SEM@FOR 77 : La révolution numérique est en marche …

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Courant novembre, deux évènements locaux se sont entre croisés, à priori sans rapport, mais annonciateur pourtant d’un bouleversement considérable et in fine intrinsèquement liés, nous y reviendrons dans une prochaine note, car le sujet est vaste.

L’un est la mise en route de SEMAFOR 77, le réseau d’initiative publique lancé par le Conseil général, l’autre l’inauguration de la TNT « tout numérique » à Coulommiers ! C’est de Brie que notre pays débute la longue marche qui la mènera dans trois ans (novembre 2011) à la télévision tout numérique et à l’extinction de la diffusion analogique sur l’ensemble de son territoire.

L’Internet haut débit est aujourd’hui, comme l’eau ou l’électricité, un fluide essentiel. Y accéder, c’est accéder à la vie (information, éducation, formation, culture, loisirs, e commerce, formalités administratives …), ne pas y accéder c’est en être exclu.
Pourtant aujourd’hui non seulement les taux de couverture de la population à l’Internet à haut débit (512 Ko) sont insuffisants, mais 2 % de la population française n’est pas desservie. Résultat des courses, 1 à 2 millions de Français se retrouvent physiquement exclus de la société de l’information !

Cette réalité se mêlant aux inégalités d’accés constatées en Seine et Marne et à l’inévitable fracture numérique des territoires en découlant, ont amené le Conseil général a s’impliqué dans l’aménagement numérique du département. C’est ce que Bertrand Caparroy Vice Président à l’aménagement numérique est venu présenter à Trilport lors d’une réunion publique à laquelle participait également M Bregnard de France Télécom, nous y reviendrons bientôt, car cette réunion fut vive, intéressante, instructive et pas langue de bois …

Depuis la loi du 21 juin 2004 pour La Confiance en l’Economie Numérique, les collectivités locales peuvent intervenir dans les  infrastructures de télécommunications et créer des réseaux d’initiative publique qui représentent désormais 40 % des accès dégroupés et occupent un rôle prépondérant dans le développement du haut débit : près de 2 milliards d’euros d’investissement global, public et privé y ont été investis ! L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) recensait en septembre 2008 102 projets de réseaux d’initiative publique, dont 85 pro jets majeurs couvrant chacun plus de 60 000 habitants et 56 projets en exploitation.

Ces collectivités, dont notre Conseil Général, ont lancé des projets d’aménagement de réseaux de fibre optique afin d’irriguer le territoire, relier les bassins de vie (agglomérations, zones d’activités), interconnecter les nœuds des réseaux des opérateurs et régler la difficile question des zones d’ombre (sans accés au haut débit). Car l’inégalité des territoires est avant tout essentiellement économique : investissement effectué ou pas dans de nouveaux équipements et infrastructures. Lorsque cela n’est pas rentable (nombre d’usagers / poids financier de l’infrastructure) les différents opérateurs, y compris l’historique, sont aux abonnés absents, préférant se concentrer dans les zones à même d’assurer un retour sur investissement rapide.

POur les entreprises privées, vive l’intervention publique, elle est en partie la seule solution, l’unique levier de changement, cela ne vous rappelle rien ?
Les collectivités territoirales, inutile de chercher l’Etat, investissent en lieu et place des opérateurs privés. C’est ce qu’a fait le Conseil Général de Seine et Marne, avec l’aide de la Région (pour 15 millions €) en lançant une délégation de Service Public sur 20 ans destinée à créer et gérer un réseau de fibre optique déployé sur l’ensemble du département : SEM@FOR 77.

Quiproquo pourtant.
Lorsqu’il parle haut débit, l’internaute pense aujourd’hui à 4 ou 8 voir 12 mega; alors que l’étalon actuel pour l’opérateur est fixé à 512 Ko. D’où problème … Le haut débit a fait exploser les usages en quelques années, mais l’arrivée du très haut débit incite à ne plus se poser la question des usages mais de permettre l’émergence des services de demain… Ce sont les usages qui sont désormais à l’avant pointe notamment avec la diffusion des contenus multimédias !

Tout cela risque encore de s’accélérer d’ici quelques mois …

Présentation de SEM@FOR 77 et de son importance pour notre territoire  …

 

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Le trés haut débit, enjeu essentiel du développement économique

L’économie numérique représente désormais plus de 25 % de la croissance mondiale, chaque investissement dans ce secteur accroit la compétitivité de l’ensemble de l’économie du fait des gains directs et indirects de productivité générés.

Pourtant en France, l’investissement y est deux fois plus faible qu’aux États-Unis, et trois fois plus faible que les pays d’Europe du Nord, au Japon ou en Corée. Plus grave encore, 50 %  des entreprises françaises sont connectées à l’Internet haut débit, 30 % disposent d’un site Internet et 2,5 % seulement des entreprises ont un site capable d’effectuer des transactions et du e business. Pour faire image, 500 000 petites et moyennes entreprises sont toujours déconnectées de l’économie numérique!

Internet fait émerger de nouveaux modes d’organisation du travail dont le télétravail, trop peu développé dans notre pays est une illstration. les télétravailleurs ne représentent que 7 % de la population active, contre 13 % en moyenne en Europe et 25 % aux États-Unis. Au regard de la crise que nous affrontons, le télétravail présente bien des avantages : allègement des charges de structure, réduction des déplacements domicile / entreprise pour les salariés, respect de l’environnement (sur les gaz à effet de serre du fait des transports économisés). Son développement d’ailleurs lié à celui des TGV peut à terme influer l’aménagement des terrtioires, et dévongestionné quelque peu les métropoles !

