Le guide Pratique du Blogger et du cyberdissident

Le blog est potentiellement un formidable outil pour la liberté d’expression. Reporters sans frontières (rsf) a conçu un guide qui explique ce qu’est un blog, précise pas mal de choses utiles sur la « blogsphère » et donne des conseils techniques pour le le blogger menacé afin qu’il puisse préserver son anonymat ou contourner la censure. Un travail intéressant qui peut constituer également une bonne introduction sur le monde des blogs; les témoignages évoqués dans ce document font réfléchir et amène beaucoup de relativisme dans notre perception de la réalité actuelle … Ce document utile est directement téléchargeable sur le site de rsf … Un site à découvrir …

http://www.rsf.org/

 

Au sommaire :

Les bloggers, nouveaux hérauts de la liberté d’expression / Un blog, c’est quoi ? / Petit lexique du blogging / Bien choisir son outil / Comment créer et mettre à jour son blog / Quelle éthique pour les bloggers ? / Bien référencer son blog sur les moteurs de recherche / Faire sortir son blog du lot / Témoignages : Allemagne, Bahreïn, Etats-unis, Hong Kong, Iran, Népal / Comment blogger de manière anonyme ? / Choisir sa technique pour contourner la censure / Assurer la confidentialité de ses e-mails / Les champions de la censure sur le net

La grande messe transilienne

La Défense, vendredi 23 septembre,

 

J’ai assisté aux « Premières rencontres Transilien » qui se sont déroulées au Palais du CNIT. Thierry MIGNAUW, directeur de Transilien SNCF,  a recu lors d’une véritable « grande messe » un panel de 5OO élus ayant participé à la consultation lancée auprés de l’ensemble des élus franciliens afin de présenter, en avant première, les résultats de cette enquête confiée par SNCF à Qualimage et CSA.
La participation à ce sondage, plus de 13% de retour (pour presque 30 000 élus), souligne l’intérêt grandissant des élus pour les questions relatives au transport. Au regard du mécontentement ressenti à Trilport par les mauvaises conditions d’accueuil (gare) et de transport (lignes Ferté Milon et Ferté Sous Jouarre) , je me devais de répondre aux questions de l’enquête et d’être présent à cette réunion …

Rappelons au passage que Transilien est depuis 6 ans la marque du service public de la SNCF en Ile de France et participe avec le soutien de la Région Île-de-France et du Syndicat des Transports d’Ile de France (STIF) à la rénovation des gares et des trains, au développement des équipements d’information et de sûreté et au renforcement de  la présence humaine sur le réseau, un vaste chantier en cours … Cette nouvelle marque déposée (presqu’un label) révèle une nouvelle implication de l’entreprise SNCF sur le terrain … avec plus de 20 000 agents, 5 000 trains circulant chaque jour sur 1280 km de lignes, 385 gares et 2,4 millions de voyageurs quotidiens, la SNCF est en effet un acteur incontournable du développement de nos communes …

Cette manifestation a été ponctuée de deux tables rondes, du discours de Jean Paul Huchon et de l’intervention trés mezzo voce de Louis Gallois, sacrifiant pour l’occasion, nous a t’on dit, une réunion des Présidents des Sociétés de Chemins de fer Européennes se déroulant à Copenhague, afin d’être parmi nous … 
Saluons tout d’abord cette initiative, il n’est pas si courant pour une telle entreprise d’ériger un acte masochiste en exercice d’exorcisation collective permettant sinon d’oublier le passé, du moins d’envisager autrement le présent et l’avenir immédiat …
« du passé faisons table rase .. Le monde va changer de base … Nous ne sommes rien, soyons tout « .


