Tous les 8 mai, nous célébrons à Trilport, durant la même cérémonie, deux évènements majeurs liés par le sang, la douleur, les larmes versées, mais également la foi dans la paix et en un avenir meilleur. Deux évènements qui ont marqué notre passé à jamais, arriment notre présent à des valeurs clés et fondatrices, et constituent les balises éclairant notre route et nous guidant vers un futur plus harmonieux : l’armistice de 1945, évidemment, son lourd héritage qu’il soit politique, humaniste, éthique ou spirituel, et l’Europe …
Cette année cette cérémonie a pris une dimension particulière, compte tenu du contexte électoral. Intervenant au lendemain d’une élection décisive pour le pays, second tour présidentiel inédit, dans laquelle nationalisme et projet européen se sont retrouvés au centre du débat public durant des semaines. Nos concitoyens ont tranché de manière claire, mais ce vote, contrasté selon les territoires, témoigne d’un profond désarroi, d’une colère latente qu’il serait irresponsable de ne pas prendre au sérieux, tant le climat politique ambiant, quelque peu délétère, peut nous ramener aux heures les plus sombres de notre histoire moderne.
Ce 8 mai, l’émotion était bien présente, palpable, renforcée par la présence de nombreux citoyens, des anciens combattants, des enfants des écoles chantant Marseillaise et hymne européen, des musiciens de l’harmonie.
Autant de visages et de générations qui réunis confèrent à ces cérémonies une intensité rare, et en font des moments importants de la vie républicaine de notre communauté.
Emotion rendue plus intense encore par l’hommage à un Trilportais disparu il y a juste quelques mois, héros de la résistance et déporté, Jean Le Roch.
L’élection présidentielle est désormais derrière nous, enfin serais je tenté de dire. Nous avons évité le pire, c’est bien pour le pays, c’est bien pour l’Europe, c’est bien pour notre jeunesse …
Je suis satisfait de voir le Front National à moins de 35%, ce qui fait tout de même plus de 11 millions de votes, et remercie les électeurs, de gauche, du centre ou de la droite, qui ont privilégié le vote républicain, en disant avant tout non à Marine Le Pen et ses idées, une attitude qui les honore. L’histoire nous a appris, tragiquement parfois, qu’une démocratie est fragile, mieux vaut parfois ne pas l’oublier que jouer la démocratie à la roulette russe du Ni Ni.
Rarement une élection n’aura été aussi incertaine mais également aussi instructive sur l’état de santé du pays réel. Notre paysage politique s’apparente aujourd’hui à un véritable champ de ruines, voir même de mines sur certains territoires. La nécessité de construire une nouvelle offre politique apparaît comme une évidence absolue à nombre de français, tant la défiance envers les partis politiques traditionnels est à un niveau rarement atteint jusque là ! Encore faut il que cette nouvelle offre ne soit pas un enième recyclage, mais un appel d’air frais.
Ce message, Emmanuel Macron semble l’avoir bien compris.
Les résultats du scrutin soulignent les tendances exprimées lors du premier tour et témoignent non seulement d’une terrible et cruelle désillusion envers la classe politique, mais egalement d’une véritable peur de l’avenir et des conséquences d’une mondialisation dérégulée qui s’attaque à nos repères, valeurs, identités et menace les fondements d’un modèle social auquel nous sommes attachés.
Un des enjeux auquel Emmanuel Macron devra répondre au plus vite, est de ne pas laisser de coté dans ses priorités et ses actions, les territoires délaissés depuis si longtemps et leurs habitants qui ne sont pas des citoyens de seconde catégorie. Ils composent la France du terrain, la France d’en bas, cette France dite « périphérique » du monde péri urbain et rural, qui constitue désormais le terreau favori de Mme Le Pen et de ses idées. La classe politique doit apprendre à privilégier le Faire au Dire, le concret aux promesses, et plus que tout partager la vie de ceux qui souffrent, telle qu’ils la vivent au quotidien et la ressentent au plus profond d’eux même…
Mon propos n’a rien contre les électeurs qui ont voté Front National. Leur vote exprime avant tout autre chose, un cri de colère, de défiance, de révolte, mais également de douleur, auquel il faut apporter des réponses concrètes. Ces habitants attendent de leurs gouvernants, non du mépris ou de la démagogie, mais simplement du respect, de l’écoute et de l’efficacité !
