Révolution numérique : parlons un peu tuyaux …

web-2.jpgMajoritaire en France, l’ADSL fait l’objet pourtant de critiques croissantes des internautes rêvant aux nouveau territoires virtuels promis par les opérateurs et obligés de se limiter au tortillard proposé par les communications actuelles (bande passante de 512 Ko).La frustration est désormais dans le fruit, ce qui signifie que le moteur qui anime notre société depuis le jardin d’Eden, est en marche, la situation devrait évoluer …

Ce ressenti est apparu nettement lors de la réunion organisée sur cette thématique et déjà abordé dans une note précédente. Selon le statut de chaque acteur, le sens de certains mots revêt une signification toute différente.
Pour l’opérateur historique et les textes officiels, le « haut débit » commence effectivement et contractuellement à 512 Ko, mais pour l’internaute désirant avoir droit au « triple play » (accés  à Internet, au téléphone et à la télévision avec la même connexion) ce débit est notoirement insuffisant, d’où controverse ….

L’enquête annuelle réalisée par le CREDOC sur la diffusion des technologies de l’information et de la communication en France en est l’illustration. Cette étude précieuse permet chaque année de dresser un état des lieux et d’analyser les tendances de fond d’un secteur particulièrement dynamique.

Constat, même si la situation progresse, les teintes du cliché sont toujours sépias. Le rythme de pénétration de l’internet dans les foyers se ralentit, mais la qualité de la connexion s’améliore peu à peu :  67 % des Français de plus de 18 ans disposent d’un ordinateur à domicile contre 64 % en 2007 et 58 % des personnes interrogées (contre 53 % en 2007) déclarent disposer d’une connexion internet. Le bas-débit (attention, inférieur à 512 Ko !) ne concerne plus que 2 % des Français. Mais la fracture numérique n’est pas seulement territoriale, elle est également générationnelle et sociale (ne sont connectés que 14 % des plus de 70 ans et un tiers des personnes disposant d’un revenu mensuel inférieur à 900 euro).

Pourtant force est de constater qu’internet est le réseau de communication dont la pénétration aura était la plus massive et rapide de notre histoire (20 fois que le téléphone, 10 fois que la radio, 3 fopis que la télé). Entre le début des années 2000 est aujourd’hui, la progression est fulgurante, paradoxalement cela ne suffit plus, la révolution des usages ayant été encore plus exponentielle !

La responsabilité d’un tel décalage est à chercher du coté de l’émergence du Web 2.0, dont un des déterminants est le développement des wikis. Ces outils collaboratifs transforment de fait l’internaute, hier passif, en producteur de contenus, dont pour certains multimédias. Contenus générant des besoins en « tuyauterie » croissants. L’intelligence collective ne se suffit plus de données textuelles ; illustration : la bande passante utilisée par You Tube en 2007, équivaut à celle du Net en … 2000 !

Nous sommes entrées dans le deuxième âge du web. Pour Tim O’Reilly, l’inventeur du terme Web 2.00 ;  « les données sont le nouvel Intel Inside » (data is the next Intel Inside) … Les flux de données que les « tuyaux » transportent sont désormais l’essentiel. Le point de rupture (tipping point) est atteint avec les nouvelles exigences des internautes … Nous ne sommes qu’au début d’un gigantesque big bang, celui de l’ère « connectée ». Une évolution des usages, qui en cette période de crise, arrive à point, tant elle aura des retombées économiques importantes … Le temps de la « longue traine » est arrivé encore faut il réaliser les investissements nécéssaires … Car pour qu’il y est du flux encore faut il que les tuyaux suivent …

Reparlons donc infrastructures, car il s’agit également de cela  …

 

 

 

HighTech.jpg L’ADSL, du transitoire qui dure

Aujourd’hui, les technologies ADSL montrent leurs limites : débits peu élevés, dégradation du signal en fonction de la distance entre répartiteur et usager (ce qui arrive à Trilport), déséquilibre entre débit descendant et débit montant (les internautes devenant fournisseurs de contenus, ils ont besoin de débit synchrone) et impossibilité de satisfaire à la demande croissante de connectivité nomade.

Situation qui amène les opérateurs à  déployer des réseaux basés sur les technologies radio ou optique. Mais cela demande du temps et des investissements considérables (voir note précédente) pour un bénéfice quasi nul : le prix de l’abonnement de base, étant identique, que le débit soit de 512 ko ou de 2Mo !
Ce qui explique la frilosité assumée des opérateurs. France Télécom dépositaire d’un réseau de cuivre tentaculaire met donc tout en œuvre trés logiquement pour exploiter le plus longtemps possible, l’infrastructure existante, pourtant non dédiée à l’origine au transport d’informations numériques à haut débit.

Rappelons que l’intervention publique n’est autorisée que pour les infrastructures dites passives (le réseau), et non pour les éléments dits actifs (répartiteur ou DSLAM) ou presque pas (zone d’ombre constatée) !

Les internautes devront donc faire preuve de patience, certaines solutions techniques devraient cependant poindre dans les prochaines semaines et permettront de pallier temporairement aux manques actuels :  nouvelles technologies boostant le signal transitant sur le cuivre, utilisation de fibre otique pour rapprocher les répartiteurs des usagers (type NRA ZO)  …  A ce sujet, il serait utile aux opérateurs et aux collectivités de savoir réellement où passent les différents réseaux de fibres installs (dont notamment ceux d’Orange).
Signe encourageant dans ce contexte, le nouveau positionnement d’Orange, désromais fournisseur de contenus télévisés et multimédias, il aura directement intérêt à ce que le trés haut débit arrive jusque chez les usagers (peut on encore les appeler internautes ?) afin d’équilibrer les investissements considérables entis dans ce domaine. Associer contenu et tuyaux, cela ne vous rappelle personne ? Le rêve de Jean Marie Messier (le maître du monde selon les guignols) commence à devenir réalité et c’est Orange qui le réalise !

AUjourd’hui en France, l’ADSL représente 95 % des accès Internet haut débit, 13 millions d’abonnés sur 13,7 millions d’abonnés « haut débit » (pour 15,9 millions d’abonnés au net) les technologies alternatives (filaires ou non) se développent cependant peu à peu. Cette situation constitue une exception Européenne, sur le continent les technologies alternatives représentant entre 20 à 30 % de parts de marché.

 

Vous avez dit FFTH (Fiber To The Home) ?

Chaque spécialiste l’admet, la fibre optique constitue l’avenir immédiat. Elle autorise des débits virtuellement illimités et n’est pratiquement pas sensible à la distance (pas ou peu de perte de signal). Il suffira de changer certains équipements actifs, pour atteindre des débits 10, 100 ou 1000 fois supérieurs à ceux obtenus aujourd’hui. A l’étranger, la desserte très haut débit par fibre optique a déjà pris de l’avance, surtout en Asie, Etats-Unis et Europe du Nord.

Principal obstacle rencontré, le cout du génie civil : tranchées, pose des fourreaux, pénétration dans les immeubles, qui est inversement proportionnel à la densité urbaine. Pourtant des solutions économiques existent : mutualisation des infrastructures (réseaux électriques aériens, réseaux de distribution d’eau et d’assainissement …). Le déploiement en aérien sur les infrastructures existantes permettrait de diminuer considérablement le coût de déploiement, ces réseaux présentant, entre autres caractéristiques, un maillage continu du territoire jusqu’à l’usager desservant la totalité des immeubles et maisons individuelles ; pour exemple, les réseaux aériens représentent 60 % du déploiement des réseaux en fibre optique aux USA, c’est grâce également à l’aérien que le Japon et la Corée du Sud ont développé leur réseau à faible coût : résultat  près des deux tiers des 30 millions de foyers fibrés sont en Asie. C’est notamment le sens de certaines pistes d’action proposés dans le rapport d’Eric Besson, « France Numérique 2012 ».

