« La diagonale du Chêne roi »

Le chêne roi, plus de 450 ans, il aurait vu Henri IV et Louis XIII à la chasse .. (JMM). 

#UrbaNaturel2

Notre territoire recèle de trésors naturels et historiques inestimables, que trop peu d’habitants connaissent et pour certains situés à proximité immédiate de Trilport.
C’est pourquoi j’ai proposé dans le cadre d’Urbanaturel (voir note précédente) de contribuer à leur découverte. Notre volonté est également de relayer la passion et l’énergie incroyable déployée, que ce soit par les propriétaires du  « Château royal des trois reines » qui oeuvrent à faire de ce domaine un lieu culturel et touristique majeur et incontournable de la région, ou des amoureux de la bio diversité et des oiseaux du Grand Voyeux afin de nous inscrire dans la belle histoire collective de la réserve naturelle régionale.

Nous désirons contribuer à la promotion d’un tourisme vert responsable, qui soit respectueux des lieux,  de la nature et du patrimoine dans lequel nous vivons.

L’idée d’organiser une « balade nature », en mode familial, lors des journées du patrimoine,durant laquelle les participants ont l’opportunité de découvrir de véritables pépites, a peu à peu germé, puis s’est imposée. D’autant que l’équipe de passionnés que j’ai pu réunir dans cette belle aventure a proposé trés vite d’y joindre le site tout aussi unique et remarquable de l’usine élévatoire de Villers le Rigaut.
Les relations à l’eau et à la forêt étant deux dominantes de l’itinéraire proposé.

Continuer la lecture de « « La diagonale du Chêne roi » »

#Urbanaturel 2, le retour

#UrbaNaturel2 – ( Mairie de Trilport / D.Douche)

Toute ville est un ensemble complexe, composé d’espaces urbains, agricoles et naturels qui se doivent de dialoguer en bonne intelligence aujourd’hui et demain.

Une des ambitions de l’éco quartier de l’Ancre de lune est de contribuer à ce dialogue en semant les graines d’une ville qui assume son urbanité tout en devenant plus durable. Ce qui implique d’être aimable et désirable à ses habitants comme à ceux qui la pratiquent, et surtout respectueuse de la nature et de la bio diversité environnante.

Nous estimons à Trilport qu’un éco quartier ne peut se réduire à une simple opération d’aménagement, mais doit s’inscrire dans le temps long et contribuer à semer les graines d’une ville durable comme à en favoriser l’acceptabilité.

Cette ambition qualitative impose de prendre en compte toute la dimension des usages, une dimension sociale essentielle s’il en est, tant il ne faut jamais oublier que vivre en ville, c’est avant tout l’habiter. Il est essentiel en parallèle de prendre conscience de la beauté et de la fragilité du patrimoine naturel qui nous environne.

Continuer la lecture de « #Urbanaturel 2, le retour »

Vous avez dit « tiers lieux » ?

Cet interview réalisé il y a trois ans,  illustre tout le potentiel pour nos territoires de telles structures, ainsi que la fragilité d’un modèle économique encore non mature qui a amené le télécentre de Trilport a fermé ses portes depuis. Un retour d’expérience  qui illustre tout l’intérêt de la mission animée par Patrick Levy-Waitz.  

Julien de Normandie, Secrétaire d’État auprès du Ministre de la Cohésion des territoires, avait confié à Patrick Levy-Waitz, président de la Fondation « Travailler Autrement » une mission autour des « Tiers Lieux » avec un double objectif : établir un diagnostic sur l’utilité ou non de telles structures pour nos territoires, et si oui, de proposer un plan d’action destiné à les développer, notamment dans  les espaces péri urbain et rural.

Après six mois de visites, de rencontres et d’échanges avec les acteurs de terrain sur tout le territoire (animateurs des tiers-lieux, collectivités locales, élus, acteurs économiques et sociaux …), la mission a répertorié en France près de 1800 tiers lieux dont 46 % se situent en dehors des métropoles et vient de rendre son rapport au Ministre.
De ce travail en immersion dans les territoires, Patrick Levy Waitz a tiré quatre enseignements majeurs :

  • L’émergence de ces tiers-lieux, loin d’être marginal, s’inscrit dans un mouvement de fond qui touche l’ensemble du territoire ;
  • Ces tiers-lieux sont localement porteurs de dynamiques économique et sociale très structurantes ;
  • L’essor de ces lieux préfigure celui des nouvelles manières de travailler (télétravail, travailleurs indépendants) ;
  • Enfin, en contribuant à développer des activités de proximité et à encourager les circuits courts, ces lieux sont des acteurs essentiels de la transition numérique et écologique dans les territoires.

