Prix National Art Urbain 2009

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La ville de Trilport était une des six villes sélectionnées pour la finale  du Prix National de l’Association pour l’art urbain, qui se déroulait à la Maison de la RATP, avec pour thème 2009 « le Centre urbain et son environnement accessible à tous ».

Précision utile, c’est le jury de cette association qui nous avait contacté, conséquence directe je pense du buzz émanant de la commune, suite aux réalisations et à la démarche environnementale initiée sur le terrain malgré les nombreuses contraintes rencontrées. Ce même jury, après une visite sur site d’une journée nous incitant à participer à leur édition 2009.

Cette soirée a permis au nombreux public présent d’accomplir un véritable tour de France en moins d’une heure, vu le mode opératoire imposé par les organisateurs. Le concours tenant plutôt du speed dating, chaque candidature disposant de « 8 minutes pour convaincre » sur la base d’un diaporama (deux minutes de présentation de la commune, par le Maire, six minutes pour décrire l’opération présentée, par un technicien). Avant de revenir plus en profondeur sur notre candidature, soulignons la diversité des situations présentées : tant au niveau de la localisation, que de la taille des communes ou de leur nature, touristiques ou pas (je pense notamment à Pèzenas et Plan d’Aups).

Soutenu par le CAUE 77 pour ce prix national, nous avions placé notre candidature sous le signe du « Petit Prince ». Ayant finalement opté pour la démarche globale initiée, y compris avec ses imperfections, plutôt que pour la description d’une réalisation aboutie « exemplaire », comme celle du gymnase HQE de la Noyerie, modèle du genre au niveau accessibilité.

Pour être très rapide indiquons que le Grand Prix 2009 a été remporté par la commune de  La Rivière (38), Trilport remportant lui  la catégorie « respect de l’environnement », le jury ayant du être sensible à la démarche globale inititiée .

 

Revenons un peu sur la « ballade du Petit Prince » qui nous a valut cette distinction …

 

 

 

 

Rapide rappel des épisodes précédents :

Dans le cadre d’un projet de territoire mené en partenariat avec le Conseil Général, la municipalité avait engagé dés 2002, une grande concertation destinée à déterminer un mode de développement à privilégier et les besoins prioritaires à satisfaire en tenant compte des moyens financiers de la commune.
Première pierre, la construction du centre de loisirs H.Q.E  » Le Petit Prince », premier du genre dans la région qui a provoqué une véritable révolution culturelle qui s’est propagée non seulement dans la ville, mais bien au-delà (c’est suite à cette réalisation que depuis la CAF majore ses aides aux projets H.Q.E), au regard de l’intérêt suscité par cette réalisation novatrice.
Une des particularités de cet équipement n’avait été pas perçu à l’époque: sa polyvalence. Qualité qui lui a permis rapidement de devenir un élément important de cohésion sociale dans la ville, accueillant (outre le Centre de Loisirs) nombre de réunions, expositions ou concerts.

 

Trois axes  illustrent la démarche globale privilégiée par la municipalité, ce qui vu les contraintes financières n’était pas aussi aisée à mener que certains veulent le faire croire aujourd’hui :
– Développement de la Haute Qualité Environnementale (Centre de loisirs, bâtiment scolaire, gymnase) et de l’Eco habitat afin de lutter contre le réchauffement climatique et d’améliorer l’accessibilité en ville,
– Approche environnementale de l’Urbanisme initiée à partir des travaux du PLU (très novateur au niveau environnemental) et de l’Agenda 21 afin de limiter l’étalement urbain et de protéger la bio diversité,
– Choix d’une mixité sociale et multi générationnelle,épanouie basée sur une ambition qualitative.

 

Je ne reviendrais pas sur le réalisé, notamment le programme d’équipements mené depuis 2004, dont ce blog s’est souvent fait l’écho,mais rappeler que les objectifs poursuivis se propagent depuis et essaiment au delà des autres équipements construits par la municipalité (école de la Charmoye, Gymnase de la Noyerie), jusqu’à l’espace public, avec la création d’une Commission Extra Municipale « Accessibilité », le lancement d’un FISAC permettant de moderniser les commerces de proximité, la désignation d’un référent accessibilité, le PACT ARIM, et élaboration d’un parcours test « accessibilité maximale ».
Depuis la réalisation du «Petit Prince », c’est une véritable relecture de la ville qui est entreprise : mise en accessibilité de la Mairie et des espaces culturels, de la Place de l’église et de l’ensemble des  arrêts bus, aménagement prochain d’un itinéraire piétonnier « référence », emprunté par nombre d’usagers dont les écoliers fréquentant le « Petit Prince » et se rendant au restaurant scolaire de l’école Prévert et réalisé avec la collaboration du Pact Arim, référent accessibilité de la commune.

 

Quelques invariants se dégagent, tenant compte de la contrainte financière, ce qui dans le contexte actuel n’est pas si anodin, ils peuvent être utiles à un essaimage de certaines des pratiques environnementales initiées sur la commune et citées par Dominique Bonini, du CAUE77 lors de sa présentation :

« 1>La force de la concertation menée en amont, elle permet d’obtenir un équipement coproduit,plus fonctionnel, évolutif et mieux utilisé.
2>L’intégration au site, première des 14 cibles de la démarche HQE, elle est essentielle dans la relation entre le bâtiment et son environnement extérieur. Elle reste la source d’une réelle harmonie architecturale et contextuelle.
3>L’efficacité énergétique, très dépendante de l’intégration au site, elle reposera avant tout sur une isolation optimum et des choix judicieux de matériaux pérennes. Les considérants techniques n’intervenant qu’en second lieu !
4>La gestion de l’eau, répondra aux deux approches complémentaires : l’infiltration naturelle et la récupération pour réemploi de l’eau pluviale, notamment pour les chasses d’eau de sanitaires,
5>La polyvalence et la mutualisation des espaces chercheront à répondre aux besoins d’aujourd’hui tout en intégrant les conditions de réponses aux besoins futurs, le principe de mutualisation venant réduire les m2 produits, il est utile de réfléchir également en amont sur la reversibilité des usages
6>Enfin l’accessibilité pour tous : relevant certes d’une obligation légale il importe de la placer au coeur même du programme de l’équipement en sa capacité de catalyseur de la qualité d’ensemble.