Constat : les nouveaux usages de l’Internet sont particulièrement consommateurs en débit : systèmes de sites miroirs (sécurisation), applications en mode hébergé, solutions de stockage et de ressources partagées, télé surveillance, visio conférence, partage de fichiers multimédia en ligne, télévision à la demande, haute définition, sauvegarde de données en ligne …  Ces tâches nécessitent des débits sans cesse croissants. Accéder à ces nouveaux usages est d’ores et un facteur clef de compétitivité dans le concert planétaire. Les grands pays développés se sont résolument lancés vers le très haut débit, au Japon et en Corée du sud, la fibre optique représente déjà 25 % des accès Internet, plu prés de nous en Europe, cinq pays (Suède, Danemark, Pays-Bas, Italie, Norvège) concentrent à seuls près de 96 % des abonnés aux réseaux en fibre optique…
La multiplication des données numériques fait appel à des services toujours plus perfectionnés, qui s’orientent paradoxalement vers une concentration des infrastructures (centralisation des pôles de gestion, de commuication ou de décision) , une externalisation des applications propres au fonctionnement interne (décentralisation d’activités, travail en partenariat à distance),  un nomadisme croissant et une approche « tout réseau » des outils informatiques qui permettent d’augmenter fconsidérablement productivité et efficacité  (synchronisation, synergie, flux tendu …).

Exemple, le domaine de l’imagerie, qu’elle soit de loisir ou médicale, le développement de la robotique, de la télé assistance, permettent l’émergence de nouvelles applications métier aux conséquencs spectaculaires : consultation médicale à distance (télémédecine) et opération chirurgicale, suivi du processus de production, gestion en flux tendu des stocks, traitement intelligent d’images, interconnexion de bureaux d’étude (maquette numérique partagée) …

Ces applications demandent des interconnexions performantes : fiabilité, débits disponibles, services liés à l’offre de connexion (sécurisation, temps de rétablissement,…). Non seulement la place des technologies de l’information et de la communication (TIC) devient incontournable et essentielle dans les usages et métiers des entreprises, mais le très haut débit, est devenu une condition sine quanun de l’attractivité d’un territoire.

 

Un RIP Seine et Marnais : SEM@FOR 77

Plus de 100 réseaux d’initiative public (ou RIP) sont recensés par l’ARCEP qui estime ce bilan largement positif, les RIP étant à l’origine de 30% des dégroupages et ont permis de lancer des infrastructures qui sans eux n’auraient pas encore vu le jour. C’est cette solution qu’a retenue le Conseil Général de Seine et Marne pour développer le haut débit, puis le trés haut débit sur le département.

Le concessionnaire choisi, SEMAFOR 77, est une société composée de trois opérateurs privés (VINCI Networks, Marais et COVAGE) et co financé par le départemnt et la Région (pour un peu moins de 50%). Le Conseil général a fixé quatre objectifs principaux :
– Connecter 100% des foyers Seine et Marnais à l’ADSL à haut débit (512 Kbps ) grâce à l’utilisation de différentes technologies (filaire, hertziennes …),
– Agir pour que toutes les communes Seine et Marnaises soient situées à moins de 10 km du réseau de fibre optique,
– Permettre à 100% des professionnels d’avoir accès à 2 Mbps symétriques (haut débit) minimum,
– Développer la concurrence entre Fournisseurs  d’Accés à Internet (FAI) afin de permettre l’augmentation des débits, les services proposés aux usagers et une baisse des prix des services, grâce au dégroupage de l’ensemble des neouds de raccordement seine et marnais.

Deux impératifs qui ne sont pas des détails, loin s’en faut : le délégataire ne peut pas vendre de services directement aux usagers mais à des opérateurs ou fournisseurs d’accès internet aux mêmes conditions et i fine au terme de la concession, le délégataire rétrocèdera l’intégralité des équipements et infrastructures créés au département.

En faisant appel à un prestataire externe, le conseil général s’est assuré la construction d’un réseau ambitieux dans des délais express et à des coûts raisonnables.
SEM@FOR77 prend en charge plus de la moitié de l’investissement initial (44 millions € sur les 74 millions €), au 30 novembre 2008, près de 1200 kilomètres de fibres optiques ont été déployés en complément d’autres technologies permettant d’atteindre 100% de couverture pour la Seine et Marne.
Dans le désordre : 197 zones d’activités sont désoormais raccordées en fibre, 150 autres desservies en WiMax ou en xDSL dégroupé, 534 autres sites publics sont connectés au réseau, les autres desservies en WiMax ou en xDSL dégroupé, 99 % des lignes téléphoniques seine-et-marnaises dégroupées, 73 collèges publics sont raccordés en fibre optique comme la quasi-totalité des bâtiments du Conseil général (Directions, UAS, ART…) , les autres sites étant raccordés par d’autres technologies.

Concrètement la fibre optique s’est arrêté à Trilport, dans la zone d’activité. Ne reste plus aux entreprises qu’à s’y connecter moyennant rétribution du prestataire, quelqu’il soit (pour les tarifs se rapprocher de SEMAFOR 77)..

Le backbone principal est posé, ne reste plus maintenant qu’à lui permettre de déployer « ses ailes » … Que la capillarité soit, afin que le trés haut débit irrigue nos territoires. Le Conseil Général a lancé un groupe de réflexion sur lcette thématique afin d ‘étudier la prochaine étape, de prendre les bonnes décision, de bien conseiller les collectivités (communes, intercommunalités) qui à un moment donné prendront le relais.

Il faudra également réfléchir à un schéma global d’aménagement des infrastructures numériques afin de rendre l’ensemble le pls complémentaire possible et de permettre au réseau de croitre peu à peu. Verifiera t’on la loi dite de « Metcalfe » ? (ce n’est pas un personnage d’Harry Potter). Une des lois qui a ponctué l’histoire de l’informatique (se souviens t’on encore de celle de Moore sur les micro processeurs) à l’origine de la bulle internet, et trés certainement une des lois fondatrices de a nouvelle économie : « la valeur d’un réseau croît avec le carré du nombre de ses utilisateurs »

C’est tout le mal qu’on souhaite à SEMAFOR 77, en espérant surtout que trés rapidement mes données viennent y faire un tour, au moins elles iront aussi vite que la lumière, cela prouvera de plus que ce réseau n’est pas réservé aux seuls entreprises mais concernent également tous les internautes …

Game is over !!!