Encore faudrait-il pouvoir déjà utiliser les réseaux et les fourreaux existants ! Problème, aujourd’hui encore comme l’a fait remarquer lors de notre réunion le Vice Président du Conseil Général Bertand Caparroy, personne ne sait encore exactement où passent les fourreaux de France Télécom, la mutualisation des réseaux promise dans les textes de loi (loi sur la modernisation de l’économie, 2008) est encore à venir !

Autre pierre d’achoppement: la partie terminale, où comment atteindre jusqu’à chez eux les internautes. Deux technologies s’opposent : celle d’Orange et SFR, la monofibre (ou GPON, une seule fibre jusqu’au au pied de l’immeuble, se divisant ensuite pour atteindre chaque abonné), la multifibre, préconisée par Free, soit une fibre par abonné de bout en bout, ce qui permet de changer d’opérateur, et garantit les débits annoncés ; les deux solutions étant aujourd’hui bien évidemment incompatibles !

 

Téléphonie mobile ou fixe ?

Si l’utilisation du téléphone mobile poursuit sa progression, les utilisateurs d’appareils mobiles sont deux fois plus nombreux que les utilisateurs d’ordinateurs ; malgré l’augmentation des débits disponibles, la puissance des nouveaux terminaux,  les nouveaux services proposés, utiliser son téléphone portable pour surfer sur internet, n’est toujours pas une réalité française ! 6 % des possesseurs de téléphone portable déclarent l’utiliser pour aller sur Internet, 2 % s’en servent pour regarder la télé. Contrairement au Japon ou à la Corée, le premier moyen d’accéder à l’internet, n’est plus le PC mais le téléphone mobile !

Il faut dire que le réseau 3G + n’est pas déployé sur tout le territoire, loin s’en faut, puisqu’elle ne concerne que 70% du territoire avec des débits très variables !

Pourtant constat paradoxal : autant la téléphonie mobile progresse, autant 2008 marque le retour de la téléphonie fixe (85 % de la population). Conséquence du développement des offres « triple play » qui nécessitent une ligne fixe : 17 % des Français déclarent recevoir la télévision par ADSL contre seulement 10 % l’année dernière. Evolution intéressante lorsqu’on la compare à la part de marché de la réception hertzienne, qui représente désormais moins de 70% !

Dans ce domaine cependant, un sujet fait controverse, celui du risque sanitaire ptentiel causer par les antennes. Rien d’établi pour l’instant, mais cette question exige prudence et circonspection de la part des différents acteurs. Il est important que le débat se déroule sur des bases claires, afin que toute la lumière soit faite sur ces questions qui mêlent développement des territoires, enjeux économiques et risques sanitaires, qu’il s’agisse d’ailleurs des infrastructures de transport (antennes) ou des terminaux de réception et d’émission (les portables).

 

Et la TNT, quel rapport avec Internet ?

La télévision traverse une période de mutation profonde : au niveau des médias, avec la multiplication des écrans (télévision, ordinateurs fixes et portables, consoles de jeux,…), avec la diversification des modes de diffusion, l’amélioration de la qualité de l’image, et surtout les nouveaux modes de consommation : décalée (télévision de rattrapage sur internet), à la demande (Video-on-Demand), ou nomade (sur les téléphones) …  Une période qui trouvera son point de rupture en novembre 2011 avec le basculement généralisé du pays vers la diffusion numérique et la TNT et  l’extinction de la diffusion analogique.

Ce processus a une conséquence insoupçonnée, concernant directement Internet. Il permettra de libérer des fréquences basses, utilisées pour l’instant par la diffusion de la télévision hertzienne, présentant des caractéristiques de propagation exceptionnelles, le fameux « dividende numérique ». Précision, les fréquences actuellement utilisées par la 3G, sont moins performantes que celles de la 2G, en termes de propagation.

Un moment attendu impatiemment par les opérateurs Car les fréqeunces libérées (sous-bande (790-862 MHz), seront affectée à l’accès Internet haut débit. Ce sont les fréquences les plus basses, donc les plus performantes selon les spécialistes

 

Nouveaux usages, attention décollage

Le Web 2.0 » fait des internautes des co producteurs. Désormais c’est plus de 3 millions d’internautes français qui surfent sur le net comme créateurs de contenus et non plus comme simples visiteurs,

Internet sera ce que l’on en fera, le web étant le produit des effets de réseaux Plus exactement ce qu’en feront les générations qui sont nées avec (« digital natives ») … Car ce sont les usages qui font internet et la nouvelle génération d’internaute rêves de contrées inaccessibles à leurs parents.

Nous entrons, progressivement dans l’ère du « toujours connecté » (always on), les nouveaux usages apportés par le web 2.00, ne sont que le prélude à une véritable révolution, que nous aborderons dans une prochaine note …. .

Pourtant, la fracture numérique est toujours présente : générationnelle, sociale et géographique. Si plus de 1,3 milliard de personnes ont accès à l’internet fin 2007 (six mois auparavant, ils étaient à peine plus d’un milliard), à peine 2,9 % de la population africaine est connectée, 3,7 % pour l’Inde, 12,3 % pour la Chine et 19,8 % pour l’Amérique latine …

 

 

 

Mini abécédaire

ADSL (Asymetric Digital Subscriber Line) : C’est l’une des nombreuses technologies DSL (SDSL, VDSL, HDSL…), qui permet d’utiliser le réseau téléphonique classique pour relier l’abonné à Internet de manière permanente, rapide et sans occuper la ligne téléphonique. Elle nécessite l’installation d’un appareillage électronique (DSLAM ou multiplexeur DSL) dans le central téléphonique dont dépend l’abonné.

Armature de collecte : Appelée également « Dorsale » ou « Backbone », l’armature de collecte relie les boucles locales, centralise les flux de télécommunication et assure l’interconnexion avec les réseaux nationaux et transnationaux. Ces armatures sont constituées de fibres optiques le plus souvent, mais également de faisceaux hertziens.

ARCEP, est l’autorité administrative indépendante chargé de réguler la concurrence dans le secteur des télécommunications afin de permettre l’entrée de nouveaux acteurs et le développement d’une concurrence. Elle joue un rôle clé dans un secteur en pleine transition concurrentielle. En favorisant la mise en place du dégroupage et l’investissement des alternatifs dans les infrastructures, elle a permis le développement du haut débit que notre pays connaît depuis cinq ans.

Boucle locale : Élément d’un réseau de télécommunications desservant directement l’abonné. Appelé également « dernier kilomètre », il s’agit le plus souvent du fil téléphonique en cuivre entre l’abonné et le central téléphonique de France Télécom. Mais il s’agit également de toute la zone desservie par une technologie hertzienne (GSM, UMTS, boucle locale radio, Wi-Fi, Wi-Max…). BLR, Wi-Fi, UMTS, Wi-Max : Boucle Locale Radio (BLR), Wireless-Fidelity (Wi-Fi), UMTS, Wi-Max : principales technologies permettant de relier l’abonné au réseau de l’opérateur par voie hertzienne, elles nécessitent l’implantation d’une antenne par l’opérateur sur un point élevé d’un territoire, et une autre antenne chez l’abonné.

Courant Porteur en Ligne (CPL) : Technologie qui permet de transmettre des télécommunications par le réseau électrique classique.

Débit : Le débit, ou bande passante, sert à mesurer la vitesse de transmission des données. L’unité de mesure est le nombre de bits (données) par seconde. Elle s’écrit « bit/s » ou « bps ».