Je suis ravi en qualité de référent numérique de l’Association des Petites Villes de France (APVF) d’avoir participé à cette réflexion collaborative pour laquelle nous avons réalisé une contribution.
Comme Patrick Levy Waitz nous pensons effectivement que les Tiers Lieux constituent  non seulement une opportunité pour nos collectivités et un outil utile pour combattre concrètement les fractures territoriales, mais qu’ils constituent potentiellement de véritables Carrefours des Possibles …
Nous soutenons cette initiative tant elle contribue à semer  des graines d’espoir dans des territoires qui trop souvent en manquent terriblement.

Pour télécharger le rapport 

Notes précédentes sur le sujet

La problématique des tiers lieux avaient déjà donné lieu à trois notes d’Entre Marne & Forêts.

Télécentre, le monde du réel est proche

Les télécentres émergent de l’horizon

Les télétravailleurs rêvent ils de télés centres « ubiques » 

#Makeourplanetagain

Je voulais souligner mon admiration et mon soutien à Nicolas Hulot, le remercier également pour son action, l’énergie qu’il déploie et son ambition au service de la planète. 
Il s’est toujours situé à des années lumière des petites phrases ou calculs politiciens de beaucoup de ceux qui parlent au nom de l’écologie depuis des années. A eux l’écume, le vertige des mots ronflants et les effets de tribune, à lui l’action résolue contre les maux qui abiment la planète au quotidien.
Faut il souligner, au regard du contexte actuel, qu’en matière d’environnement, vu d’où l’on part, chaque petit pas dans la bonne direction doit être considèré comme une victoire ! Agir au quotidien pour, peu à peu, pas aprés pas, transformer notre société de l’intérieur n’est pas aussi aisé que certains le prétendent.

L’enjeu essentiel est non celui de sunlights médiatiques et des minutes d’éternité éphèmère chères à Andy Wharrol , mais simplement l’avenir de la planète et l’adaptation à un réchauffement climatique assumé, accepté, et plus que tout régulé.
Sa démission est évidemment une mauvaise nouvelle pour la planète, le pays et ce gouvernement, tant le constat dressé par Nicolas Hulot est lucide, honnête, glaçant par bien des égards, empreint de gravité et plus que tout inquiétant. 
Une décision lourde de conséquences qui doit être prise par Emmanuel Macron et Édouard Philippe pour ce qu’elle est, une alerte plus que sérieuse, sinon le pire est « avenir ».
Le tonitruant et médiatique #Makeourplanetagain lancé en réaction à l’amérique de Trump, ne doit pas rester un slogan creux, sans fondement ni lendemain, un coup marketing de plus à la sauce « green washing », ou une annonce sans lendemain mais bien la marque de fabrique d’une action résolue, continue et concrète, initiée en direction des priorités environnementales.

Incontestablement Nicolas Hulot a été isolé trop longtemps, tant par ce gouvernement, que par certains écologistes au « radicalisme » avant tout théorique. ll a perdu bien trop d’arbitrages, dont le dernier, évitable, pour le moins. Le fil s’est rompu et a brisé …

Aussi, Aujourd’hui j’ai mal à la France, mal à la planète et j’en veux à beaucoup de monde …

Continuer la lecture de « #Makeourplanetagain »

8 mai 2018, un an déjà …

8-mai-2018.jpg

Il y a un an nous honorions la mémoire de Jean Le Roch, Trilportais, ancien résistant et déporté, en présence de la sénatrice Nicole Bricq qui avait tenu, au lendemain d’une élection présidentielle décisive, à être des nôtres. 
Nicole nourrissait une véritable passion pour René Char, poète, épris de liberté et homme de révolte s’il en est, puisqu’il avait rejoint dès 1942 les FFI (Forces Françaises de l’Intérieur).