 

Dans une prochaine note, outre un mini abécédaire, utile, la différence entre ADSL et FFTH …et les dilemmes de l’opérateur historiques …

 

Grand Prix de l’environnement …

arbre-debout-nb.jpgTrilport participe au Grand prix de l’environnement 2008, dont les résultats seront proclamés cette semaine au CNIT dans le cadre d’une exposition sur les énergies renouvelables.

Si nous avons postulé suite à la visite des organisateurs de cet évènement, nous n’avons pas eu le temps de  constituer un dossier de candidature comme nous l’aurions désiré, avec toutes les conséquences pour cette semaine, mais qu’importe, cet évènement montre le chemin parcouru depuis 2002 !

Le Développement Durable, nous l’avons pratiqué pendant de longues années comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, sans le savoir ou presque, mais avec passion et volonté …

Tout a débuté avec une demande de subventions, lors des études préparatoires à un Contrat de développement avec le Conseil Général de Seine et Marne, puis du Conseil régional. Pour établir le diagnostic de ces partenariats, nous avons mené une large concertation auprès des acteurs de terrain et des habitants. Débat des plus fructueux, ayant entrainé une profonde remise en cause de l’action municipale: bouleversement des mentalités et des modes de fonctionnement des élus et des services municipaux, nouvelle organisation des services, introduction de méthodes de travail novatrices, définition de stratégies globales et transversales, développement de l’éco construction …

Illustration : le programme d’équipements publics lancé, intégralement en H.Q.E, engagement environnemental prolongé avec le lancement dés 2005 d’un Agenda 21. Initiatives qui ont fait de Trilport en quelques années une des villes pionnières du Développement Durable en Ile de France, malgré notre petite taille. Je me souviens encore des commentaires amusés de certains élus de villes voisines, y compris de grandes villes, devant nos mesures qualifiées à l’époque d’originales !
Aujourd’hui, les premiers équipements sont sorties de terre et fonctionnent depuis de nombreux mois, les services municipaux intègrent les priorités environnementales, nos engagements passés sur la ressource eau, les énergies renouvelables ou l’isolation ont été validés par les accords de Grenelle et les projets que nous avons dans nos cartons, sont dans l’air du temps …
Les communes voisines, hier sceptiques, nous rejoignent désormais en nous prenant pour exemple. Si je mesure le chemin parcouru en la matière mais ne retiendrait qu’un idée, lorsque l’on parle d’environnement plus on apprend, moins on sait …

En matière d’environnement les élus locaux ont une responsabilité particulière : l’action municipale agit directement sur les problématiques liées au réchauffement climatique, en influant concrètement et durablement sur l’habitat, l’organisation urbaine, la consommation et la production d’énergie, la bio diversité ou la mobilité … . Mais également du fait de la résonnance particulière que l’action politique peut revêtir quelquefois auprès des habitants et des autres acteurs de la vie publique.

Permettez-moi également trois réflexions sur la valeur du temps, la place de l’humain dans le Développement durable et le prix réel des produits ou de leut utilisation  …

 

arbre-debout.jpgLa société doit redonner au temps toute sa valeur de filtre. La crise financière, véritable électrochoc, aura pour conséquence je l’espère de nous amener à revoir en profondeur notre modèle de développement actuel, dont une des conséquences est que la moindre innovation technique, du fait de la mondialisation se propage désormais quasi instantanément sous toutes les latitudes, style contagion virale, quasimment sans contrôle ou si peu …

Pourtant certaines notions fondamentales comme l’éthique, le principe de responsabilité ou de précaution développée par les philosophes inspirateurs du Développement Durable, ou plus simplement de bons sens doivent nous rendre plus circonspect et nous faire prendre conscience de la valeur du temps qui passe …
L’agriculteur avant de penser à la récolte, biologique cela va de soit, sait qu’il doit attendre la fin de chaque étape d’un cycle immuable : le temps des labours, celui des semailles, puis le temps des cultures qui précède la fructification, et enfin la récolte. Si le fruit issu de ce labeur est mauvais, il doit en tirer toutes les leçons … Le principe de précaution est induit.

L’humain, le lien social, sont au centre du Développement Durable. C’est l’interaction de l’homme sur son milieu, la fameuse empreinte écologique, qui est à l’origine même du concept. A ce titre, il est toujours bon de rappeler que l’Education avant d’être considéré comme une charge de fonctionnement ou une variable d’ajustement est un investissement pour le présent et le futur.

Les décideurs doivent également saisir l’opportunité que représente la lutte contre le réchauffement climatique. Simple constat, pour changer concrètement et durablement nos habitudes de vie, la valeur économique d’un produit (énergétique ou non) ou de son utilisation devrait intégrer soit les dommages collatéraux causés à l‘environnement, soit les bénéfices qu’en tire la société : taxation ou subvention sont les deux alternatives.
Nous voilà à des années lumière d’un monde dérégulé, mais insistons, la défense active de l’environnement est un processus, qui constitue de fait une réelle opportunité créatrice d’emplois pour notre économie et les entreprises locales grâce à l’effet de « longue traine » provoqué,

Nous ne sommes aujourd’hui qu’au début d’un profond bouleversement, il est de notre responsabilité collective pour le devenir de tous, plus particulièrement de nos enfants, que le réflexe « Développement Durable » se développe auprès de chaque locataire de la planète. A nous de nous y employer, qu’il y ait des grand prix de l’environnement ou pas, car en la matière l’essentiel est de participer …

Voilà qui nous éloigne du Congrés de Reims, non ?

 

« Grand Paris », quel scénario ? La conquête de l’Est ou à l’est rien de nouveau ?