1 kilo bit par seconde (1 Kbit/s) = 1000 bits par seconde,

1 Méga bit par seconde (1 Mbit/s) = 1000 kilo bit par seconde,

1 Giga bit par seconde (1 Gbit/s) = 1000 Méga bit par seconde.

Débits asymétriques : De nombreuses technologies offrent un débit parfois rapide pour la réception de données, mais encore très faible pour l’envoi de données. Cela concerne l’ADSL, mais aussi le satellite, le câble… Ainsi, l’ADSL 512 indique que la réception peut atteindre 512 Kbit/s, tandis que l’émission s’élève au mieux à 128 Kbit/s.

Dégroupage : Une ligne téléphonique est dégroupée lorsque le service d’accès Internet et éventuellement téléphonique est apporté par un opérateur autre que France Télécom. Il faut pour cela que ce nouvel opérateur ait ses propres installations dans le central téléphonique. Le dégroupage permet de faire passer des services nouveaux, des débits plus élevés, et ce, à des coûts souvent moindres pour l’utilisateur final.

Faisceau hertzien : Technologie de collecte dite de « point à point », c’est à dire ne permettant pas de desservir l’abonné, mais transférant d’un émetteur à un récepteur des volumes de données très importants, sans travaux lourds de génie civil.

Fibre optique : Technologie très ancienne pour les réseaux de collecte (backbone), mais nouvelle pour la desserte de l’abonné. Peu développée encore en France, l’infrastructure optique de bout en bout (FTTB ou FTTH) se généralise partout progressivement, car elle permet des débits très élevés, dont la limite n’est pas encore connue. Sa mise en oeuvre nécessite en revanche très souvent d’importants travaux de génie civil.

Fournisseur d’accès Internet (FAI) : Ce terme désigne les sociétés spécialisées proposant au minimum à leurs abonnés une connexion à Internet, une adresse de messagerie, un hébergement de site personnel et un portail (page d’accueil) pour naviguer sur Internet. La plupart des FAI proposent de nombreux autres services, dont certains sont payants.

Haut débit : les prestataires de services de télécommunications appellent « haut débit » l’envoi de données plus rapide que le modem RTC ou numéris, et « très haut débit » tout débit supérieur à 1 Méga bits par seconde. Il n’y a pas encore de normalisation mondiale pour une définition technique uniforme du bas, moyen, haut et très haut débit. En Europe, les catégories retenues concernent des débits exclusivement symétriques :

Moins de 128 Kbit/s = bas débit,

Entre 128 Kbit/s et 2 Mbit/s = moyen débit,

Entre 2 Mbit/s et 10 Mbit/s = haut débit,

Plus de 10 Mbit/s = très haut débit

Satellite : Technologie de collecte par voie hertzienne, souple d’utilisation, mais dont l’abonnement reste très cher, et qui souffre d’un temps de latence (décalage entre l’envoi et la réception des données) qui limite son utilisation pour de nombreux services ou applications.

xDSL Le terme DSL ou xDSL signifie Digital Subscriber Line (Ligne numérique d’abonné) et regroupe l’ensemble des technologies mises en place pour un transport numérique de l’information sur une simple ligne de raccordement téléphonique. (source comment ca marche.com)

WiFi Un réseau sans fil (en anglais wireless network) est, comme son nom l’indique, un réseau dans lequel au moins deux terminaux (ordinateur portable, PDA, etc.) peuvent communiquer sans liaison filaire. Grâce aux réseaux sans fil, un utilisateur a la possibilité de rester connecté tout en se déplaçant dans un périmètre géographique de quelques dizaines de mètres. (source comment ca marche.com)

WIMAX Le WiMAX est une technologie hertzienne de transmission de données à haut débit. Elle permet notamment de surfer sur Internet en haut débit, de téléphoner (VoIP), ou encore d’interconnecter des réseaux d’entreprises. Contrairement à l’ADSL ou une autre technologie filaire, le WiMAX utilise les ondes radio, tout comme vous utilisez déjà la radio avec votre téléphone portable. (source Altitudetelecom.fr)

 

SEM@FOR 77 : La révolution numérique est en marche …

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Courant novembre, deux évènements locaux se sont entre croisés, à priori sans rapport, mais annonciateur pourtant d’un bouleversement considérable et in fine intrinsèquement liés, nous y reviendrons dans une prochaine note, car le sujet est vaste.

L’un est la mise en route de SEMAFOR 77, le réseau d’initiative publique lancé par le Conseil général, l’autre l’inauguration de la TNT « tout numérique » à Coulommiers ! C’est de Brie que notre pays débute la longue marche qui la mènera dans trois ans (novembre 2011) à la télévision tout numérique et à l’extinction de la diffusion analogique sur l’ensemble de son territoire.

L’Internet haut débit est aujourd’hui, comme l’eau ou l’électricité, un fluide essentiel. Y accéder, c’est accéder à la vie (information, éducation, formation, culture, loisirs, e commerce, formalités administratives …), ne pas y accéder c’est en être exclu.
Pourtant aujourd’hui non seulement les taux de couverture de la population à l’Internet à haut débit (512 Ko) sont insuffisants, mais 2 % de la population française n’est pas desservie. Résultat des courses, 1 à 2 millions de Français se retrouvent physiquement exclus de la société de l’information !

Cette réalité se mêlant aux inégalités d’accés constatées en Seine et Marne et à l’inévitable fracture numérique des territoires en découlant, ont amené le Conseil général a s’impliqué dans l’aménagement numérique du département. C’est ce que Bertrand Caparroy Vice Président à l’aménagement numérique est venu présenter à Trilport lors d’une réunion publique à laquelle participait également M Bregnard de France Télécom, nous y reviendrons bientôt, car cette réunion fut vive, intéressante, instructive et pas langue de bois …

Depuis la loi du 21 juin 2004 pour La Confiance en l’Economie Numérique, les collectivités locales peuvent intervenir dans les  infrastructures de télécommunications et créer des réseaux d’initiative publique qui représentent désormais 40 % des accès dégroupés et occupent un rôle prépondérant dans le développement du haut débit : près de 2 milliards d’euros d’investissement global, public et privé y ont été investis ! L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) recensait en septembre 2008 102 projets de réseaux d’initiative publique, dont 85 pro jets majeurs couvrant chacun plus de 60 000 habitants et 56 projets en exploitation.

Ces collectivités, dont notre Conseil Général, ont lancé des projets d’aménagement de réseaux de fibre optique afin d’irriguer le territoire, relier les bassins de vie (agglomérations, zones d’activités), interconnecter les nœuds des réseaux des opérateurs et régler la difficile question des zones d’ombre (sans accés au haut débit). Car l’inégalité des territoires est avant tout essentiellement économique : investissement effectué ou pas dans de nouveaux équipements et infrastructures. Lorsque cela n’est pas rentable (nombre d’usagers / poids financier de l’infrastructure) les différents opérateurs, y compris l’historique, sont aux abonnés absents, préférant se concentrer dans les zones à même d’assurer un retour sur investissement rapide.

POur les entreprises privées, vive l’intervention publique, elle est en partie la seule solution, l’unique levier de changement, cela ne vous rappelle rien ?
Les collectivités territoirales, inutile de chercher l’Etat, investissent en lieu et place des opérateurs privés. C’est ce qu’a fait le Conseil Général de Seine et Marne, avec l’aide de la Région (pour 15 millions €) en lançant une délégation de Service Public sur 20 ans destinée à créer et gérer un réseau de fibre optique déployé sur l’ensemble du département : SEM@FOR 77.

Quiproquo pourtant.
Lorsqu’il parle haut débit, l’internaute pense aujourd’hui à 4 ou 8 voir 12 mega; alors que l’étalon actuel pour l’opérateur est fixé à 512 Ko. D’où problème … Le haut débit a fait exploser les usages en quelques années, mais l’arrivée du très haut débit incite à ne plus se poser la question des usages mais de permettre l’émergence des services de demain… Ce sont les usages qui sont désormais à l’avant pointe notamment avec la diffusion des contenus multimédias !