Pour ce qui est de la qualité d’ensemble, se souvenir que l’équipement public ne peut trouver sa justification que dans le service rendu et que la plus grande preuve de réussite c’est le lien social intergénérationnel qu’il est capable de faire naître.

Des perspectives enfin ! car on l’a compris, la ballade du petit prince ne s’arrête pas aujourd’hui. La ballade accompagnera le projet d’un éco-quartier de 300 logements ouverts à la mixité fonctionnelle et sociale. Situé à 300 mètres du centre ville, le projet est soutenu par la région Ile de France et l’Etat. Le futur quartier durable profitera de la proximité de la gare SNCF, celle-ci fait l’objet d’une réflexion pôle gare issue du plan de déplacement urbain régional et vise à une desserte bus améliorée, à une diminution de l’utilisation de la voiture et à un renforcement des circulations douces sécurisées en direction de la gare prolongeant le chemin des écoliers.

Ainsi la démarche de qualité conduite par la ville de Trilport, partie d’un équipement pour être généralisé à l’ensemble urbain, saura à n’en pas douter, répondre à la sollicitation revisitée du Petit Prince

« S’il te plait dessine-moi une ville durable agréable à vivre et accessible à tous ». »

 

 

Palmares 2009

 

 

« Centre-village, porte du Parc »
La Rivière (38)
PRIX arturbain.fr
2009
« Molière en sa ville accessible à tous»
Pézenas (34)
Mention Qualité Architecturale
« Coeur de village pour tous»,
Plan d’Aups Sainte Baume (83)
Mention Qualité de la Vie Sociale

et

Meilleure Communication

« La ballade du Petit Prince»,
Trilport (77)
Mention Respect de l’Environnement
« Boulevard en circulations douces»
Parthenay (79)

 

Mention

et

Prix Internet du Public

« Gare RER accessible »
RATP, Lognes (77)
 

Mention

 

 

 

Qui était Robert Auzelle ?

– sur le site arturbain

– sur le site de la cité de l’architecture

Devoir de mémoire

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à Jean Marie  …

 

 

Jeune élu, j’ai découvert Jean Marie lors de soirées interminables, dans lesquelles réunis autour d’un vieil ordinateur, à défaut de refaire le monde, nous informions nos concitoyens de l’actualité de la ville.
Nous élaborions alors, en équipe (la Commission Municipale dans son ensemble) le journal municipal de A à Z  : rédaction, saisie, mise en page, impression et distribution. Car le créateur du « flash » qui a informé des générations de Trilportais, était Jean Marie … Il y apportait toute sa passion, toute sa minutie, toute sa rigueur …

Elu de 1977 à 1995, Conseiller Municipal puis Maire Adjoint, il a beaucoup œuvré pour Trilport, toujours avec le sens du partage, du bien public, de l’intérêt général et le sens de l’équipe …
S’il ne se mettait jamais en avant, éthique personnelle oblige, il répondait toujours présent en cas de coup de grisou …

Je le connaissais déjà, mais  comme militant.
Un militant exemplaire, dévoué, passionné, opposé à tout sectarisme et esprit de chapelle. Secrétaire de notre section durant de longues années, il a tracé la voie. Chez nous, la parole a toujours été libre, les débats ouverts et chaleureux y compris dans les périodes de crispation que connait chaque mouvement politique lors de ses grands choix internes, avec un maitre mot autour de la table : respect d’autrui et de ses opinions …

Je l’ai remplacé ensuite aux manettes du journal municipal, puis comme responsable de section, essayant de mettre en pratique tout ce que j’avais pu apprendre à son contact. Lui a continué sa route comme bénévole dans les associations qui l’occupaient tant, et comme citoyen interessé, éveillé et actif.

 


Mais Jean Marie, c’était bien plus  …

Plus que discret sur ses activités au services des autres, il consacrait la majeure partie de son temps public aux associations caritatives. Il n’en parlait pas, ou si peu, car entre le Dire et le Faire, il avait choisit depuis longtemps. Lui était du style actif, militant des solidarités, de la dignité humaine et de la main tendue vers l’autre …
Homme juste et engagé, il se révoltait parfois; je me souviens encore de ces coups de colère soudains et salvateurs qui éclataient face aux aléas de la vie, aux injustices, aux intérêts particuliers et aux égoïsmes … et malheureusement des coups de colère, il en a eu ces derniers temps …

Il a donné une autre image de l’église à l’athée que je suis … Celle d’une église qui peut être solidaire et ouverte, proche des pauvres gens et des opprimés, telle qu’elle aurait du toujours être.
Il honorait sa foi …

 

Je ne peux que le remercier aujourd’hui, pour tout ce qu’il a donné aux autres, à notre commune qu’il aimait tant, mais aussi et à titre plus personnel, pour tout ce que je lui dois, pour tout ce qu’il m’a apporté, en richesse humaine surtout, en regard vers l’autre et c’est bien là l’essentiel.