Grand Paris 77.jpgJ’ai assisté, il y a peu,  à un débat organisé à l’initiative du Conseil général sur le « Grand Paris, quels enjeux pour la Seine et Marne », sujet passionnant à en croire le nombre de personnes présentes; remarque positive, avec les élus et divers acteurs sociaux et économiques présents dans la salle, toutes les sensibilités politiques du territoire étaient représentées, c’est bien là l’essentiel.
Compliment à la cellule Com’ organisatrice, la projection d’interviews d’un panel d’acteurs économiques et sociaux bien choisi a permis de rendre ce débat tonique en rythmant les différents temps de parole, sur du dur plutôt que des banalités !.

Le dossier du « Grand Paris » engagé par Nicolas Sarkozy, dés juin 2007 (discours de Roissy), est demeuré en arrière plan de la campagne des municipales et des cantonales suivies des résultats électoraux que l’on sait. Il a été depuis relancé avec la nomination d’un secrétaire d’État à « la région capitale », Christian Blanc. Constat, le gouvernement compte dans ses rangs deux Secrétaires d’Etat détachés à des territoires spécifiques : les DOM TOM et le Grand Paris …

Depuis, les initiatives se sont multipliées : Commission d’études régionale pilotée par Jean-Paul Planchou, rapport de Philippe Dallier, sénateur UMP de Seine Saint Denis remis à l’Observatoire de la décentralisation, concours d’urbanisme lancé par le Gouvernement, création d’un secrétariat d’Etat … Si personne n’est dupe de la manœuvre politique de Sarkozy contre Paris (Delanoe) et la Région (Huchon), rappelons que l’idée ne date pas d’hier. En 1920, la gauche aux rênes de l’ancien département de la Seine demandait  déjà la constitution d’un « Grand Paris » à l’image d’agglomérations européennes voisines. Devant la menace politique représentait par la « ceinture rouge » de l’époque, les élus parisiens ont multiplié les barrières « sanitaires », la construction du périphérique symbolisant cette  frontière. Ce n’est qu’avec l’élection en 2001 à la mairie de Paris de Bertrand Delanoë que des partenariats entre  communes voisines se nouent, notamment autour d’une Conférence métropolitaine centrées sur la résolution de problèmes concrets de voisinage.

Vu la diversité des projets évoqués, pour la Seine et Marne, tout peu sortir de cette réflexion :  le meilleur ou le pire. Certaines questions pivots restant pivots :  périmètre, statut (une feuille de plus dans le mille feuille institutionnel ?), répartition des richesses et enfin quelles retombées pour l’ensemble des Seine et Marnais …

A mes yeux, une exigence, il serait souhaitable que les élus Seine et Marnais se déterminent non sur des  critères partisans mais sur l’intérêt du développement harmonieux de leur territoire. Personnellement, dans l’état actuel des choses, je crains que le Grand Paris ne nous apporte plus d’inconvénients que d’avantages … Il m’apparait essentiel, avant de lancer quoi que ce soit,  de commencer par une réflexion stratégique de développement de territoire, basée non sur une analyse datant d’une vision des deux siècles derniers, mais sur celui qui commence …

Certains retards apparents, lorsque l’on y songe, pouvant se révéler par la suite de formidables potentialités, qu’il faut savoir saisir  …

 

 


Comparaison, peut ne pas être raison

Rappelons qu’en superficie, Londres est quinze fois plus étendue et Madrid six fois plus que Paris. Pour beaucoup d’économistes, cela représente une vraie valeur ajoutée pour le business; vision d’avant crise financière. Rappelons que ce mode de développement des grandes métropoles mondiales s’est constitué autour de réseau ferré de transport en commun, véritable apine dorsale du développement urbain. mais l’apparition du TGV et de l’internet à haut débit changent passablement la donne désormais. J’en veux pour preuve la représentation cartographique d’une Carte de France où le temps de transport remplacerait les kilomètres, elle change notre paradigme !

Les conditions de transport, les fidèles lecteurs de ce blog le savent, sont des réalités quotidiennes vécues très différemment que l’on se déplace dans la capitale, la petite couronne, la grande couronnes ou les franges de la région …  Intervenir sur les faiblesses constatées ci et là nécessitent déjà des investissements considérables pour la décennie à venir.
C’est notamment autour de ce constat, et celui du nécessaire rééquilibrage économique entre Est et Ouest,  que s’est bâtie le Schéma directeur de la région Ile-de-France voté par l’assemblée régionale en septembre dernier et bloqué actuellement par le gouvernement. Idée force, l’habitat et l’économique doivent se développer là où sont les infrastructures, car la question du transport et de son financement est centrale, les usagers franciliens s’en rendent compte au quotidien, quitte ensuite à mettre en place une vraie inter modalité sur l’ensemble du bassin de vie que constitue l’Ile de France.

Et le Grand Paris dans tout ça ?

 

 

3 questions sur le « Grand Paris »

 

Si le Grand Paris regroupe grosso modo, l’ensemble des départements franciliens, il existe déjà la région, si c’est juste Paris et ses villes voisines, il fest possible de créer une structure intercommunale de type ECPI, sur des compétences à définir et un financement qui reste également à déterminer  …

 

Où l’on aborde le périmètre …

A priori, plusieurs scénarios sont évoqués : Paris et ses 29 communes limitrophes, Paris et les 123 communes qui composent la première couronne (4 % du territoire régional, 50 % de sa population, soit 6 millions de personnes, 60 % de ses emplois et 90 % de ses déplacements…), ce qui en éloigne les villes nouvelles mais surtout la majorité des communes de Grande couronne avec les risques de  « ghettoïsation » qui en découlent pour les Franciliens y vivant.
Certains architectes, comme Roland Castro, proposant un Grand Paris « en pétales », chacun s’appuyant sur ce qu’il appelle des « événements », à relier par un maillage de lignes de transports concentriques. D’autres, pensent que le périmètre pourrait varier selon les thématiques traitées, à l’image du STIF.