C’est sympathique et on a envie d’y croire … Cependant certaines interrogations persistent, surtout aprés les deux tables rondes et le discours de Jean Paul Huchon …

1ere table ronde « Les transports collectifs dans une grande métropole : enjeux pour l’Ile de France »
Elle a permis aux participants (dont François ASCHER, Urbaniste,  Denis BAUPIN, Adjoint au Maire de Paris , Mireille FERRI et Serge Mery  Vice-présidente du Conseil Régional chargée ) d’effectuer des comparatif trés instructifs sur la situation des transports métropolitains dans des métropoles aussi variées que Madrid, Tokyo, Londres … et Paris.
Il en ressort : qu’une des difficultés récurrentes de notre pays est la longueur des procédures administratives précédant la réalisation de l’infrastructure projetée (5 à 7 ans entre la prise de décision et la réalisation), que le manque d’investissement depuis plus d’une décennie consacré au réseau ou au renouvellement du parc roulant devient plus que préoccupant, et qu’il existe une trop grande diversité des situations entre Première couronne, deuxième couronne, et franges … Ile de France, terre de contrastes …

2eme table ronde « Avancer ensemble en Ile de France quelles relations de proximité et quels partenariats ? »
Louis Gallois a souligné que la conclusion essentielle de cette enquête pour la SNCF était d’effectuer une véritable révolution Copernicienne dans l’entreprise … Ou comment transformer une société tutelaire, définissant du haut de son autorité toute puissante :  priorités, besoins pour les usagers, choix technologiques, en fonction de l’imperatum d’ingénieurs maison tous trés qualifiés, en une nouvelle société réactive, à l’écoute des usagers (collectivités territoriales, Autorités Organisatrices de Transport) laissant aux élus la responsabilité de définir les besoins et les prescriptions et d’évaluer l’action de l’entreprise sur le terrain … Tout un programme …
Certains points noirs ont été soulignés : manque de réactivité de la SNCF, difficulté récurrente de travailler en synergie, refus des ingénieurs de prendre à bras le corps les problèmes immédiats des usagers privilégiant une approche à trop long terme et des solutions techniques complexes (les usagers de la Fete Milon devraient apprécié). Apparemment la révolution culturelle Transilienne est en marche … 

Le discours de Jean Paul Huchon à la veille de la grande manifestation organisée par les associations d’usagers, certains partis politiques (dont les Verts, le PC et le PS), de nombreux élus municipaux, départementaux et régionaux  afin d’exiger de l’Etat l’attribution des moyens financiers nécessaires à la reprise du STIF (Syndicat des Transport Ile de France) a été sans équivoque.
Un transfert accepté par les élus régionaux à condition d’obtenir de l’Etat les compensations financières suffisantes (sur la base de celles accordées aux autres régions) permettant de garantir ainsi la pérennité du réseau de transport et le  bon fonctionnement du parc roulant actuel …
Des compensations estimées par le Région à plus de
500 Millions d’euros (charges des retraites des agents de la RATP, dépenses obligatoires prévues par la loi, renouvellement du matériel roulant de la SNCF, et  reconstitution du fond de roulement dans les comptes d’exploitation du STIF) mais refusées par l’Etat. Conséquence : la Région Ile-de-France, Paris ainsi que les quatre départements de gauche d’Ile-de-France ont refusé de désigner leurs représentants au Conseil d’Administration du STIF. Ce dernier est donc sans pilote depuis le 1er juillet 2005.

Suite aux deux tables rondes, aux réactions, aux questions des élus présents et à la réalité du terrain , les propos du Président Huchon n’ont trouvé aucun contradicteur dans la salle … Qui s’en étonne ?


 Affaire à suivre, trés vite …

Google, puissance 80

L’arrivée de Vinton Cerf, un des père fondateur mythiques du World Wide Web, chez Google, nouveau venu à la croissance météorique, améne plusieurs interrogations sur le devenir et les évolutions futures de la toile mondiale. … Avant de revenir sur certaines pistes poursuivies par cette société et traquées quotidiennement par Francis Pisani, dans Transnet, un blog que je vous invite à consulter fréquemment (lien ci contre), revenons sur une success story en cours  …

 

Google vient d’enregistrer une arrivée de poids, Vinton Cerf, lui même, au titre de « Chief Internet Evangelist », tout un programme … C’est lui qui en inventant le protocole TCP/IP a rendu possible l’apparition du réseau des réseaux.  Sa future mission (s’il l’accepte …) est de contribuer à faire de cette société un acteur incontournable du devenir d’Internet.
Google est devenu pour chaque internaute un outil indispensable à l’utilisation quasi transparente, pourtant derrière ce logo se cache des intérêts économiques colossaux.