 

A notre citoyenne d’honneur

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Trilport est en deuil, nous venons de perdre notre Citoyenne d’honneur, Michele Bardon. Elle a été inhumée aujourd’hui, aprés une cérémonie émouvante et digne, dans l’église de Trilport, entourée de nombreux amis, dont Yves d’Amecourt, descendant d’un certain Gustave Ponton d’Amecourt à qui elle a consacré une partie de sa vie …

Lorsque j’ai proposé en 2005, au Conseil Municipal de désigner Michele Bardon, Première Citoyenne d’Honneur de la ville, j’ai eu le sentiment de rattraper presque une injustice, tant l’apport de cette grande dame à notre ville est incontestable.

 

Depuis  …

 

 

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Sa plus tendre enfance Michele Bardon avait une passion pour notre commune, où sa mère avait été élevée ; en y venant tout d’abord en vacances, chez ses grands- parents, puis en y emménageant dans sa maison familiale, rue du Grand Trou, qu’elle n’a plus quittée depuis.

Ses études terminées, enseignante elle se passionne pour l’histoire, notamment locale, en premier lieu celle de cette ville. Il n’y avait alors que très peu de choses écrites sur le passé de Trilport, quasiment rien, sinon quelques écrits de l’abbé Munier et les travaux de son père. Après dix années de recherches, collectes de témoignages, fréquentation des bibliothèques et archives municipales, diocésaines, départementales ou nationales, elle a fait sortir du néant et de l’oubli, l’histoire de ce bourg et de ses habitants, réussissant l’exploit d’écrire un livre de 750 pages, terminant ainsi le travail entamé par son père.

Depuis, elle est devenue la spécialiste de l’histoire régionale locale que l’on connait, véritable référence pour des générations d’historiens locaux. De tous ses livres pourtant, elle en a écrit de toutes sortes dédiés à des figures illustres (telle Bossuet) ou à de plus humbles, un livre tient une place particulière dans son cœur, et dans nos cœurs, car il parle de Trilport, petite ville toute simple, située entre Marne et Forêts.

Ici point d’imposants vestiges médéviaux, de cathédrales, de drames et de complots, mais la destinée d’un bourg comme tant d’autres, vécue au fil de l’eau, au fil des siècles … Il n’est pas banal pour une ville comme la notre de posséder une telle mine d’informations sur son passé. Ce qui explique, pourquoi, nous avons tout mis en œuvre avec un réseau de bonnes volontés, dont Monsieur de Bartillat et Généviéve Leguay, pour rééditer ce livre en 2007.

Depuis … Les Trilportais d’aujourd’hui, les amoureux d’histoire locale, de tout âge et de toute origine, peuvent de nouveau connaitre et découvrir le passé de ce bourg , ses grands comme ses petits évènements, l’origine des lieux dits, des noms de rues, quelquefois pittoresques qu’ils parcourent. Ouvrage érudit, passionné et passionnant, dans lequel le lecteur « se réjouit de revivre le passé au sein du présent dans la vérité de l’instant vécue », écrivait joliment Christian Bartillat dans la post face de cette seconde édition …

Grâce à Michele Bardon, Trilport a retrouvé la mémoire, composante essentielle de son identité présente et à venir. Nous lui en serons éternellement reconnaissant..

C’est aussi et surtout cela l’apport inestimable des historiens, « passeurs de mémoire et de sagesse », véritables conquérants de l’utile qui nous aident à mieux comprendre la réalité du jour et celle du lendemain en nous parlant d’hier …

L’œuvre de Michelle Bardon rappelle qu’il n’y a pas de petite histoire ou de grande histoire, il y a l’histoire … qu’il n’y a pas non plus de petites gens sans importance, mais des hommes et des femmes qui passent, s’épanouissent, marquent parfois leur passage ici bas, d’une empreinte qui peut surgir soudain au détour d’un quartier, dans l’appellation d’une rue.

Il y a plus d’un siècle Gustave Ponton d’Amecourt, Maire de Trilport alors écrivait il: « Chaque village, chaque hameau, chaque champ, chaque nom d’homme ou de lieu devrait avoir son histoire. Rien n’est mesquin de ce qui touche à l’histoire de la famille humaine,  les plus petits détails grandissent à mesure qu’on les examine ».
Tout le talent de Michele Bardon a été de redonner vie à ces visages disparus, de  « … Faire revivre les morts par les vivants, et les vivants par les morts » …

Une ville est une communauté de vie qui s’honore, lorsqu’elle retrouve la mémoire. Ce que nous avons pu faire ce 14 juillet, grâce à elle, lors d’une belle cérémonie, en donnant au Parc Municipal, le nom de « Gustave Ponton d’Amecourt, père de l’hélicoptère ». Car l’autre combat de sa vie a été sans nul doute la réhabilitation de ce « précurseur oublié » qui a tant marque son époque et cette ville. Force est de constater que celle qui était notre première citoyenne d’honneur a réussit dans son entreprise.
J’ai la faiblesse de croire, que bien que diminuée par une longue et éprouvante maladie qu’elle affrontait avec courage et ténacité, Michele Bardon, qui a œuvré toute sa vie pour que le nom et l’œuvre de Ponton d’Amecourt soit reconnu à sa juste place, a attendu que réparation lui soit faite, avant de nous quitter sur la pointe des pieds, tant elle était discrète et fuyait les honneurs …

Voici ces quelques mots, extraits de la préface de son livre « Trilport, témoin de l’histoire » …