La question du périmètre est loin d’être secondaire …


Où se pose la question du statut…

Si le sénateur UMP de Seine Saint Denis, Philippe Dallier propose dans son rapport, un Big Bang territorial avec la disparition des départements de Paris, des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne et de la Seine-Saint-Denis, la nouvelle collectivité territoriale étant décisionnaire sur certaines  compétences (logement, transports, développement économique…), d’autres suggèrent une structure  plus souple, selon le modèle d’un « syndicat mixte ouvert » pouvant associer État, départements, région et communes …
Jean-Paul Huchon a encore répété lors de cette réunion, continue à penser que la collectivité de pilotage qui lui semble la plus pertinente est toujours la région, ce qui n’exclut pas la création d’une intercommunalités en petite couronne.

Car derrière le statut se cache la question de la gouvernance et du pouvoir agir …


Quelle répartition des richesses ?

Point essentiel pour les élus, surtout par les temps qui courent, la question récurrente et épineuse de la répartition des richesses. Le déséquilibre sur lequel s’est bâti jusqu’à présent le développement francilien : à l’Ouest et à la Capitale les ressources et les sièges sociaux, à l’Est et à la petite couronne l’habitat et les dépenses sociales, ne peut plus durer.
C’est qu’on le veuille ou non, un des points forts du projet de SDRIF. La décision gouvernementale, scandaleuse, de développer le quartier de la Défense toujours plus et d’exonérer les nouvelles entreprises qui s’y installent des impôts régionaux et non seulement un mauvais coup politique, mais une attaque en règle contre la grande couronne et l’Est de l’Ile de France, car elle prive la région de recettes qu’elle aurait pu utiliser en direction des territoires moins favorisés !

Le seul scénario acceptable, pouvant nuancer les effets négatifs d’une telle décision, où ceux de la création d’un Grand Paris qui ne regrouperait in fine que les territoires riches, est celui de la mise en place d’une réelle péréquation : que les collectivités qui ont les recettes en rétrocèdent une partie à celles qui ont els habitants …

A priori, ce la n’est pas le moteur des défenseurs d’un Grand Paris !

 

 

Et la Seine et Marne ?

Quelques rappels utiles : la Seine et Marne est une terre de contrastes mais également et surtout un département en pleine mutation qui a connu la plus forte croissance démographique de France, avec plus 345 400 habitants en 20 ans (1982 à 2003) !
Sa population évolue à un rythme très supérieur à la moyenne régionale, du fait d’un solde migratoire positif (arrivées de populations de l’extérieur du département), mais également depuis quelques années grâce à son solde naturel (différence naissances-décès) qui représente 1/3 de sa croissance démographique.

Notre département est un des territoires les plus dynamiques de France mais également le plus jeune de la région Ile de France (indice de jeunesse de 1,98 moyenne francilienne 1 ,52) ! Sa superficie représente la moitié de celle de la Région (49,5 % en fait), elle lui permet de disposer des opportunités foncières les plus vastes de la région.

Malgré le manque d’universités, il possède des pôles d’excellence et de compétitivité prometteurs, son patrimoine architectural et touristique est des plus riche ; ses ressources naturelles, notamment en eau, sont indispensables à l’équilibre de toute la région.

Pourtant la Seine-et-Marne est considérée par trop de franciliens comme un territoire exutoire de l’Ile-de-France, dont la vocation serait d’accueillir les ordures ménagères, les infrastructures pénalisantes, les institutions spécialisées notamment pour le troisième âge … Le devenir de notre département est en contrepoint un des enjeux cruciaux du Grand Paris.

L’objectif pour les élus de terrain que nous sommes, quelque soit notre couleur politique, est de rétablir un  meilleur équilibre entre habitat et emploi, de traiter la question de la mobilité (développement des transports en commun, des  inter modalités), celle des infrastructures (transport en commun, routes, aménagement numérique…) et de l’enseignement supérieur …

Mais nous devons, encore plus que tout autre territoire, disposant encore d’un magnigfique patrimoine naturel et de ressources foncières importantes, repenser notre relation à l’environnement et au développement économique à l’aune des enjeux de ce siècle, la ressource en eau doit être absolument préservée (sanctuarisé ?), et de la lutte contre les gaz à effets de serre …
Des pistes sérieuses existent : l’agriculture, qui peut être également qualitative (agricutre biologique) n’en déplaise aux céréaliers, la production de bio masse et le développement de la filière bois liée notamment au développement de l’habitat bio climatique, celui des énergies renouvelables constituent potentiellement de formidables moteurs de croissance, …

 

Aux acteurs du terrain de saisir des défis qui s’ils nous éloignent quelque peu du « Grand Paris », mais qui  nous permettront peut être de pouvoir développer un modèle de croissance vertueux et novateur.

Je suis de ceux qui pensent qu’un territoire aujourd’hui doit basé son développement sur le modèle des réseaux dynamiques  (cf neuronal, internet …), chaque module apportant sa spécificité, sa richesse, sa complémentarité. La force du réseau reposant sur le dynamisme et la vitalité de terrtioires entremélés et solidaires et avant tout sur la richesse et l’intensité de leurs liens respectifs !

 

 

Ecole, l’heure de la casse a t’elle sonné ?

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Retour sur une rentrée scolaire qui risque de laisser quelques traces. Les congés de la Toussaint arrivent cependant à point pour apaiser, sans doute momentanément, l’inquiétude suscitée par ces premières semaines, due principalement aux mesures prises par le Ministre Darcos.

