
Le bâtiment de 1000 m2 que nous venons d’inaugurer, qui rassemble un restaurant scolaire et un Accueil de loisirs sans hébergement (ALSH) illustre les priorités environnementales de la commune : orientation bio climatique, place accordée à la lumière naturelle, choix de matériaux biosourcés issus d’une filière courte et locale, celle du chanvre.
Cette filière constitue un véritable atout pour l’économie régionale, l’emploi, la souveraineté du pays ou la planète : son développement contribue à diminuer spectaculairement les émissions en gaz à effet de serre du BTP comme de l’agriculture, contribue à la capture du CO2 et à la protection de la ressource en eau, vitale s’il en est.
Autres innovations, un mode constructif 100% hors site et un chauffage par le sol via un réseau de chaleur produisant dns le même temps de l’électricité et réinjectée dans le réseau grâce à une convention d’autoconsommation collective, la 1ere signée en Seine-et-Marne.
Cette réalisation marque une étape décisive ; en 15 ans Trilport aura rénové, isolé, agrandi et modernisé l’ensemble de ses structures scolaires et périscolaires ! Si évidemment des adaptations seront à effectuer, les réalisations d’ampleur sont derrière nous.
Nous devons cependant désormais tenir compte d’un impératif de plus en plus prégnant : la nécessité d’anticiper une contrainte budgétaire croissante et de l’intégrer dans la conception même de nos équipements comme des couts liés à leur fonctionnement.
Il nous faut les repenser de manière globale, en recherchant les complémentarités, l’adaptabilité et les sources de mutualisation tant nos communes sont confrontées aux exigences croissantes des familles, aux nouveaux modes de vie, à la contrainte de plus en plus pesante des différentes normes à respecter, et, dans le même temps, à des budgets de plus en plus difficiles à tenir.
Les élus locaux doivent comme trop souvent désormais apporter des réponses concrètes à des injonctions trop souvent contradictoires.
Nous n’avons plus les moyens de dissocier aussi hermétiquement qu’auparavant ce qui est du scolaire, du périscolaire, tant nous devons renforcer nos capacités d’adaptation, veiller à rechercher des mutualisations harmonieuses.
Nos communes, en première ligne, ne peuvent plus répondre seules à toutes ces exigences, faute de moyens logistiques, humains ou financiers. Aussi, il devient essentiel que chaque acteur, dans le cadre de ses missions, fasse preuve de souplesse, d’agilité, de capacité d’adaptation et d’esprit collaboratif, qu’il contribue à rechercher des solutions plutôt que des problèmes.
N’en doutons pas certaines normes se devront sans doute d’être revisitées dans un futur proche à l’aune des réalités budgétaires.
C’est cet esprit qui nous a animé dans la conception, non seulement de cet équipement, mais de toutes les rénovations que nous avons mené. Nos locaux devront sans nul doute s’adapter à divers contextes dans les prochaines décennies et intégrer la prise en compte des temporalités d’usage comme celle de l’incertitude de l’avenir.
Mais justement une des missions essentielles de l’éducation n’est-elle pas d’enseigner, et ce de plus en plus, à affronter l’incertitude ?
Il est également essentiel de rappeler le soutien constant de nos partenaires et le travail réalisé pour instruire et rechercher des subventions, qui il le faut le souligner ne tombent pas toutes seules du ciel, mais nécessite énergie, travail et esprit d’innovation bien souvent. Toutes ces années, c’est ainsi près de 7 millions d’euros qui auront été investis dans les structures scolaires et péri scolaires de Trilport avec le soutien de l’état, de la Région, du Département et de la CAF de Seine et Marne ; rien n’aurait été possible sans leur aide bienveillante et attentive.
« Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible. » disait Saint Exupéry, L’avenir, toutes ces années, c’est ensemble que nous le rendons possible en investissant dans l’éducation de nos enfants.
Si faire la ville c’est donner deux ailes(ou « l ») à la « vie », cela n’est possible qu’ensemble, en jouant collectif .
Comme l’écrivait René Char
« Additionnez, ne divisez pas. »