Tout cela risque encore de s’accélérer d’ici quelques mois …

Présentation de SEM@FOR 77 et de son importance pour notre territoire  …

 

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Le trés haut débit, enjeu essentiel du développement économique

L’économie numérique représente désormais plus de 25 % de la croissance mondiale, chaque investissement dans ce secteur accroit la compétitivité de l’ensemble de l’économie du fait des gains directs et indirects de productivité générés.

Pourtant en France, l’investissement y est deux fois plus faible qu’aux États-Unis, et trois fois plus faible que les pays d’Europe du Nord, au Japon ou en Corée. Plus grave encore, 50 %  des entreprises françaises sont connectées à l’Internet haut débit, 30 % disposent d’un site Internet et 2,5 % seulement des entreprises ont un site capable d’effectuer des transactions et du e business. Pour faire image, 500 000 petites et moyennes entreprises sont toujours déconnectées de l’économie numérique!

Internet fait émerger de nouveaux modes d’organisation du travail dont le télétravail, trop peu développé dans notre pays est une illstration. les télétravailleurs ne représentent que 7 % de la population active, contre 13 % en moyenne en Europe et 25 % aux États-Unis. Au regard de la crise que nous affrontons, le télétravail présente bien des avantages : allègement des charges de structure, réduction des déplacements domicile / entreprise pour les salariés, respect de l’environnement (sur les gaz à effet de serre du fait des transports économisés). Son développement d’ailleurs lié à celui des TGV peut à terme influer l’aménagement des terrtioires, et dévongestionné quelque peu les métropoles !

Constat : les nouveaux usages de l’Internet sont particulièrement consommateurs en débit : systèmes de sites miroirs (sécurisation), applications en mode hébergé, solutions de stockage et de ressources partagées, télé surveillance, visio conférence, partage de fichiers multimédia en ligne, télévision à la demande, haute définition, sauvegarde de données en ligne …  Ces tâches nécessitent des débits sans cesse croissants. Accéder à ces nouveaux usages est d’ores et un facteur clef de compétitivité dans le concert planétaire. Les grands pays développés se sont résolument lancés vers le très haut débit, au Japon et en Corée du sud, la fibre optique représente déjà 25 % des accès Internet, plu prés de nous en Europe, cinq pays (Suède, Danemark, Pays-Bas, Italie, Norvège) concentrent à seuls près de 96 % des abonnés aux réseaux en fibre optique…
La multiplication des données numériques fait appel à des services toujours plus perfectionnés, qui s’orientent paradoxalement vers une concentration des infrastructures (centralisation des pôles de gestion, de commuication ou de décision) , une externalisation des applications propres au fonctionnement interne (décentralisation d’activités, travail en partenariat à distance),  un nomadisme croissant et une approche « tout réseau » des outils informatiques qui permettent d’augmenter fconsidérablement productivité et efficacité  (synchronisation, synergie, flux tendu …).

Exemple, le domaine de l’imagerie, qu’elle soit de loisir ou médicale, le développement de la robotique, de la télé assistance, permettent l’émergence de nouvelles applications métier aux conséquencs spectaculaires : consultation médicale à distance (télémédecine) et opération chirurgicale, suivi du processus de production, gestion en flux tendu des stocks, traitement intelligent d’images, interconnexion de bureaux d’étude (maquette numérique partagée) …

Ces applications demandent des interconnexions performantes : fiabilité, débits disponibles, services liés à l’offre de connexion (sécurisation, temps de rétablissement,…). Non seulement la place des technologies de l’information et de la communication (TIC) devient incontournable et essentielle dans les usages et métiers des entreprises, mais le très haut débit, est devenu une condition sine quanun de l’attractivité d’un territoire.

 

Un RIP Seine et Marnais : SEM@FOR 77

Plus de 100 réseaux d’initiative public (ou RIP) sont recensés par l’ARCEP qui estime ce bilan largement positif, les RIP étant à l’origine de 30% des dégroupages et ont permis de lancer des infrastructures qui sans eux n’auraient pas encore vu le jour. C’est cette solution qu’a retenue le Conseil Général de Seine et Marne pour développer le haut débit, puis le trés haut débit sur le département.

Le concessionnaire choisi, SEMAFOR 77, est une société composée de trois opérateurs privés (VINCI Networks, Marais et COVAGE) et co financé par le départemnt et la Région (pour un peu moins de 50%). Le Conseil général a fixé quatre objectifs principaux :
– Connecter 100% des foyers Seine et Marnais à l’ADSL à haut débit (512 Kbps ) grâce à l’utilisation de différentes technologies (filaire, hertziennes …),
– Agir pour que toutes les communes Seine et Marnaises soient situées à moins de 10 km du réseau de fibre optique,
– Permettre à 100% des professionnels d’avoir accès à 2 Mbps symétriques (haut débit) minimum,
– Développer la concurrence entre Fournisseurs  d’Accés à Internet (FAI) afin de permettre l’augmentation des débits, les services proposés aux usagers et une baisse des prix des services, grâce au dégroupage de l’ensemble des neouds de raccordement seine et marnais.

Deux impératifs qui ne sont pas des détails, loin s’en faut : le délégataire ne peut pas vendre de services directement aux usagers mais à des opérateurs ou fournisseurs d’accès internet aux mêmes conditions et i fine au terme de la concession, le délégataire rétrocèdera l’intégralité des équipements et infrastructures créés au département.

En faisant appel à un prestataire externe, le conseil général s’est assuré la construction d’un réseau ambitieux dans des délais express et à des coûts raisonnables.
SEM@FOR77 prend en charge plus de la moitié de l’investissement initial (44 millions € sur les 74 millions €), au 30 novembre 2008, près de 1200 kilomètres de fibres optiques ont été déployés en complément d’autres technologies permettant d’atteindre 100% de couverture pour la Seine et Marne.
Dans le désordre : 197 zones d’activités sont désoormais raccordées en fibre, 150 autres desservies en WiMax ou en xDSL dégroupé, 534 autres sites publics sont connectés au réseau, les autres desservies en WiMax ou en xDSL dégroupé, 99 % des lignes téléphoniques seine-et-marnaises dégroupées, 73 collèges publics sont raccordés en fibre optique comme la quasi-totalité des bâtiments du Conseil général (Directions, UAS, ART…) , les autres sites étant raccordés par d’autres technologies.

Concrètement la fibre optique s’est arrêté à Trilport, dans la zone d’activité. Ne reste plus aux entreprises qu’à s’y connecter moyennant rétribution du prestataire, quelqu’il soit (pour les tarifs se rapprocher de SEMAFOR 77)..

Le backbone principal est posé, ne reste plus maintenant qu’à lui permettre de déployer « ses ailes » … Que la capillarité soit, afin que le trés haut débit irrigue nos territoires. Le Conseil Général a lancé un groupe de réflexion sur lcette thématique afin d ‘étudier la prochaine étape, de prendre les bonnes décision, de bien conseiller les collectivités (communes, intercommunalités) qui à un moment donné prendront le relais.

Il faudra également réfléchir à un schéma global d’aménagement des infrastructures numériques afin de rendre l’ensemble le pls complémentaire possible et de permettre au réseau de croitre peu à peu. Verifiera t’on la loi dite de « Metcalfe » ? (ce n’est pas un personnage d’Harry Potter). Une des lois qui a ponctué l’histoire de l’informatique (se souviens t’on encore de celle de Moore sur les micro processeurs) à l’origine de la bulle internet, et trés certainement une des lois fondatrices de a nouvelle économie : « la valeur d’un réseau croît avec le carré du nombre de ses utilisateurs »

C’est tout le mal qu’on souhaite à SEMAFOR 77, en espérant surtout que trés rapidement mes données viennent y faire un tour, au moins elles iront aussi vite que la lumière, cela prouvera de plus que ce réseau n’est pas réservé aux seuls entreprises mais concernent également tous les internautes …

Game is over !!!