Un mal être généralisé, s’est instauré dans nos écoles et concerne tous les acteurs de la Communauté éducative : enseignants, parents d’élèves, personnel municipal et de manière plus inquiétante bien évidemment les élèves. Gardons nous d’omettre de cette liste, nombre d’inspecteurs et d’administratifs, chargés d’appliquer des réformes sur lesquelles beaucoup en privé se montrent pour le moins « réservés » :  vague de suppression de postes sans précédent, instauration d’un soutien scolaire improvisé et déstabilisateur entrainant une gabegie incroyable dans les écoles, semaine de quatre jours, risque de démantèlement des RASED …

Entre les plateaux de télé où le Ministre  joue au réformateur zélé et la réalité du terrain, l’abîme se creuse inexorablement …  A trop confondre vitesse et précipitation, négliger la moindre concertation, privilégier la communication et la démagogie de l’instantanée et des slogans, à, la réalité concrète du terrain et du quotidien des écoles de France et de Navarre, le Ministre est en train de désorganiser en profondeur l’école primaire. Pourtant chacun sait que la croissance de demain, proviendra de notre capacité à bien former les générations futures, qui auront à se positionner demain dans un monde en mouvement ou nombre de pays émergents font de la Connaissance la rampe de lancement de leur développement.

Attention éducation en péril …. SI le démantèlement amorcé par Darcos se poursuit les conséquences risquent d’être fort graves pour notre pays …  Revue d’effectifs des sujets qui fâchent et description d’une situation qui pourrait rapidement devenir explosive …

 

D’autant que d’autres dossiers vont rapidement s’inviter sur la table (lire la suite …) …

 


Le remplacement de deux heures de classe, par deux heures de soutien (24+2 au lieu de 26) et l’instauration de la semaine de quatre jours, a non seulement changé la donne mais provoqué quelques remous, et causé  quelques incohérences, que je voudrais ici souligner :

Sur trois écoles présentes sur la commune,  chacune a choisi une modalité différente de soutien scolaire, aux services municipaux de s’adapter ! Sauf que plus personne n’y comprend rien et les  enfants se retrouvent ballotés.
Concernant le soutien effectué le midi, force est de constater, ce n’est pas une caricature, que les élèves sont plus fatigués, surtout ceux en difficulté. Chacun peut comprendre pourquoi : remplacer le moment de détente du midi, ou du soir, par une heure de soutien, n’est pas neutre. Pour les élèves d’ailleurs et leurs enseignants !
Où sont les progrès ? ce risque avait été en son temps signalé au ministre et à ses conseillers …

La fatigue et la « rancœur » de mesures prises sans concertation engendrent une réelle tension dans les écoles, où les enseignants sont de plus en plus excédés : classe plus difficile à gérer, parents d’élèves un peu déboussolés s’interrogeant et demandant des explications légitimes, collectivité ayant des difficultés à tout mettre en musique afin d’assurer à la fois le quotidien (nettoyage, maintenance, cantine) et l’exceptionnel (les murs de nos cantines ne sont pas extensibles …). Ce malaise, ou mal être, concerne également le périscolaire, d’autant que les professeurs sont de plus en plus réticents à s’impliquer dans les études surveillées, au plus grand déplaisir des parents. Cette nouvelle organisation du temps scolaire à l’école primaire va en outre à l’encontre des préconisations sur le respect des rythmes de l’enfant et sur  la prise en charge de la difficulté scolaire.

 

D’autres nuages noirs pointent à l’horizon

Après examen rapide de certaines pistes du budget 2009, toujours en discussion (le fameux 1 point de croissance !), la décision soudaine de la mise en place des heures de soutien dés cette rentrée, fait apparaitre d’autres motivations beaucoup plus comptables et mercantiles que pédagogique. A priori le Ministre envisage tout simplement de supprimer les  réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficultés (ou Rased), ni plus, ni moins … « remplacés » selon lui, par la mise en place de l’aide individualisée. L’annonce officielle (26 septembre) de la réaffectation dés 2009 de 3 000 maîtres spécialisés, des RASED (sur 9 000) dans des classes normales, afin de compenser les suppressions démontre l’urgence d’aborder ce sujet.  Une décision difficilement conciliable avec l’objectif ministériel de « diviser par trois » l’échec scolaire, lourd en primaire.

La situation risque à terme de se révéler catastrophique. Chaque enseignant rencontré confirme qu’autant le soutien est utile aux élèves ayant des lacunes, sous réserve de tenir compte bien évidemment de sa capacité de concentration et de sa fatigue, autant il se révèle contre productif avec ceux ayant des difficultés particulières : comportement, retards scolaires trop importants … L’intervention de maitres spécialisés, qu’ils soient maîtres E (en charge de l’aide pédagogique), ou maîtres G (rééducateurs) s’avère alors indispensable. Ils prennent le relais de l’enseignant traditionnel, utilise d’autres démarches, sont formés à ce public particulier …

En fait l’économie budgétaire à court terme, réalisé avec la suppression du dispositif des RASED, risque fort d’avoir une facture salée non seulement pour les élèves en difficulté. Les professeurs étant de plus en plus seuls face aux difficultés quotidiennes pouvant se révéler dans certains cas insurmontables.

Autre sujet abordé par X. Darcos, celui des maternelles. Son intervention au Sénat, a eu le mérite de la clarté. «  »Est-ce qu’il est vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits de l’État, que nous fassions passer des concours à bac+5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches ? « . Des propos tenus au moment ou la députée UMP Tabarot remettait son rapport sur l’enseignement maternel. Si cette élue reconnait que l’accueil d’un enfant à l’école maternelle, se révèle moins couteux que tout autre mode de garde, elle souligne  notamment pour les jeunes âges l’inadéquation entre organisation scolaire traditionnelle et besoins des parents : amplitude, flexibilité … Il faut s’adapter à un monde du travail où tout bouge …  Solution abordée, le jardin d’éveil … Comme le signale avec un certain humour le Café pédagogique c’est finalement une école maternelle sans maîtres que propose M. Tabarot … Des économies à venir pour l’état, ces jardins d’éveil devant très certainement passé un jour sous le giron des collectivités territoriales !