Rapide retour sur une « success story » en cours …

 Google naît d’un coup de génie de deux jeunes américains (Larry Page et Sergey Brin) étudiants à Stanford, en Sciences Mathématiques et en Sciences Informatiques, qui conçoivent en 1996, un projet de recherche « BackRub » basé sur une méthode d’analyse des liens pointant vers un site web afin d’évaluer la pertinence et la popularité de la page recherchée. Ce projet repose sur la structure des liaisons du World Wide Web et rend possible, grâce à une analyse complexe réalisée sur à partir d’algorithmes mathématiques, l’évaluation de la qualité, de l’importance et de la pertinence des pages indiquées à la fin d’une recherche, contrairement aux moteurs de recherche traditionnels.

Ces derniers, à base d’ordinateurs très puissants, scannaient alors une grande portion du Web afin d’indexer et de trier les pages correspondant à certains mots clefs. Les résultats n’étaient pas des plus pertinents.
Car si l’avantage d’Internet est d’être une source prodigieuse d’informations, l’un de ses plus gros inconvénient est ce trop plein d’informations (appelé également vertige informationnel), qui rend difficile voir impossible la recherche de la « bonne » information.

 

En 98, achètant un stock de disques durs à prix réduit enchâssé dans un écrin en… Lego, les deux étudiants fondent avec l’aide financière d’un des fondateurs de Sun System, une société appelée Google, néologisme créé à partir du mot « googol » (un googol est le chiffre 1 suivi de 100 zéros) qui suggère que la raison d’être de Google est d’organiser l’immense quantité d’informations disponible sur le Web. Accessoirement, le googol est supérieur au nombre de particules élémentaires de l’univers, qui se contentent de 80 zéros….
Google a choisi ce terme pour symboliser sa raison d’être qui est d’organiser l’immense volume d’information disponible sur le Web et dans le monde et s’est choisi un logo, couleur lego …

 

Autre intérêt et non des moindres, cette technologie repose sur une association de machines de bas de gamme plutôt que sur de gros serveurs très onéreux.

 

Une efficacité inégalée

 La réussite de Google tient principalement à sa capacité de déterminer en un temps record les pages les plus pertinentes en fonction de critères de recherche grâce à un algorithme mathématique appelé « PageRank » .
 Quand le robot logiciel de Google (GoogleBot) visite une page Web, il analyse sa structure , suit ses liens vers les autres pages Web, évaluant ainsi le degré de pertinence d’une page en fonction du nombre d’autres pages qui lui sont liées.

Autres avantages : Google a une vitesse moyenne de 0,29 seconde par recherche , n’accepte pas de bannières sponsorisées et sa hiérarchie des réponses ne tient pas compte de de critères commerciaux.

 

Un modèle économique exemplaire

Dès son lancement, en 1998, Google répond à 10 000 recherches par jour, à la mi 1999, il gére 3 millions de recherches par jour et génére déjà des millions de dollars de revenus. En 2000, il est le plus gros outil de recherche au monde, avec un index de 1 milliard de pages  dont 560 millions entièrement et 500 millions uniquement en relation à leur adresse.
En 2000, l’apparition des liens sponsorisés (Adwords) lui permet de multiplier ses gains. La société engage une politique de diversification : groupes de discussions (Google Groups), actualités (Google News), comparateur de prix (Froogle), service de weblogs (Blogger), recherche et gestion d’image (Picassa), une Toolbar (Google Toolbar) et un webmail (Gmail).

