Janvier est ponctué de cérémonies de vœux qui s’enchainent les unes après les autres; avec l’intercommunalité, c’est la multiplication des petits pains, chacun se rendant la politesse à tour de rôle.
L’ambiance cette année est particulière, un nouveau mandat s’annonce mais pourtant l’enthousiasme n’est pas au rendez vous, derrière les pupitres comme dans la salle, l’atmosphère est bizarre, tendue, un peu « calme avant la tempête », la faute sans doute aux nuages noirs qui s’amoncellent …
Le dernier trimestre 2008, a vu un avis de fort coup de vent … Plus que les dépenses, ce sont les recettes qui inquiètent; l’effondrement des droits de mutation du à la crise immobilière risque d’avoir de graves conséquences pour les collectivités, car ces recettes avaient jusque là contrebalancer le désengagement financier de l’Etat, avec le gel des dotations» annoncé par le gouvernement, le pire est sans doute encore à venir de ce coté …
Un comble après les mesures exceptionnelles prises pour les banques, sans aucune garantie !
Rappelons pourtant qu’en 2008, les collectivités locales ont assuré plus de 70% de l’investissement public ! C’est dire leur importance pour l’économie et l’emploi, et il y a tant à faire pour améliorer l’efficacité du pays et la vie de nos concitoyens ou de la planète : isolation, fibre optique, accessibilité, énergies renouvelables …
Ce n’est malhaureusement pas la voie choisie par le gouvernement. Mais plus encore, derrière la crise financière, se profile une crise sociale qui risque d’avoir des conséquences dramatiques pour nombre de nos concitoyens.
Qui sera alors en première ligne pour les aider à passer ce cap ? Les collectivités territoriales …
Les élus qui dans le même temps, nient le désengagement de l’Etat, demandent plus de dépenses et de services et moins d’impôts aux collectivités (il y en a !) ne rendent pas service à la démocratie surtout dans des périodes difficiles., la démago a des limites ! Mais polémiquer ne sert à rien, c’est d’action concrète dont nos concitoyens ont besoin et ce pour la durée du mandat.
Lorsque le coup de vent est violent, il faut réduire la voilure, les marins le savent, mais également garder le cap et avancer obstinément…
En 2009, nous serons sur le pont, prêt à relever le challenge, et à faire plus avec moins !
Plus que jamais pour un élu l’heure est à l’engagement, non au renoncement … Nous agirons, mais en toute lucidité, selon les enjeux du présent, mais également du court et du moyen terme.
Dans le même temps, nous préparons le long terme, grâce au Plan Local d’Urbanisme. Il sera un des premiers à intégrer des primes de constructibilité incitant les bailleurs, aménageurs, lotisseurs ou particuliers à « construire écolo », nous agirons également sur le moyen et le long terme avec notre éco quartier et nous répondrons aux besoins du court terme, en fonction de nos moyens en maintenant nos services, sécurisant les rues (Contrat Triennal de voirie), ouvrant un nouveau gymnase, HQE bien évidemment …
Concernant le Développement Durable, aprés les différentes cérémonies de vœux auxquelles j’ai assisté, je mesure le chemin parcouru depuis 2002, année à laquelle nous avons placé l’environnement au cœur de notre projet de Territoire.
Nos premiers équipements HQE fonctionnent depuis de nombreux mois et sont plébiscités par les utilisateurs, les services municipaux intègrent de nouvelles procédures soucieuses du développement durable, nos choix sur la récupération et l’utilisation de l’eau pluviale, les énergies renouvelables ou l’isolation ont été validés avec les accords de Grenelle … Les communes voisines, hier sceptiques, nous rejoignent dans ce combat pour la planète et notre agglomération intègre de plus en plus cette dimension … J’en suis heureux …
Nous aurons l’occasion de revenir sur les dossiers qui sont sur la table comme sur ceux qui s’y invitent, quemlquefois malgré nous, la mission d’un élu est de répondre, avec les moyens dont il dispose et concrètement, aux défis et aux aléas qui surgissent. C’est ce que nous nous évertuons à faire depuis tant d’années … Les citoyens qui se sont exprimés, et clairement, lors du dernier scrutin municipal, ont validé plus qu’un programme, une démarche, celle de placer la réalisation concrète avant la promesse et éloigner toute démagogie …
L’envie d’agir et de faire qui nous anime tous, doit être compatible avec un principe de réalité, celui des moyens financiers de la collectivité ! Car on ne peut plus demander l’impossible aux collectivités, elles n’en n’ont plus les moyens …
Même si, mais comment il dit Obama ?
Yes, we can !