 

Le discours gouvernemental ambiant est en décalage avec ce qui se fait actuellement dans les pays en pointe. Privilégier uniquement l’économie budgétaire à l’efficacité pédagogique, risque à moyen terme de ne plus être une économie réelle : remise en cause de la lutte contre l’exclusion et de la valorisation du capital humain dès le plus jeune âge. D’autant que ces mesures touchent en priorité les publics déjà en difficulté. C’est ce qui expliquait pourquoi dans les zones de ZEP, les priorités jusque là affichées étaient la scolarité dés 2 ans. L’école première (dénomination de l’école maternelle selon  Philippe Meirieu) permet d’apporter une rupture avec un milieu quelquefois difficile et permet une meilleure transition avec la scolarité à venir et l’appropriation d’un socle de connaissances minimum. Tous les spécialistes (pédagogues, sociologues, économistes) soulignent l’importance des 6 premières années de la vie dans le  développement d’un enfant.

Un point de vue désormais partagé partout dans le monde. Des ghettos des États-Unis aux faubourgs indiens, chacun sait que le développement futur des uns et des autres dépendra de e la qualité de la formation des pays. Avant de parler de dépense, il faut parler d’investissement public dans la connaissance. La crise que nous traversons démontre l’importance vitale pour un pays d’avoir une économie réelle solide. Dire cela est enfoncer une porte ouverte, les recherches démontrant li lien de causalité entre scolarisation maternelle et réussite des élèves à l’école élémentaire, notamment dans les quartiers défavorisés.

 

 

Enfin, abordons un nouveau venu dans le paysage institutionnel français, l’Établissement Public d’Education Primaire (EPEP), qui devrait apparaître dès 2009 et dont trop peu de personnes ont entendu parler.

Une vraie révolution ! Cette création me  rappelle une note que j’avais commis il y a quelques mois sur la RGPP, sur la base d’un article de Médiapart, où certains spécialistes en économies avaient proposé la suppression des écoles dans les petits villages. L’idée à priori de ce nouvel OVNI est de regrouper les écoles rurales au chef-lieu de canton avec un seul Directeur, sous couvert de l’inspecteur de circonscription et assisté d’un conseil d’administration, sorte de super Conseil d’école

Le projet de loi prévoit que tout école actuellement à 15 classes passerait automatiquement au statut d’EPEP (doté d’un statut juridique car Établissement public) par arrêté du Préfet, les communes pourraient décider de regrouper les petites écoles pour atteindre le seuil de 13 classes pour sa création. Aucune information, bien évidemment n’a filtré aupr »és des communes, suivant les habitudes de Monsieur Darcos. Il est vrai que cela ne sera qu’en 2009 !

 

 

Comme l’a écrit Jean Peyrelade dans un ouvrage récent « La fausse réforme ne permet pas de faire l’économie du vrai changement. » … S’il est sain et utile d’ optimiser la dépense publique, il est essentiel que le moteur de cette dynamique soit la recherche du meilleur rapport qualité prix mais en termes d’investissement. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, d’investissement immatériel … La formation et la recherche sont les points de croissance de demain, qui nous font tellement défaut aujourd’hui. L’état c’est aussi cela !

Apparemment tous nos décideurs n’ont pas enregistré es conséquences du cataclysme que nous venons de subir et dont l’onde de choc riswque fort de se poursuivre. L’économie budgétaire à courte vue de petit épicier d’aujourd’hui peut amener le déclin de notre pays et la récession demain.

Oui à la réforme, oui à l’optimisation de la dépense publique, mais avec méthode, efficience et dialogue …

Sinon la facture sera lourde …

Victor Hugo n’écrivait il pas « ouvrir une école, c’est une prison que l’on ferme »  … aujourd’hui Monsieur Darcos et Mme Dati se donne le mot … Mais lorsque l’on voir l’état des prisons françaises, permettez moi d’avoir peur en demain !

Pourquoi un éco quartier en coeur de ville ?

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Rapide retour sur la réunion publique consacrée à l’éco quartier « Cœur de ville » qui s’est déroulée la semaine dernière.

Avant de revenir sur une thématique passionnante qui va nous servir de fil rouge quelque temps, il y a de quoi faire, je vous propose un résumé trés synthétique des épisodes précédents, histoire de comprendre comment nous en sommes arrivés à un tel projet … Ou chronique du développement d’un petit bourg seine et marnais au fil des siècles …

Trilport s’est développée depuis son origine, le long de la route royale numéro 3 (dénommée depuis D603) et de routes transversales qui la traversent avant de se rejoindre au niveau du gué, puis du pont de la  commune qui en font depuis un nœud de communication incontournable sur la route d’Allemagne et depuis quelques années un goulot d’étanglement qui attend impatiemment la réalisation d’une déviation.
Une zone d’activité s’y est implantée, avec des hauts et des bas, certaines entreprises au moment des « années crises » fermant leurs portes en laissant derrière elles des friches industrielles en déshérence, situées non loin du centre ville et de la gare.

Ces dernières décennies, la ville s’est étendue, surtout en périphérie, du fait de l’implantation de plusieurs lotissements construits sur les terres agricoles, illustration concrète de l’étalement urbain si caractéristique de notre région. Aucune évolution urbaine notable par contre, n’a concerné le vieux bourg, qui a gardé ses caractéristiques traditionnelles : habitat vétuste, rues étroites, cours communes, impasse, enclavement, absence de liaisons douces, trottoirs quasi inexistants, manque d’espaces publics … Des vestiges d’une organisation urbaine n’étant plus adaptée aux nécessités et aux besoins (liaison douces, accessibilité, stationnement) de notre temps.

Nous avions prévu de profiter des travaux du Plan Local d’Urbanisme pour étudier la destinée de la friche industrielle lorsqu’une série d’occupations successives de gens du voyage a provoqué des nuisances considérables aux riverains. Devant une certaine « passivité » du  propriétaire et refusant de laisser la situation se dégrader, j’ai lancé une étude sur ce secteur afin d’explorer différentes pistes d’aménagement.