 » Peut-être faut-il savoir, par delà le temps, retrouver la présence des amis disparus,
avoir savouré la douceur qui inonde de sa paix champs et bois aux derniers rayons du soleil vespéral,
la joie des matins de Pâques, fleuris d’oiseaux et d’arbres fruitiers, lorsque se répondent dans le ciel d’un bleu très pur, tous les clochers d’alentour,
les murmures bruissants du silence de la forêt, les jeux du vent dans les mais et dans les blés,
la sérénité altière de la Marne ou encore, après la pluie, les pleurs des roses des jardins,
peut-être faut il avoir goûté la quiétude de ces lieux pour s y attacher profondément et en apprécier la beauté toute simple?
Ce paysage qui sourit maintenant reste marqué par tant de souvenances, que nous aimerions que, tel un ami très cher, il nous en fasse aujourd’hui les confidences. »

Le Maire de Trilport que je suis désormais, ne peux plus dire qu’un mot à Michelle Bardon, Merci …

Merci pour tout et pour tous …

Parc « Gustave Ponton d’Amecourt, père de l’hélicoptère »

inauguration-parc.jpg14 juillet singulier …

Cette cérémonie solennelle et intemporelle, qui chaque 14 juillet depuis 1789 célèbre la prise de la Basteille revêt cette année une saveur toute particulière. Nous fêtons pour l’occasion, notre ville et son histoire, en rendant hommage au plus illustre de ses enfants, le Vicomte Ponton d’Amecourt : Numismate, archéologue, savant, connu dans le monde entier par son invention, l’hélicoptère, mais aussi Maire de Trilport.

Une ville est avant tout une communauté de vie qui s’honore lorsqu’elle retrouve la mémoire … C’est au nom de ce devoir de mémoire que le Conseil Municipal a décidé de donner le nom de « Gustave Ponton d’Amecourt, père de l’hélicoptère » au parc municipal. Lieu symbolique pour la famille Ponton d’Amecourt et notre commune. Ce parc était en effet leur demeure familiale et constitue aujourd’hui un poumon vert de Trilport qui accueille nombre d’évènements festifs et populaires…

Aux trois valeurs républicaines qui se sont propagées sur la planète comme autant de graines d’espoir, semées au fil de l’histoire et de l’évolution du monde et des hommes, nous voulons mettre en avant en ce jour, deux autres valeurs auxquelles nous croyons : fidélité et respect …

Fidélité à notre histoire commune et respect pour les jommes qui l’ont porté, avec leurs joies, leurs peines et leurs contradictions quelquefois…
Il peut paraitre paradoxal, que le petit fils d’anarchistes espagnols que je suis fête aujourd’hui cet aristocrate légitimiste. Certes je n’appartiens pas à sa famille de pensée politique, et de loin, la belle affaire, est ce là l’essentiel ?
J’ai oeuvré pour que cette commémoration se déroule par respect et devoir de mémoire. L’histoire est un filtre fédérateur qui permet avec sérénité et sagesse de s’éloigner du tumulte des passions et de séparer le bon grain de l’ivraie … Qu’on le veuille ou non, et de la manière la plus incontestable qui soit, Gustave Ponton d’Amecourt a marqué durablement et positivement, son époque, ses contemporains, ce territoire et Trilport  …

IL est bon de se rémémorer que si Paul Cornu s’est envolé le 13 novembre 1907 à bord d’un hélicoptère de sa fabrication pour atteindre l’altitude de 1,5 mètres, c’est bien à l’invention de ce Trilportais qu’il le doit.

 

ponton amecourt.pngIl conçu en 1861 un appareil en acier mu par un mouvement d’horlogerie et se soutenant dans l’espace sans le secours d’un gaz plus léger que l’air, grâce à deux hélices sustentatrices qu’il dénomma « Hélicoptère ». Déposant le brevet à Londres sous le nom de « helicoptere ».

Ponton d’Amecourt était de ces aventuriers qui ont inspiré tant de romans de Jules Verne.; avec son ami Nadar (le Michel Ardan de Robur le Conquérant) n’a-t-il pas fondé la « Société d’encouragement pour la Navigation aérienne au moyen d’appareils plus lourds que l’air » ? La Poste, en 2006 lui a rendu hommage et lui a dédié un des six timbres consacrés aux « drôles de machines volantes » dont la « Demoiselle » d’Alberto Santos-Dumont, l’avion III de Clément Ader (1897) à ailes repliables. Et l’hydravion, d’Henri Fabre …

Mais cet homme de culture, curieux de tout, passionné, tout à fait représentatif de ce véritable siècle des lumières scientifique qu’a été son époque, était également Maire de notre commune …
A ce titre il a influé la destinée de ce territoire : en facilitant l’introduction de nouvelles techniques agricoles venues d’outre-manche permettant une plus grande productivité, en créant la première société de musique de l’agglomération : la société Sainte Cécile, en accueillant l’Empereur Napoléon III venu célébrer la suppression du péage du pont de Trilport qui pénalisait tant les habitants.

Une histoire que nous connaissons grâce à la passion et au labeur des deux « passeurs de mémoire » qu’étaient Michele Bardon et son père. Ils ont permis cette célébration.
Ces « drôles de rêveurs » que sont les historiens locaux mènent un travail de fourmi, trop souvent anonyme, explorant avec méthode et minutie les différentes sources documentaires, archives, vestiges, nous aidant ainsi à mieux comprendre la réalité d’aujourd’hui.  Sartre ne disait il pas que l’identité est une trajectoire ?
Trilport est la résultante de cette trajectoire, de ce passé, de ce présent qui sont autant de forces projetées en avant pour affronter le futur. A l’heure d’Internet et au royaume de l’instantané, nous devons saisir tout le poids du passé et prendre le temps de la réflexion.
La science devrait nous enseigner avant tout l’humilité et le doute … Car si l’homme est seulement de passage, sa trace sur Terre est tout sauf éphémère et peut remettre en cause le devenir même de notre planète.