Je n’ai rien non plus contre tous ceux, qui ayant le sentiment d’avoir « déjà donné » et de s’être « fait avoir » ont voté blanc, ou pire, ne se sont pas déplacés, refusant de choisir entre un « banquier libéral » et l’extrême droite bleu marine.
L’ampleur de ce phénomène, inédit jusque là, interpelle tout autant et exige des réponses tout aussi concrètes, y compris dans la bataille des symboles, tant les conséquences peuvent en être funestes pour une démocratie décidemment bien malade, qui ne peut échouer de nouveau devant tant de désespoir, sinon le pire est à craindre.
J’entends des petites musiques qui me font froid au dos : le second tour des présidentielles ne serait qu’une formalité, pourquoi s’inquiéter, autant partir en week end faire le pont du 8 mai, non ? ou une autre mélodie, beaucoup plus lancinante et inquiétante, voter Le Pen ou Macron c’est du pareil au même, alors autant s’abstenir … Position qui me rappelle une discussion avec Lucie Aubrac, dont les paroles m’ont marqué à jamais :
« Face à la montée du FN Jean Michel … Il faut résister … Il est essentiel de toujours résister … Devant l’extrême droite, un seul mot s’impose : Résistance »
La France politique est aujourd’hui un véritable champ de mines, la défiance envers les partis politiques est à un niveau rarement atteint jusque là ! Comme tant d’autres, je pense qu’il nous faut construire une nouvelle offre politique tenant compte de la réalité du terrain, des enjeux et priorités du monde d’aujourd’hui, non de celles d’appareils ou états majors déconnectés de la vie quotidienne telle qu’elle est partagée par le plus grand nombre.
Les résultats de ce premier tour sont dramatiques à bien des égards, nous avons pourtant évité le pire, mais jusqu’à quand ? La question est posée et mérite une réponse à la hauteur du traumatisme démocratique que nous traversons. Soyons juste, cette réponse ne concerne pas qu’Emmanuel Macron, même si dans le cas ou il l’emporte le 7 mai il sera de sa responsabilité d’y répondre en priorité tant cet enjeu est crucial pour notre pays comme pour l’Europe.
Le vote du pays réel semble en avoir surpris beaucoup, il ne représente pas pour moi un scoop, loin s’en faut. Comme élu local je connais la détresse de mes concitoyens et leur colère et je l’avais touché du doigt lors des dernières élections qu’elles soient municipales, européennes ou régionales. Concernant cette dernière, le discrédit de l’offre politique proposée à nos concitoyens par les partis « traditionnels » est clairement apparue. Le choix de privilégier des calculs d’arrière boutique ou des stratégies personnelles dans la composition des listes au détriment d’acteurs de terrain représentatifs des territoires les plus délaissés a mené aux résultats que l’on connait.
Le contexte politique ambiant m’a conduit à prendre mes responsabilités afin de contribuer, simplement, à éviter la catastrophe d’un second tour Fillon / Le Pen. Il se serait doublé d’une abstention record, vu le discrédit de la candidature Fillon.
A priori ce second tour ne devrait pas poser de problème, en théorie. N’oublions pas que la France a déjà connu un 21 avril, et que certaines figures emblématiques de gauche, après avoir mené une trés belle campagne républicaine, citoyenne et populaire, se discrédite en ne donnant pas de consigne claire pour faire barrage à Marine Le Pen. Cette réaction égotique, non dénuée d’arrière pensée (les législatives pointent) me navre car elle touche ce que j’ai de plus profond. Autant je peux comprendre la déception de militants battus, abattus, leurs rancœurs même, qui n’en aurait pas ?