 

Dans une prochaine note, outre un mini abécédaire, utile, la différence entre ADSL et FFTH …et les dilemmes de l’opérateur historiques …

 

Grand Prix de l’environnement …

arbre-debout-nb.jpgTrilport participe au Grand prix de l’environnement 2008, dont les résultats seront proclamés cette semaine au CNIT dans le cadre d’une exposition sur les énergies renouvelables.

Si nous avons postulé suite à la visite des organisateurs de cet évènement, nous n’avons pas eu le temps de  constituer un dossier de candidature comme nous l’aurions désiré, avec toutes les conséquences pour cette semaine, mais qu’importe, cet évènement montre le chemin parcouru depuis 2002 !

Le Développement Durable, nous l’avons pratiqué pendant de longues années comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, sans le savoir ou presque, mais avec passion et volonté …

Tout a débuté avec une demande de subventions, lors des études préparatoires à un Contrat de développement avec le Conseil Général de Seine et Marne, puis du Conseil régional. Pour établir le diagnostic de ces partenariats, nous avons mené une large concertation auprès des acteurs de terrain et des habitants. Débat des plus fructueux, ayant entrainé une profonde remise en cause de l’action municipale: bouleversement des mentalités et des modes de fonctionnement des élus et des services municipaux, nouvelle organisation des services, introduction de méthodes de travail novatrices, définition de stratégies globales et transversales, développement de l’éco construction …

Illustration : le programme d’équipements publics lancé, intégralement en H.Q.E, engagement environnemental prolongé avec le lancement dés 2005 d’un Agenda 21. Initiatives qui ont fait de Trilport en quelques années une des villes pionnières du Développement Durable en Ile de France, malgré notre petite taille. Je me souviens encore des commentaires amusés de certains élus de villes voisines, y compris de grandes villes, devant nos mesures qualifiées à l’époque d’originales !
Aujourd’hui, les premiers équipements sont sorties de terre et fonctionnent depuis de nombreux mois, les services municipaux intègrent les priorités environnementales, nos engagements passés sur la ressource eau, les énergies renouvelables ou l’isolation ont été validés par les accords de Grenelle et les projets que nous avons dans nos cartons, sont dans l’air du temps …
Les communes voisines, hier sceptiques, nous rejoignent désormais en nous prenant pour exemple. Si je mesure le chemin parcouru en la matière mais ne retiendrait qu’un idée, lorsque l’on parle d’environnement plus on apprend, moins on sait …

En matière d’environnement les élus locaux ont une responsabilité particulière : l’action municipale agit directement sur les problématiques liées au réchauffement climatique, en influant concrètement et durablement sur l’habitat, l’organisation urbaine, la consommation et la production d’énergie, la bio diversité ou la mobilité … . Mais également du fait de la résonnance particulière que l’action politique peut revêtir quelquefois auprès des habitants et des autres acteurs de la vie publique.

Permettez-moi également trois réflexions sur la valeur du temps, la place de l’humain dans le Développement durable et le prix réel des produits ou de leut utilisation  …

 

arbre-debout.jpgLa société doit redonner au temps toute sa valeur de filtre. La crise financière, véritable électrochoc, aura pour conséquence je l’espère de nous amener à revoir en profondeur notre modèle de développement actuel, dont une des conséquences est que la moindre innovation technique, du fait de la mondialisation se propage désormais quasi instantanément sous toutes les latitudes, style contagion virale, quasimment sans contrôle ou si peu …

Pourtant certaines notions fondamentales comme l’éthique, le principe de responsabilité ou de précaution développée par les philosophes inspirateurs du Développement Durable, ou plus simplement de bons sens doivent nous rendre plus circonspect et nous faire prendre conscience de la valeur du temps qui passe …
L’agriculteur avant de penser à la récolte, biologique cela va de soit, sait qu’il doit attendre la fin de chaque étape d’un cycle immuable : le temps des labours, celui des semailles, puis le temps des cultures qui précède la fructification, et enfin la récolte. Si le fruit issu de ce labeur est mauvais, il doit en tirer toutes les leçons … Le principe de précaution est induit.

L’humain, le lien social, sont au centre du Développement Durable. C’est l’interaction de l’homme sur son milieu, la fameuse empreinte écologique, qui est à l’origine même du concept. A ce titre, il est toujours bon de rappeler que l’Education avant d’être considéré comme une charge de fonctionnement ou une variable d’ajustement est un investissement pour le présent et le futur.

Les décideurs doivent également saisir l’opportunité que représente la lutte contre le réchauffement climatique. Simple constat, pour changer concrètement et durablement nos habitudes de vie, la valeur économique d’un produit (énergétique ou non) ou de son utilisation devrait intégrer soit les dommages collatéraux causés à l‘environnement, soit les bénéfices qu’en tire la société : taxation ou subvention sont les deux alternatives.
Nous voilà à des années lumière d’un monde dérégulé, mais insistons, la défense active de l’environnement est un processus, qui constitue de fait une réelle opportunité créatrice d’emplois pour notre économie et les entreprises locales grâce à l’effet de « longue traine » provoqué,

Nous ne sommes aujourd’hui qu’au début d’un profond bouleversement, il est de notre responsabilité collective pour le devenir de tous, plus particulièrement de nos enfants, que le réflexe « Développement Durable » se développe auprès de chaque locataire de la planète. A nous de nous y employer, qu’il y ait des grand prix de l’environnement ou pas, car en la matière l’essentiel est de participer …

Voilà qui nous éloigne du Congrés de Reims, non ?

 

« Grand Paris », quel scénario ? La conquête de l’Est ou à l’est rien de nouveau ?

Grand Paris 77.jpgJ’ai assisté, il y a peu,  à un débat organisé à l’initiative du Conseil général sur le « Grand Paris, quels enjeux pour la Seine et Marne », sujet passionnant à en croire le nombre de personnes présentes; remarque positive, avec les élus et divers acteurs sociaux et économiques présents dans la salle, toutes les sensibilités politiques du territoire étaient représentées, c’est bien là l’essentiel.
Compliment à la cellule Com’ organisatrice, la projection d’interviews d’un panel d’acteurs économiques et sociaux bien choisi a permis de rendre ce débat tonique en rythmant les différents temps de parole, sur du dur plutôt que des banalités !.

Le dossier du « Grand Paris » engagé par Nicolas Sarkozy, dés juin 2007 (discours de Roissy), est demeuré en arrière plan de la campagne des municipales et des cantonales suivies des résultats électoraux que l’on sait. Il a été depuis relancé avec la nomination d’un secrétaire d’État à « la région capitale », Christian Blanc. Constat, le gouvernement compte dans ses rangs deux Secrétaires d’Etat détachés à des territoires spécifiques : les DOM TOM et le Grand Paris …

Depuis, les initiatives se sont multipliées : Commission d’études régionale pilotée par Jean-Paul Planchou, rapport de Philippe Dallier, sénateur UMP de Seine Saint Denis remis à l’Observatoire de la décentralisation, concours d’urbanisme lancé par le Gouvernement, création d’un secrétariat d’Etat … Si personne n’est dupe de la manœuvre politique de Sarkozy contre Paris (Delanoe) et la Région (Huchon), rappelons que l’idée ne date pas d’hier. En 1920, la gauche aux rênes de l’ancien département de la Seine demandait  déjà la constitution d’un « Grand Paris » à l’image d’agglomérations européennes voisines. Devant la menace politique représentait par la « ceinture rouge » de l’époque, les élus parisiens ont multiplié les barrières « sanitaires », la construction du périphérique symbolisant cette  frontière. Ce n’est qu’avec l’élection en 2001 à la mairie de Paris de Bertrand Delanoë que des partenariats entre  communes voisines se nouent, notamment autour d’une Conférence métropolitaine centrées sur la résolution de problèmes concrets de voisinage.