Gustave Ponton d’Amecourt aimait l’Histoire, la grande comme la petite.Ce spécialiste de l’archéologie mérovingienne, Président de la Société Numinastique de France n’a-t-il pas écrit …

« Chaque village, chaque hameau, chaque champ, chaque nom d’homme ou de lieu devrait avoir son histoire. Rien n’est mesquin de ce qui touche à l’histoire de la famille humaine,  les plus petits détails grandissent à mesure qu’on les examine ».

Une phrase qui sied à merveille à  Michele Bardon et à son père, historiens locaux qui ont toute leur vie œuvré pour que son nom soit connu de tous et reconnu à sa jsute valeur.

Force est de constater que celle qui est notre première citoyenne d’honneur a réussit, cette inauguration en est la plus belle démonstration et Trilport s’honore aujourd’hui en célébrant sa mémoire   …


Discours d’Yves Ponton d’Amecourt

(descendant de Gustave Ponton d’Amecourt)

Comme vous l’imaginez, nous sommes tous très heureux d’être ici à Trilport aujourd’hui. L’organisation de cette manifestation est une réussite et nous sommes tous très fier de voir honoré notre aïeul Gustave dans cette bonne ville de Trilport qu’il aimait tant.

Gustave de Ponton d’Amécourt est né à Paris le 16 août 1825.
Il fait ses études rue de Vaugirard, où, brillant élève, il remporta plusieurs prix de grec et de latin au concours général. Il étudia le sanskrit, les mathématiques mais se passionna surtout pour les lettres, l’histoire et la géographie. Les récits de Grégoire de Tours et de ses contemporains le conduisirent à s’intéresser à l’époque mérovingienne.

Il se fit connaître de bonne heure par de curieux travaux sur la numismatique et la géographie de la France sous les successeurs de Clovis. En même temps, il collaborait à plusieurs revues scientifiques et archéologiques. Amateur persévérant autant qu’érudit, il parvint à réunir de merveilleuses collections de médailles qui furent très admirées à l’Exposition Universelle de 1867 et dont une, dit-on, celle des médailles mérovingiennes, était d’une telle richesse qu’on n’aurait pas pu en former une semblable en puisant dans tous les cabinets publics et privés du monde entier.
On aurait pu en dire autant de la série de monnaies romaines en or.
En 1889, un an après sa mort, les chambres votèrent un crédit de 180000 F pour le rachat de ses collections par l’état français.
Comme écrivain, il a conservé les traditions littéraires du grand siècle.
Son style, toujours correct, élevé, pur de toute négligence, a surtout été remarqué dans Notice nécrologique du Duc de Blacas qu’il a publié en 1866.

Parmi les autres travaux qu’il a publiés, on peut citer :
–    Essai sur la numismatique mérovingienne comparée à la Géographie de Grégoire de Tours,
–    lettre à M.Alfred Jacobs (1864).
–    Excursion archéologique en Seine et Marne (1865),
–    Excursion numismatique dans la Bourgogne du VII° siècle (1866),
–    Recherches sur les monnaies mérovingiennes de Touraine(1872),
–    Monnaies mérovingiennes du Gévaudan (1883),
–    Enfin, son Essai sur les monnaies mérovingiennes du Maine qui a été couronné par l’institut en 1884.

Mais si nous sommes là aujourd’hui, c’est pour parler du rôle de Gustave dans La Navigation aérienne.
Gustave de Ponton d’Amécourt s’est beaucoup occupé de recherches scientifiques.
Il a remis à l’ordre du jour la question de la navigation aérienne, et a grandement contribué à la faire entrer dans le domaine de la science, en démontrant la possibilité du vol artificiel par la construction des hélicoptères.
Ce nom il le donna le premier en 1861 à un appareil en acier mu par un mouvement d’horlogerie et se soutenant dans l’espace sans le secours d’un gaz plus léger que l’air, grâce à deux hélices sustentatrices.
Son ami Nadar, le photographe, avait été fasciné par les ballons depuis sa tendre enfance et gardait pour magique l’idée de s’élever dans les airs. En 1857 il avait réalisé sa première ascension, avec le projet de prendre des photographies aériennes. Il lui apparût bientôt que ces ballons, si merveilleux que fût leur vol silencieux, étaient impossibles à diriger.
Ayant observé le vol des oiseaux, des cerfs-volants et son exemple favori, un ouvrier qui imbibe d’eau son éponge avant de la lancer à son collègue sur un échafaudage, il en vint à la conclusion que la navigation aérienne contrôlée exigeait de l’objet volant qu’il fût plus lourd que l’air.
C’est donc tout naturellement qu’il s’est fait l’ardent propagateur de l’invention de Gustave avec Messieurs Babinet et de La Landelle. On doit à Monsieur de La Landelle l’invention du mot « aviation ».