Durant toutes ces années de silence, de plomb et de fer, il s’est consacré au combat contre le fascisme. Le poète a alors laissé place au « capitaine Alexandre », maquisard, et sa plume au fusil rejoignant la lutte des « soldats interdits », « acteurs à la langue coupée, acteurs sans identité définie », devenus muets par obligation et prudence pour leurs familles.
Sa poésie n’est pas sortie indemne de ces années clandestines, litteralement transformée. La parole est devenue plus dense, intense, âpre, acérée, résistante, coupante comme une lame d’épée sortant de la forge.
Au lendemain de la guerre, il a été un des rares écrivains d’alors à refuser totalement d’écrire sur ces années de plomb … La source du poète s’est retrouvée alors tarie … Aucune envolée lyrique jouant sur l’émotion et l’oreille, du fait de la force ou de la musicalité des mots, de leur rythmes et du poids du silence.…
Par pudeur, certainement, mais peut être également par respect pour ses camarades tombés au front, ou fusillés, une douleur intime, profonde et secrète qui l’a changé à jamais.

En découvrant son œuvre, on comprend pourquoi elle a marqué une lectrice aussi exigeante que l’était Nicole Bricq.

A Trilport chaque 8 mai, nous célébrons, bien évidemment, les victimes de ce terrible conflit, dont celles de la lutte clandestine menée par ces « soldats interdits »,  mais nous célébrons également l’espérance …

 

 

Continuer la lecture de « 8 mai 2018, un an déjà … »

(Ir) Radié

engagement.jpg

J’ai appris par la presse, que j’avais été « radié » du Parti Socialiste, dont je ne suis plus adhérent depuis les présidentielles.

Je compte beaucoup d’amis au PS que je respecte et que j’apprécie aussi je ne veux pas ajouter du désordre au désordre par une polémique de plus. Permettez-moi seulement de penser que la priorité du parti socialiste aujourd’hui devrait être plutôt de rassembler que d’exclure.

Il faudrait sans doute que ses responsables s’interrogent sur les raisons qui ont amené tant d’élus locaux emblématiques mais aussi de français, à effectuer un autre choix que celui du candidat officiel de ce parti, auteur du score historique que chacun connaît, qui depuis d’ailleurs l’a quitté.

Mieux vaut me semble-t-il traiter les causes plutôt que les conséquences.

Social-démocrate, rocardien et européen convaincu, j’ai toujours défendu la vision d’un socialisme de la responsabilité et du réel.
Agir pour « Changer la vie » est mon quotidien de Maire. Toute mon énergie est consacrée à améliorer la vie et le devenir des concitoyens qui en ont tant besoin. Dépasser le stade de la déclaration d’intention, du slogan, pour agir au concret, non avec des mots, des théories, des slogans ou des certitudes, mais des doutes, des inquiétudes, afin d’inscrire son action dans les faits, jour après jour, est plus difficile et cela rend surtout également plus humble.

J’ai d’ailleurs toujours considéré l’humilité comme une qualité lorsqu’elle n’est pas dénuée d’ambition.

Toutes ces années, je suis resté fidèle à mes idées, valeurs et engagements, animé non par un plan de carrière ou des calculs personnels, mais par des convictions solides, ancrées au plus profond de moi. Les choix que j’ai effectué en sont le meilleur exemple.

Si j’ai occupé diverses responsabilités, tant fédérales que nationales au niveau de la FNESR, j’ai fait le choixde privilégier le mandat d’élu local et de préserver une liberté d’action et de parole auxquels je tiens, afin de porter la voix de territoires oubliés des politiques nationaux, qu’ils (elles) soient de droite ou de gauche.

Ces espaces péris urbains et ruraux dans lesquels beaucoup d’entre nous vivent ont grand besoin d’attention, mais aussi et surtout de respect, d’améliorations concrètes et urgentes, que ce soit dans les mobilités du quotidien, l’environnement, les services de proximité, l’habitat, l’accès aux soins ou  la culture …

 J’ai constaté ces dernières années, avec consternation, inquiétude, puis colère, l’écart grandissant entre le petit monde des états-majors politiques, trop souvent englués dans les débats de personnes, les polémiques politiciennes souvent superficielles et inutiles, et les citoyens de base, dont les militants de terrain et les élus locaux.

 

Continuer la lecture de « (Ir) Radié »