Autant la position de dirigeants historiques de la gauche faisant croire qu’un second tour Le Pen / Macron, c’est Bonnet blanc et blanc bonnet m’apparaît inconcevable, injustifiable et pour tout dire assez irresponsable !
Socialiste, élu local de cette France périphérique trop souvent ignorée, très impliqué sur les problématiques liées aux fractures territoriales, aux mobilités et au péri urbain, je soutiens la candidature d’Emmanuel Macron. Ce choix peut étonner, il fait suite à l’annonce de François Hollande de ne pas se représenter. Décision que j’ai regretté tant j’estime que son quinquennat a été utile au pays. François Hollande a su préserver notre cohésion nationale dans une période particulièrement troublée et délicate et protéger un modèle social abimé par les années Sarkozy.? Aussi j’en veux particulièrement aux frondeurs, qui de la première année du mandat à la dernière, allant jusqu’à voter une motion de censure, ont grandement contribué à décrédibiliser l’action gouvernementale engagée et à la rendre incompréhensible aux yeux de nos concitoyens, ils se sont à mes yeux déconsidérés.
Rocardien et européen convaincu, j’ai toujours défendu un socialisme de la responsabilité et du réel, un socialisme qui aspire à améliorer concrètement le quotidien de nos concitoyens, à leur proposer des perspectives claires et crédibles autour d’un développement solidaire responsable et d’une société ouverte.? Au-delà des discours, des envolées lyriques des grands soirs ou des effets de tribune, je rappelle que « changer la vie » nécessite le préalable d’être en capacité réelle de le faire réellement. Vouloir un futur « désirable » est louable, qui peut être contre ? Encore faut-il le bâtir au concret, non avec des mots, des théories, des certitudes ou des slogans, mais dans les faits, pierre après pierre, jour après jour. C’est ce que le socialiste « mainstream » que je suis (l’appellation est de Thomas Legrand) s’évertue avec humilité à accomplir dans sa commune. Mon quotidien se situe à des années-lumière des états-majors politiques parisiens et des cabinets (qu’ils soient ministériels ou parlementaires) illustrant ce fameux « tunnel » dénoncé par Michele Delaunay dans une tribune au retentissement mérité.
C’est aussi pour cela qu’il est si important d’ouvrir les fenêtres, de faire un appel d’air frais, d’avoir du sang neuf, d’attirer de nouveaux talents, de nouvelles idées, de reconnecter le politique à la vie quotidienne, à la vie réelle. Ce pays recèle de tant de potentiels que « changer la vie » ne peut être l’apanage de quelques happy few détenant une vérité de plus en plus sujette à caution, mais bien l’affaire de tous !
Je ne peux que constater aujourd’hui, avec inquiétude, la fracture grandissante entre le monde politique de ceux qui nous dirigent et les citoyens, notamment ceux qui se sentent déclassés, oubliés, exclus. Un fil s’est brisé qu’il nous faut renouer au plus vite, non avec des théories mais du concret, de l’écoute et surtout du respect.
Les « rencontres de la mobilité inclusive » organisées par le laboratoire du même nom* invitent chaque année les acteurs de la mobilité à une journée d’échange consacrées aux difficultés rencontrées par les publics en situation de fragilité. Cette journée permet également aux jeunes pousses de présenter leurs innovations, une quatrième édition qui illustre l’essor véritable de ce marché des mobilités du fait notamment de l’arrivée de nouveaux acteurs issus du monde du numérique.