Ce quatuor devenu les champions du plus lourd que l’air eurent de nombreux imitateurs de leur hélicoptère.
Jules Vernes évoquera leurs travaux par la bouche de son héros Robur le Conquérant qui outre le « Je ferai mieux que Ponton d’Amécourt », prononcé devant l’académie des sciences, reprend dans ses démonstrations, toute la théorie de Gustave exposée dans La Conquête de l’air par l’hélice.
Gustave inventa et monta plusieurs hélicoptères à ressort de montre qui furent très en vogue à l’époque et qui montaient à 2 et 3 mètres.
Et puis il y eut aussi le modèle en Aluminium dont la hauteur totale atteint 63 cm et le poids est de 2 kilos. Ce dernier est exposé au musée de l’Air du Bourget.
L’aluminium était une matière toute nouvelle à l’époque et  l’hélicoptère de Gustave en constitue la toute première application aéronautique. L’Aluminium est toujours aujourd’hui le matériau de prédilection de l’aviation.
En cherchant un moteur léger, Gustave a aussi découvert les chaudières à petits tubes, au moyen desquelles il peut faire bouillir et entretenir à haute pression cent litres d’eau avec un kilogramme de houille.
Ce générateur de vapeur sera perfectionné par M. Temple et mis en application vingt ans plus tard par Léon Serpollet.
A ce propos, on a cité de lui quelques mots qui montrent l’efficacité de son système et la foi qui l’animait. Gustave écrivait en effet : «Si tous les fils télégraphiques du monde étaient de petits tubes, j’en ferais une pelote, je la jetterais dans le Vésuve et je ferais bouillir la Méditerranée».

Un jour, quelques sceptiques posèrent la question suivante à Gustave : « Et quand bien même vous réussirez à faire un hélicoptère, à quoi vous servira-t-il ? »
Il répondit :
« A quoi sert d’imprimer ? nous avons les mains pour écrire…
A quoi sert la vapeur ? Nous avons des forces motrices…
A quoi sert la locomotive ? Nous avons les diligences…
A quoi sert le télégraphe électrique ? Nous avons la poste…
A quoi sert de forger le métal ? Nous avons les outils en silex…
Et termina ainsi son propos : « Songeons que la perfection est notre but, que le progrès est notre loi et que nous devons le bien-être aux générations futures.

Nous passons, mais que notre passage soit signalé par un progrès ; et que sur les sentiers que nous avons frayés, la postérité puisse écrire ces mots : « Pertransierunt benefaciendo » c’est-à-dire « ils sont passés en faisant le bien ».
Monsieur le Maire, aujourd’hui, en honorant le souvenir de Gustave, vous écrivez dans la mémoire collective de la ville de Trilport « il est passé en faisant le bien »…

En honorant son souvenir, vous honorez le souvenir de 3 générations de notre famille à Trilport dont Antoine son Père, qui fut Maire avant lui, Gustave qui fut Maire et Président de la Société de Secours Mutuels, et Henry sont fils, Président, lui aussi, de la Société de Secours Mutuels, et qui mourût pour la France en 1915, comme 5 autres Trilportais, à Mesnil-les-Hurlus, hameau d’un village de la Marne.
Les destins d’Antoine, de Gustave, et d’Henri de Ponton d’Amécourt, sont intimement liés à la ville de Trilport, une ville qu’ils ont habitée, aimée, conduite, … Une ville qui les a élus, choyés, bercés, accompagnés dans leurs projets les plus fou.
Mais toute cette histoire, nous ne la connaitrions pas parfaitement, et nous ne pourrions pas en parler aujourd’hui avec autant de facilité, et d’érudition, sans l’aide précieuse de Michèle Bardon, qui depuis tant d’année recherche, analyse, écrit, relate, édite, …sur Trilport et sur notre famille.

Au fil des ans, Michèle Bardon et Gustave de Ponton d’Amécourt sont devenus des amis hors du temps.
Michèle Bardon a faite sienne cette phrase de Gustave dans une lettre à son ami l’abbé Thiercelin : « Chaque village, chaque hameau, chaque champ, chaque nom d’homme ou de lieu devrait avoir son histoire. Rien n’est mesquin de ce qui touche à la famille humaine ; les plus petits détails grandissent à mesure qu’on les examine. »
L’honneur que vous rendez aujourd’hui à Gustave de Ponton d’Amécourt, vous le rendez aussi à Michèle Bardon, que vous avez faites il y a quelques mois, Citoyenne d’honneur de Trilport, et pour laquelle cette journée, est la plus belle des reconnaissances, le couronnement de son travail, la cerise sur le gâteau qu’est son œuvre !

Alors Monsieur le Maire, Madame Leguay, chers amis de Trilport, soyez ici remerciés pour cette belle journée.
La mémoire de Gustave et la mémoire de Trilport ont destin lié…
Ensemble entretenons cette mémoire !
Vive Gustave et sa mémoire, Vive Trilport, Vive la France !

« Sortir du rouge par le vert »

 

inauguration-gymnase.jpgVendredi 5 juin, Jean Paul Huchon, Président de la Région et Vincent Eblé, Président du Conseil Général de Seine et Marne sont venus inaugurer le Gymnase de la Noyerie. Ils se sont déclarés surpris du résultat final, il est vrai que les lieux ont quelque peu changé depuis la pose de la première pierre en octobre 2007.

Visite justifiée au regard de leurs contributions respectives à cette réalisation comme à l’ensemble du programme d’équipements mené sur Trilport depuis 2005. Jean Paul Huchon, qui préside également aux destinées du STIF,  a profité de l’évènement pour rappeler l’action régionale menée en faveur de l’amélioration des transports communs en Grande couronne, avec pour illstration le cadencement 2010 qui sera effectif dés décembre prochain.

