Transports d’Ile de France (STIF) à la rénovation des gares et des trains, au développement des équipements d’information et de sûreté et au renforcement de  la présence humaine sur le réseau, un vaste chantier en cours … Cette nouvelle marque déposée (presqu’un label) révèle une nouvelle implication de l’entreprise SNCF sur le terrain … avec plus de 20 000 agents, 5 000 trains circulant chaque jour sur 1280 km de lignes, 385 gares et 2,4 millions de voyageurs quotidiens, la SNCF est en effet un acteur incontournable du développement de nos communes …

Cette manifestation a été ponctuée de deux tables rondes, du discours de Jean Paul Huchon et de l’intervention trés mezzo voce de Louis Gallois, sacrifiant pour l’occasion, nous a t’on dit, une réunion des Présidents des Sociétés de Chemins de fer Européennes se déroulant à Copenhague, afin d’être parmi nous … 
Saluons tout d’abord cette initiative, il n’est pas si courant pour une telle entreprise d’ériger un acte masochiste en exercice d’exorcisation collective permettant sinon d’oublier le passé, du moins d’envisager autrement le présent et l’avenir immédiat …
« du passé faisons table rase .. Le monde va changer de base … Nous ne sommes rien, soyons tout « .


C’est sympathique et on a envie d’y croire … Cependant certaines interrogations persistent, surtout aprés les deux tables rondes et le discours de Jean Paul Huchon …

1ere table ronde « Les transports collectifs dans une grande métropole : enjeux pour l’Ile de France »
Elle a permis aux participants (dont François ASCHER, Urbaniste,  Denis BAUPIN, Adjoint au Maire de Paris , Mireille FERRI et Serge Mery  Vice-présidente du Conseil Régional chargée ) d’effectuer des comparatif trés instructifs sur la situation des transports métropolitains dans des métropoles aussi variées que Madrid, Tokyo, Londres … et Paris.
Il en ressort : qu’une des difficultés récurrentes de notre pays est la longueur des procédures administratives précédant la réalisation de l’infrastructure projetée (5 à 7 ans entre la prise de décision et la réalisation), que le manque d’investissement depuis plus d’une décennie consacré au réseau ou au renouvellement du parc roulant devient plus que préoccupant, et qu’il existe une trop grande diversité des situations entre Première couronne, deuxième couronne, et franges … Ile de France, terre de contrastes …

2eme table ronde « Avancer ensemble en Ile de France quelles relations de proximité et quels partenariats ? »
Louis Gallois a souligné que la conclusion essentielle de cette enquête pour la SNCF était d’effectuer une véritable révolution Copernicienne dans l’entreprise … Ou comment transformer une société tutelaire, définissant du haut de son autorité toute puissante :  priorités, besoins pour les usagers, choix technologiques, en fonction de l’imperatum d’ingénieurs maison tous trés qualifiés, en une nouvelle société réactive, à l’écoute des usagers (collectivités territoriales, Autorités Organisatrices de Transport) laissant aux élus la responsabilité de définir les besoins et les prescriptions et d’évaluer l’action de l’entreprise sur le terrain … Tout un programme …
Certains points noirs ont été soulignés : manque de réactivité de la SNCF, difficulté récurrente de travailler en synergie, refus des ingénieurs de prendre à bras le corps les problèmes immédiats des usagers privilégiant une approche à trop long terme et des solutions techniques complexes (les usagers de la Fete Milon devraient apprécié). Apparemment la révolution culturelle Transilienne est en marche … 

Le discours de Jean Paul Huchon à la veille de la grande manifestation organisée par les associations d’usagers, certains partis politiques (dont les Verts, le PC et le PS), de nombreux élus municipaux, départementaux et régionaux  afin d’exiger de l’Etat l’attribution des moyens financiers nécessaires à la reprise du STIF (Syndicat des Transport Ile de France) a été sans équivoque.
Un transfert accepté par les élus régionaux à condition d’obtenir de l’Etat les compensations financières suffisantes (sur la base de celles accordées aux autres régions) permettant de garantir ainsi la pérennité du réseau de transport et le  bon fonctionnement du parc roulant actuel …
Des compensations estimées par le Région à plus de
500 Millions d’euros (charges des retraites des agents de la RATP, dépenses obligatoires prévues par la loi, renouvellement du matériel roulant de la SNCF, et  reconstitution du fond de roulement dans les comptes d’exploitation du STIF) mais refusées par l’Etat. Conséquence : la Région Ile-de-France, Paris ainsi que les quatre départements de gauche d’Ile-de-France ont refusé de désigner leurs représentants au Conseil d’Administration du STIF. Ce dernier est donc sans pilote depuis le 1er juillet 2005.

Suite aux deux tables rondes, aux réactions, aux questions des élus présents et à la réalité du terrain , les propos du Président Huchon n’ont trouvé aucun contradicteur dans la salle … Qui s’en étonne ?


 Affaire à suivre, trés vite …