J’étais invité à participer à la table ronde dédiée aux mobilités péri-urbaines. Il est bon que les problématiques spécifiques à l’espace péri urbain soient enfin mis en avant dans ce type de rencontre, tant elles concernent des territoires qui se retrouvent aujourd’hui en situation de grande fragilité. J’ai rappelé l’état de délabrement des réseaux ferrés de la grande couronne, où se déplacer demeure non seulement un enjeu, mais trop souvent un véritable défi, ce qui à la longue et au quotidien devient pesant et pour le moins anxiogène pour ceux qui vivent dans ces territoires. Il serait pertinent pour le péri urbain, de parler plutôt de mobilités non inclusives.
Y répondre nécessite de rattraper plus de 30 ans de désengagement total, que ce soit au niveau du parc roulant, des réseaux ou des gares. Conséquence directe de la priorité donnée au Tout TGV par la SNCF toutes ces années, financé par l’abandon délibéré de nos réseaux ferrés régionaux. Rattraper un tel retard est difficile, d’autant qu’il faut adapter dans le même temps les infrastructures à la montée en puissance de territoires en plein essor et à la mutation en profondeur de notre société. Cette situation est assez similaire à celle que nous connaissons avec la transition numérique; avant d’aborder la dimension des usages, essentielle, il convient cependant de régler la question des tuyaux ! Accéder à une mobilité réellement inclusive nécessite le préalable de « gagner » la bataille des infrastructures. Vaste gageure …
Notre société illustre la célèbre devise du capitaine Nemo, « mobilis in mobili ». Ne pas être en capacité de se déplacer en liberté dans une société de plus en plus mobile, conduit inexorablement à l’exclusion et au déclassement. Avec des conséquences trés concrètes : contraintes quotidiennes, absence de perspective, ressentiment de plus en plus marqué à l’égard des métropoles, élites et ville capitale, comportements électoraux de rupture (abstention ou vote extrémiste)… Si ce n’est pas encore la guerre des Gaules, les fractures territoriale, sociale et politique déjà présentes s’élargissent au fil des mois. Gagner la bataille des mobilités péri urbaines constitue désormais un enjeu démocratique de premier ordre et devient une priorité républicaine.
Il est essentiel de remettre l’équité au coeur de la république des territoires, et de maintenir une cohésion sociale aujourd’hui malmenée qui ne tient plus qu’à un fil dans certains territoires et menace de rompre à tout moment. Les mobilités sont au cœur de nos vies, trop souvent même de nos angoisses quotidiennes, tant se déplacer est vital pour accéder à un emploi, mais également droit à la culture, aux loisirs, au lien social, au temps libre et libéré. De manière plus globale, les mobilités sont une condition sine qanun de l’épanouissement et de l’émancipation de chaque citoyen …
Encore devons-nous adapter l’organisation de nos transports à la réalité du monde actuel et substituer à la logique de silo d’antan, une logique systémique basée sur des éco systèmes locaux de mobilités …
2016 a été certainement une de mes années les plus difficiles : complexité de la feuille de route, importance des dossiers traités sur le devenir de la commune, aléas rencontrés, bouclage des objectifs de la loi SRU … Question stresse, j’ai été servi du fait d’un contexte politique et social pour le moins anxiogène …
Mais plus encore ce sont les difficultés matérielles pour agir du fait de l’insuffisance des dotations perçues de l’Etat qui à la longue pèsent plus que tout … Pour Trilport c’est flagrant, surtout après les baisses successives de dotations de ces dernières années, les dotations octroyées pour la commune atteignaient 126 € par habitant (2015), alors que la moyenne nationale oscillait selon les strates de 170 à quasiment 200 € ! Une situation qui nous a conduit toutes ces années à travailler notre « richesse intérieure » et à développer une véritable « résilience budgétaire », qui depuis, a est gravée au plus profond de notre ADN collectif. Notre credo ? la maxime de Saint Exupéry « dans la vie, il n’y a pas de solutions. Il y a des forces en marche : il faut les créer, et les solutions suivent », nous avons donc optimiser au mieux la dépense publique, sommes partis à la chasse aux subventions et à la course à l’innovation, innover, toujours innover …
Le mois de Mai 2016 nous a réservé une belle surprise, la commune dépassant le seuil des 5 000 habitants bénéficie désormais des dotations dites de « péréquation ». Terme et calcul techno s’il en est, du Bercy pur jus, qui signifie pour faire simple que les villes riches donnent aux plus pauvres (cf le schéma économique développé par l’illustre Robin des Bois), et comme Trilport est trés pauvre …
Seule ombre au tableau, ces dotations sont remises en cause à chaque loi de finances, mieux vaut donc rester vigilant et ne pas se relâcher … En ce qui concerne les subventions, la quête a été fructueuse. Dans notre cas c’est vital, tant elles constituent le grain à moudre qui nous permet d’agir au quotidien et de préparer plus sereinement l’avenir. La question financière demeure essentielle surtout lorsque la collectivité est pauvre, chacun mesure que fonctionner au quotidien, investir pour demain, exige un minimum de moyens.