 

Quelques faits nouveaux sont également à prendre en compte :

l’obligation de respecter l’article 55 de la loi SRU et l’objectif fixé par l’Etat et le Plan Local d’Urbanisme de l’agglo de construire 17 logements aidés par an sur 20 années, afin d’aboutir aux 20% de logements sociaux.Nous voulons répondre à cette demande légitime, en privilégiant la qualité du bâti et la taille humaine des opérations lancées.

Le projet de transformer la gare de Trilport en pôle d’échange intermodal (bus / train), mutation qui permettra de favoriser l’utilisation des transports en commun, de désenclaver la gare et de limiter les problèmes de stationnement sur le secteur. Nous travaillons sur ce dossier avec la Région, le STIF, la SNCF et la commun auté d’agglomération.

L’engagement de Trilport pour le Développement Durable depuis 2002, date du lancement du projet de  développement de territoire mené avec le Département et la Région. Certains jalons témoingent de cette volonté : 2005, Trilport est la première commune francilienne de moins de 5 000 habitants à se lancer dans un Agenda 21, suscitant d’ailleurs à l’époque quelques railleries aux alentours, 2006 : inauguration de notre première réalisation H.Q.E … Un effort qui ne s’est pas interrompu, loin s’en faut, les fidèles lecteurs de ce blog le savent !

Autant d’initiatives, de réflexions, d’échanges avec des acteurs du territoire, d’objectifs poursuivis, d’expériences passées, qui en s’entrecroisant prennent du sens et nous incitent à privilégier une réflexion durable, globale et transversale avec le Développement Durable au centre des arbitrages et des priorités …

 

Ce projet d’éco quartier est le fruit de cette réflexion, mais pas seulement car …

 

 


 

La vraie mission de RFF

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Il y a quelques semaines, j’ai visité les travaux de modernisation effectués par Réseau Ferré de France (RFF) sur la ligne Trilport / Chateau Thierry. Chantier imposant vu les moyens humains et matériels déployés : 44 km de rails renouvelés, 40 000 traverses de béton posées et 50 000 tonnes de ballast remplacé …

Une visite bienvenue qui m’a permis de rencontrer des responsables RFF, histoire de débloquer quelques dossiers en souffrance, et d’entrevoir la vraie vocation d’une entreprise considérée par les élus surtout comme un empêcheur de tourner en rond . Combien de dossiers d’aménagement de gare, de problèmes fonciers perdus depuis de longs mois dans les arcanes de RFF ? Exemple parmi d’autres, le blocage du projet de rénovation des gares de Trilport et de Meaux, plus de  18 mois déjà, que nous attendons des réponses claires de RFF sur un point technique !

Une situation qui est la conséquence directe de la réforme de 1997 qui en créant RFF a partitionné la SNCF avec une redistribution des rôles à la clé. A RFF la responsabilité  du réseau, à la SNCF la gestion des trains et des gares ! Rappelons cependant que la Cour des Comptes a épinglé le gouvernement sur ce sujet explosif, car dans le même temps l’Etat s’est délesté sur RFF de 28 milliards d’euros de dettes, soit plus de 1,3 millions de charges financières annuelles, excusez du peu !

Autant dire que depuis, les budgets de rénovation du rail sont plombés, avec des retombées directes sur la qualité du service : retards, allongements des trajets, limitation de la vitesse de trains, arrêts des trains, sécurité …

 

Alors, quels pistes de réflexion pour l’usager ? Voici, pêle mêle quelques pistes de réflexion (lire la suite …)

 

 

Selon les syndicats  pour 30 000 kilomètres de voies ferrés, seuls 1 800 km de lignes TGV seraient neuves. Autre anomalie et non des moindres,  si RFF a en charge le réseau, c’est la SNCF qui gère les 55 000 cheminots chargés de l’entretien des voies et de la circulation des trains !

Deux, trois choses encore … L’état a demandé à RFF, de limiter l’augmentation du  coût du sillon (paiement de l’utilisation du réseau par un train), afin d’éviter la flambée des prix des billets (ce cout en représentant 30% ). Dilemme cornélien, RFF malgré sa dette, vu l’état du réseau doit trouver les moyens financiers d’effectuer les travaux de maintenance qui s’imposent et doit dans le même temps developper  son réseau grande vitesse (2000km de nouvelles lignes pour 2020 selon le Grenelle) . Problème, vu la conjoncture et les choix politiques de ce gouvernement, les financements publics seront de plus en plus incertains dans les prochaines années.

N’oublions pas que si la SNCF depuis 4 ans réalise des bénéfices grâce au TGV (plus d’un milliard de benef pour 2007), elle doit également intervenir pour améliorer ses prestations : trains, accessibilité des gares …  et renouveler bientôt la majeure partie du parc TGV. Une situation qui devrait évoluer et se compliquer avec l’arrivée de nouveaux opérateurs, certains déjà en place, comme la Deutsche Bahn, d’autres en lice pour 2010  : Virgin, Air France, AIR France…

Pourtant la multiplication des problèmes techniques rencontrés ces derniers temps sur le réseau démontre ls’il en est l’urgence d’intervenir; et je n’aborde pas le remplacement des passages à niveaux ! Jusqu’à aujourd’hui, les incidents du fait du réseau, n’ont eu comme conséquences que des retards, espérons qu’aucun accident dramatique  ne survienne !
Car pour les politiques adeptes de la Com’ et de l’écume, l’entretien du réseau est une dépense d’un très mauvais rendement Communication / Prix … Pour la « lisibilité » de l’action, mieux vaut mieux en effet investir dans des nouveaux trains ou des aménagements perceptibles directement par les usagers que sur un entretien, pourtant indispensable mais peu spectaculaire …

Ce qui explique pourquoi depuis plus de 20 ans, l’entretien et la maintenance sont devenus  de plus en plus frequemment des variables d’ajustement, un constat qui ne se limite malheureusement pas au seul transport ferré.

 

Réalité cruelle et problématique pour la sécurité de chaque usager, non ?