Et ce n’est pas fini … Nous yr eviendrons prochainement …

 

Désormais, Google est une société qui fait peur aux mastodontes que sont Microsoft, Yahoo, Amazon et d’autres, le combat ne fait que commencer et mérite d’être sanglant … L’imagination et la créativité seront des avantages concurrentiels déterminants … Une indication, un an aprés son introduction en bourse, Google a dépassé toutes les entreprises de la Silicon Valley excepté Intel et Cisco System … Beaucoup de spécialistes comparent même désormais cette entreprise à … Microsoft …

 

Comme quoi, même en 2005, l’imagination peut prendre le pouvoir … Et en ce qui concerne cette marque cela risque de décoiffer …

 

Google en quelques chiffres

Nombre de pages explorées : plus de 8 milliards  /  Images : plus de 1 milliard /  Messages Usenet : plus de 1 milliard  /  Nombre de langues dans lesquelles l’interface a été traduite : plus de 100 /  Nombre de langues dans lesquelles Google offre des résultats : 35 /  Nombre de domaines : plus de 100 /  Salariés : plus de 3 000 dans le monde

Zone d’Education Prioritaire, qu’en est il réellement ?

Que penser de l’étude publiée aujourd’hui par l’Insee dans sa revue Economie et statistique sur les ZEP et intitulée : « Z.E.P, quels moyens pour quels résultats ? Une évaluation sur la période 1982-1992 »

 

 

Les Zones d’Education Prioritaire ont été créées par Alain Savary en juillet 1981, dans la foulée de la victoire de François Mitterrand afin de «donner plus à ceux qui ont moins». Si ce dispositif était censé n’avoir une durée de vie que de quatre ans, le temps pour les établissements concernés (363) de rattraper leur retard, il fête en 2005, son 24eme anniversaire.
Etat des lieux :  En 2003, un élève sur 5 (soit 1 700 000 élèves) était scolarisé dans une des 911 ZEP, même si depuis ces Zones d’Education Prioritaire sont devenus des Réseaux d’Education Prioritaires, le R insistant sur la nécessité de travailler en complémentarité et sur l’idée de maillage (911 REP regroupant 5 651 écoles , 874 collèges, 92 lycées professionnels et 38 lycées généraux).

Rappelons que les moyens supplémentaires dégagés sont essentiellement de deux natures : heures d’enseignement et des crédits indemnitaires. Des moyens qu’il est bon de relativiser comme le rappelle excellemment Emmanuel DAVIDENKOFF dans son article dans le quotidien Libération du 16/09. Car si statistiquement un élève de ZEP revient 8% plus cher à l’institution, sur le terrain une classe de collège de ZEP compte seulement deux élèves de moins et le surcoût de la masse salariale des enseignants est quasiment nul, ces enseignants étant pour la plupart plus jeunes. L’étude de l’Insee souligne le fait que «les salaires moins élevés de ces professeurs compensent probablement, en partie, le surcoût des ZEP résultant des postes supplémentaires et crédits indemnitaires». Paradoxalement, l’Etat dépense en effet plus pour les collèges ou les lycées privilégiés qui attirent les enseignants en milieu et fin de carrière. Fait souligné par l’étude «Les primes ou avantages en termes de promotion attribuées aux enseignants de ZEP n’ont pas permis de stabiliser le personnel de ces établissements.». De fait, le turn-over s’est même accru au fil des ans.

Si avec raison, cette étude fait grand bruit, il serai regrettable de ne s’arrêter qu’aux conséquences et de ne pas aborder les causes de ce succés trés relatif.

Un point essentiel, l’enquête évalue le fait d’appartenir à une ZEP, plutôt que la politique ZEP elle même. Elle ne tient pas compte du contexte pour le moins « particulier » de ces quartiers. Le déterminisme social cher à Bourdieu est une réalité quotidienne qu’on ne peut balayer avec quelques statistiques …
Preuve en est que si en 1995, 18% des CE2 en zone non prioritaire ne maîtrisait pas les compétences de base de la lecture à l’entrée en CE2, ce pourcentage en ZEP montait à plus de 37% !

Quelques remarques après la lecture de cette enquête passionnante …

Soulignons tout d’abord l’intérêt d’évaluer les politiques publiques. Il est impératif de mesurer l’efficacité des politiques mises en place sur le terrain avec les deniers publics afin de pouvoir effectuer si nécessaire les arbitrages, les cadrages ou les rectificatifs qui s’imposent.
Le rôle joué par des acteurs désormais incontournables de notre système éducatif, au premier plan la D.E.P, est absolument remarquable à cet effet. Cette tendance répond à un besoin général qui dépasse l’hexagone, pour preuve l’audience revêtu par la dernière enquête PISA dans l’ensemble des pays concernés.