Lors de mon intervention, j’ai abordé la problématique des transports qui fera l’objet d’un prochain billet et la situation de la Communauté d’agglomération du Pays de Meaux qui s’agrandit et compte depuis le 1er janvier, 22 communes et 96 000 habitants. Chacun mesure aujourd’hui que la dynamique d’un territoire n’est plus une rente de situation qui dépend de l’importance d’un périmètre ou d’une grandeur passée, mais bien le fruit de la vitalité des liens entre toutes les composantes de ce territoire, des perspectives et projets qui y sont partagés, du métissage des cultures et des approches, de la capacité à faire bouger les lignes, à susciter l’innovation, et plus que tout à créer cohésion et envie de construire afin de faire « ensemble ». Une vitalité indispensable dans un contexte aussi concurrentiel que celui de la Seine et Marne ou de l’Ile de France. Encore faut-il au préalable créer une dynamique commune, challenge collectif à relever au quotidien pour améliorer la vie de nos habitants. Car le monde avance, autant qu’il le fasse sans oublier nos territoires. Nous possédons une vraie marge de progression …
Trilport, comme toutes les villes voisines, amorce un nouveau cap de son développement, peu le perçoivent encore sur le terrain, voulant éviter toute poussée intempestive et brutale de type ville champignons, nous préférons creuser des fondations profondes, elles seules permettront à la ville de grandir avec harmonie, en prenant ses marques … « Le temps te construit des racines. ».
Nous agissons afin d’anticiper la montée en puissance des services et infrastructures et d’éviter que la gestion du quotidien ne devienne par la suite insoluble et les réponses de la collectivité trop tardives face aux besoins immédiats de ses habitants.
Trois gros dossiers ont occupée l’année passée : loi SRU, Plan Local d’Urbanisme, et Eco quartier …
SI certains Trilportais me demandent encore, pourquoi construire Monsieur le Maire ?J e leur rappelle que c’est une obligation légale. La loi SRU et le Plan Intercommunal de l’Habitat fixe à chaque commune une feuille de route claire et une vitesse de croisière obligatoire et imposée; pour Trilport : 20% de logement sociaux en 2020, 67 permis de construire (PC) déposés avant le 31 décembre 2016. Voilà qui explique quelque peu la frénésie de construction qui touche toutes les villes voisines. Aussi incroyable que cela puisse paraître, vu les efforts déployés, du fait de retards successifs de l’aménageur de l’éco quartier, nous avons été à deux doigts de ne pas remplir l’objectif fixé par l’Etat.. Les conséquences en auraient été extrémement préjudiciables, c’est pourquoi nous avons préféré assurer et avons lancé d’autres opérations afin de pallier à tout nouveau retard et préserver les intérêts de la ville.
Mais construire est également une obligation morale, tant avoir un toit est un droit, et que nous devons prendre notre juste part à l’effort engagé en faveur d’un logement accessible à tous, d’autant que nous sommes encore bien loin des 20% requis.