Vu la diversité des projets évoqués, pour la Seine et Marne, tout peu sortir de cette réflexion :  le meilleur ou le pire. Certaines questions pivots restant pivots :  périmètre, statut (une feuille de plus dans le mille feuille institutionnel ?), répartition des richesses et enfin quelles retombées pour l’ensemble des Seine et Marnais …

A mes yeux, une exigence, il serait souhaitable que les élus Seine et Marnais se déterminent non sur des  critères partisans mais sur l’intérêt du développement harmonieux de leur territoire. Personnellement, dans l’état actuel des choses, je crains que le Grand Paris ne nous apporte plus d’inconvénients que d’avantages … Il m’apparait essentiel, avant de lancer quoi que ce soit,  de commencer par une réflexion stratégique de développement de territoire, basée non sur une analyse datant d’une vision des deux siècles derniers, mais sur celui qui commence …

Certains retards apparents, lorsque l’on y songe, pouvant se révéler par la suite de formidables potentialités, qu’il faut savoir saisir  …

 

 


Comparaison, peut ne pas être raison

Rappelons qu’en superficie, Londres est quinze fois plus étendue et Madrid six fois plus que Paris. Pour beaucoup d’économistes, cela représente une vraie valeur ajoutée pour le business; vision d’avant crise financière. Rappelons que ce mode de développement des grandes métropoles mondiales s’est constitué autour de réseau ferré de transport en commun, véritable apine dorsale du développement urbain. mais l’apparition du TGV et de l’internet à haut débit changent passablement la donne désormais. J’en veux pour preuve la représentation cartographique d’une Carte de France où le temps de transport remplacerait les kilomètres, elle change notre paradigme !

Les conditions de transport, les fidèles lecteurs de ce blog le savent, sont des réalités quotidiennes vécues très différemment que l’on se déplace dans la capitale, la petite couronne, la grande couronnes ou les franges de la région …  Intervenir sur les faiblesses constatées ci et là nécessitent déjà des investissements considérables pour la décennie à venir.
C’est notamment autour de ce constat, et celui du nécessaire rééquilibrage économique entre Est et Ouest,  que s’est bâtie le Schéma directeur de la région Ile-de-France voté par l’assemblée régionale en septembre dernier et bloqué actuellement par le gouvernement. Idée force, l’habitat et l’économique doivent se développer là où sont les infrastructures, car la question du transport et de son financement est centrale, les usagers franciliens s’en rendent compte au quotidien, quitte ensuite à mettre en place une vraie inter modalité sur l’ensemble du bassin de vie que constitue l’Ile de France.

Et le Grand Paris dans tout ça ?

 

 

3 questions sur le « Grand Paris »

 

Si le Grand Paris regroupe grosso modo, l’ensemble des départements franciliens, il existe déjà la région, si c’est juste Paris et ses villes voisines, il fest possible de créer une structure intercommunale de type ECPI, sur des compétences à définir et un financement qui reste également à déterminer  …

 

Où l’on aborde le périmètre …

A priori, plusieurs scénarios sont évoqués : Paris et ses 29 communes limitrophes, Paris et les 123 communes qui composent la première couronne (4 % du territoire régional, 50 % de sa population, soit 6 millions de personnes, 60 % de ses emplois et 90 % de ses déplacements…), ce qui en éloigne les villes nouvelles mais surtout la majorité des communes de Grande couronne avec les risques de  « ghettoïsation » qui en découlent pour les Franciliens y vivant.
Certains architectes, comme Roland Castro, proposant un Grand Paris « en pétales », chacun s’appuyant sur ce qu’il appelle des « événements », à relier par un maillage de lignes de transports concentriques. D’autres, pensent que le périmètre pourrait varier selon les thématiques traitées, à l’image du STIF.

La question du périmètre est loin d’être secondaire …


Où se pose la question du statut…

Si le sénateur UMP de Seine Saint Denis, Philippe Dallier propose dans son rapport, un Big Bang territorial avec la disparition des départements de Paris, des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne et de la Seine-Saint-Denis, la nouvelle collectivité territoriale étant décisionnaire sur certaines  compétences (logement, transports, développement économique…), d’autres suggèrent une structure  plus souple, selon le modèle d’un « syndicat mixte ouvert » pouvant associer État, départements, région et communes …
Jean-Paul Huchon a encore répété lors de cette réunion, continue à penser que la collectivité de pilotage qui lui semble la plus pertinente est toujours la région, ce qui n’exclut pas la création d’une intercommunalités en petite couronne.

Car derrière le statut se cache la question de la gouvernance et du pouvoir agir …


Quelle répartition des richesses ?

Point essentiel pour les élus, surtout par les temps qui courent, la question récurrente et épineuse de la répartition des richesses. Le déséquilibre sur lequel s’est bâti jusqu’à présent le développement francilien : à l’Ouest et à la Capitale les ressources et les sièges sociaux, à l’Est et à la petite couronne l’habitat et les dépenses sociales, ne peut plus durer.
C’est qu’on le veuille ou non, un des points forts du projet de SDRIF. La décision gouvernementale, scandaleuse, de développer le quartier de la Défense toujours plus et d’exonérer les nouvelles entreprises qui s’y installent des impôts régionaux et non seulement un mauvais coup politique, mais une attaque en règle contre la grande couronne et l’Est de l’Ile de France, car elle prive la région de recettes qu’elle aurait pu utiliser en direction des territoires moins favorisés !

Le seul scénario acceptable, pouvant nuancer les effets négatifs d’une telle décision, où ceux de la création d’un Grand Paris qui ne regrouperait in fine que les territoires riches, est celui de la mise en place d’une réelle péréquation : que les collectivités qui ont les recettes en rétrocèdent une partie à celles qui ont els habitants …

A priori, ce la n’est pas le moteur des défenseurs d’un Grand Paris !

 

 

Et la Seine et Marne ?

Quelques rappels utiles : la Seine et Marne est une terre de contrastes mais également et surtout un département en pleine mutation qui a connu la plus forte croissance démographique de France, avec plus 345 400 habitants en 20 ans (1982 à 2003) !
Sa population évolue à un rythme très supérieur à la moyenne régionale, du fait d’un solde migratoire positif (arrivées de populations de l’extérieur du département), mais également depuis quelques années grâce à son solde naturel (différence naissances-décès) qui représente 1/3 de sa croissance démographique.

Notre département est un des territoires les plus dynamiques de France mais également le plus jeune de la région Ile de France (indice de jeunesse de 1,98 moyenne francilienne 1 ,52) ! Sa superficie représente la moitié de celle de la Région (49,5 % en fait), elle lui permet de disposer des opportunités foncières les plus vastes de la région.

Malgré le manque d’universités, il possède des pôles d’excellence et de compétitivité prometteurs, son patrimoine architectural et touristique est des plus riche ; ses ressources naturelles, notamment en eau, sont indispensables à l’équilibre de toute la région.

Pourtant la Seine-et-Marne est considérée par trop de franciliens comme un territoire exutoire de l’Ile-de-France, dont la vocation serait d’accueillir les ordures ménagères, les infrastructures pénalisantes, les institutions spécialisées notamment pour le troisième âge … Le devenir de notre département est en contrepoint un des enjeux cruciaux du Grand Paris.