Insistons également sur l’originalité du dispositif Z.E.P « premier exemple français de politique de discrimination positive et de territorialisation des politiques éducatives » mais plus encore premier exemple concret de politique visant à réduire les inégalités sociales par une dotation inégalitaire de moyens. Une allocation supplémentaires de moyens qu’il faut relativiser car plutôt que concentrer en un temps court des moyens importants, l’institution a préféré dispersé des moyens limités de manière progressive au fil des ans …

Autre point mis en évidence, l’hétérogénéité des résultats sur le terrain. Elle dépend en grande partie de trois facteurs : l’accent mis sur les apprentissages, la stabilité des équipes pédagogiques et le dynamisme du pilotage local.

L’exemple vécu depuis plus de 15 ans au quotidien dans un des 92 Lycées Professionnels classé ZEP m’incite à penser que la stabilité des équipes est un facteur essentiel. Les équipes stables sont plus expérimentées, plus solidaires et plus motivées, elles acquièrent au fil des ans un savoir faire déterminant dans la réussite de leurs élèves. Les techniques accumulées et utilisées au quotidien tenant compte du particularisme des élèves, des contextes locaux et des potentiels des établissements.
Soulignons que la transdisciplinarité, le travail en équipe et l’innovation pédagogique font partie intégrante de cette culture maison et que nombre d’innovations pédagogiques expérimentées en Lycée Professionnel et en ZEP notamment ont depuis enrichi la doctrine éducative et contribué à remodeler l’ensemble du système éducatif.

Enfin et surtout, comme l’indique cette étude «Les ZEP peuvent paraître n’avoir aucun effet, simplement parce qu’elles ont réussi à maintenir les écarts de résultats observés en 1981, alors même que les difficultés des élèves et les conditions de travail des enseignants empiraient.»

Ce qui au regard de la situation vécue dans certaines de ces ZEP n’est déjà pas si mal …

 

Lien : http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/es380a.pdf

I’ve a black dream …

 

L’ouragan Katarina a remis dramatiquement les pendules à l’heure.

Le gendarme mondial qui impose en temps réel sa « vision du bonheur » à peu prés partout sur la planète, n’a pas su, ou pu, prévenir et réagir face à une catastrophe naturelle prévisible. Car comme le rappelait Paul Krugman, avant le 11 septembre 2003, l’Agence fédérale en charge des catastrophes naturelles avait dressé la liste des trois catastrophes auxquelles s’exposaient le plus les Etats-Unis: une attaque terroriste sur New-York, un tremblement de terre de forte magnitude à San Francisco et un ouragan de grande amplitude sur La Nouvelle-Orléans. Force est de constater que rien n’a été fait. »L’Amérique naguère célèbre pour sa capacité à résoudre les problèmes (can-do attitude) a aujourd’hui un gouvernement impuissant (a can’t-do government) qui cherche des excuses au lieu de faire son travail. » (Paul Krugman)

Se pose alors une terrible question : Y aurait il eu autant de victimes si l’ouragan Katrina s’était abattu sur Washington ?

Cette catastrophe va faire sans doute beaucoup plus de victimes que le 11 septembre. Reste à espérer qu’elle ait autant de retentissement et entraine autant de remise en cause !

Il s’agira là, non d’envoyer des missiles Tomahawks sur des mosquées et des G.I à Bagdad, ou de fermer ses frontières, mais plus simplement d’entretenir les infrastructures de son pays (routes, digues …), d’en créer de nouvelles, et de s’occuper enfin socialement des innombrables noirs américains qui vivent sous le seuil de pauvreté. L ‘American way of life a plus que des ratés et avec son Président en première ligne a montré sa face obscure, sans jeu de mot aucun.

Un constat mélé de regret et d’amertume, la grande majorité des milliers de morts laissés par Katrina sur le terrain avaient deux points communs : être noir et pauvre … De quoi se remémorer le discours de Marthin Luther King, qui malheureusement résonne toujours avec d’autant de force et d’actualité.

Un extrait du discours du Pasteur Marthin Luther King est accessible dans les documents