Tous deux ont fait part de leur inquiétude sur les conséquences sociales de la crise. Jean Paul Huchon dans son discours, avec humour et esprit, a souligné les pistes d’actions privilégiées par la région afin de soutenir activité économique et emploi : hautes technologies, emplois de service à la personne et « croissance verte ». Pour illustrer ce dernier point, il a eu la gentillesse de prendre l’exemple de l’action menée à Trilport. Pour l’anecdote, en conclusion il a eu des paroles prémonitoires 48 heures avant le scrutin européen :  « Nous sortirons du rouge par le vert ! ». L’expression a fait mouche auprés de l’auditoire et a été reprise depuis par la presse locale suite au résultat des européennes !

Je reviendrais prochainement sur les caractéristiques notamment environnementales du gymnase de la Noyerie, mais préfère ici mettre en avant tout le travail souterrain et mené en amont, véritable partie immergée de l’iceberg, qui a permis à ce gymnase de sortir de terre ! Pour une commune comme la notre, la feuille de route initiale (dont cette réalisation représente le dernier volet), était chargée : un centre de Loisirs, un bâtiment scolaire (cantine, réfectoire et accueil), une extension / rénovation de gymnase, et l’aménagement d’une nouvelle Mairie. Indiquons que seul ce dernier objectif a du être reporté. Nous n’avons effectivement pas chômé et chacun pourra voir les priorités des élus !

Programme volontariste ont souligné à la fois  Jean Paul Huchon et Vincent Eblé, mais tenu.
Aucune inconscience de notre part, nous avions pris la rpécaution au préalable, de monter un plan de financement solide et considérablement balisé les zones à risques. Nous avons du cependant faire face à deux difficultés imprévues : l’importance de la baisse des dotations de l’Etat (considérables depuis 2002) et l’envolée des prix du bâtiment  …

Mais malgré ces aléas nous avons tenu le cap !  Alors, comment une ville de moins de 5 000 habitants comme Trilport, a pu relever un tel challenge ?

 

 

inauguration-gymnase2.jpg

Constat évident , pas toute seule …

En 2002, à l’occasion d’un partenariat avec le Département, nous avons formalisé un projet de territoire. Deux choix étaient alors possibles : se limiter à une étude a minima destinée à financer des équipements précis, ou au contraire mettre tout à plat afin d’avoir une vision plus globale et d’entreprendre une action plus profonde.
Nous avons opté pour cette dernière orientation, à partir d’une large concertation menée auprés des habitants, qui nous a permis de dresser un diagnostic sans complaisance sur les manques et besoins du territoire et de ses habitants et d’établir un calendrier d’actions concrètes destinées à apporter des réponses adaptées aux besoins identifiés.
Trois exigences complémentaires ont également prévalu : une démarche « Haute Qualité Environnementale », privilégier la polyvalence d’utilisation et l’accessibilité des équipements …  Exigences qui en 2002 n’étaient pas forcement partagées par tous les élus, loin s’en faut !

Au regard de l’enveloppe financière inérente à ces projets, nous avons postulé en parallèle à un Contrat régional. Trilport a même été la première commune francilienne (ou une des toutes premières) à proposer un programme d’équipements intégralement mené en H.Q.E. Particularité qui a fait quelque peu sourire à l’époque… mais il est vrai que depuis les choses ont évolué !

Uner fois ces partenariats financiers garantis, nous avons mis en place le « mécano financier » permettant de financer l’ensemble des équipements projetés. Tâche délicate au regard des incertitudes portant à la fois sur les dépenses et leurs échéances (appels d’offre, conduite du chantier, avancement des travaux …) comme sur les recettes, notamment certaines subventions qui au bout du bout nous ont fait défaut. L’occasion de rappeler ici que les ressources d’une collectivité reposent sur trois variables : subventions, auto financement et emprunt. Le plan de financement retenu a été un mixt de ces trois variables.

Force est de constater que certains financeurs n’ont pas été à la hauteur de leurs promesses de subventions (CAF notamment), nous avons pu malgré tout compenser ce manque de recettes grâce à d’autres contributeurs (merci Madame la Sénatrice) et du emprunter un peu plus, d’autant que la baisse des dotations de l’Etat a considérablement altérer notre capacité d’autofinancement.
Dans le même temps, l’envolée des prix du bâtiment nous a amené à aménager le programme d’investissement initial en reportant l’aménagement de la Mairie, qui a joué le rôle de variable d’ajustement. Il a tout de même fallu réunir prés de 4 millions d’euros (HT) pour réaliser entre autres aménagements ces trois équipements (Centre de loisirs, Réfectoire et gymnase), plus de 50% a été financé grâce aux subventions réunies.

Dorénavant, notre feuille de route est toute tracée : nous désendetter ! Ce que nous commençons à entreprendre dés cette année. L’inauguration de ce jour démontre l’importance des politiques contractuelles pour nos collectivités. Certes cet équipement nous est revenu à 2 millions d’euros HT (or frais d’études), mais nous avons réuni pour le réaliser plus de 51% de subventions (720 000 euros de la Région, 192 000 euros de l’Etat au titre de l’accessibilité exceptionnelle de l’ouvrage, et 185 000 euros du département), la commune acquittant les 48% restant et avançant la TVA !

Réalisation qui souligne également l’importance pour mener de  tels projet à terme et sans « casse financière », de s’entourer de compétences en interne (analyse financière et budgétaire, suivi de chantier ensuite), d’aller à la chasse aux subventions. Une réussite avant tout collective, à mettre au crédit des  » administratifs » comme des « techniques ». Il est indispensable d’avoir la capacité de « monter » de tels dossiers, et pour ce faire combiner relationnel, expertise financière, rigueur budgétaire et suivi drastique des chantiers afin d’éviter tout dérapage ultérieur.