L’objectif pour les élus de terrain que nous sommes, quelque soit notre couleur politique, est de rétablir un  meilleur équilibre entre habitat et emploi, de traiter la question de la mobilité (développement des transports en commun, des  inter modalités), celle des infrastructures (transport en commun, routes, aménagement numérique…) et de l’enseignement supérieur …

Mais nous devons, encore plus que tout autre territoire, disposant encore d’un magnigfique patrimoine naturel et de ressources foncières importantes, repenser notre relation à l’environnement et au développement économique à l’aune des enjeux de ce siècle, la ressource en eau doit être absolument préservée (sanctuarisé ?), et de la lutte contre les gaz à effets de serre …
Des pistes sérieuses existent : l’agriculture, qui peut être également qualitative (agricutre biologique) n’en déplaise aux céréaliers, la production de bio masse et le développement de la filière bois liée notamment au développement de l’habitat bio climatique, celui des énergies renouvelables constituent potentiellement de formidables moteurs de croissance, …

 

Aux acteurs du terrain de saisir des défis qui s’ils nous éloignent quelque peu du « Grand Paris », mais qui  nous permettront peut être de pouvoir développer un modèle de croissance vertueux et novateur.

Je suis de ceux qui pensent qu’un territoire aujourd’hui doit basé son développement sur le modèle des réseaux dynamiques  (cf neuronal, internet …), chaque module apportant sa spécificité, sa richesse, sa complémentarité. La force du réseau reposant sur le dynamisme et la vitalité de terrtioires entremélés et solidaires et avant tout sur la richesse et l’intensité de leurs liens respectifs !

 

 

Ecole, l’heure de la casse a t’elle sonné ?

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Retour sur une rentrée scolaire qui risque de laisser quelques traces. Les congés de la Toussaint arrivent cependant à point pour apaiser, sans doute momentanément, l’inquiétude suscitée par ces premières semaines, due principalement aux mesures prises par le Ministre Darcos.

Un mal être généralisé, s’est instauré dans nos écoles et concerne tous les acteurs de la Communauté éducative : enseignants, parents d’élèves, personnel municipal et de manière plus inquiétante bien évidemment les élèves. Gardons nous d’omettre de cette liste, nombre d’inspecteurs et d’administratifs, chargés d’appliquer des réformes sur lesquelles beaucoup en privé se montrent pour le moins « réservés » :  vague de suppression de postes sans précédent, instauration d’un soutien scolaire improvisé et déstabilisateur entrainant une gabegie incroyable dans les écoles, semaine de quatre jours, risque de démantèlement des RASED …

Entre les plateaux de télé où le Ministre  joue au réformateur zélé et la réalité du terrain, l’abîme se creuse inexorablement …  A trop confondre vitesse et précipitation, négliger la moindre concertation, privilégier la communication et la démagogie de l’instantanée et des slogans, à, la réalité concrète du terrain et du quotidien des écoles de France et de Navarre, le Ministre est en train de désorganiser en profondeur l’école primaire. Pourtant chacun sait que la croissance de demain, proviendra de notre capacité à bien former les générations futures, qui auront à se positionner demain dans un monde en mouvement ou nombre de pays émergents font de la Connaissance la rampe de lancement de leur développement.

Attention éducation en péril …. SI le démantèlement amorcé par Darcos se poursuit les conséquences risquent d’être fort graves pour notre pays …  Revue d’effectifs des sujets qui fâchent et description d’une situation qui pourrait rapidement devenir explosive …

 

D’autant que d’autres dossiers vont rapidement s’inviter sur la table (lire la suite …) …

 


Le remplacement de deux heures de classe, par deux heures de soutien (24+2 au lieu de 26) et l’instauration de la semaine de quatre jours, a non seulement changé la donne mais provoqué quelques remous, et causé  quelques incohérences, que je voudrais ici souligner :

Sur trois écoles présentes sur la commune,  chacune a choisi une modalité différente de soutien scolaire, aux services municipaux de s’adapter ! Sauf que plus personne n’y comprend rien et les  enfants se retrouvent ballotés.
Concernant le soutien effectué le midi, force est de constater, ce n’est pas une caricature, que les élèves sont plus fatigués, surtout ceux en difficulté. Chacun peut comprendre pourquoi : remplacer le moment de détente du midi, ou du soir, par une heure de soutien, n’est pas neutre. Pour les élèves d’ailleurs et leurs enseignants !
Où sont les progrès ? ce risque avait été en son temps signalé au ministre et à ses conseillers …

La fatigue et la « rancœur » de mesures prises sans concertation engendrent une réelle tension dans les écoles, où les enseignants sont de plus en plus excédés : classe plus difficile à gérer, parents d’élèves un peu déboussolés s’interrogeant et demandant des explications légitimes, collectivité ayant des difficultés à tout mettre en musique afin d’assurer à la fois le quotidien (nettoyage, maintenance, cantine) et l’exceptionnel (les murs de nos cantines ne sont pas extensibles …). Ce malaise, ou mal être, concerne également le périscolaire, d’autant que les professeurs sont de plus en plus réticents à s’impliquer dans les études surveillées, au plus grand déplaisir des parents. Cette nouvelle organisation du temps scolaire à l’école primaire va en outre à l’encontre des préconisations sur le respect des rythmes de l’enfant et sur  la prise en charge de la difficulté scolaire.

 

D’autres nuages noirs pointent à l’horizon

Après examen rapide de certaines pistes du budget 2009, toujours en discussion (le fameux 1 point de croissance !), la décision soudaine de la mise en place des heures de soutien dés cette rentrée, fait apparaitre d’autres motivations beaucoup plus comptables et mercantiles que pédagogique. A priori le Ministre envisage tout simplement de supprimer les  réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficultés (ou Rased), ni plus, ni moins … « remplacés » selon lui, par la mise en place de l’aide individualisée. L’annonce officielle (26 septembre) de la réaffectation dés 2009 de 3 000 maîtres spécialisés, des RASED (sur 9 000) dans des classes normales, afin de compenser les suppressions démontre l’urgence d’aborder ce sujet.  Une décision difficilement conciliable avec l’objectif ministériel de « diviser par trois » l’échec scolaire, lourd en primaire.

La situation risque à terme de se révéler catastrophique. Chaque enseignant rencontré confirme qu’autant le soutien est utile aux élèves ayant des lacunes, sous réserve de tenir compte bien évidemment de sa capacité de concentration et de sa fatigue, autant il se révèle contre productif avec ceux ayant des difficultés particulières : comportement, retards scolaires trop importants … L’intervention de maitres spécialisés, qu’ils soient maîtres E (en charge de l’aide pédagogique), ou maîtres G (rééducateurs) s’avère alors indispensable. Ils prennent le relais de l’enseignant traditionnel, utilise d’autres démarches, sont formés à ce public particulier …

En fait l’économie budgétaire à court terme, réalisé avec la suppression du dispositif des RASED, risque fort d’avoir une facture salée non seulement pour les élèves en difficulté. Les professeurs étant de plus en plus seuls face aux difficultés quotidiennes pouvant se révéler dans certains cas insurmontables.

Autre sujet abordé par X. Darcos, celui des maternelles. Son intervention au Sénat, a eu le mérite de la clarté. «  »Est-ce qu’il est vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits de l’État, que nous fassions passer des concours à bac+5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches ? « . Des propos tenus au moment ou la députée UMP Tabarot remettait son rapport sur l’enseignement maternel. Si cette élue reconnait que l’accueil d’un enfant à l’école maternelle, se révèle moins couteux que tout autre mode de garde, elle souligne  notamment pour les jeunes âges l’inadéquation entre organisation scolaire traditionnelle et besoins des parents : amplitude, flexibilité … Il faut s’adapter à un monde du travail où tout bouge …  Solution abordée, le jardin d’éveil … Comme le signale avec un certain humour le Café pédagogique c’est finalement une école maternelle sans maîtres que propose M. Tabarot … Des économies à venir pour l’état, ces jardins d’éveil devant très certainement passé un jour sous le giron des collectivités territoriales !

 

Le discours gouvernemental ambiant est en décalage avec ce qui se fait actuellement dans les pays en pointe. Privilégier uniquement l’économie budgétaire à l’efficacité pédagogique, risque à moyen terme de ne plus être une économie réelle : remise en cause de la lutte contre l’exclusion et de la valorisation du capital humain dès le plus jeune âge. D’autant que ces mesures touchent en priorité les publics déjà en difficulté. C’est ce qui expliquait pourquoi dans les zones de ZEP, les priorités jusque là affichées étaient la scolarité dés 2 ans. L’école première (dénomination de l’école maternelle selon  Philippe Meirieu) permet d’apporter une rupture avec un milieu quelquefois difficile et permet une meilleure transition avec la scolarité à venir et l’appropriation d’un socle de connaissances minimum. Tous les spécialistes (pédagogues, sociologues, économistes) soulignent l’importance des 6 premières années de la vie dans le  développement d’un enfant.

Un point de vue désormais partagé partout dans le monde. Des ghettos des États-Unis aux faubourgs indiens, chacun sait que le développement futur des uns et des autres dépendra de e la qualité de la formation des pays. Avant de parler de dépense, il faut parler d’investissement public dans la connaissance. La crise que nous traversons démontre l’importance vitale pour un pays d’avoir une économie réelle solide. Dire cela est enfoncer une porte ouverte, les recherches démontrant li lien de causalité entre scolarisation maternelle et réussite des élèves à l’école élémentaire, notamment dans les quartiers défavorisés.

 

 

Enfin, abordons un nouveau venu dans le paysage institutionnel français, l’Établissement Public d’Education Primaire (EPEP), qui devrait apparaître dès 2009 et dont trop peu de personnes ont entendu parler.

Une vraie révolution ! Cette création me  rappelle une note que j’avais commis il y a quelques mois sur la RGPP, sur la base d’un article de Médiapart, où certains spécialistes en économies avaient proposé la suppression des écoles dans les petits villages. L’idée à priori de ce nouvel OVNI est de regrouper les écoles rurales au chef-lieu de canton avec un seul Directeur, sous couvert de l’inspecteur de circonscription et assisté d’un conseil d’administration, sorte de super Conseil d’école

Le projet de loi prévoit que tout école actuellement à 15 classes passerait automatiquement au statut d’EPEP (doté d’un statut juridique car Établissement public) par arrêté du Préfet, les communes pourraient décider de regrouper les petites écoles pour atteindre le seuil de 13 classes pour sa création. Aucune information, bien évidemment n’a filtré aupr »és des communes, suivant les habitudes de Monsieur Darcos. Il est vrai que cela ne sera qu’en 2009 !

 

 

Comme l’a écrit Jean Peyrelade dans un ouvrage récent « La fausse réforme ne permet pas de faire l’économie du vrai changement. » … S’il est sain et utile d’ optimiser la dépense publique, il est essentiel que le moteur de cette dynamique soit la recherche du meilleur rapport qualité prix mais en termes d’investissement. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, d’investissement immatériel … La formation et la recherche sont les points de croissance de demain, qui nous font tellement défaut aujourd’hui. L’état c’est aussi cela !

Apparemment tous nos décideurs n’ont pas enregistré es conséquences du cataclysme que nous venons de subir et dont l’onde de choc riswque fort de se poursuivre. L’économie budgétaire à courte vue de petit épicier d’aujourd’hui peut amener le déclin de notre pays et la récession demain.

Oui à la réforme, oui à l’optimisation de la dépense publique, mais avec méthode, efficience et dialogue …

Sinon la facture sera lourde …

Victor Hugo n’écrivait il pas « ouvrir une école, c’est une prison que l’on ferme »  … aujourd’hui Monsieur Darcos et Mme Dati se donne le mot … Mais lorsque l’on voir l’état des prisons françaises, permettez moi d’avoir peur en demain !

Pourquoi un éco quartier en coeur de ville ?

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Rapide retour sur la réunion publique consacrée à l’éco quartier « Cœur de ville » qui s’est déroulée la semaine dernière.

Avant de revenir sur une thématique passionnante qui va nous servir de fil rouge quelque temps, il y a de quoi faire, je vous propose un résumé trés synthétique des épisodes précédents, histoire de comprendre comment nous en sommes arrivés à un tel projet … Ou chronique du développement d’un petit bourg seine et marnais au fil des siècles …

Trilport s’est développée depuis son origine, le long de la route royale numéro 3 (dénommée depuis D603) et de routes transversales qui la traversent avant de se rejoindre au niveau du gué, puis du pont de la  commune qui en font depuis un nœud de communication incontournable sur la route d’Allemagne et depuis quelques années un goulot d’étanglement qui attend impatiemment la réalisation d’une déviation.
Une zone d’activité s’y est implantée, avec des hauts et des bas, certaines entreprises au moment des « années crises » fermant leurs portes en laissant derrière elles des friches industrielles en déshérence, situées non loin du centre ville et de la gare.

Ces dernières décennies, la ville s’est étendue, surtout en périphérie, du fait de l’implantation de plusieurs lotissements construits sur les terres agricoles, illustration concrète de l’étalement urbain si caractéristique de notre région. Aucune évolution urbaine notable par contre, n’a concerné le vieux bourg, qui a gardé ses caractéristiques traditionnelles : habitat vétuste, rues étroites, cours communes, impasse, enclavement, absence de liaisons douces, trottoirs quasi inexistants, manque d’espaces publics … Des vestiges d’une organisation urbaine n’étant plus adaptée aux nécessités et aux besoins (liaison douces, accessibilité, stationnement) de notre temps.

Nous avions prévu de profiter des travaux du Plan Local d’Urbanisme pour étudier la destinée de la friche industrielle lorsqu’une série d’occupations successives de gens du voyage a provoqué des nuisances considérables aux riverains. Devant une certaine « passivité » du  propriétaire et refusant de laisser la situation se dégrader, j’ai lancé une étude sur ce secteur afin d’explorer différentes pistes d’aménagement.

 

Quelques faits nouveaux sont également à prendre en compte :

l’obligation de respecter l’article 55 de la loi SRU et l’objectif fixé par l’Etat et le Plan Local d’Urbanisme de l’agglo de construire 17 logements aidés par an sur 20 années, afin d’aboutir aux 20% de logements sociaux.Nous voulons répondre à cette demande légitime, en privilégiant la qualité du bâti et la taille humaine des opérations lancées.

Le projet de transformer la gare de Trilport en pôle d’échange intermodal (bus / train), mutation qui permettra de favoriser l’utilisation des transports en commun, de désenclaver la gare et de limiter les problèmes de stationnement sur le secteur. Nous travaillons sur ce dossier avec la Région, le STIF, la SNCF et la commun auté d’agglomération.

L’engagement de Trilport pour le Développement Durable depuis 2002, date du lancement du projet de  développement de territoire mené avec le Département et la Région. Certains jalons témoingent de cette volonté : 2005, Trilport est la première commune francilienne de moins de 5 000 habitants à se lancer dans un Agenda 21, suscitant d’ailleurs à l’époque quelques railleries aux alentours, 2006 : inauguration de notre première réalisation H.Q.E … Un effort qui ne s’est pas interrompu, loin s’en faut, les fidèles lecteurs de ce blog le savent !

Autant d’initiatives, de réflexions, d’échanges avec des acteurs du territoire, d’objectifs poursuivis, d’expériences passées, qui en s’entrecroisant prennent du sens et nous incitent à privilégier une réflexion durable, globale et transversale avec le Développement Durable au centre des arbitrages et des priorités …

 

Ce projet d’éco quartier est le fruit de cette réflexion, mais pas seulement car …