Revenons sur un véritable « nonsens » : le mode de rémunération des architectes, basé sur le montant global des travaux effectués. Moralité : tout dépassement est paradoxalement un bonus pour ce dernier, on est loin d’une logique vertueuse. Fort heureusement, le suivi rigoureux effectué par mes services sur ce chantier, a permis de limiter à moins de 2% ce dépassement (en améliorant de plus le projet initial) ce qui sur un chantier de deux millions d’euros présente un intérêt indéniable. Autant dire que pour des communes de notre taille, cela exige une implication sans faille des élus et de leurs collaborateurs, ainsi que des compétences à réunir.

Manifestement la récompense est au bout de ces partenariats avec le Département et la région. Ils ont permis grâce aux deux millions d’euros de subventions réunis dans l’ensemble du programme d’investissement, de doter la commune d’équipements de qualité et économes, améliorant ainsi considérablement la vie quotidienne de nos concitoyens. Cela constitue non seulement un pari sur l’avenir, mais également un investissement durable pour le présent renforçant de plus considérablement le lien social dans toute la ville, et au-delà et pour toutes les générations de Trilportais.

Pour 2009 …

voeux 2009.jpgJanvier est ponctué de cérémonies de vœux qui s’enchainent les unes après les autres; avec l’intercommunalité, c’est la multiplication des petits pains, chacun se rendant la politesse à tour de rôle.
L’ambiance cette année est particulière, un nouveau mandat s’annonce mais pourtant l’enthousiasme n’est pas au rendez vous, derrière les pupitres comme dans la salle, l’atmosphère est bizarre, tendue, un peu « calme avant la tempête », la faute sans doute aux nuages noirs qui s’amoncellent …

Le dernier trimestre 2008, a vu un avis de fort coup de vent … Plus que les dépenses, ce sont les recettes qui inquiètent; l’effondrement des droits de mutation du à la crise immobilière risque d’avoir de graves conséquences pour les collectivités, car ces recettes avaient jusque là contrebalancer le désengagement financier de l’Etat, avec le gel des dotations» annoncé par le gouvernement, le pire est sans doute encore à venir de ce coté …

Un comble après les mesures exceptionnelles prises pour les banques, sans aucune garantie !
Rappelons pourtant qu’en 2008, les collectivités locales ont assuré plus de 70% de l’investissement public ! C’est dire leur importance pour l’économie et l’emploi, et il y a tant à faire pour améliorer l’efficacité du pays et la vie de nos concitoyens ou de la planète : isolation, fibre optique, accessibilité, énergies renouvelables …
Ce n’est malhaureusement pas la voie choisie par le gouvernement. Mais plus encore, derrière la crise financière, se profile une crise sociale qui risque d’avoir des conséquences dramatiques pour nombre de nos concitoyens.
Qui sera alors en première ligne pour les aider à passer ce cap ? Les collectivités territoriales …

Les élus qui dans le même temps, nient le désengagement de l’Etat, demandent plus de dépenses et de services et moins d’impôts aux collectivités (il y en a !) ne rendent pas service à la démocratie surtout dans des périodes difficiles., la démago a des limites ! Mais polémiquer ne sert à rien, c’est d’action concrète dont nos concitoyens ont besoin et ce pour la durée du mandat.
Lorsque le coup de vent est violent, il faut réduire la voilure, les marins le savent, mais également garder le cap et avancer obstinément…

En 2009, nous serons sur le pont, prêt à relever le challenge, et à faire plus avec moins !

Plus que jamais pour un élu l’heure est à l’engagement, non au renoncement … Nous agirons, mais en toute lucidité, selon les enjeux du présent, mais également du court et du moyen terme.

Dans le même temps, nous préparons le long terme, grâce au Plan Local d’Urbanisme. Il sera un des premiers à intégrer des primes de constructibilité incitant les bailleurs, aménageurs, lotisseurs ou particuliers à « construire écolo », nous agirons également sur le moyen et le long terme avec notre éco quartier et nous répondrons aux besoins du court terme, en fonction de nos moyens en maintenant nos services, sécurisant les rues (Contrat Triennal de voirie), ouvrant un nouveau gymnase, HQE bien évidemment …

Concernant le Développement Durable, aprés les différentes cérémonies de vœux auxquelles j’ai assisté, je mesure le chemin parcouru depuis 2002, année à laquelle nous avons placé l’environnement au cœur de notre projet de Territoire.
Nos premiers équipements HQE fonctionnent depuis de nombreux mois et sont plébiscités par les utilisateurs, les services municipaux intègrent de nouvelles procédures soucieuses du développement durable, nos choix sur la récupération et l’utilisation de l’eau pluviale, les énergies renouvelables ou l’isolation ont été validés avec les accords de Grenelle … Les communes voisines, hier sceptiques, nous rejoignent dans ce combat pour la planète et notre agglomération intègre de plus en plus cette dimension … J’en suis heureux …

Nous aurons l’occasion de revenir sur les dossiers qui sont sur la table comme sur ceux qui s’y invitent, quemlquefois malgré nous, la mission d’un élu est de répondre, avec les moyens dont il dispose et concrètement, aux défis et aux aléas qui surgissent. C’est ce que nous nous évertuons à faire depuis tant d’années … Les citoyens qui se sont exprimés, et clairement, lors du dernier scrutin municipal, ont validé plus qu’un programme, une démarche, celle de placer la réalisation concrète avant la promesse et éloigner toute démagogie …

L’envie d’agir et de faire qui nous anime tous, doit être compatible avec un principe de réalité, celui des moyens financiers de la collectivité ! Car on ne peut plus demander l’impossible aux collectivités, elles n’en n’ont plus les moyens …

Même si, mais comment il dit Obama ?

Yes, we can !